samedi 31 mai 2014

MAPS TO THE STARS



36e séance avec débat










L’image ci-contre est la même que celle qui figure sur la carte qu’a adressée à notre intention au Ciné-Lumière notre néo-adhérente Océane. Merci Océane, et nous avons eu le plaisir de lire ton message sympathique au début de notre séance. Pour ceux qui sont arrivés après, nous le reproduisons ici :

Un petit bonjour du Festival de Cannes où le cinéma fait encore bien parler de lui ! Des films, des histoires, encore et encore, des acteurs, des réalisateurs, des producteurs, et… des strass et des paillettes, évidemment !


MAPS TO THE STARS


lundi 26 mai 2014

Vous allez voir Maps



36e séance avec débat














MAPS TO THE STARS

Film canadien (franco-américano-germano-canadien) de David Cronenberg avec John Cusack, Julianne Moore, Robert Pattinson, Carrie Fisher... Interdit aux moins de 12 ans
Selection officielle au Festival de Cannes (2013 - vostf - 1h51)





Hollywood, ton univers impitoyable. David Cronenberg s'intéresse aux rêves de gloire et aux névroses de la dynastie Stafford : Un père analyste, une mère qui gère la carrière d'un enfant star de 13 ans tout juste sortie d'une désintox de quatre ans. Une grande fille pyromane récemment libérée d'un sanatorium, qui se lie d'amitié avec un aspirant acteur. Et une cliente du père, actrice elle aussi, hantée par sa mère, star des années 60. Une famille on ne peut plus formidable, en somme.

DU MERCREDI 28 MAI AU LUNDI 2 JUIN
 + CINÉ-DÉBAT VENDREDI 30 MAI à 20h30

D'UNE VIE A L'AUTRE



35e séance avec débat







D’UNE VIE A L’AUTRE (Zwei Leben)

Film allemand de Georg Mass avec Juliane Köhler, Liv Ullmann. (2014 - vostf- 1h37)




Europe 1990, le mur de Berlin est tombé.
Katrine a grandi en Allemagne de l’Est, et vit en Norvège depuis 20 ans.
Elle est le fruit d’une relation entre une Norvégienne et un soldat allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. A sa naissance, elle a été placée dans un orphelinat réservé aux enfants aryens. Elle parvient à s’échapper de la RDA des années plus tard pour rejoindre sa mère.
Mais, quand un avocat lui demande de témoigner dans un procès contre l’Etat norvégien au nom de ces «enfants de la honte», curieusement, elle refuse. Progressivement de lourds secrets refont surface…
CINÉ-DÉBAT  VENDREDI 23 MAI à 20h30

   

mercredi 21 mai 2014

Vous allez voir D'une vie


35e séance avec débat







D’UNE VIE A L’AUTRE (Zwei Leben)

Film allemand de Georg Mass avec Juliane Köhler, Liv Ullmann. (2014 - vostf- 1h37)




Europe 1990, le mur de Berlin est tombé.
Katrine a grandi en Allemagne de l’Est, et vit en Norvège depuis 20 ans.
Elle est le fruit d’une relation entre une Norvégienne et un soldat allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. A sa naissance, elle a été placée dans un orphelinat réservé aux enfants aryens. Elle parvient à s’échapper de la RDA des années plus tard pour rejoindre sa mère.
Mais, quand un avocat lui demande de témoigner dans un procès contre l’Etat norvégien au nom de ces «enfants de la honte», curieusement, elle refuse. Progressivement de lourds secrets refont surface…

DU JEUDI 22 MAI AU LUNDI 26 MAI

+ CINÉ-DÉBAT  VENDREDI 23 MAI à 20h30

   

vendredi 16 mai 2014

Films parallèles mai 14


     Le titre de cette rubrique est un peu énigmatique, mais la réalité qu'il recouvre est cependant des plus simples. Il s'agit tout bonnement de rendre compte, même avec des données statistiques extrêmement réduites, des opinions de nos adhérents sur les films des films sélectionnés par Ciné-Rencontres, mais non suivis d'un débat, qu'ils ont pu voir.

En l'occurrence, il ne s'agit pas d'une réaction d'adhérent, mais d'une réaction publique (Courrier des lecteur du Berry républicain du 15 mai 2014) et intéressante, sur un film que nous avons conseillé au Ciné-Lumière de Vierzon.



NEBRASKA
Film américain de Alexander Payne avec Bruce Dern, Will Forte, June Squibb. Prix d’interprétation à Cannes. (2013 - vostf - 1h50)




Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain. Un de ses deux fils se décide finalement à emmener son père en voiture chercher ce chèque auquel personne ne croit.
Épaulé par son fils, le vieil homme retrace les souvenirs de son enfance.
Humble dans ses ambitions, Nebraska est une petite merveille. Extrêmement drôle, émouvant, entêtant et profondément humain, Alexander Payne livre ici son meilleur film. Un road movie touchant sur le rapport filial...


DU MERCREDI 7 AU LUNDI 12 MAI






mercredi 14 mai 2014

Programme mai juin 2014


Le nouveau programme de Ciné-Rencontres au Ciné Lumière de Vierzon est arrivé!



Le réalisateur Philippe Muyl revenu de Chine viendra présenter son film LE PROMENEUR D'OISEAU dans le cadre du Conseil Municipal des Enfants de la Ville de Vierzon le vendredi 6 juin à 20h. 











GRACE DE MONACO

Biopic français d'Olivier Dahan avec Nicole Kidman, Tim Roth, Paz Vega...
(2013 - 1h40) Film d’ouverture du Festival de Cannes 2014.
Le film évoque un moment de la vie de l’actrice américaine Grace Kelly devenue Grace de Monaco lorsqu’elle épousa le Prince Rainier III en 1956, ce qui fut qualifié de mariage du siècle…
Le film Grace de Monaco n’en finit pas de susciter la polémique dans la principauté monégasque et la situation s’envenime de nouveau autour de ce film événement qui fait l’ouverture du Festival de Cannes.

A PARTIR DU MERCREDI 14 MAI
+ CINÉ-DÉBAT VENDREDI 16 MAI à 20h30



DEUX JOURS, UNE NUIT

Film franco-belge de Luc Dardenne et Jean-Pierre Dardenne avec Marion Cotillard, Catherine Salée, Olivier Gourmet...
Selection officielle au Festival de Cannes. (2013 - 1h35)
Sandra n’a qu’un week-end pour aller voir ses collègues et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse garder son travail...
Les frères Dardenne reviennent à Cannes après leur deux Palmes d'or pour "Rosetta" et "L'Enfant", puis leur Grand prix pour "Le Gamin à vélo". Un prix?

