Vous allez peut-être penser, à la suite de Jacques Brel dans
Les timides :
Qui dit désirs dit
Mais ils n’osent pas
bien…
Eh bien , ce
n’est pas cela du tout. Nous n’hésitons pas à oser.
Simplement, nous savons aussi qu’il y a
parfois loin de la coupe aux lèvres. Plusieurs raisons, dans le détail
desquelles nous n’entrerons pas, y concourent. Les voies de la production et de
la distribution sont souvent impénétrables aux profanes (c’est un métier), même
si la patience et la bonne volonté de Jacques et de Francis, et de tous ceux
qui travaillent au Ciné-Lumière, nous permettent progressivement d’être
davantage sensibilisés aux réalités qui président à la projection
cinématographique.
D’autre
part, notre rythme hebdomadaire devenu régulier nous permet d’avoir de
nombreuses possibilités (le prochain film sera celui de la 20ème
séance…), mais ce nombre de vendredis
lui-même, bien qu’important, n’est pas extensible à l’infini, surtout en
tenant compte des vacances.
Qu’il n’y
ait aucune ambiguïté. Ce que nous présentons ici, ce sont les films que
nous avons cochés sur la liste de ceux que nous souhaiterions présenter. Ce qui
ne veut pas dire que nous allons les passer, ni même que nous allons forcément
pouvoir les voir à Vierzon.
Ce qui ne
veut pas dire non plus que ceux que nous ne proposons pas sont de mauvais
films, ou des films que nous n’aimons pas. On peut même penser au contraire
qu’il s’agit d’excellents films, mais qui ne correspondent pas forcément à un
moment donné à ce que nous souhaitons pour notre type de programmation, ou des
films qui n’ont pas besoin de notre petit coup de pouce pour être vus et
appréciés. Relativisons tout de suite cet argument, qui fonctionne assez
souvent il est vrai, mais qui n’a rien d’un absolu : nous ne nous
interdisons aucun film, et - comme John l’a rappelé à juste titre lors de notre
dernière réunion - tout film est a priori pour nous susceptible de débat, et
même un film considéré comme « nul » peut donner lieu à des
réflexions intéressantes.
Cette
séance avec Le démantèlement, donc, est la dernière de l’ancien
programme décembre-janvier de Ciné-Rencontres.
Le
programme suivant est attendu. Nous contribuons à le concrétiser en faisant nos
propositions, que nous avons déjà présentées ici (le 27 décembre 2013, Le carré
d’as de nos vœux, et le 8 janvier 2013, Réunion, films facilement accessibles
sur le blog car libellés « Films souhaités »).
Nous nous
proposons de les rassembler ici, ceux que nous et nos adhérents proposons, et de le faire savoir Urbi et orbi, ou, selon une variante beaucoup plus
locale, Vierzoni et mundo.
Les voici
donc, à cette date, nos films nommés désirs. Certains feront l'objet d'un débat, d'autres pas. Mais l'essentiel, c'est que beaucoup d'entre eux puissent être vus à Vierzon.
T'as voulu voir Vierzon,
Et t'as voulu les voir à Vierzon...
T'as voulu voir Vierzon,
Et t'as voulu les voir à Vierzon...
Propositions de films suite à la réunion du 10/01. On souligne les priorités qui sont placées en tête de liste.
« Philomena »
de Stephen
Frears
Irlande, 1952. Philomena
Lee, encore adolescente, tombe enceinte. Rejetée par sa famille, elle est
envoyée au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodigués par les
religieuses avant et pendant la naissance, elle travaille à la blanchisserie,
et n’est autorisée à voir son fils, Anthony, qu’une heure par jour. À l’âge de
trois ans, il lui est arraché pour être adopté par des Américains. Pendant des
années, Philomena essaiera de le retrouver.
Quand, cinquante ans plus tard, elle rencontre Martin Sixmith, journaliste désabusé, elle lui raconte son histoire, et ce dernier la persuade de l’accompagner aux Etats-Unis à la recherche d’Anthony.
