samedi 29 novembre 2014

Vous allez voir De l'autre côté


11ème séance avec débat



DE L'AUTRE COTE DU MUR

Film allemand de Christian Schwochow (2014, 1h42)
Fin des années 70,...Nelly décide de fuir la RDA avec son fils...

(VOSTF)

Vendredi 5 décembre 20h30
Avec séance scolaire lundi 8 décembre 14h20








La séance scolaire concerne pour l'instant les collèges Fernand Léger et Notre-Dame. 




Trois ans après le suicide de Vassili, son petit ami, Nelly veut changer de vie et quitter la RDA. Elle passe à l’Ouest avec son fils, mais son passé d’Allemande de l’Est va ressurgir jusqu’à douter du décès même de Vassili. Comment a-t-il disparu ? Une tension palpable dans la veine de La vie des autres (Henckel von Donnersmarck, 2007), brillamment retranscrite.






Le réalisateur
Christian Schwochow


Né en 1978, il a 11 ans à la chute du mur.



L'actrice
Jördis Triebel



Née en 1977,  elle a 12 ans à la chute du mur.

Le site 
 propose une intéressante interview de Christian Schwochow. 

Extraits :

J’ai lu le livre de Julia il y a peut-être dix ou douze ans de cela, c’était ma première année en école de cinéma. J’ai été tout à fait fasciné et j’ai pensé « on éprouve tout à la fois un sentiment d’étrangeté et de familiarité ».


Ma famille a une histoire comparable. On n’est pas allés dans un camp, mais nous venions de l’Est et mon père a été en prison pendant deux ans après avoir été pris alors qu’il tentait de s’évader. Il était en train de préparer une seconde tentative quand il rencontra ma mère et à la fin des années 80 leur demande de quitter le pays fut acceptée le jour de la chute du mur. Ils se lancèrent, et éprouvèrent des difficultés à commencer leur nouvelle vie. J’avais onze ans, comme le garçon du film, but c’était bizarre, les gens parlaient la même langue, mais on avait tout à réapprendre.


C’est trop facile de parler de “bon système, mauvais système”, ou de “gens heureux, gens tristes”. La vérité est infiniment plus complexe. Tout le monde n’était pas malheureux en Allemagne de l’Est.

La plupart des objets, nous les avons trouvés non dans des musées, mais chez des particuliers collectionneurs.

Ma rencontre avec Jördis, c’est une histoire curieuse, parce que nous nous sommes rencontrés quand nous avions huit ans. Nous étions du même quartier dans Berlin Est et nous nous sommes rencontrés dans une troupe de théâtre d’enfants. Puis le mur tomba, nous sommes passés à l’Ouest, nous avons perdu contact, et nous nous sommes rencontrés de nouveau quinze ans après. Maintenant je vais m’installer dans son quartier à Berlin. C’est agréable car, grâce à tout ce que nous avons partagé étant enfants, nous n’avions pas vraiment besoin d’en parler longuement.


Je n’aime pas spécialement les films d’espionnage. J’ai grandi avec Fellini (rires). J’ai bien vu La Strada une cinquantaine de fois.


Je souhaite que le public revive cette expérience émotionnellement et psychologiquement. Je reviens de Seattle et je revois cet homme en larmes disant : « Maintenant je comprends pourquoi tant de personnes dans le monde détestent l’Amérique, parce que nous faisons des choses horribles. » Ce n’était pas mon but, mais si les gens trouvent là des éléments qui les provoquent, alors j’en suis content.






Credits :

(Heide Schwochow, elle-même réalisatrice, est la mère de Christian Schwochow. Ils ont travaillé ensemble sur le projet depuis le début).













On peut si on souhaite  faire des rapprochements se reporter sur ce blog au film que nous avons présenté en mai 2014 :

D’UNE VIE A L’AUTRE (Zwei Leben)

Film allemand de Georg Mass avec Juliane Köhler, Liv Ullmann. (2014 - vostf- 1h37)














Allemagne (République fédérale d’Allemagne)

Deutschland (Bundesrepublik Deutschland)

Quelques repères historiques


8 mai 1945 capitulation de l’Allemagne

Le pays (l’Allemagne) et la capitale (Berlin) sont divisés en quatre secteurs.