A PARTIR DU MARDI 20 MAI


D’UNE VIE A L’AUTRE

Film allemand de Georg Mass avec J. Köhler, Liv Ullmann. (2014 - vostf- 1h37)
Europe 1990, le mur de Berlin est tombé.
Katrine a grandi en Allemagne de l’Est, et vit en Norvège depuis 20 ans.
Elle est le fruit d’une relation entre une Norvégienne et un soldat allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. A sa naissance, elle a été placée dans un orphelinat réservé aux enfants aryens. Elle parvient à s’échapper de la RDA des années plus tard pour rejoindre sa mère.
Mais, quand un avocat lui demande de témoigner dans un procès contre l’Etat norvégien au nom de ces «enfants de la honte», curieusement, elle refuse. Progressivement de lourds secrets refont surface…

DU JEUDI 22 MAI AU LUNDI 26 MAI

+ CINÉ-DÉBAT VENDREDI 23 MAI à 20h30

 

 

 

MAPS TO THE STARS

Film canadien de David Cronenberg avec John Cusack, Julianne Moore, Robert Pattinson, Carrie Fisher... Interdit aux moins de 12 ans
Selection officielle au Festival de Cannes (2013 - vostf - 1h51)
Hollywood, ton univers impitoyable. David Cronenberg s'intéresse aux rêves de gloire et aux névroses de la dynastie Stafford : Un père analyste, une mère qui gère la carrière d'un enfant star de 13 ans tout juste sortie d'une désintox de quatre ans. Une grande fille pyromane récemment libérée d'un sanatorium, qui se lie d'amitié avec un aspirant acteur. Et une cliente du père, actrice elle aussi, hantée par sa mère, star des années 60. Une famille on ne peut plus formidable, en somme.

DU MERCREDI 28 MAI AU LUNDI 2 JUIN
 + CINÉ-DÉBAT VENDREDI 30 MAI à 20h30

 

THE HOMESMAN

Western américain de et avec Tommy Lee Jones, Hilary Swank, Meryl Streep.
Sélection officielle au Festival de Cannes 2014 (2014 -vostf et vf - 2h00)
En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confiées à une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska. Sur sa route vers l’Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de George Briggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente.
Ils décident de s'associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière...
Rugosité des rapports hommes-femmes, The Homesman est une épopée de l’âme menée d’une main ferme par Tommy Lee Jones qui revisite le western.

DU MERCREDI 4 AU LUNDI 9 JUIN



LE PROMENEUR D’OISEAU

Film franco chinois de Philippe Muyl avec Baotian Li. (2013 - vostf et vf - 1h40)
Accompagné de sa petite fille, jeune citadine gâtée, Zhigen décide de retourner dans son village natal pour y libérer son oiseau, unique compagnon de ses vieilles années. Au cours de ce voyage aux confins de la Chine, dans une nature magnifique, ces deux êtres que tout sépare vont se dévoiler l’un à l’autre et partager souvenirs et aventures. La petite fille va découvrir de nouvelles valeurs, surtout celles du coeur.
Tendre et drôle à la fois, évoquant l’intimité des relations parents-enfants dans des paysages époustouflants, et rappelant habilement quelques valeurs essentielles de la vie, ce film est une bien jolie balade.

LE FILM DU CONSEIL MUNICIPAL DES ENFANTS DE VIERZON

DU JEUDI 5 AU LUNDI 9 JUIN
+ CINÉ-DÉBAT VENDREDI 6 JUIN à 20h
en présence de Philippe Muyl, réalisateur du film


LA BELLE VIE

Film français de Jean Denizot avec Zacharie Chasseriaud, Nicolas Bouchaud, Jules Pelissier... Film tourné en Région Centre. (2013 - 1h33)
Yves vit dans la clandestinité avec ses fils, Sylvain et Pierre.
Il y a dix ans, il les a soustraits à leur mère à la suite d’une décision de justice. Mais les garçons grandissent et la cavale sans fin les prive de leurs rêves d’adolescents. Jusqu’à ce que Sylvain, le cadet, rencontre la belle Gilda : première étape sur la chemin de la belle vie, la sienne...
Un road movie à la française sur les bords de Loire, inspiré d’un fait divers.
Un joli film inattendu et délicat sur l'amour paternel, plein de promesses et qui aborde des sujets graves tout en restant dans le divertissement.

DU JEUDI 12 AU LUNDI 16 JUIN
+ CINÉ-DÉBAT VENDREDI 13 JUIN à 20h30

 

 

STATES OF GRACE

Film américain de Destin Cretton avec Brie Larson. (2013 - vostf - 1h36)
Sensible et déterminée, Grace est à la tête d'un foyer pour adolescents en difficulté. Parmi les jeunes membres de son équipe, diversement expérimentés, la solidarité et le bon esprit sont de mise. Jusqu’à l’arrivée soudaine d’une fille tourmentée qui ignore les règles du centre et renvoie Grace à sa propre adolescence… pas si lointaine.
Un film touchant, miraculeux et fragile comme un moineau tombé du nid.
DU JEUDI 12 AU LUNDI 16 JUIN


MY SWEET PEPER LAND

Film allemand, irakien de Hiner Saleem avec Arslan Korkmaz, Golshifteh Farahani, Suat Usta... (2013 - vost - 1h40)
Au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran, officier de police fraîchement débarqué, va tenter de faire respecter la loi. Cet ancien combattant de l’indépendance kurde devra lutter contre Aziz Aga, caïd local. Il sera aidé par Govend, l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise.
Une conquête de l’Ouest burlesque transposée au Kurdistan.

DU JEUDI 19 AU LUNDI 23 JUIN

 

 

TOUT EST PERMIS

Documentaire français de Coline Serreau. (2013 - 1h36)
Le permis de conduire à points est instauré depuis plus de 20 ans .
Véritables lieux de mixité sociale et culturelle, les stages de récupération de points sont l’occasion pour les auteurs d'infractions d’y exprimer leur révolte mais aussi de se raconter. Les nombreux témoignages et images recueillis par Coline Serreau lors de ces stages, dressent un portrait tragi-comique de notre société où l’individualisme et les petites habitudes de chacun mettent en péril le bonheur de tous.

CINÉ-DÉBAT VENDREDI 20 JUIN à 20h30

 

 

DANCING IN JAFFA

Documentaire américain et israélien de Hilla Medalia. (2013 - vostf - 1h24)
Né à Jaffa en 1944, Pierre Dulaine quitte son pays avec sa famille en 1948 pour s’installer à l'étranger. Après une carrière internationale accomplie de danse en couple, Pierre retourne à Jaffa pour réaliser son rêve : faire danser ensemble des enfants juifs et palestiniens.
Un témoignage touchant, drôle et joyeux montrant comment la culture peut faire exploser les barrières plus fortement que les discours.

DU JEUDI 26 AU LUNDI 30 JUIN
+ CINÉ-DÉBAT VENDREDI 27 JUIN à 20h30





Rejoignez «Ciné Rencontres» !
En adhérant à l’association, bénéficiez de tarifs
réduits (5 euros 50) sur les films indiqués sur ce programme et
sur les ciné-conférences «Connaissance du Monde».
Pour mieux nous connaître et éventuellement nous soutenir en adhérant à l'association,
voir les libellés : ADHESIONS et ASSEMBLEE GENERALE (Qui sommes-nous?) 
en haut à droite de l'accueil du blog.
CINE-LUMIERE VIERZON
16 Rue de la Société Française, 18100 Vierzon
02 48 51 36 84

Moins de 14 ans : 4 euros
Avec la carte privilège (50 euros pour 6 mois) : 5 euros.









