lundi 12 mai 2014

VISITE A TATI

Le nouveau programme est attendu et imminent. 
Pour en savoir plus, rendez vous à 
Pré-propositions avril 14 
du 29 avril 2014 
(par le libellé en haut à droite
PRE-PROPOSITIONS 
ou par la date de l'article)



Ce jour-là, rien que pour nous, Sainte-Sévère rimait avec Ambert. Pourquoi Ambert ? Parce que si, à juste titre, Sainte-Sévère est associée au tournage de Jour de Fête (en grande partie), Ambert l’est tout autant pour le tournage (mais en nettement moindre partie) du film Les Copains, d’Yves Robert, avec la chanson de Brassens, Les copains d’abord.


Document historique : ce sont les pionniers des sorties Ciné-Rencontres.
Car il y en aura d'autres, étant donné la réussite de celle-ci.




Plutôt qu’une association en déplacement culturel, c’était en effet une bande de copains qui envahirent d’abord la place rectangulaire de Sainte-Sévère, avant de se retrouver, avec tables, chaises et sacs de nourriture, devant le magnifique panorama du parc du château. 




On y était déjà très bien, avant que quelque aventureux ne nous déniche un peu plus loin un endroit encore un peu plus agréable, parce que moins à l’ombre des grands arbres, et même un peu ensoleillé.



                               Translation sans dommage de quelques dizaines de mètres.



Sainte-Sévère - qui en l’occurrence ne l’a pas du tout été avec nous, et qui même s’est montrée des plus aimables pour nous accueillir -, nous a gratifiés d’un climat des plus doux et des plus avenants, d’abord en retenant ses nimbus accumulés au-dessus de nos têtes sans jamais les autoriser à descendre plus bas. Et, n’eût été le groupe des plus facétieux de la bande à Eole, on se fût presque non sans raison plaint d’une excessive chaleur, lorsque Phébus, poussé par la curiosité, sortait sa tête de rayons (vélo sévérois oblige) rien que pour voir où nous en étions.


On a eu en dessert beaucoup de délicieux gâteaux manuellement confectionnés, manquait juste la cerise. Ce sera la visite, les deux heures de l’ouverture de la Maison de Jour de Fête approchant.



La trésorière dégaine le carnet de chèque,  et c’est parti pour la machine à remonter le temps.




Là, c'est la photo de groupe à la sortie de la visite... On repère assez aisément tout le monde, sauf à l'évidence Patrice. Où se cache-t-il?


- Quoi, c'est tout? C'est un peu court, jeune homme!
- Mais pas du tout! C'était juste le film de la visite en accéléré... Il y aura maintenant des flash-back et des arrêts sur images nombreux.
- Ah! bon, j'aime mieux ça !






La place était tranquille jusqu'à notre arrivée. Il n'y avait pas de quoi chanter avec Brel "Sur la place brûlante d'air chaud" (Sur la place, 1953), mais Annie nous l'a certifié : "Comme disait ma grand-mère, tant qu'on regarde le ciel et qu'on y voit assez de bleu pour se tailler une culotte de gendarme, il n'y a rien à craindre !"  Prévision vérifiée, pas une goutte d'eau ne tombera sur notre jour de fête.


Tout de suite, on remarque des décorations sympas comme celle-ci. Il y en a partout. Bien joué, le village.




Voici, sur un seul plan, nos principaux objectifs stratégiques : à gauche, le porche vers l'endroit du pique-nique, à droite, la maison de l'exposition pour cinéphiles.




Tout le monde est maintenant rassemblé. Les échanges préparatoires peuvent commencer.


(Jusqu'ici, photos Soraya Aliche)





(Compléments à suivre...)




Et maintenant, sur des photos de Jonathan Lefeuvre : 

La belle halle, abri de secours potentiel. Heureusement, nous n'en aurons pas besoin. 

La croix ostensible sur la même place.
Question 2 (le jeu continue) : est-elle visible, ou délibérément occultée, dans le film de Tati ? 
On peut se poser la question, quand on pense à son petit contentieux avec le curé du village, monté avec ses ouailles sur le manège, et filmé avec une caméra sans pellicule et dépité de ne pas se voir dans le film lors de la projection au village. 