Zones d’occupation de l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale
(Deutschland Besatzungszonen)


24 juin 1948 début du blocus de Berlin

 Le 25 juin 1948, début d’un pont aérien de 324 jours pour ravitailler Berlin-Ouest. Le premier avion américain se pose le lendemain à l’aéroport de Tempelhof.


12 mai 1949 fin du blocus de Berlin

       L’Allemagne est divisée en deux parties :
23 mai Ouest : RFA, capitale et siège administratif : Bonn
7 octobre Est : RDA, capitale : Berlin-Est

août 1961 construction du mur de Berlin

Le mur de Berlin (en allemand Berliner Mauer), « mur de la honte » pour les Allemands de l'ouest et officiellement appelé par le gouvernement est-allemand « mur de protection antifasciste », est érigé en plein Berlin à partir de la nuit du 12 au 13 août 1961 par la République démocratique allemande (RDA), qui tente ainsi de mettre fin à l'exode croissant de ses habitants vers la République fédérale d'Allemagne (RFA). 




Le Mur de Berlin à l'emplacement du passage du S-Bahn
Cette photo, prise en 1980, paraît dans le contexte des années 2000 
curieusement anachronique.





22 janvier 1963 De Gaulle et Adenauer signent le Traité de l'Élysée, au palais de l'Élysée, ce qui réconcilie les deux pays.

26 juin 1963 Kennedy : « Ich bin ein Berliner ! »





Evolution du Mur de Berlin, qui sépara Berlin en deux pendant plus de 28 ans.




9 novembre 1989 chute du mur de Berlin


3 octobre 1990 réunification de l’Allemagne




La réunification allemande est aujourd'hui la fête nationale allemande, le « Jour de l'Unité allemande » (Tag der Deutschen Einheit), célébrée le 3 octobre en souvenir de la déclaration d'adhésion. Le 9 novembre, date de la chute du Mur de Berlin en 1989, avait également été proposé, mais cette date rappelle de sombres épisodes de l'histoire allemande, comme la « Nuit de Cristal » de 1938, c'est pourquoi elle ne fut pas retenue.



                 La réunification allemande est le processus qui, d'octobre 1989 à octobre 1990, a conduit à l'intégration de la République démocratique allemande dans la République fédérale d'Allemagne, laquelle était constituée alors par les Länder formant ce qui était appelé l'Allemagne de l'Ouest.
En allemand, ces événements sont désignés par les mots Deutsche Einheit (unité allemande) ou, plus rarement, Wiedervereinigung (« réunification ») ou, de façon plus neutre, Wende (« tournant »).
Le terme figurant sur les textes officiels est Beitritt der DDR zum Geltungsbereich des Grundgesetzes der BRD (« Accession de la RDA à la zone de validité de la Loi fondamentale de la RFA »), loi mise en vigueur le 23 août 1990 par le parlement de la RDA. La réunification allemande fut effective le 3 octobre 1990.









Un dossier pédagogique (34 pages, 0,5 Mo)
 a été rédigé par Sophie Lemahieu, enseignante d'Allemand, pour le site Zérodeconduite.net.
Il est destiné plus particulièrement aux enseignants d'Allemand au Lycée, autour du programme du cycle terminal (Première / Terminale).
Les notions abordées sont : « Lieux et formes de pouvoir » et « Espaces et échanges ».
 Téléchargez à :


Extraits :