Association Ciné-Rencontres
      au Ciné Lumière de Vierzon






16 Rue de la Société Française, 18100 Vierzon
02 48 51 36 84





"Le cinématographe est une avance prise sur le sommeil et le rêve." (Jean Giraudoux). 
Photo Soraya Aliche, Médiathèque de Bellac. 









Vous allez voir Grace

MODIFICATIONS A L'UP :
Mercredi 14 Mai 
à la salle de l'up à 18h: 
"Héritage en peinture" 
par Alexis Guenault

Jeudi 15 Mai 
à la salle de l'up à 18h : 
"Découverte de l'Allemagne - villes jumelles" 
par Hugues Dallois

 34e séance avec débat







GRACE DE MONACO



Biopic français d'Olivier Dahan avec Nicole Kidman, Tim Roth, Paz Vega...
(2013 - vostf et vf - 1h40) Film d’ouverture du Festival de Cannes 2014.

Le film évoque un moment de la vie de l’actrice américaine Grace Kelly devenue Grace de Monaco lorsqu’elle épousa le Prince Rainier III en 1956, ce qui fut qualifié de mariage du siècle…

Le film Grace de Monaco n’en finit pas de susciter la polémique dans la principauté monégasque. Alors que le Rocher avait déjà émis des réserves
concernant le biopic d’Olivier Dahan, la situation s’envenime de nouveau autour de ce film événement qui fera l’ouverture du Festival de Cannes.




A PARTIR DU MERCREDI 14 MAI

NOTRE SOIREE DEBAT 
DU VENDREDI 16 MAI A 20H30


Débat... c'est le moins qu'on puisse dire.



Mais pourquoi, exactement ?
Au nom du respect absolu de la vérité historique ? (De Gaulle sur le Rocher, ce n’est pas vrai, c’est insupportable, nous aimons la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, c’est pourquoi ma famille ne verra pas le film et je le censure à Monaco).
Au nom de l’image du prince paternel ? (Ma mère est présentée comme une femme de caractère, c’est bien, mais c’est au détriment de mon père, présenté, lui, comme faible et maladroitement possessif envers sa femme).
Au nom de l’image de la mère princesse et actrice ? (Tout cela est trop glamour et donc trop superficiel pour notre famille si « normale » et si discrète, bien éloignée de ces mœurs people, c’est bien connu, et ce n’est pas tolérable).
Au nom de l’image du Rocher ? (Rappeler avec insistance que c’est un paradis fiscal au cœur de l’Europe, c’est sans doute vrai, cette fois, on ne peut pas le nier, mais toute vérité n’est pas toujours bonne à dire, c’est parfois agaçant).
Au nom de non dits actuels que peut-être nous découvrirons plus tard ? Les raisons précédemment mises en avant seraient alors surtout de faux prétextes, voire des rideaux de fumée ? On peut tout imaginer, les paris sont ouverts. (De grâce, ne nous faites pas parler Grace par la voix française de Julie Gayet, ou bien : Ne culpabilisez pas les enfants que nous étions et qui seraient responsables de la fin de la carrière de Grace Kelly parce qu'il fallait une maman princière pour nous garder).
Suspens à la Hitchcock! Pas de printemps pour Grace au Rocher
Mais l'avenir nous donnera la solution de cette énigme.
Enfin, peut-être.







Note d'intention du réalisateur


Olivier Dahan explique ce qui l'intéressait chez Grace de Monaco : "Essentiellement le fait qu’elle soit actrice et que ce soit une artiste qui renonce à sa carrière. Faire un biopic ne m’intéresse pas, il faut que le film parle de choses que je ressens et que je pense. S’il s’agit de raconter l’histoire factuelle d’un personnage, c’est très ennuyeux. J’essaie toujours de mélanger les choses et de parler de moi en même temps. Et je crois que ce qui me touchait dans le parcours de Grace se trouvait caché entre les lignes et résonnait avec ma vie personnelle. GRACE DE MONACO n’est pas un geste historique, même s’il relate des événements qui ont existé. Ce qui m’intéressait, c’était de raconter la difficulté, les tiraillements, d’une femme qui n’arrive pas – ou à du mal – à concilier son mari, ses enfants, sa vie de femme et son travail. Pour moi, GRACE DE MONACO est une image de ça."




Principales déclarations d'Olivier Dahan à la radio (France Info,  14 mai):



Le film tout entier est une mise en abîme, Nicole Kidman jouant Grace Kelly, qui elle-même joue Grace de Monaco.

C’est une métaphore, la princesse n’est pas l’essentiel, il s’agit avant tout d’une femme et de ses choix.

Monaco, c’est la fabrication d’une vitrine gardée où on apprécie pas que quelqu’un d’autre entre, vienne bouger un objet ou un autre.


Ce n’est pas un film à charge, c’est juste une exploration de ce que le palais lui même a créé, c’est-à-dire des icônes.





Biopic or not biopic ?
Occasion de zoomer sur un genre.

Rappelons que vous avez déjà pu voir dans notre salle, depuis le début du blog: 
Rabhi, Mandela, Saint-Laurent, Diana, Liberace. 

D'ailleurs, que disions-nous de Naomi Watts dans Diana ? Entre autres, ceci :


Notre premier biopic de princesse.

"Depuis, avec Nicole Kidman (DogvilleRetour à Cold Mountain, sans oublier Invasion du même Oliver Hirschbiegel dont on vient de voir l’affiche), puis Charlize Theron (Dans la vallée d’Elah, Prometheus) et enfin Natalie Portman (V pour Vendetta, Black Swan), elle est généralement considérée comme appartenant au carré d’as hollywoodien du glamour cinématographique."


Définition

Un film biographique, également connu dans le milieu du cinéma sous l'anglicisme « biopic » (contraction de « biographical motion picture »), est une œuvre cinématographique de fiction, centrée sur la description biographique d'un personnage principal ayant réellement existé. Les événements et l'environnement de son époque sont donc subordonnés à son récit.

Notoriété : faible contrainte

Un film biographique relate l'existence d'un personnage passé, la plupart du temps, mais sans que cela soit obligatoire, une figure historique d'importance. Son choix importe pour susciter la fréquentation lors de la sortie en salles.

Rigueur historique : très faible contrainte

Comme il s'agit d'une œuvre artistique, la représentation donne le champ libre à l'interprétation à la fois pour l'acteur chargé du rôle principal et pour le réalisateur dans l'éclairage qu'il donne sur le personnage : l'occasion est donnée de différer du consensus laissé par le discours officiel et l'historiographie à propos du sujet traité.

