jeudi 24 octobre 2013

PINCHAQUE LE TAPIR COLOMBIEN

8e séance avec débat







RETOUR SUR 

Pinchaque Le tapir colombien, de Caroline Attia Larivière (Court-métrage d’animation, Colombie-France 2011, 0h05)

présenté le 18 octobre 2013 au Ciné-Lumière de Vierzon









Les plus audacieux des explorateurs savants s’y sont longtemps cassé les dents. Chasser le tapir, ce fut alors un peu comme chasser le dahu, se lancer dans l’inconnu pour revenir bredouille. Même avec le succès qui finit par arriver au cours de l’histoire (c’est le début du dessin animé), le mystère n’est pas entièrement levé : sans doute parce qu’il est plus difficile à découvrir encore que le cimetière des éléphants, nul n’a encore pu découvrir le cimetière des tapirs (c’est la fin du dessin animé).

Entre temps, on a pu en apprécier toute la poésie, notamment quand les petites taches blanches au bout de son museau, de ses oreilles, et au-dessus de ses yeux, brillent au clair de lune. 


Franz Florez, vétérinaire, n'est pas seulement un spécialiste des serpents, il nous en a aussi beaucoup appris sur les tapirs. Petit pense-bête Wiki pour essayer de suivre :

Le mot tapir désigne quatre espèces de mammifères ongulés, une en Asie et trois en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Ce sont les seuls représentants de la famille des Tapiridés (Tapiridae), qui est très proche de celles des chevaux et des rhinocéros, et du genre Tapirus.


Son corps est massif et est recouvert d'une peau très épaisse (il est d'ailleurs chassé pour soncuir). Il a une courte trompe, qui lui sert à attraper sa nourriture.
D'une espèce à l'autre, les tailles peuvent varier, mais la plupart mesurent environ 2 mètres pour une hauteur pouvant aller jusqu'à approximativement 1 mètre, pour un poids allant de 150 à 300 kg.
Il possède une ouïe et un odorat excellents, mais une vue peu développée.
Dans la nature, un tapir vit approximativement 30 ans.

C'est un animal vivant principalement la nuit, méfiant et solitaire (le couple ne se forme que pour l'accouplement) et résidant en forêt.



Le tapir malais. Impossible de le confondre avec le tapir d'Amérique.





L'ordre des périssodactyles (Perissodactyla), du grec perissos « impair » et dactylos « doigt », est un ordre de mammifères onguléspossédant un nombre impair de doigts aux membres postérieurs. Le poids du corps est supporté par le doigt médian.
Les équidés ne possèdent qu'un seul doigt aux pieds, tandis que les rhinocérotidés possèdent trois doigts. Les tapiridés possèdent quant à eux trois doigts aux membres postérieurs et quatre aux antérieurs.

Dans les classifications classiques, les périssodactyles ne comptent que trois familles :
·                               les équidés (cheval, âne, zèbre, etc.) ;
·                               les tapiridés (tapir) ;
·                               les rhinocérotidés (rhinocéros).

Les trois doigts principaux de la patte du tapir laissent dans la boue une empreinte caractéristique en trèfle



Les trois doigts principaux de la patte du tapir laissent dans la boue une empreinte caractéristique en trèfle. Dans le dessin animé, c'est avec cet instrument et son poids qu'il est censé faire à toute vitesse des chemins dans la montagne. 

Le Tapir des montagnes (Tapirus pinchaque) est le plus petit des quatre espèces de tapir et le seul à vivre en dehors des forêts tropicales dans la nature.
Il est appelé Sacha Huagra en Quechua, Danta cordillerana (tapir de la Cordillère) et Danta lanuda (tapir laineux) en espagnolcolombien, Danta negra (tapir noir) en espagnol équatorien et tapir de altura (tapir des hauteurs) ou gran Bestia (grande bête) en espagnol péruvien.
Le nom de l'espèce vient du terme « la Pinchaque », un animal imaginaire, censé habiter les mêmes régions que le tapir de montagne.
Dans la classification internationale, il est considéré comme une espèce en danger (EN). S'il perd encore deux crans, il fera partie des espèces éteintes (EX).

Par son aspect étrange, le tapir a toujours fait rêver ou cauchemarder.

Le Baku (獏 ou 貘?) est une créature fantastique japonaise qui se nourrit des rêves et des cauchemars. Elle existe depuis longtemps dans le folklore et l'art japonais, et apparaît, plus récemment, dans les animes et manga. Durant les dernières années, l'apparence habituelle que l'on donne au baku a changé.
Le terme japonais baku a deux significations, renvoyant à la fois à la créature dévoreuse de rêves traditionnelle et au tapir. En Corée, le terme utilisé est maek (hangul : 맥, hanja : 貊).


Depuis les années 1980, le baku apparaît dans les mangas, animes et autres formes de culture populaire, non plus comme une chimère d'un éléphant et d'un tigre mais comme un tapir.


Cette créature est-elle bénéfique (mange les cauchemars, donc les fait disparaître) ou maléfique (mange aussi les rêves optimistes, et serait trop associée aux cauchemars?). Ou un peu des deux?...




Illustration d'un baku par Hokusai.




ACV nostalgie








Le cinéma mène à tout, à condition d’en sortir… pour mieux y revenir, bien sûr, après avoir su largement profiter des avantages de la nature ambiante.
La forêt de Vierzon, en effet, pour n’être pas « primaire » (c’est-à-dire jamais coupée), est néanmoins une forêt importante, et l'ACV ne l'a pas négligée.

C’est l’occasion de rappeler deux ou trois choses (que je sais d'elle).

D’abord, l’animation cinématographique à Vierzon ne date pas d’aujourd’hui, même si nous avons maintenant un lieu de projection d’un confort et d’une qualité difficilement imaginables à l’époque. Beaucoup se souviennent encore qu’elle a même connu son apogée sur une dizaine d’années, du milieu des années 70 à la fin des années 80. Leurs souvenirs ont pu être réactivés récemment et incidemment par la lecture d'un article de Christelle Marilleau paru dans le Berry républicain du 22 octobre :




Ensuite, l’ACV ne se cantonnait pas au seul cinéma, même si c’était de loin son activité la plus importante. L’animation théâtrale, l’exposition (pré)historique, l’observation du ciel étoilé ,… ne lui faisaient pas peur. Même pas la sortie en forêt, source de toutes sortes d’occasions de se cultiver davantage. 
En témoigne ce dossier de 1987 et de 22 pages, dont je vous livre quelques extraits, même si aucun sanglier berrichon ne pourrait légitimement se faire passer pour le représentant d’une nouvelle espèce de tapir.




















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire