samedi 8 novembre 2014

Marie Heurtin en scolaire


 Une séance scolaire le jeudi 13 novembre avec John
                à 14h20

Marie Heurtin 



Date de sortie
12 novembre 2014 (1h38min) 
Réalisé par
Jean-Pierre Améris
Avec
Isabelle CarréAriana RivoireBrigitte Catillon 
Genre
Biopic , Drame
Nationalité
Français

LYCEE  NOTRE-DAME - SAINT-JOSEPH



Synopsis et détails
Cette histoire est inspirée de faits réels qui se sont déroulés en France à la fin du 19ème siècle.
Née sourde et aveugle, Marie Heurtin, âgée de 14 ans, est incapable de communiquer avec le reste du monde.
Son père, modeste artisan, ne peut se résoudre à la faire interner dans un asile comme le lui conseille un médecin qui la juge « débile ».
En désespoir de cause, il se rend à l’institut de Larnay, près de Poitiers, où des religieuses prennent en charge des jeunes filles sourdes.
Malgré le scepticisme de la Mère supérieure, une jeune religieuse, Sœur Marguerite, se fait fort de s’occuper du « petit animal sauvage » qu’est Marie et de tout faire pour la sortir de sa nuit...


Festival
Secret de tournage sur Marie Heurtin
Marie Heurtin est présenté au Festival International du Film de Locarno en 2014 dans la section Piazza Grande.

Inspiré d'une histoire vraie

Cette histoire est inspirée de faits réels qui se sont déroulés en France à la fin du 19ème siècle.
Marie Heurtin, née en 1885 et décédée en 1921, fut un cas à part pour l'Ecole française des sourdes-muettes-aveugles de Larnay. C'est avec cette jeune fille que Sœur Marguerite a mis au point une méthode novatrice : celle de mettre en rapport un objet et le signe auquel il correspond, le tout de façon tactile.


Sur neuf longs-métrages cinématographiques réalisés, Jean-Pierre Améris offre un rôle à Isabelle Carré pour la troisième fois avec Marie Heurtin. La première étant pour un téléfilm avec Maman est folle et la deuxième pour Les Emotifs anonymes.

Surdité et langage des signes

La jeune actrice Ariana Rivoire, qui joue Marie, est réellement sourde. De ce fait, deux interprètes de la langue des signes française étaient constamment présents lors du tournage pour lui donner les indications du metteur en scène, mais aussi pour lui permettre de communiquer avec le reste de l'équipe.

Tournage

Le tournage s'effectua à la fin du mois de juillet 2013 en Rhône-Alpes au château du Passage, notamment. Plus tard, il se poursuivit à Montluel dans l'Ain, à La Balme-les-Grottes et à La Salette-Fallavaux dans l'Isère, pour se terminer mi-septembre 2013.

Et de deux !

Le scénariste Philippe Blasband s'associe pour la seconde fois au réalisateur Jean-Pierre Améris. Leur première collaboration date des Emotifs anonymes.

Passion

Jean-Pierre Améris a toujours été passionné par Helen Keller, jeune femme sourde et aveugle, « sauvée » par sa gouvernante. Les droits de son histoire étant trop chers, le réalisateur s’est intéressé à des cas similaires jusqu’à découvrir celui de Marie Heurtin.

Un établissement de longue date

Le pensionnat de Larnay, tenu autrefois par les « Filles de la sagesse » continue de recevoir aujourd’hui des jeunes sourds et aveugles.

Recherches

Pour bien comprendre l’enjeu de son sujet, le réalisateur Jean-Pierre Améris s’est rendu à Larnay plusieurs fois durant l’écriture de son scénario, pour rencontrer des jeunes sourds-muets.

Entre réalité et fiction

Comme toujours dans ses films, Jean-Pierre Améris fait participer des personnes touchées réellement par ce qu'il représente à l'écran. Ainsi, pour Les Aveux de l’innocent, de véritables prisonniers jouaient aux côtés des acteurs. DansMarie Heurtin, si faire jouer une sourde-aveugle était trop compliqué, l’actrice principale Ariana Rivoire est sourde.