Identifications : forte contrainte

Ce genre de film est par ailleurs parfaitement intégré au star system (en) dans la mesure où le choix de l'acteur qui incarne le personnage est lui aussi facteur d'adulation pour les masses et provoque des entrées : on va voir un biopic autant pour le personnage que pour l’interprète qui le joue, la relation d'identification profitant à la carrière de ce dernier et à son image auprès du public. 

Exhaustivité : très faible contrainte

Le titre du film est parfois simplement le nom du personnage principal. Toutefois, il serait bien réducteur d'affirmer qu'aller voir un biopic se réduit à suivre une biographie : la matière fournie est souvent prétexte au choix d'une intrigue se focalisant sur les moments les plus déterminants de sa vie, ceux qui l'ont fait entrer dans l'Histoire dans la plupart des cas, ce qui permet le développement du climax et des caractéristiques des films à succès : développement de la dimension humaine du protagoniste projeté sur des évènements, qu'un résumé biographique éclipse, voire introduction d'une thèse sur le destin du personnage à partir d'une énigme que de nouveaux éléments d'archives aurait permis de dévoiler.

Variété importante

Largement identifié comme type de film apprécié du public, le film biographique regroupe aujourd'hui un large spectre du cinéma mondial, associant des superproductions tels Alexandre comme le retour sur des personnages beaucoup plus modestes au regard d'un « récit national » comme Sophie Scholl - les derniers jours, dont la sortie concorde avec une réflexion en Allemagne sur la période la plus sombre de son histoire.

Favorisé par le progrès techniques

Le genre a acquis une particulière popularité depuis les années 1980 grâce aux progrès des techniques d'imagerie rendant possible la reconstitution de paysages, et de zones urbaines d'époque, crédibles pour le spectateur, voire la fusion d'images d'archives avec des images tournées pour le film.


Le site de Télérama est plus que suffisant pour se faire une opinion à propos de notre film. Pour ma part, je balaie d’un revers de main les jérémiades sur les « vérités historiques non respectées » (jamais si nettement établies qu’on le croit, d’ailleurs, même quand on examine sa propre existence : c’est le problème de l’autobiographie, alors pour la biographie…), la liberté de création n’étant guère contestable en art. Je suis un peu plus en suspens en ce qui concerne la limitation a priori sur une seule année (1962), la période de « crise » d’une femme et d’une star au tournant de sa vie, mais pas au point de refuser le terme de biopic. J’attends d’ailleurs de voir le film pour me faire une opinion affinée : il suffirait d’ailleurs de quelques éclairages sur des périodes différentes pour que le débat soit réglé.



TELERAMA 

“Grace de Monaco” ou les déboires d’un biopic princier

FESTIVAL DE CANNES 2014 |
Le film d'Olivier Dahan aura connu bien des épreuves : après le conflit avec son distributeur, il se heurte à l'hostilité de la famille de la princesse.
Le 14/05/2014 à 11h17
Caroline Besse

Avril 2012, on apprend que Nicole Kidman va jouer l'une des princesses les plus connues du monde : l'actrice Grace Kelly, devenue pour l'éternité Grace de Monaco après son mariage avec le prince Rainier III, le 19 avril 1956. Le tournage commence en octobre, et une première photo de l'actrice grimée en princesse est dévoilée.
On découvre alors le visage sans ride de Nicole Kidman, alors âgée de 45 ans, coiffure et maquillage parfaits, qui doit incarner une période précise de la vie de Grace : l'année 1962 et le moment où, alors que celle-ci est âgée de 33 ans, Hitchcock lui propose le rôle de Marnie dans son célèbre film Pas de printemps pour Marnie. Un rôle de femme névrosée, imaginé spécialement pour elle. Car Grace Kelly, Oscar 1955 pour Une fille de province (George Seaton) a déjà joué dans certains des plus grands films du maître du suspense : Le crime était presque parfait,Fenêtre sur cour et La Main au collet.
Après ces triomphes au cinéma, l'actrice découvre d'autres ors : ceux du palais monégasque, et du lourd diadème qu'elle porte sur la tête. En 1962, son couple avec Rainier bat de l'aile, et c'est aussi le moment où la France menace d'annexer le Rocher. Les relations sont alors ultra-tendues entre le prince et le général de Gaulle. Tiraillée, Grace décide finalement de décliner le rôle offert par Hitchcock pour contribuer à la résolution du conflit. C'est donc sur cette période que se concentre le film.
A la tête de ce biopic princier, le Français Olivier Dahan, 46 ans, responsable de l'un des plus grands succès du cinéma français : La Môme, qui consacra l'actrice Marion Cotillard dans le rôle d'Edith Piaf avec un Oscar de la meilleure actrice (quatrième française à obtenir une statuette).





Le film a un distributeur américain, le puissant Harvey Weinstein. Les ennuis comencent lorsque la sortie américaine du film, d'abord annoncée pour novembre 2013 (à temps pour les Oscars), est repoussée au 14 mars. Raison officielle invoquée par la Weinstein Company : le besoin de « plus de temps pour le terminer ».

En octobre, Olivier Dahan s'exprime avec une certaine violence dans Libération : « Je m'en fous en fait, ils le sortent quand ils veulent. On a beau essayer de lutter, quand on affronte un distributeur américain, Weinstein pour ne pas le citer, il y a peu de solutions : soit on leur dit “démerdez-vous avec votre tas de merde”, soit on s’arc-boute pour faire en sorte que le chantage opéré ne soit pas aussi violent […] Il y a deux versions du film pour l’instant, la mienne et la sienne… que je trouve catastrophique », explique-t-il. Le réalisateur français et le bouillonnant producteur Harvey Weinstein, surnommé « Harvey scissorhands » – il est connu pour ses coupes impitoyables de films – sont donc en violent désaccord concernant le montage. Qui a le fameux « final cut » ?
Fin janvier, le Hollywood Reporter dévoile que le film est carrément retiré du calendrier de la Weinstein Company, mais on apprend dans la foulée qu'il fera l'ouverture du Festival de Cannes, le 14 mai, hors compétition. Quelques semaines après, selon un article de Variety, on apprend que Harvey Weinstein abandonnerait la distribution du films aux Etats-Unis… Depuis, il aurait peut-être changé d'avis.
Mais le feuilleton ne s'arrête pas : Olivier Dahan ne doit pas affronter seulement la Weinstein Company. A quelques jours de l'ouverture du Festival de Cannes, la famille princière de Monaco annonce qu'elle ne se rendra pas sur la Croisette, contrairement à la tradition. L'endroit est pourtant très symbolique pour la construction de la légende familiale : c'est là que se sont rencontrés Grace Kelly et le prince Rainier, en 1955.
En fait, depuis plusieurs semaines, la famille (qui a seulement lu le scénario), est vent debout contre le film, et riposte sur tous les fronts. D'abord par le biais d'un communiqué officiel diffusé début mai : « le palais princier tient à réaffirmer que ce long métrage ne peut en aucun cas être qualifié de "biopic" […] La bande annonce fantaisiste confirme le caractère totalement fictionnel de ce film. Celle-ci renforce la conviction laissée lors de la lecture du scénario qu'il s'agit d'une production, d'une page de l'histoire de la principauté, basée sur des références historiques erronées et littéraires douteuses. »
Puis, dans les colonnes de Nice Matin, ce dimanche 11 mai, c'est Stéphanie, l'une des filles de Grace, qui se fait la porte-parole de ses frère et sœur : « Ce film ne fait pas l'éloge de Monaco, ni du grand homme qu'était mon père, le prince Rainier ». Elle demande même aux photographes de boycotter la montée des marches, en posant leur appareil photo au moment du passage de l'équipe du film (!). L'actrice Nicole Kidman s'exprime dans le Daily Mail, en assurant « comprendre la colère » de la famille. « Je sais qu'ils [Olivier Dahan et la famille Grimaldi, ndlr] sont fâchés. Je le serais moi aussi s'il s'agissait de ma mère », a déclaré l'actrice qui a tenu à préciser que le film n'était « pas une biographie, mais plutôt l'exploration d'une tranche de vie tragique de la princesse ».
Olivier Dahan répond lui aussi par médias interposés : dans Le Parisien magazine, il qualifie la réaction des Grimaldi de « disproportionnée ». Il y a un an déjà, face aux réticences de la famille Grimaldi, il avait avancé son « droit à la fiction » dans le JDD. Dimanche, il s'exprimait de nouveau dans l'hebdomadaire : « quand je lis dans leur communiqué que tout cela n’a été fait qu'à "des fins commerciales”, je me sens insulté ».
Malgré tous ces obstacles, c'est bien la version souhaitée par Olivier Dahan qui sortira dans les salles françaises le 14 mai. Après des mois de buzz, il devrait éviter le flop connu par Diana, un biopic consacré à une autre célèbre princesse. A moins que les spectateurs ne lui préfèrent le monstre Godzilla, en salles le même jour…


