mercredi 26 novembre 2014

Vous allez voir Trash


10ème séance avec débat









SUPER TRASH

Film documentaire français de Martin Esposito. (2013 - 1h20)




Martin Esposito a filmé pendant plus de deux ans, sa vie passée dans une décharge du sud de la France. Long-métrage aux airs de documentaire, Super Trash montre l'envers du décor d'une consommation exacerbée. Les protagonistes ? Les déchets, et Martin Esposito, 35 ans, qui se met en scène. Certains seront choqués, et c'est le but.


CINE DEBAT VENDREDI 28 NOVEMBRE à 20H30
dans le cadre de la 
SEMAINE EUROPEENNE DE LA REDUCTION DES DECHETS

http://www.serd.ademe.fr/sites/default/files/centre.pdf





Synopsis et détails

Martin revient sur les lieux de son enfance. Ces lieux sont maintenant ensevelis par une gigantesque décharge à ciel ouvert. Seule sa cabane est toujours là, un ancien abri pour les ouvriers agricoles de l'époque, maintenant à la lisière de la décharge. Il décide de s'y installer et de vivre dans ce monde fait d'ordures et rythmé par le ballet, le va-et-vient incessant des camions et bulldozers qui déchargent et nivellent les déchets. Petit à petit les employés de la décharge se familiarisent avec sa présence et lui révèlent les secrets de cette “zone“ : l'endroit de l'enfouissement des fûts d'arsenic, le trajet du lixiviat, ce jus de décharge, ce poison mortel qui s'écoule à travers une rivière sauvage et foisonnante jusqu'à la mer. Martin, au fil des jours et des mois, va faire son trou dans ce monde invivable jusqu'à sembler aller vers la folie. Il se nourrit des ordures. Il essaye, malgré tout, de recréer un univers vivable au milieu de la valse des camions qui l'évitent en le frôlant. Le jeune homme ne veut pas se résigner, il essaye de rendre cet univers ludique, humain. Il écrit dans sa cabane son journal, ses pensées. Il se lave dans la rivière chaque jour comme de retour à un monde primaire. Il soigne les animaux prisonniers de cet enfer, il surfe sur la vague géante générée par les détritus. Il est au-delà de la dénonciation, il essaye par ce film, dans un effort désespéré, de faire une métaphore de notre monde loin de la culpabilité. Il ne veut pas accepter cet univers qui lui a été imposé, il veut se l'approprier, l'ingérer, le digérer. Jusqu'au jour de la fermeture définitive où il sauvera une dernière mouette de l'empoisonnement. La décharge fermée, Martin erre dans ce no man's land, avec sa caméra. Il enterre des oiseaux, traîne parmi les Caterpillar abandonnés comme s'il ne pouvait se résoudre à quitter cet endroit. Tout est recouvert de terre, mais comme des fantômes, des sacs de plastique s'échappent du sol et volent dans le ciel emportés par le vent et qui frappent la caméra.



Le Berry républicain 27 novembre 2014

 

Site du distributeur :
http://www.destinydistribution.com/distribution/super-trash/



Allociné
Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables 
autour de "Super Trash" et de son tournage !

Inspiration
En réalisant Super Trash, Martin Esposito dénonce la surconsommation et le gaspillage qui en résulte. L’idée de ce film a germé dans sa tête en regardant Une Vérité qui Dérange d’Al Gore : "Lorsque j’ai vu le film (…) j’ai eu un déclic… Un choc… Une évidence… Il me fallait faire un tour du monde des décharges à ciel ouvert, un constat mondial sur la pollution liée à la surconsommation, à la surproduction et aux problèmes de recyclage…"


Super Man
C’est pour réveiller la conscience des gens que Martin Esposito a décidé de faire ce documentaire. Il espère que son action aura des répercussions positives sur la sauvegarde de la planète : "Je crois qu’il n’est pas encore trop tard. Nous pouvons encore arrêter ce désastre. On doit agir. On doit se remettre en question, revoir toute la chaîne de production et de consommation… du début à la fin."


Une décharge qui jette un froid
Martin Esposito a décidé de tourner ce documentaire dans un endroit qu’il connaît très bien : la décharge de La Glacière, à deux kilomètres de chez ses grands-parents, sur la Côte d’Azur. Mais alors qu’il ne pensait accorder que très peu de temps à ce dépotoir, pour visiter les différentes décharges des pays étrangers par la suite, il a fini par y rester 14 mois :"Je croyais n’y consacrer qu’une semaine de tournage et enchaîner avec mon tour du monde. Mais très vite j’ai vu que la folie humaine était aussi présente chez moi, en France."

Man Vs Trash
Martin Esposito a filmé le ballet incessant des camions-poubelles du groupe Veolia pendant des mois jusqu’à la fermeture de la décharge, le 17 juillet 2009. Dans cette version trash de Man vs Wild, Esposito filme toutes ses journées, confie ses impressions à la caméra et révèle le mal qui a transformé le paisible vallon de La Glacière en montagne d’immondices : "J’ai filmé ce trou immense qui peu à peu s’est transformé en montagne de millions de tonnes de déchets. Révolté, j’assistais à un drame environnemental et écologique. Ma mission est de témoigner, là où j’ai grandi, dans ma région, dans mon pays, dans l’endroit que je pensais connaître mieux que personne."

Bon appétit bien sûr!
Le "jus" nauséabond qui résulte des matières organiques des poubelles, et qui se retrouve dans les décharges, a particulièrement marqué le réalisateur pendant ses 14 mois d’observation: "J’ai vu les rivières empoisonnées par ce jus de décharge dont je ne connaissais pas encore le nom : le lixiviat. (...) L’odeur vous ne pouvez plus la retirer de votre nez, elle est spécifique et elle s’accroche à vous comme une sangsue."

Merci Maman!
Le projet a été financé par la mère de Martin Esposito, Philomène. Celle-ci l’a toujours soutenu dans son parcours dès ses débuts, que ce soit dans la photographie ou lorsqu'il a décidé de réaliser des courts et moyens métrages. Elle a continué d’épauler son fils, dans ce premier long-métrage, notamment lors du stade difficile du montage.






A voir aussi si intéressé

 En  dehors d'une photo à ne pas regarder avant de passer à table, on y trouve notamment ce portrait :

Martin Esposito. Peine à ordures

PHILIPPE DOUROUX 10 DÉCEMBRE 2012 

Quatorze mois durant, cet ex-champion de windsurf a filmé une décharge à ciel ouvert dans les Alpes-Maritimes. Edifiant.






Local écho



 
 
Berry républicain 21 novembre 2014
 
 
 








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