INTRODUCTION
L’année 2014 marquera le 25e  anniversaire de la chute du Mur de Berlin (9 novembre 1989), événement majeur de la fin du XXe  siècle puisqu’il annonçait la fin de cinquante ans de parenthèse communiste. Ces anniversaires sont souvent l’occasion de revenir avec un regard neuf sur une période de l’histoire que l’on croyait bien connue, et c’est ce que nous propose le film de Christian Schwochow.
La vie des citoyens de la RDA au temps du communisme peut paraître au premier abord un sujet éculé tant ces dernières années le cinéma allemand l’a abordé sous tous les angles, alternant drame (La Vie des autres, Barbara), et comédie (Goodbye Lenin, emblème de l’«Ostalgie»), pour ne citer que les films qui ont remporté des succès internationaux.
Mais le film De l’autre côté du mur (Westen en allemand) aborde la période sous un angle à la fois personnel et original. Personnel, car si le film se présente comme l’adaptation filmique d’un roman (Lagerfeuer de Julia Franck, édité en France sous le titre Feu de camp — aux Éditions Flammarion), cette histoire a pour le réalisateur Christian Schwochow (dont c’est le troisième long métrage) de fortes résonances intimes (il est né et a vécu en RDA jusqu’en 1989 avant de s’installer à l’Ouest) ; à tel point qu’il a écrit le scénario avec sa mère à partir de leurs souvenirs communs. Original, car le personnage de Nelly Senff ne quitte pas la RDA pour des raisons politiques ou même économiques, comme le spectateur aurait pu s’y attendre, mais plus prosaïquement pour raisons personnelles (se «débarrasser des souvenirs»).
Pédagogiquement parlant, ce film se révèle très riche pour une utilisation en classe d’Allemand. D’un point de vue historique, l’intrigue du film se passe essentiellement dans le camp d’accueil d’urgence de Marienfelde, qui fut un espace de transition et une porte vers la liberté pour les transfuges de l’Est, auxquels se posait le défi de l’intégration dans “l’autre” Allemagne. Christian Schwochow traite l’itinéraire de Nelly (interprétée par l’actrice Jördis Treibel, justement distinguée pour ce rôle ) avec beaucoup de subtilité et de sensibilité, faisant fi des clichés habituels sur la période. Le film joue en permanence sur des ambivalences (ainsi le personnage d’Hans Pischke, dont on ne saura jamais avec certitude s’il est un agent de la Stasi ou pas), qui permettront d’enrichir les débats en classe.





VOR DEM FILM

 DER ROMAN LAGERFEUER VON JULIA FRANCK




Hier unten können Sie eine Rezension zum Roman Lagerfeuer von Julia Franck lesen.
Diese Besprechung wurde kurz nach der Erscheinung des Romans bzw. am 5. September 2003 von Julia Schröder in der Stuttgarter Zeitung
veröffentlicht.

Wunschloses Unglück


Im Zwischenreich: Julia Francks Roman „Lagerfeuer“ Nelly Senff ist jung und schön, sie ist Mutter zweier Kinder, und sie weiß, dass sie keine Zukunft hat. „Nelly Senff fährt über eine Brücke“, so ist das erste Kapitel in Julia Francks neuem Roman „Lagerfeuer“ überschrieben. Die Brücke1 verbindet Ost-Berlin, Hauptstadt der DDR, mit dem Westen. Die Stadt ist geteilt, es sind die späten Siebziger des zwanzigsten Jahrhunderts2. Wer über die Brücke will, muss durch die Grenzkontrolle, Nelly und ihre Kinder haben Ausreisegenehmigungen3, sie sitzen im Auto eines Bekannten, der angeblich Nelly heiraten will, in Wahrheit ist er ihr Fluchthelfer, und als die Grenzer erst die Kinder, dann Nelly zum Verhör5 mitnehmen, teilt sich die Welt. Ein Riss6 geht durch die Wirklichkeit, zwischen der Wahrnehmung derjenigen, die draußen sind, frei, unbeschädigt, ahnungslos, und dem, was Nelly erlebt. Sie wird von wechselnden Uniformierten verhört, wird gezwungen, sich nackt auszuziehen, sich untersuchen7 zu lassen, bis die Beamten sie wieder hinaus- und fortschicken, ohne Erklärung, genau, wie sie sie mitgenommen hatten in die Grenzbaracke: (…) Alles scheint an seinem Platz, aber in Nellys Leben ist schon eine Weile nichts mehr an seinem Platz, und sie will nun auch nicht mehr da bleiben, an ihrem Platz. Der Mann, den sie liebte, ein Russe, der Vater ihrer Kinder, ist unter ungeklärten Umständen8 ums Leben gekommen9, er habe sich von einem Dach gestürzt, wurde ihr mitgeteilt. Weil sie die Orte der Erinnerung10 nicht mehr aushielt, hat sie die Ausreise beantragt. Jenseits der Grenze, im Westen, warten auf sie weitere Verhöre, diesmal durch den westlichen Geheimdienst11, wartet das Notaufnahmelager Berlin-Marienfelde mit einem Stockbett-Zimmer für sie und die Kinder, mit den Regeln, Ritualen und Reibereien der Zwangsgemeinschaft12, aus der die Hoffnung, eine Ahnung nur von Freiheit sich vor langer Zeit verabschiedet haben müssen.       