Un film clé

pour la compréhension de la carrière de Grace Kelly et pourtant bien (injustement) oublié. Si vous avez un moment, n’hésitez pas à en savoir plus grâce à :
http://chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.fr/2013/04/une-fille-de-province-country-girl.html

Une fille de province - The Country Girl, George Seaton (1954)





Un metteur en scène de Broadway tente de permettre à un chanteur-acteur, qui a sombré dans l'alcoolisme, de remonter sur scène.

Un beau mélo qui valut à Grace Kelly un Oscar au nez et à la barbe d'une Judy Garland favorite pour Un étoile est née et où l'on ne pourra qu'une fois de plus regretter qu'elle ait abandonné si tôt sa carrière d'actrice. Elle se place en fait à la hauteur de ses partenaires Bing Crosby et William Holden dans cette adaptation de la pièce éponyme de Clifford Odets qui explore avec une force rare les désespoirs et les doutes de l'artiste et son entourage.

On plonge ici dans le monde du théâtre où trois personnages vont se déchirer quelques semaines avant la première de la pièce sur laquelle ils travaillent. Bernie Dodd (William Holden) metteur en scène entièrement voué à son travail décide de donner sa chance à la star déchue Frank Elgin (Bing Crosby) mais ce dernier est encore rongé par l'alcoolisme et la perte d'estime personnelle. Ces tourments semblent être alimentés par sa jeune et dominatrice épouse Georgie (Grace Kelly) qui ne cesse de le dévaloriser.



George Seaton pousse loin ce tableau de départ avant de le faire imploser. Grace Kelly surprend ainsi dans un registre dénué de tout glamour, avec ses tenues strictes et ses airs pincés, son phrasé plouc et la dureté de ses traits et attitudes. Seaton la filme même tel un cerbère fantomatique (l'apparition dans la pénombre dans le théâtre) présent pour tourmenter son époux déjà bien mal en point et joué avec une fragilité bouleversante par Bing Crosby. Pourtant chaque artiste amène avec lui ses démons dans son expression et l'accomplissement naît de ce qu'il en fait, s'ils le paralysent ou le stimulent.




Un film prémonitoire


Le Cygne (Charles Vidor, 1956)

·                    Le titre du film est une référence indirecte à l'étoile Vega, dont il est souvent question, et qui est proche de la constellation du cygne.
Les jours de faste de la princesse Beatrice sont comptés à moins que sa fille Alexandra ne fasse bonne impression auprès d'un lointain cousin, le prince Albert.
Grace Kelly joue le rôle de la princesse Alexandra, Alec Guinness celui du prince Albert…


Le dernier film

Haute société (Charles Walters, 1956)

Une jeune fille de la bonne société américaine est prise dans un triangle amoureux le jour de son mariage avec son ex-mari chanteur de jazz et un photographe à scandale qui tient absolument à couvrir l'événement.


Le premier film

14 heures (Fourteen hours)  (Henry Hattaway, 1951)



Les deux premiers célèbres

Le train sifflera trois fois (High Noon) (Fred Zinnemann, 1952)
Mogambo (John Ford, 1953)

Les trois films avec Hitchcock

Le crime était presque parfait  (Dial M for Murder)  (1954)
Fenêtre sur cour  (Rear window)  (1954)
La main au collet  (To catch a thief)  (1955)












 Emissions du 16 janvier 2014.
Où l’on voit que Hitchcock a plus de valeur que Seaton !









lundi 12 mai 2014

VISITE A TATI

Le nouveau programme est attendu et imminent. 
Pour en savoir plus, rendez vous à 
Pré-propositions avril 14 
du 29 avril 2014 
(par le libellé en haut à droite
PRE-PROPOSITIONS 
ou par la date de l'article)



Ce jour-là, rien que pour nous, Sainte-Sévère rimait avec Ambert. Pourquoi Ambert ? Parce que si, à juste titre, Sainte-Sévère est associée au tournage de Jour de Fête (en grande partie), Ambert l’est tout autant pour le tournage (mais en nettement moindre partie) du film Les Copains, d’Yves Robert, avec la chanson de Brassens, Les copains d’abord.


Document historique : ce sont les pionniers des sorties Ciné-Rencontres.
Car il y en aura d'autres, étant donné la réussite de celle-ci.

dimanche 11 mai 2014

NO GAZARAN





33e séance avec débat



NO GAZARAN
Film documentaire de Doris Buttignol, Carole Menduni. 
(2013 - 1h30)


mardi 6 mai 2014

Vous allez voir No gazaran


(Précisions dans l'article du 1er avril)
Participants actuels : 21.

N'oubliez pas...









33e séance avec débat

Débat... c'est le moins qu'on puisse dire.

IL Y A LES POUR…
Le gaz de schiste, c’est une chance. Grâce au gaz de schiste, les Etats-Unis s’affranchissent du pétrole, donc des Etats du Golfe. Dans le même temps, ils affaiblissent l’influence de la Russie qui repose beaucoup sur ses fournitures de gaz. Pourquoi l’Europe (et particulièrement la France) ne saisirait-t-elle pas la même chance, et ne relancerait-elle pas son économie grâce à ce levier au moment où les énergies se font si rares ?

