jeudi 23 janvier 2014

Désirs de films



Vous allez peut-être penser, à la suite de Jacques Brel dans Les timides :

                Qui dit désirs dit
                Mais ils n’osent pas bien…

        Eh bien , ce n’est pas cela du tout. Nous n’hésitons pas à oser.
         Simplement, nous savons aussi qu’il y a parfois loin de la coupe aux lèvres. Plusieurs raisons, dans le détail desquelles nous n’entrerons pas, y concourent. Les voies de la production et de la distribution sont souvent impénétrables aux profanes (c’est un métier), même si la patience et la bonne volonté de Jacques et de Francis, et de tous ceux qui travaillent au Ciné-Lumière, nous permettent progressivement d’être davantage sensibilisés aux réalités qui président à la projection cinématographique.
            D’autre part, notre rythme hebdomadaire devenu régulier nous permet d’avoir de nombreuses possibilités (le prochain film sera celui de la 20ème séance…), mais ce nombre de vendredis  lui-même, bien qu’important, n’est pas extensible à l’infini, surtout en tenant compte des vacances.

          Qu’il n’y ait aucune ambiguïté. Ce que nous présentons ici, ce sont les films que nous avons cochés sur la liste de ceux que nous souhaiterions présenter. Ce qui ne veut pas dire que nous allons les passer, ni même que nous allons forcément pouvoir les voir à Vierzon.
            Ce qui ne veut pas dire non plus que ceux que nous ne proposons pas sont de mauvais films, ou des films que nous n’aimons pas. On peut même penser au contraire qu’il s’agit d’excellents films, mais qui ne correspondent pas forcément à un moment donné à ce que nous souhaitons pour notre type de programmation, ou des films qui n’ont pas besoin de notre petit coup de pouce pour être vus et appréciés. Relativisons tout de suite cet argument, qui fonctionne assez souvent il est vrai, mais qui n’a rien d’un absolu : nous ne nous interdisons aucun film, et - comme John l’a rappelé à juste titre lors de notre dernière réunion - tout film est a priori pour nous susceptible de débat, et même un film considéré comme « nul » peut donner lieu à des réflexions intéressantes.

            Cette séance avec Le démantèlement, donc, est la dernière de l’ancien programme décembre-janvier de Ciné-Rencontres.






            Le programme suivant est attendu. Nous contribuons à le concrétiser en faisant nos propositions, que nous avons déjà présentées ici (le 27 décembre 2013, Le carré d’as de nos vœux, et le 8 janvier 2013, Réunion, films facilement accessibles sur le blog car libellés « Films souhaités »).
            Nous nous proposons de les rassembler ici, ceux que nous et nos adhérents proposons, et de le faire savoir Urbi et orbi, ou, selon une variante beaucoup plus locale, Vierzoni et mundo.

            Les voici donc, à cette date, nos films nommés désirs. Certains feront l'objet d'un débat, d'autres pas. Mais l'essentiel, c'est que beaucoup d'entre eux puissent être vus à Vierzon.

                     
                            T'as voulu voir Vierzon, 
                  Et t'as voulu les voir à Vierzon...



 Propositions de films suite à la réunion du 10/01. On souligne les priorités qui sont placées en tête de liste.


   
 «  Philomena »

de Stephen Frears



Irlande, 1952. Philomena Lee, encore adolescente, tombe enceinte. Rejetée par sa famille, elle est envoyée au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodigués par les religieuses avant et pendant la naissance, elle travaille à la blanchisserie, et n’est autorisée à voir son fils, Anthony, qu’une heure par jour. À l’âge de trois ans, il lui est arraché pour être adopté par des Américains. Pendant des années, Philomena essaiera de le retrouver.
Quand, cinquante ans plus tard, elle rencontre Martin Sixmith, journaliste désabusé, elle lui raconte son histoire, et ce dernier la persuade de l’accompagner aux Etats-Unis à la recherche d’Anthony.
            Le réalisateur des Liaisons dangereuses et de The Queen (entre autres...).


         « Henri »
de Yolande Moreau



Henri, la cinquantaine, d’origine italienne, tient avec sa femme Rita un petit restaurant près de Charleroi, "La Cantina". Une fois les clients partis, Henri retrouve ses copains, Bibi et René, des piliers de comptoirs ; ensemble ils tuent le temps devant quelques bières en partageant leur passion commune, les pigeons voyageurs. Rita meurt subitement, laissant Henri désemparé. Leur fille Laetitia propose alors à Henri de se faire aider au restaurant par un "papillon blanc", comme on appelle les résidents d’un foyer d’handicapés mentaux proche de "La Cantina". Rosette est de ceux-là. Elle est joyeuse, bienveillante et ne voit pas le mal. Son handicap est léger, elle est simplement un peu "décalée". Elle rêve d’amour, de sexualité et de normalité. Avec l’arrivée de Rosette, une nouvelle vie s’organise.





         « Lulu femme nue »

de Solveig Anspach





À la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle n’a rien prémédité, ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde : un drôle d’oiseau couvé par ses frères, une vieille qui s’ennuie à mourir et une employée harcelée par sa patronne… Trois rencontres décisives qui vont aider Lulu à retrouver une ancienne connaissance qu’elle a perdu de vue : elle-même.
Séduite par la bande-dessinée d'Etienne Davodeau, la réalisatrice Solveig Anspach a décidé d'adapter "Lulu, femme nue" au cinéma. Et pour incarner cette femme qui, du jour au lendemain, fait une pause dans sa vie, le rôle titre est interprété par Karin Viard entourée de Bouli Lanners, Claude Gensac ou encore Corinne Masiero. Sortie en janvier 2014.

        Rappel : A Ciné-Rencontres, nous avons présenté le film précédent de la même réalisatrice (2011) : Queen of Montreuil, et reçu les actrices Florence Loiret-Caille et Didda Jonsdottir.



        « De toutes nos forces » (L'Epreuve d'une Vie)

de Nils Tavernier



Comme tous les adolescents, Julien rêve d’aventures et de sensations fortes. Mais lorsqu’on vit dans un fauteuil roulant, ces rêves-là sont difficilement réalisables. Pour y parvenir, il met au défi son père de concourir avec lui au triathlon « Ironman » de Nice: une des épreuves sportives les plus difficiles qui soit. Autour d’eux, c’est toute une famille qui va se reconstruire pour tenter d’aller au bout de cet incroyable exploit.



         « A Ciel Ouvert »
de Mariana Otero



Alysson observe son corps avec méfiance.
Evanne s’étourdit jusqu’à la chute.
Amina ne parvient pas à faire sortir les mots de sa bouche.
À la frontière franco-belge, existe un lieu hors du commun qui prend en charge ces enfants psychiquement et socialement en difficulté. Jour après jour, les adultes essaient de comprendre l’énigme que représente chacun d’eux et inventent, au cas par cas, sans jamais rien leur imposer, des solutions qui les aideront à vivre apaisés. Au fil de leurs histoires, A ciel ouvert nous ouvre à leur vision singulière du monde.




         « Des Etoiles »
de Dyana Gaye


Portrait de Dyana Gaye © Freddy Mutombo





Entre New York, Dakar et Turin, les destins de Sophie, Abdoulaye et Thierno se croisent et s'entremêlent. Des premières désillusions aux rencontres décisives, leur voyage les mènera à faire le choix de la liberté.
Pour son premier long-métrage, Dyana Gaye a choisi trois villes de tournage : New York, Turin et Dakar. Née d'une mère franco-italo-malienne-sénégalaise et d'un père sénégalais, ce mélange des cultures prédomine dans Des étoiles, où elle y filme les différentes facettes de l'exil : "Je souhaitais prolonger cette idée du voyage, des trajectoires que l’on trace dans une existence."




         « 12 Years a Slave »
de Steve McQueen




Les États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession.
Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé et vendu comme esclave.
Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité.
Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien et cette rencontre va changer sa vie…
            La liberté est toujours un combat. Il y a plus d’esclaves aujourd’hui qu’en 1841. (Déclarations du réalisateur). Un prolongement possible de notre séance récente sur Mandela.



         « Dancing in Jaffa »
de Hilla Medalia



Né à Jaffa en 1944, Pierre Dulaine quitte son pays avec sa famille en 1948 pour s’installer à l'étranger. Après une carrière internationale accomplie de danse en couple, Pierre retourne à Jaffa pour réaliser son rêve : faire danser ensemble des enfants juifs et palestiniens.
            Si le film est retenu, notre partenariat traditionnel avec les associations locales comme Palestine 18 va bien évidemment s’imposer pour cette séance.




         «  Un Sac de Farine »
de Kadija Leclere



Alsemberg, 1975, Sarah, 8 ans, vit dans un foyer d’accueil catholique. Un jour, son père biologique, qu’elle n’a jamais vu, se présente pour l’emmener en week-end à Paris. Mais, c’est au Maroc que Sarah se réveille avec l’appel de la prière. Depuis ce moment, sa vie, son combat sera celui de choisir sa vie et non de subir celle qu’on a choisie pour elle.








               Rappel du Carré d'as de nos voeux (films à ne pas mettre en début de programme) :





ROMANES de Jacques Deschamps (2011)



Avant de s’appeler Romanès, Alexandre portait le nom de Bouglione. Un jour, il a claqué la porte du cirque familial : "trop grand, trop de toiles, trop de camions, c’était plus humain". Vingt ans plus tard, il a rencontré "la terrible" Délia, une Tsigane de Roumanie qui parle et chante le romanès.
Avec elle, il a eu cinq enfants, dont quatre filles, à qui il a appris l’acrobatie, la contorsion ou à jongler, et il a remonté un petit cirque, qu’il a baptisé Romanès, cirque tsigane. Cette famille dirigée par un poète, ce clan de promeneurs acrobates et musiciens tient coûte que coûte à préserver ce qui compte le plus pour eux, le droit d’être nomades et libres. Un combat difficile par les temps qui courent…

Le Collège Albert Camus est très lié au cirque et n'a plus à prouver sa qualité dans ce domaine. Mais il n'est pas le seul établissement à être susceptible d'être intéressé. Vierzon et sa voisine Vatan sont des villes qui ont une tradition du cirque bien établie.