Quand, cinquante ans plus tard, elle rencontre Martin Sixmith, journaliste désabusé, elle lui raconte son histoire, et ce dernier la persuade de l’accompagner aux Etats-Unis à la recherche d’Anthony.
Le réalisateur des Liaisons
dangereuses et de The Queen (entre autres...).
« Henri »
de Yolande Moreau
Henri, la cinquantaine, d’origine italienne, tient avec sa
femme Rita un petit restaurant près de Charleroi, "La Cantina". Une
fois les clients partis, Henri retrouve ses copains, Bibi et René, des piliers
de comptoirs ; ensemble ils tuent le temps devant quelques bières en partageant
leur passion commune, les pigeons voyageurs. Rita meurt subitement, laissant
Henri désemparé. Leur fille Laetitia propose alors à Henri de se faire aider au
restaurant par un "papillon blanc", comme on appelle les résidents d’un
foyer d’handicapés mentaux proche de "La Cantina". Rosette est de
ceux-là. Elle est joyeuse, bienveillante et ne voit pas le mal. Son handicap
est léger, elle est simplement un peu "décalée". Elle rêve d’amour,
de sexualité et de normalité. Avec l’arrivée de Rosette, une nouvelle vie
s’organise.
« Lulu femme nue »
de Solveig Anspach
À la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu
décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois
enfants. Elle n’a rien prémédité, ça se passe très simplement. Elle s’octroie
quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en
profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens
qui sont, eux aussi, au bord du monde : un drôle d’oiseau couvé par ses frères,
une vieille qui s’ennuie à mourir et une employée harcelée par sa patronne…
Trois rencontres décisives qui vont aider Lulu à retrouver une ancienne
connaissance qu’elle a perdu de vue : elle-même.
Séduite par la bande-dessinée
d'Etienne Davodeau, la réalisatrice Solveig Anspach a décidé d'adapter
"Lulu, femme nue" au cinéma. Et pour incarner cette femme qui, du
jour au lendemain, fait une pause dans sa vie, le rôle titre est interprété par
Karin Viard entourée de Bouli Lanners, Claude Gensac ou encore Corinne Masiero.
Sortie en janvier 2014.
Rappel :
A Ciné-Rencontres, nous avons présenté le film précédent de la même
réalisatrice (2011) : Queen of Montreuil, et reçu les
actrices Florence Loiret-Caille et Didda Jonsdottir.
« De toutes nos forces » (L'Epreuve
d'une Vie)
de Nils Tavernier
Comme tous les adolescents, Julien rêve d’aventures et de
sensations fortes. Mais lorsqu’on vit dans un fauteuil roulant, ces rêves-là
sont difficilement réalisables. Pour y parvenir, il met au défi son père de
concourir avec lui au triathlon « Ironman » de Nice: une des épreuves sportives
les plus difficiles qui soit. Autour d’eux, c’est toute une famille qui va se
reconstruire pour tenter d’aller au bout de cet incroyable exploit.
« A Ciel Ouvert »
de Mariana Otero
Alysson observe son corps avec méfiance.
Evanne s’étourdit jusqu’à la chute.
Amina ne parvient pas à faire sortir les mots de sa bouche.
À la frontière franco-belge, existe un lieu hors du commun qui prend en charge ces enfants psychiquement et socialement en difficulté. Jour après jour, les adultes essaient de comprendre l’énigme que représente chacun d’eux et inventent, au cas par cas, sans jamais rien leur imposer, des solutions qui les aideront à vivre apaisés. Au fil de leurs histoires, A ciel ouvert nous ouvre à leur vision singulière du monde.
Evanne s’étourdit jusqu’à la chute.
Amina ne parvient pas à faire sortir les mots de sa bouche.
À la frontière franco-belge, existe un lieu hors du commun qui prend en charge ces enfants psychiquement et socialement en difficulté. Jour après jour, les adultes essaient de comprendre l’énigme que représente chacun d’eux et inventent, au cas par cas, sans jamais rien leur imposer, des solutions qui les aideront à vivre apaisés. Au fil de leurs histoires, A ciel ouvert nous ouvre à leur vision singulière du monde.