IL Y A LES CONTRE…
Les gaz de schiste, c’est d’abord un environnement ravagé au moment où on prend conscience que la planète dans son ensemble est gravement, et peut-être irréversiblement, menacée, pour ne pas dire  condamnée. Aux Etats-Unis, les dégâts sont déjà énormes et définitifs. En Europe, où la densité de population auprès des sites envisagés comme rentables - ce qui est loin d'être prouvé - est beaucoup plus grande, c’est tout simplement impensable, ce serait un véritable crime contre la nature et la population. 

Vous avez déjà un avis bien arrêté ? Venez l’exprimer dans le débat post film.
Vous n’avez pas d’avis bien affirmé ? Venez essayer de vous en faire un à cette occasion.
  











NO GAZARAN

Film documentaire de Doris Buttignol, Carole Menduni. 
(2013 - 1h30)




Il y a trois ans, des milliers de citoyens découvrent que des permis d’exploration de gaz de schiste ont été accordés dans le plus grand secret. Ce déni de démocratie provoque alors une mobilisation sans précédent qui enflamme le sud-Est de la France. Face à la pression du lobby gazier sur le gouvernement, citoyens et élus locaux se préparent à la désobéissance civile. Mais de nouveaux forages démarrent. Cette résistance faite de solidarité, d’imagination et d’intelligence collective sera-t-elle suffisante pour relancer le débat sur la transition énergétique ?
Si Doris Buttignol est déjà habituée à la réalisation de documentaires, c'est en revanche la première fois que Carole Menduni réalise un long-métrage. Cette collaboration marque également le premier travail commun entre les deux femmes.

CINÉ-DÉBAT VENDREDI 9 MAI à 20h30


ANNONCE CINE LUMIERE :

26 février 2011, les élus et les habitants de Villeneuve de Berg en Ardèche défilent dans les rues pour dire non à l'exploitation du gaz de schiste. Tous refusent la fracture hydraulique qui suppose l'utilisation de produits chimiques dangereux (uranium, arsenique, baryum). Des produits qui selon certains scientifiques pourraient entraîner des cas de leucémie. "No gazaran", voila le cri de ralliement du mouvement de contestation. Le combat de ce village, qui sera suivi d'autres en France, est à l'image de ce dossier controversé, débattu au niveau de l'Union européenne. De son côté, Delphine Batho, élu écologiste, doute même de la rentabilité d'une telle exploitation...

                   La critique de Télérama :
Après l'Amérique et la Pologne, le lobby gazier jette son dévolu sur la France. Ce documentaire classiquement didactique de Doris Buttignol et Carole Menduni dresse la chronique d'une ­catastrophe écologique annoncée dans le Sud-Est. Et raconte la mobilisation des opposants à l'extraction du gaz de schiste. De quoi relancer le débat... — M.B.



PHOTOGRAMMES DE LA BANDE ANNONCE











             Devant le problème, toutes les régions sont égales, mais il y en a qui sont plus égales que d'autres. Pas étonnant dans ces conditions que La République de Seine-et-Marne soit concernée au premier chef. 

LA REPUBLIQUE de Seine-et-Marne

Le documentaire « No Gazaran » épingle le gaz de schiste
Les réalisatrices du documentaire « No Gazaran » (sorti aujourd'hui), tourné en partie à Jouarre, pensent que la Seine-et-Marne est « le territoire le plus à risque de France ».
Dernière mise à jour : 02/04/2014 à 18:52
               


Doris Buttignol et Carole Menduni


Entre les États-Unis, le Canada, la Bulgarie, le Parlement européen de Bruxelles et deux départements Français – la Seine-et-Marne et l’Ardèche -  No Gazaran est résolument engagé. Sorti aujourd’hui, l’objectif de ce film documentaire est de démontrer les conséquences néfastes pour l’Homme et l’environnement de la fracturation hydraulique. En parallèle, les réalisatrices engagent une réflexion intéressante sur le bien-fondé de la désobéissance civile qui, si elle n’est pas légale, peut être légitime.
Enrichis de nombreux témoignages, le documentaire s’attache également à suivre le développement de la mobilisation citoyenne, en Ardèche et en Seine-et-Marne, dont le but était de refouler les pétroliers qui dardaient des yeux débordant d’envie sur les présumées richesses du sous-sol hexagonal, notamment dans le bassin parisien.
Comment en êtes-vous venu à préparer un film documentaire sur les hydrocarbures de schiste ?
Doris Buttignol : Nous habitons toutes les deux dans la Drôme et nous sommes concernées par le permis de Montélimar, à proximité de la ville de Villeneuve-de-Berg qui s’est illustrée par une forte mobilisation citoyenne début 2011 pour stopper les velléités des pétroliers qui souhaitaient extraire du hydrocarbures de schiste (gaz et huiles, N.D.L.R.) avec la méthode de la fracturation hydraulique.
Carole Menduni : Au début, nous avions très peu d’informations. La première fois que l’on entendait parler du gaz de schiste c’était à la fin de l’année 2010. Mais très vite, on a compris qu’il se passait quelque chose d’important. C’est la que l’on a décidé de prendre nos caméras.
Ce que vous avez découvert vous a-t-il conforté dans vos convictions ?
D. B. : Effectivement, la fracturation hydraulique est tellement dommageable pour l’environnement et les êtres humains que nous ne pouvions pas passer ça sous silence. Nous avions en plus la chance de nous appuyer sur l’expérience malheureuse de la fracturation hydraulique qui existe depuis quinze ans aux États-Unis et au Canada.
Quelle était votre ambition avec ce film documentaire ?
C. M. : Le film américain Gasland, de Josh Fox, a été le premier à réveiller les consciences. Nous voulions prendre le relais pour nous adresser aux Français afin de leur dire que le combat n’est pas gagné et qu’il existe toujours de vrais risques.
Pourtant, la fracturation hydraulique est interdite en France depuis la loi Jacob de juillet 2011…
C. M. : Ce n’est pas pour autant que le risque est complètement écarté. Qui nous dit que dans quelques années cette fameuse loi ne sera pas abrogée sous les pressions des lobbies pétroliers qui jouent quotidiennement de leurs influences au Parlement européen ?
D. B. : C’est pour cela que nous avons construit ce documentaire de manière didactique, afin de rendre claire et compréhensible un débat qui peut paraître compliqué.
Dans votre documentaire, la Seine-et-Marne semble particulièrement concernée par cette problématique…
C. M. : C’est le département de France le plus à risque ! Il y a déjà une installation pétrolière forte avec toutes les infrastructures nécessaires. De plus, la mobilisation et le blocage citoyen n’ont pas été aussi importants que dans le sud-est de la France, ce qui rend le département encore plus vulnérable si jamais la loi est cassée ou contournée.
D. B. : Les conséquences d’une exploitation dépassent même les limites de ce territoire. Il y a d’importantes nappes phréatiques en Seine-et-Marne qui pourraient être contaminées si les pétroliers se mettaient à rechercher des hydrocarbures non conventionnels, c’est-à-dire les hydrocarbures de schiste. Or, la Seine-et-Marne sert notamment à alimenter en eau toute la région Ile-de-France…
Propos recueillis par Pierre CHOISNET



BIOGRAPHIES


Doris Buttignol est auteur, réalisatrice et artiste multimédia.