BROOKLYN CASTLE de Katie Dellamaggiore (2012)






Brooklyn Castle est un documentaire sur l'un des meilleurs clubs lycéens d’échecs des Etats-Unis. Mais les restrictions budgétaires, à cause de la crise, menacent cette organisation.

Les collèges Albert Camus et Fernand Léger ont un club d'échecs en activité. Mais ce qui est probablement la fin d'un cycle avec le nouveau champion du monde norvégien Magnus Carlsen devrait attirer au-delà de ces cercles initiés.











LES JOURS HEUREUX de Gilles Perret (2013)



Quand l'utopie des Résistants devint réalité...
Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ».
Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc.

C'est le type même de film qui sera toujours d'actualité. La résistance est au programme d'histoire d'à peu près tous les établissements scolaires et concerne en permanence tous les citoyens. 





COMMENT J’AI DETESTE LES MATHS d’Olivier Peyon (2013)



Les maths vous ont toujours barbé, vous avez toujours pensé qu’être nul en maths était une fatalité, bref vous les avez toujours détestées! On aurait pu se contenter d’en rire si elles n’avaient pris une telle place dans notre société : Apple, Google, Goldman Sachs ne sont plus qu’algorithmes et formules mathématiques. Comment les maths en sont-elles arrivées à souffrir d’une telle désaffection au moment même où elles dirigent le monde? 

A travers un voyage aux quatre coins du monde avec les plus grands mathématiciens dont Cédric Villani (Médaille Fields 2010), Comment j’ai détesté les maths nous raconte comment les mathématiques ont bouleversé notre monde, pour le meilleur… et parfois pour le pire.


Les professeurs de mathématiques du lycée Edouard Vaillant ont été les premiers à manifester leur intérêt. Mais là encore, c'est bien connu, comme pour l'histoire,  on peut dire sans risque de se tromper que les maths attirent spontanément à peu près tout le monde...





          Le point commun de ces films, donc, c'est qu'ils sont susceptibles de donner lieu à des séances scolaires. Dans ce cas, une nécessité apparaît immédiatement : il faut faire connaître la période des séances suffisamment à l'avance pour que l'administration de l'Education nationale ait le temps de s'organiser.




Pour être complet, les films suivants, sans être forcément susceptibles d'être retenus, ont été évoqués:





La voleuse de livres
L’histoire de Liesel, une jeune fille envoyée dans sa famille d’adoption allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle apprend à lire avec le soutien de sa nouvelle famille, et de Max, un réfugié Juif qu’ils cachent sous leurs escaliers. Pour Liesel et Max, le pouvoir des mots ainsi que leur propre imagination vont devenir leur seule échappatoire face à la guerre.


 Pierre Rabhi
Pierre Rabhi est paysan, écrivain et penseur. Il est l’un des pionniers de l’agro-écologie en France. Amoureux de la Terre nourricière, engagé depuis quarante ans au service de l’Homme et de la Nature, il appelle aujourd’hui à l’éveil des consciences pour construire un nouveau modèle de société où « une sobriété heureuse » se substituerait à la surconsommation et au mal-être des civilisations contemporaines.


 La Belle et la Bête
1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce. Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose.


 Tel père tel fils
Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste… 


 Gloria
A 58 ans, Gloria se sent toujours jeune. Célibataire, elle fait de sa solitude une fête et passe ses nuits dans les dancings de Santiago. Quand elle rencontre Rodolfo, tout change. Elle tombe amoureuse et s’abandonne totalement à leur passion tumultueuse. Traversée tour à tour par l'espoir et les désillusions, ce qui pourrait la faire sombrer va au contraire lui permettre d'ouvrir un nouveau chapitre de sa vie.

 Le vent se lève
Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde.

 Nymphomaniac
La folle et poétique histoire du parcours érotique d'une femme, de sa naissance jusqu'à l'âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, Joe, qui s'est auto-diagnostiquée nymphomane. Par une froide soirée d’hiver, le vieux et charmant célibataire Seligman découvre Joe dans une ruelle, rouée de coups. Après l'avoir ramenée chez lui, il soigne ses blessures et l’interroge sur sa vie. Seligman écoute intensément Joe lui raconter en huit chapitres successifs le récit de sa vie aux multiples ramifications et facettes, riche en associations et en incidents de parcours.


Le géant égoïste
Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger, ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger. L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?







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