Autre plan des échanges lors de l'arrivée.
Atmosphère bon enfant oblige, personne ne m'a crié "Pédant!"
Le porche, reste des anciens remparts de cette ville reprise aux Anglais par Du Guesclin. 
Le connétable de Charles V, en pleine guerre de Cent Ans, pendant l’été 1372, vint assiéger la ville à la tête des troupes françaises. Le grand chroniqueur de l’époque, Froissard, relate en détail ce siège mémorable et l'assaut qui le conclut.
Tout près, à gauche, le café fictif, simple façade de décor d'une maison particulière. D'où la difficulté pour les "clients" de s'entasser dans le hall étroit, et pour le cinéaste de rendre crédibles ses raccords extérieur / intérieur. On se souvient de la silhouette noire dans l'embrasure du décor en studio. 

Retour un instant vers le moyen âge.




Le contre-champ du pique-nique numéro 1. Joli, mais venteux. 

Le château, décor de notre lieu de pique-nique numéro 2.

Le baron de Sainte-Sévère, Pierre-Michel de Brosse, le fait construire au XVIIIe siècle au pied de l’ancien donjon, lequel est lui-même le seul vestige du château médiéval du XIIIe siècle, en voie de disparition malheureusement si des travaux importants ne sont pas entrepris. La famille suivante au siècle suivant, les Villaines, fait aménager le parc donnant sur l’Indre, apprécié de George Sand et, plus d’un siècle ensuite, par l’association Ciné-Rencontres de Vierzon.




Contre-champ du précédent : le pique-nique moins exposé après un court déplacement. 

(A suivre)


Contribution de J-M-Raymond B (images et textes)

Titre : Ciné aux champs
3 photos, 2 énigmes résolues:


Pour être président...



... il faut savoir parler avec une main.
          (Heureusement que le texte est fourni, sinon, puisque c'est une parole de président, j'aurais imaginé une autre légende : "Vous comprenez, c'est la crise, il n'y a pas à manger pour tout le monde..."



Le blogueur fou est identifié en plein travail de délation.


Et qui dénonce-t-il ainsi au Comité Central de Vérification des Faits historiques ? Des auteurs comme Gérard Coulon, l’auteur de L’Indre au cinéma. La pièce à conviction, la voici :







En 1943 en zone libre ? Il s’agit bien de la zone définie après l’armistice du 22 juin 1940, par opposition à la zone occupée au Nord. On ne nous la fait pas, à Vierzon, puisqu'on était alors en plein sur la ligne de démarcation.



Mais la zone llibre est envahie le 11 novembre 1942 (bien sûr, ce n’est pas ce 11 novembre-là que nous célébrons) par les Allemands et les Italiens lors de l’opération Anton, à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord (et non pas à la suite de la capitulation allemande de Stalingrad qui eut lieu plus tard le 2 février 1943, comme le délateur, qui fait en ce moment l’objet de cette lamentable délation, a pu lui-même le penser). En tout cas, à partir de ce moment, les dénominations officielles sont zone Sud (anciennement libre) et zone Nord (anciennement occupée). Alors, quelles raisons donner ? On peut penser simplement à une erreur des biographes, ou à une inertie de dénomination, comme les habitants d’une ville qui utilisent parfois les anciens noms des rues et des places des décennies après avoir été débaptisées. Il est très possible en tout cas qu’on (en l'occurrence surtout Tati) se sente plus « libre » dans un endroit très peu peuplé, comme les alentours de Sainte-Sévère, que dans des régions fortement urbanisées.

Et quand on croit avoir tout dit, il suffit d'un panneau à Vierzon, à l'entrée de la rue des Ponts qui enjambe le Cher et conduit au centre-ville, pour tout remettre en question, ou tout confirmer, car, s'il n'y a plus de zone, il y a toujours la ligne qui sépare les zones :

















Et c'est depuis ce temps qu'en notr' Ciné-Lumière
On voit ce présentoir venu de Saint'-Sévère.
(Photo Soraya Aliche)





PROJECTION (VIRTUELLE)



Dans la foulée, certains enthousiastes n’ont pas manqué de faire remarquer que  Les Vacances de Monsieur Hulot est associé à Saint-Marc-sur-Mer. 
Malheureusement, c’est probablement hors de notre portée, avec ses 385 km par autoroute et plus de 3h30 de trajet à partir du parking de notre Ciné-Lumière.
On peut rêver (ou profiter, pour les uns, de ses éventuelles vacances dans la région, ou, pour les autres, d’une manif à Notre-Dame-des-Landes). 






Il paraît que la pipe d'origine n'a pas disparu par les effets de la loi Evin, mais qu'elle s'est brisée dès l'origine de l'érection de la statue. N'empêche que ça manque, et que le Grand Jacques a bien l'air de la chercher encore. 





(voir aussi : "Actu mai 2014",  4 mai 2014)



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