Née en France, elle entame son parcours artistique à Vancouver (Canada) au début des années 80 en collaborant notamment avec le Western Front à des projets issus du mouvement Fluxus. Elle participe à des expérimentations liées à l’émergence des nouvelles technologies comme la plissure du texte, un projet d’écriture télématique simultané initié par Roy Ascott dans le cadre de l’exposition Electra pour le Musée d’Art Moderne de Paris.
Elle investit ensuite le champ du cinéma documentaire en écrivant et réalisant une douzaine de films depuis 1990. Son premier long métrage Voyages en mémoires indiennes a reçu de nombreuses récompenses en Festivals, il est sorti en salles en 2005. En 2006, il est présenté à L’ONU pour débattre de la notion de génocide culturel.
Parallèlement à son travail d’auteur indépendant, elle fonde avec Jo Béranger le collectif des Brasseurs de Cages en 2000.
En 2013, elle co-réalise No gazaran avec Carole Menduni.




Carole Menduni est auteur, metteur en scène, photographe et réalisatrice.



 Née en France, elle étudie le théâtre à l’université de Londres où elle travaille comme metteur en scène pendant cinq ans entre 2000 et 2005. Elle codirige le «Theatre 28» avec Stephen Henry. La compagnie milite pour la suppression de la section 28, loi instaurée par Margaret Thatcher qui interdit de parler de l’homosexualité à l’école. La loi est retirée sous Tony Blair après le premier Festival de théâtre Lesbiennes, Gays, Bi et Trans de Londres organisé par «Theatre 28».

Après avoir assisté Doris Buttignol pendant 3 ans, elle coréalise No Gazaran, son premier long-métrage.







Je suis également tombé sur ce site : 


                                                        où j’ai glané ce qui suit :


RÉSUMÉ :
L’alerte est lancée dans le sud est de la France début 2011 : le gaz de schiste arrive dans nos villages, nos paysages, nos vies ! Le gaz de quoi ? Carnet de route d’une mobilisation citoyenne imprévue, le film témoigne des soubresauts d’une société prise au piège d’un modèle économique en crise en suivant pendant deux ans l’organisation d’un mouvement de résistance historique qui va faire reculer les industriels et l’état.

Article de Presse : 
Gignac. Gaz de schiste : des Lotois dans la manif de Brive
LaDépêche.fr
«No gazeron !» Le slogan des collectifs du Nord du Lot, de Basse Corrèze et du Périgord Noir a longuement retenti dans les rues de Brive ce samedi 8 juin. Près de 1 500 personnes sont parties de la place de La Halle pour sillonner le boulevard …
Près d’un millier d’opposants au gaz de schiste à Sarlat
France Bleu
Ils sont venus de Corrèze, du Lot et de Dordogne pour dire non ce dimanche à un permis de recherche d’hydrocarbures. Le “permis de Brive” a été jugé recevable en début d’année par la DREAL, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement …
Les opposants ont mis plein gaz en centre-ville
Sud Ouest
Samedi, les opposants à l’exploitation des gaz de schiste et de houille étaient 2 000 à Brive. Dimanche, ils étaient un bon millier à s’être donnés rendez-vous à 15 heures au jardin du Plantier, à Sarlat en Dordogne, à l’invitation de l’association …
Tout est dit…No Gazaran, Lou Pais ! La Résistance est culturelle là où les habitants ne font qu’un avec leur territoire. Leur terre “mère”, berceau de leur identité ne sera pas fracturée, l’exploitation des gaz de roche mère ne passera pas… Question de survie”. Elisabelle Bourgue.

BRIVE :





SARLAT :








UNE SOIREE INTELLIGENTE
Dimanche 16 décembre 2012
Par Françoise Decloet.

Réquisitoire contre le gaz de schiste

Conseil général de Lot et Garonne.





Michel Esteban est le rapporteur de la mission gaz de schiste. L’avis des conseillers généraux rejoint celui de la mission. C’est non. /Photo M.C.

Le conseil général est opposé à l’exploration et à l’exploitation par fracturation chimique du gaz de schiste dans la région. Le gouvernement et le Président de la République ont déjà tranché.
Plus de 250 pages avec les annexes, près de deux heures de débat qui vont dans le même sens, à charge contre les projets d’exploration et d’exploitation par fracture chimique du gaz de schiste dans la région (lire l’encadré) pour leurs conséquences éventuelles sur l’environnement, la santé, les risques industriels et le cadre de vie.
Jeudi 13 décembre 2012 : Soirée Présentation du Rapport/Débat à Astaffort.
Certes la salle polyvalente d’Astaffort n’était pas pleine le jeudi 13/12 à 20h30 mais les personnes qui s’étaient déplacées  ont eu une qualité d’écoute et de participation telle que nous avons vite oublié notre légère déception.
Il faut dire que beaucoup d’élus invités s’étaient excusés, vu les nombreuses obligations de cette fin d’année.
Le sujet pourtant était intéressant et grave; le gaz de schiste dont l’expérimentation n’est nullement prohibée même si les permis qui concernent nos régions ont été retirés.

Au sein du Conseil Général le 8 Novembre relation avait été faite du voyage au Québec et en Pennsylvanie de la commission départementale sur le gaz de schiste que présidait Georges Denys et dont Michel Esteban était le rapporteur.
Conscient que ses concitoyens n’avaient sans doute pas été atteints par cette démonstration interne à la structure gouvernementale du département, Michel Esteban a relaté avec clarté et précision technique son expérience . Il était accompagné dans cette démarche explicative par Elisabelle Bourgue, Présidente de l’association “No fracking” qui participait, elle aussi , à ce voyage outre-atlantique et qui considère que seul le Conseil Général du département de Lot-et-Garonne a été aussi loin dans son évaluation des risques et des enjeux liés à la recherche de cet hydrocarbure  gazeux: le gaz de schiste .