Coup de chance

L'actrice Ariana Rivoire a failli ne pas participer au tournage de Marie Heurtin. La jeune fille avait en effet oublié de s'inscrire au casting organisé par Jean-Pierre Améris dans son école. Heureusement, le réalisateur l'a remarqué et lui a fait passer une audition.

Une grande humilité

La communauté religieuse voulut remettre à Sœur Marguerite une médaille pour son travail auprès de Marie Heurtin. Mais celle-ci refusa, déclarant qu’elle n’avait fait que son devoir.

Un film actuel

Bien qu'il se soit inspiré d'une histoire vraie du 19e siècle dans le monde religieux, Jean-Pierre Améris n'a pas voulu faire un film historique centré sur la religion. Il déclare : "J'ai écarté toute tentation de reconstitution historique. Ce qui m'intéresse dans les films situés dans le passé, c'est leur résonance au présent. L'Histoire n'est pas mon sujet. Je voulais faire un film intemporel."

Un engagement total

La comédienne Isabelle Carré passa six mois à apprendre le langage des signes pour paraître crédible à l'écran. Depuis la fin du tournage, l'actrice continue de la pratiquer au quotidien !


Des pionniers célèbres


Charles-Michel de L'Épée, appelé l'abbé de L'Épée, né Charles-Michel Lespée1 le 24 novembre 1712 à Versailles et mort le 23 décembre 1789 à Paris, est un prêtre français, l'un des précurseurs de l’enseignement spécialisé dispensé aux sourds.
























Jean Marc Gaspard Itard, né le 24 avril 1774 à Oraison en Provence et mort le 5 juillet 1838 à Paris est un médecin français du xixe siècle, spécialiste de la surdité et de l'éducation spécialisée. Il s'est rendu célèbre par son travail sur le cas de l'enfant sauvage,Victor de l'Aveyron. Pionnier de l'oto-rhino-laryngologie, il est considéré comme le créateur de la première école française d’otologie. Il est aussi le fondateur de la psychiatrie de l’enfant et a contribué à la nosologie de la maladie de Gilles de la Tourette.





L’Enfant sauvage, François Truffaut (1970).
Jean-Pierre Cargol (Victor) et François Truffaut (Dr Itard)





















Berry républicain 12 11 2014



Les premiers entrés.




Les derniers... Tout le monde est bien à l'heure.




Une présentation qui fait toute sa part à l'éloge du langage.

John ouvre la séance par la lecture d'un texte récemment et fortuitement découvert.


Je suis entourée de mots dans une forêt bruissante où chacun se démène pour attirer l’attention et prendre le dessus, retenir, intriguer, subjuguer, et chacun aspire à ces échappées belles. Comme si on les sortait de leur prison. On entre dans le domaine de la joie pure. Tous ces mots qui dansent, se déhanchent, se désintègrent, ondulent autour de moi et m'entraînent dans la grande ronde de la fantaisie première. Avec le bricolage surprenant et inattendu des figures qui surgissent alors, on entre dans le grand capharnaüm de la liberté créatrice où tout est permis.

                                                            Françoise Héritier, Le Goût des mots, (2013).


          L'application au film est directe et évidente. Pendant la projection, l'attention sans faille du public a témoigné de l'intérêt de chacun des élèves. La pertinence des questions et  des interventions au cours du débat en a apporté la confirmation. Les séquences les plus marquantes ont été repérées et commentées. 

       Le texte de John m'a fait me ressouvenir d'un lumineux éditorial de notre quotidien.

(Contexte :)

Notre ministre de la culture, Fleur Pellerin, a avoué que non seulement elle n’avait pas lu le récent prix Nobel de littérature français Patrick Modiano, mais qu’elle n’avait pas lu de livre depuis deux ans. On peut supposer qu’il ne s’agit que de fiction, mais quand même, ça fait un peu désordre et l’exemple serait désastreux s’il était largement connu des jeunes. 


Berry républicain 8 novembre 2014





Une référence capitale pour le cinéaste (Arthur Penn, 1962):




Un contrepoint dans l'actu locale:


Berry républicain 21 novembre 2014






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire