MANGE TES MORTS

8ème séance avec débat

MANGE TES MORTS

Film français de Jean-Charles Hue avec Jason François... (2013 - 1h34)

CINE DEBAT VENDREDI 7 NOVEMBRE à 20h30

(Notes avant mise en forme)

Réservés au départ, mais… ils nous ont fait l’amitié de nous accueillir dans leur univers en parlant en confiance. Ceux qui ont aimé le film et ceux qui ont plus que des réserves. C'est bien qu’on parle d’eux, mais pas sous cet angle. Réalité et fiction.

Un film au message simple: il y a le bien et il y a le mal.

Fortes réactions devant le titre : une insulte aussi publiquement exhibée,  c'est stupéfiant (choquant?). 

Le gadjo « paysan » marié à une femme des gens du voyage.

L’élève « blanc » qu’on ne peut distinguer des autres : On se défend on ne le crie pas partout on ne le cache pas non plus.

On est de France, on n’est pas des Roms.

Les confidences venues de l’enfance des uns et des autres.

George Sand Les maîtres sonneurs : les cultivateurs et les muletiers, sédentaires et nomades.

Problèmes de scolarité :  globalement niés, à part quelques mises à l’écart, essentiellement le fait des adultes.

Les interdictions de libre installation qui obligent à la sédentarisation (acheter un terrain, une maison). Sète et son immense plage de sable : le bétonnage généralisé … qui nous embête aussi, pendant nos vacances. Alors on n’y va plus.

Plusieurs éléments comiques dans le climat  de violence du film. Le côté Pieds Nickelés. La scène de la voiture qui a le mauvais oeil. Fil rouge de l'oeil : la voiture de médecin avec caducée, les yeux de verre dans le coffre, le surnom du "Pirate".

Les intervenants des gens du voyage ont tenu à dénoncer les amalgames dont ils s'estiment victimes. Après le "Nous ne sommes pas des Roms", ils ont trouvé anormal qu'on mentionne systématiquement leur communauté dans la rubrique judiciaire après l'arrestation de délinquants. Dit-on que les délinquants était berrichons? On l'a fait avec les Arabes, on ne le fait plus maintenant. Il ne reste que nous. On aimerait avoir le verbatim des réunions de rédactions sur ce sujet. En voici en tout cas un exemple récent :

             Autre remarque dans la même veine: le racisme est un délit. Mais pour nous, la condamnation quand nous en sommes victimes ne va pas du tout de soi. Même journal (qui n'est pas en cause, c'est simplement celui que j'ai sous la main) et même date:

Et aussi, moins récent :

Le Canard enchaîné, 3 septembre 2014.

Visiblement une vieille histoire locale.

Discrimination abusive à limite du harcèlement ou droit légitime à l'information du citoyen? Fallait-il parler du terrain des gens du voyage des Forges? A vous de juger...

Berry républicain 12 12 2014