Ce que j’ai retenu des propos de ces deux interlocuteurs est que nous sommes à un tournant, notre société vit un moment crucial : les énergies fossiles ont vécu et même si cette dernière- tant convoitée par les lobbies pétroliers- pousse notre consommation un peu plus loin , qu’adviendra-t-il après ? Donc ne pensons plus aux énergies fossiles qui minent notre planète et polluent notre atmosphère ! D’autres sources d’énergie existent : l’eau, l’air, le soleil sont des forces naturelles que l’on peut dynamiser de manière positive sans ruiner notre terre au risque même d’en déstabiliser les couches profondes.
Deux cinéastes, Doris Buttignol et Carole Menduni, qui ont initié un collectif du nom des “Brasseurs de cages” nous ont filmés jeudi soir ; elles ont l’intention d’introduire les éléments lot-et-garonnais à un film d’enquête international au titre quelque peu provocateur “No gazaran” afin d’éveiller les consciences. C’est un travail de vérité qui donnera la parole aux chercheurs, scientifiques, médecins, citoyens vivant à proximité des sites et sera bien différent du reportage proposé par Antenne 2 dans “Complément d’enquête“  complètement édulcoré et qui n’a pas pris en compte l’équipe constituée lors de ce voyage par un panel de personnalités différentes ! On se demande encore pourquoi !
Les questions , à l’issue de cette présentation jeudi soir, ont été d’ordre technique, économique, idéologique.
On sent bien que les gens avertis ne veulent pas se laisser déposséder des décisions qui les concernent !
Alors avertissons, devenons des agitateurs de pensée! Michel Esteban est parti là-bas pour se faire une intime conviction et envisager tous les enjeux.
Il est donc revenu le dire aux citoyennes et citoyens de son canton et nous avons bu à la fin de cette soirée le verre de l’amitié.
Cette conférence-débat ouvre le cycle d’autres à venir sur d’autres sujets. Michel Esteban fait partie de l’exécutif départemental et il a décidé de ne pas se contenter de voter oui ou non dans l’hémicycle. Il vient vers vous pour relater, expliquer, réfléchir mais aussi rendre des comptes. C’est le sens que je donne au mot “Démocratie” et à la fonction d”Elu” : le  juste retour au peuple pour le peuple de ce pourquoi on est élu !
C’est, à mon avis, une démarche courageuse .
D’autres sujets suivront donc. Nous avons évoqué et le public aussi d’autres sources d’énergie et , parmi elles, la méthanisation qui utilise les déchets agricoles et autres .Un récent déplacement en Dordogne avec des agriculteurs, entrepreneurs, élus…a permis de visiter deux unités de traitement .Nous en reparlerons . Les sujets ne manquent pas pour venir à votre rencontre .
En tout cas j’espère que nous aurons toujours un public aussi attentif et intéressé. J’ai passé, quant à moi, une soirée “intelligente”, d’où le titre de mon article et ma signature personnelle pour assumer mes propos .
Françoise Decloet



NOUS NE SOMMES PAS LES PREMIERS, ILS NE SONT PAS LES SEULS

DEBAT A BARJAC (GARD)






Un intervenant prévient que tout va être fait pour faire accepter l'expérimentation libre, que le code minier sera voté par ordonnance sans que le ministère de l'environnement ait eu droit au chapitre , réservé au seul  sinistre du redressement productif.

Plus de 130 personnes  avaient tant bien que mal trouvé place dans la salle Regain pour l'avant première de " No Gazaran" en présence de la réalisatrice Carole Menduni . J'ai pris la soupe, délicieuse, préparée par le collectif barjacois en me réjouissant que par ces temps de froidure tant de choses puissent réchauffer à Barjac.



On reparle des gaz de" masoschistes", comme dit Vasca, en Europe, où nous serions les derniers des derniers à reconnaître en France cette potion économique miracle. Au gouvernement , deux barons, Martin pour l'écologie ,Montebourg pour le" Redressement qui tarde"( il y a des maisons pour ça !) se marchent sur les pieds, sans fracturation écologique du pouvoir.
Le film  reconstitue les luttes internationales et françaises  ayant abouti à la loi Jacob de 2011, pour nous prévenir que rien n'est gagné et que des forces agissent sournoisement pour revenir, si nous faiblissons , sur l'interdiction en France . Ainsi de belles images sont données des événements deVilleneuve de Berg , d'Ales , Nîmes, Privat mais aussi le Québec, la Pologne et les USA...Des personnages sont interviewés du monde politique et associatif . Comme l'a dit la réalisatrice " il a fallu beaucoup de discernement pour ne pas filmer n'importe quoi et n'importe qui " De fait, des choix ont été, sans innocence, opérés : beaucoup de personnalités EELV, à tout seigneur tout honneur J. Bové, en bonne place dans les manifs ou bien campé et maquillé à Strasbourg ( où il pointe et cafte les absences ( ?) de J.L. Mélanchon !) mais aussi Michèle Rivasi ,Delphine Batho et de nombreux militants verts... En nombre aussi des élus PS émérites, avant comme après leur élection, Hollande, encore opiniâtre sur la question , Buis, Terrasse... Tous, l'étiquette politique en avant, ce qui peut laisser entendre, et c'est dommage, que ce grand rassemblement ne compte que ces partis...
Les foules bigarrées, imaginatives et créatrices sont soulignées en beauté et expriment une force résolue et inentamée par les récentes manoeuvres des financiers du réchauffement climatique et de leurs domestiques pétromanes.  La diversité des sensibiltés qui composent un mouvement si uni, si efficace mérite respect et ménagement.
C'est ce que j'ai dit après la projection. Les 6000 manifestants d’octobre 2011 ,à Barjac (eh oui !) ,quelques semaines après l'annonce par le président Sarkozy à Ales,     de l'abrogation à des fins démobilisatrices de 3 permis, ne sont pas évoqués.  Alors qu' on ne loupe aucune des étiquettes des partis gouvernementaux roses et verts celle de Claude Pradal, maire de Villeneuve de Berg, et la mienne, maire de Barjac et conseiller général du Gard, les seuls Front de gauche filmés ne sont précisées . Il est vrai que dans cette affaire faire apparaître les drapeaux nous semble réduire le rassemblement nécessaire. Alors, le "discernement pour ne pas filmer n'importe qui " ? Est-ce à dire que le film est à inscrire au compte de campagne  de EELV - PS des élections européennes de juin ? Sachant que Bové, Peillon, font meeting commun pour les municipales ce jour à Montpellier, on peut se poser la question... Ca sent la soupe ... et le méthane !

Publié il y a 4th February par Edouard Chaulet






Référence d'origine




Madrid 1936 ou 1937

La phrase espagnole ¡No pasarán!, signifiant « Ils ne passeront pas ! », a été prononcée par les partisans de la Seconde République espagnole (1936-1939) en lutte contre les rebelles nationalistes commandés par le général Franco, dont le soulèvement le 18 juillet 1936 déclencha la guerre civile espagnole. Ce célèbre slogan politique reste associé à Dolores Ibárruri Gómez (1895 - 1989), par la vigueur avec laquelle celle-ci le proclama dès le premier jour de la lutte dans un discours radio-diffusé, puis dans Madrid assiégée quelques mois plus tard, période durant laquelle ce slogan politique devint le cri de ralliement des républicains espagnols.
Devenu le symbole de la résistance antifasciste, la phrase « ¡No pasarán! » est ensuite reprise dans de multiples contextes.
La phrase serait une reprise du slogan politique lancé par le général Robert Nivelle pendant l'offensive allemande sur Verdun, en 1916 (« Ils ne passeront pas ! »).