1 die Brücke (n) = le pont
2 die späten Siebziger des zwanzigsten Jahrhunderts ≈ 1975-1979
3 die Ausreisegenehmigung = l’autorisation de sortie
4 die Flucht = la fuite
5 das Verhör (e) = l’interrogatoire
6 der Riss (e) = la déchirure
7 untersuchen = examiner
8 unter ungeklärten Umständen = dans des circonstances inexpliquées
9 ums Leben kommen (a, o, o) = sterben (a, o, i)
10 die Erinnerung (en) = le souvenir

Lesen Sie die Kurzbiografie von Julia Franck.


Lesen Sie im Wikipedia-Artikel über den Roman Lagerfeuer (http://de.wikipedia.org/wiki/Lagerfeuer_%28Roman%29) den Abschnitt /
Absatz „Autobiografische Bezüge“ und beantworten Sie folgende Fragen!

a. Welcher Konfession gehören Nelly Senff und Julia Franck?
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b. Wann bzw. in welchem Jahr sind beide nach Westdeutschland übergesiedelt?
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c. Beschreiben Sie Julias Familie und Nellys Familie!
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d. Wo haben beide Familien gelebt, nachdem sie in Westdeutschland angekommen waren?
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e. Inwiefern ist der Roman eine feine bzw. subtile Mischung zwischen Erlebtem und Erfundenem?
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NACH DEM FILM

 DIE FILMHANDLUNG

 Ergänzen Sie den Lückentext zur Filmhandlung mit Hilfe folgender Wörter :

 aufbauen – Ausreiseantrag – Befragungen – hänselt – Heimat – hofft – Paradies – Überwachungsstaat – Unterdrückung – vereint

Drama um eine DDR-Aussiedlerin in den 1970er Jahren und ihre enttäuschten Erwartungen im «Goldenen Westen».

Nelly Senft, promovierte Chemikerin aus Ostberlin, ist eine von denen, die einen ………………………… stellten, den Job verlor und zwei Jahre lang auf dem Friedhof arbeiten musste. Nichts hält sie mehr in dem …………………………, im anderen Deutschland ………………………… sie auf ein besseres und selbstbestimmteres Leben. Als sie endlich mit ihrem Sohn 1978 ausreisen darf, will sie ihr Leben mit neuer Kraft neu …………………………, stößt im Notaufnahmelager aber auf Misstrauen, Ablehnung und Kontrolle. Im ………………………… Deutschland von heute ist es schon fast vergessen: Menschen, die aus der damaligen DDR ausreisen durften und in der Bundesrepublik nicht das ………………………… fanden. Jördis Triebel spielt diese 27Jährige, die von einer ………………………… in die andere kommt, sich ………………………… durch die Alliierten unterziehen muss, die sie an Stasi-Verhöre erinnern. Sie fühlte sich fremd in der alten und auch fremd in der neuen …………………………. Konträr zu ihren Erfahrungen erlebt der neunjährige Sohn das Lager, der Süßigkeiten-Automat ist eine Entdeckung für ihn, die Schule ein Horror. Dort nennt man ihn hämisch „Ostpocke“ und ………………………… ihn wegen der nicht hippen Klamotten.  




NELLY SENF
Wie würden Sie Nellys Charakter kennzeichnen? Begründen Sie Ihre Antwort mit konkreten Beispielen aus dem Film.
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Wer ist eigentlich der Mann rechts auf dem Foto?




Filmkritik schreiben

Haben Sie alle Infos zum Film beisammen und Ihnen eine Meinung gebildet? Dann geht es jetzt ans Schreiben. Hier finden Sie noch ein paar Tipps:

- Die Leser sollen Ihre Filmkritik verstehen können. Schreiben Sie deshalb klar und verständlich.
Wenn Sie Fachbegriffe aus der Filmsprache verwenden, erklären Sie sie kurz.
- Formulieren Sie in kurzen Sätzen, das macht Ihren Text für die Leser leicht zu lesen. Vermeiden Sie Sätze mit „ich denke“ oder „meiner Meinung
nach“, sondern formulieren Sie Ihre Meinung in Argumenten. Verfassen Sie die kurze Inhaltsangabe Ihrer Filmkritik im Präsens (zum Beispiel: „Der Protagonist geht über den Schulhof.“).




SITOGRAPHIE


Aux dernières nouvelles...




ALLEMAGNE Samedi 25 octobre 2014

Die Linke en passe de gouverner en Thuringe


Le SPD et les Verts ont passé un accord en début de semaine avec le parti de gauche pour une coalition. Le leader régional de Die Linke, Bodo Ramelow, sera le ministre-président de ce Land.

Bodo Ramelow se dit «détendu». Le chef du parti Die Linke (la gauche) de Thuringe sera très probablement élu début novembre ministre-président de ce Land du centre de l’Allemagne. Son sort dépend des membres du Parti social-démocrate (SPD), qui doivent valider l’accord de coalition entre leur formation, Die Linke et les Verts. Bodo Ramelow ne doute pas de son élection car, au début de la semaine, la direction régionale du SPD a approuvé à l’unanimité un tel accord. Le moment est historique. Bodo Ramelow s’apprête à devenir le premier ministre-président d’un Land à porter l’étiquette de Die Linke.

Le SPD cède
Vingt-cinq ans après la chute du mur de Berlin, l’arrivée au pouvoir d’une coalition dite «rouge-rouge-verte» est un symbole. Jusqu’à présent, les sociaux-démocrates refusaient de partager le pouvoir avec les différents successeurs de la SED, parti officiel de l’ex-Allemagne de l’Est. Constituées de communistes et de déçus de la social-démocratie, ces formations (WASG, PDS et Die Linke) étaient jugées infréquentables. Conséquence: trois occasions de coalition ont été ratées, en Hesse, en Sarre et au niveau national en 2013.
Si les sociaux-démocrates de Thuringe ont cette fois décidé de s’allier à ce parti de gauche anti­libéral, c’est avec un goût amer dans la bouche. Lors des élections du 14 septembre, ils n’ont obtenu que 12% des suffrages, loin derrière l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel (33,5%) et Die Linke (28,8%). Jouant leur survie politique, ils ont refusé de participer pour la troisième fois d’affilée à une grande coalition avec les conservateurs. Refusant aussi de tomber dans l’opposition, ils ont choisi de s’allier à Die Linke et aux Verts et de mettre un terme à vingt-cinq années de pouvoir chrétien-démocrate dans cette région.
La personnalité de Bodo Ramelow joue aussi un rôle central dans la réalisation de cet accord. Considéré comme un pragmatique, cet Allemand de l’Ouest arrivé en Thuringe après la chute du Mur n’a rien d’un dirigeant gauchiste engoncé dans la doctrine du parti. «Il n’y aura pas de contre-révolution», assure le journal de gauche TAZ. «Ce n’est pas une expérience sauvage» qui est en court «mais la victoire du présent sur un passé enlisé».

Brèche psychologique
Reste à savoir si cette coalition de gauche pourra être reproduite au niveau national afin de faire chuter Angela Merkel. La CDU crie évidemment au loup, car les sociaux-démocrates de Thuringe ont ouvert une brèche psychologique à gauche. Selon Ralf Stegner, membre du SPD, cette coalition en Thuringe est un «signe de la normalisation» de De Linke. Pour la première fois, une coalition rouge-rouge-verte à Berlin est envisageable. A la direction du SPD, on relativise toutefois. «Cette décision n’a pas d’influence sur la politique nationale», assure Thomas Oppermann, président du groupe SPD au Bundestag. Contrairement à la situation en Thuringe, les sociaux-démocrates restent la première force de gauche au niveau national et participent depuis un an à une grande coalition avec les chrétiens-démocrates. De plus, les positions du SPD et de Die Linke restent opposées en matière de politique européenne et étrangère, limitant les possibilités d’accord national. Quant à la direction de Die Linke à Berlin, elle s’affiche moins unie qu’en Thuringe et moins désireuse de perdre son étiquette de parti de protestation. Le quotidien des affaires Frankfurter Allgemeine Zeitung ne se fait donc pas de souci: une coalition rouge-rouge-verte à Berlin est pour lui tout simplement «impossible».







"Die Löcher in der Mauer in den Köpfer der Menschen dicht machen."
veut dire :

Propositions n°1 :
Elargir les trous dans le mur qui est dans l'esprit des gens.
(partisan)
Proposition n°2 :
Boucher les trous dans le mur qui est dans l’esprit des gens.
(opposant)
Proposition n° 3 :
…… ?…….






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