« Des Etoiles »
de Dyana Gaye
Portrait de Dyana Gaye © Freddy Mutombo |
Entre New York, Dakar et Turin, les destins de Sophie,
Abdoulaye et Thierno se croisent et s'entremêlent. Des premières
désillusions aux rencontres décisives, leur voyage les mènera à faire le choix
de la liberté.
Pour son premier long-métrage, Dyana Gaye a choisi trois
villes de tournage : New York, Turin et Dakar. Née d'une
mère franco-italo-malienne-sénégalaise et d'un père sénégalais, ce mélange
des cultures prédomine dans Des étoiles, où elle y filme les différentes
facettes de l'exil : "Je souhaitais prolonger cette idée du voyage, des
trajectoires que l’on trace dans une existence."
« 12 Years a Slave »
de Steve McQueen
Les États-Unis, quelques années avant la guerre de
Sécession.
Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé et vendu comme esclave.
Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité.
Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien et cette rencontre va changer sa vie…
Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé et vendu comme esclave.
Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité.
Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien et cette rencontre va changer sa vie…
La
liberté est toujours un combat. Il y a plus d’esclaves aujourd’hui qu’en 1841.
(Déclarations du réalisateur). Un prolongement possible de notre séance récente
sur Mandela.
« Dancing in Jaffa »
de Hilla Medalia
Né à Jaffa en 1944, Pierre Dulaine quitte son pays avec sa
famille en 1948 pour s’installer à l'étranger. Après une carrière
internationale accomplie de danse en couple, Pierre retourne à Jaffa pour
réaliser son rêve : faire danser ensemble des enfants juifs et palestiniens.
Si le film
est retenu, notre partenariat traditionnel avec les associations locales comme
Palestine 18 va bien évidemment s’imposer pour cette séance.
«
Un Sac de Farine »
de Kadija Leclere
Alsemberg, 1975, Sarah, 8 ans, vit dans un foyer d’accueil
catholique. Un jour, son père biologique, qu’elle n’a jamais vu, se présente
pour l’emmener en week-end à Paris. Mais, c’est au Maroc que Sarah se réveille
avec l’appel de la prière. Depuis ce moment, sa vie, son combat sera celui de
choisir sa vie et non de subir celle qu’on a choisie pour elle.
> ROMANES de Jacques Deschamps (2011)
Avant de s’appeler Romanès, Alexandre portait le nom de Bouglione. Un jour, il a claqué la porte du cirque familial : "trop grand, trop de toiles, trop de camions, c’était plus humain". Vingt ans plus tard, il a rencontré "la terrible" Délia, une Tsigane de Roumanie qui parle et chante le romanès.
Avec elle, il a eu cinq enfants, dont quatre filles, à qui il a appris l’acrobatie, la contorsion ou à jongler, et il a remonté un petit cirque, qu’il a baptisé Romanès, cirque tsigane. Cette famille dirigée par un poète, ce clan de promeneurs acrobates et musiciens tient coûte que coûte à préserver ce qui compte le plus pour eux, le droit d’être nomades et libres. Un combat difficile par les temps qui courent…
Le Collège Albert Camus est très lié au cirque et n'a plus à prouver sa qualité dans ce domaine. Mais il n'est pas le seul établissement à être susceptible d'être intéressé. Vierzon et sa voisine Vatan sont des villes qui ont une tradition du cirque bien établie.
> BROOKLYN CASTLE de Katie Dellamaggiore (2012)
Brooklyn Castle est un documentaire sur l'un des meilleurs clubs lycéens d’échecs des Etats-Unis. Mais les restrictions budgétaires, à cause de la crise, menacent cette organisation.
Les collèges Albert Camus et Fernand Léger ont un club d'échecs en activité. Mais ce qui est probablement la fin d'un cycle avec le nouveau champion du monde norvégien Magnus Carlsen devrait attirer au-delà de ces cercles initiés.
> LES JOURS HEUREUX de Gilles Perret (2013)
Quand l'utopie des Résistants devint réalité...
Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ».
Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc.
C'est le type même de film qui sera toujours d'actualité. La résistance est au programme d'histoire d'à peu près tous les établissements scolaires et concerne en permanence tous les citoyens.
> COMMENT J’AI DETESTE LES MATHS d’Olivier Peyon (2013)
A travers un voyage aux quatre coins du monde avec les plus grands mathématiciens dont Cédric Villani (Médaille Fields 2010), Comment j’ai détesté les maths nous raconte comment les mathématiques ont bouleversé notre monde, pour le meilleur… et parfois pour le pire.
Les professeurs de mathématiques du lycée Edouard Vaillant ont été les premiers à manifester leur intérêt. Mais là encore, c'est bien connu, comme pour l'histoire, on peut dire sans risque de se tromper que les maths attirent spontanément à peu près tout le monde...
Le point commun de ces films, donc, c'est qu'ils sont susceptibles de donner lieu à des séances scolaires. Dans ce cas, une nécessité apparaît immédiatement : il faut faire connaître la période des séances suffisamment à l'avance pour que l'administration de l'Education nationale ait le temps de s'organiser.
Pour être complet, les films suivants, sans être forcément susceptibles d'être retenus, ont été évoqués:
La voleuse de livres
L’histoire de Liesel, une jeune fille envoyée dans sa famille d’adoption allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle apprend à lire avec le soutien de sa nouvelle famille, et de Max, un réfugié Juif qu’ils cachent sous leurs escaliers. Pour Liesel et Max, le pouvoir des mots ainsi que leur propre imagination vont devenir leur seule échappatoire face à la guerre.
L’histoire de Liesel, une jeune fille envoyée dans sa famille d’adoption allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle apprend à lire avec le soutien de sa nouvelle famille, et de Max, un réfugié Juif qu’ils cachent sous leurs escaliers. Pour Liesel et Max, le pouvoir des mots ainsi que leur propre imagination vont devenir leur seule échappatoire face à la guerre.
Pierre Rabhi
Pierre Rabhi est paysan, écrivain et penseur. Il est l’un
des pionniers de l’agro-écologie en France. Amoureux de la Terre nourricière,
engagé depuis quarante ans au service de l’Homme et de la Nature, il appelle
aujourd’hui à l’éveil des consciences pour construire un nouveau modèle de
société où « une sobriété heureuse » se substituerait à la surconsommation et
au mal-être des civilisations contemporaines.
La Belle et la Bête
1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné
doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la
plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce. Lors d’un éprouvant
voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à
mort pour lui avoir volé une rose.
Tel père tel fils
Ryoata, un architecte obsédé par la réussite
professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille
idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où
est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la
naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a
grandi dans un milieu plus modeste…
Gloria
A 58 ans, Gloria se sent toujours jeune. Célibataire, elle
fait de sa solitude une fête et passe ses nuits dans les dancings de Santiago.
Quand elle rencontre Rodolfo, tout change. Elle tombe amoureuse et s’abandonne
totalement à leur passion tumultueuse. Traversée tour à tour par l'espoir
et les désillusions, ce qui pourrait la faire sombrer va au contraire lui
permettre d'ouvrir un nouveau chapitre de sa vie.
Le vent se lève
Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni,
Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue
l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département
aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie
l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde.
Nymphomaniac
La folle et poétique histoire du parcours érotique d'une
femme, de sa naissance jusqu'à l'âge de 50 ans, racontée par le personnage
principal, Joe, qui s'est auto-diagnostiquée nymphomane. Par une froide soirée
d’hiver, le vieux et charmant célibataire Seligman découvre Joe dans une
ruelle, rouée de coups. Après l'avoir ramenée chez lui, il soigne ses blessures
et l’interroge sur sa vie. Seligman écoute intensément Joe lui raconter en huit
chapitres successifs le récit de sa vie aux multiples ramifications et
facettes, riche en associations et en incidents de parcours.
Le géant égoïste
Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un
quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école,
les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent
à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten
organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve
une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger,
ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière,
se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au
risque de se mettre en danger. L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister
au Géant Egoïste ?
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