8e séance avec débat
RETOUR SUR
Pinchaque Le tapir colombien, de Caroline Attia Larivière (Court-métrage d’animation, Colombie-France 2011, 0h05)
présenté le 18 octobre 2013 au Ciné-Lumière de Vierzon
Les plus audacieux des explorateurs savants s’y sont
longtemps cassé les dents. Chasser le tapir, ce fut alors un peu comme chasser
le dahu, se lancer dans l’inconnu pour revenir bredouille. Même avec le succès
qui finit par arriver au cours de l’histoire (c’est le début du dessin animé),
le mystère n’est pas entièrement levé : sans doute parce qu’il est plus
difficile à découvrir encore que le cimetière des éléphants, nul n’a encore pu
découvrir le cimetière des tapirs (c’est la fin du dessin animé).
Entre temps, on a pu en apprécier toute la poésie, notamment
quand les petites taches blanches au bout de son museau, de ses oreilles, et au-dessus de ses
yeux, brillent au clair de lune.
Franz Florez, vétérinaire, n'est pas seulement un spécialiste des serpents, il nous en a aussi beaucoup appris sur les tapirs. Petit pense-bête Wiki pour essayer de suivre :
Le mot tapir désigne quatre espèces de mammifères ongulés, une en Asie et trois en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Ce sont les
seuls représentants de la famille des Tapiridés (Tapiridae), qui est très proche de
celles des chevaux et des rhinocéros, et du genre Tapirus.
Son corps est massif et est recouvert d'une peau très épaisse (il est d'ailleurs chassé pour soncuir). Il a une courte trompe, qui lui sert à attraper sa nourriture.
D'une espèce à l'autre, les tailles peuvent varier, mais la plupart mesurent environ 2 mètres pour une hauteur pouvant aller jusqu'à approximativement 1 mètre, pour un poids allant de 150 à 300 kg.
Dans la nature, un tapir vit approximativement 30 ans.
C'est un animal vivant principalement la nuit, méfiant et solitaire (le couple ne se forme que pour l'accouplement) et résidant en forêt.
Le tapir malais. Impossible de le confondre avec le tapir d'Amérique.
L'ordre des périssodactyles (Perissodactyla), du grec perissos « impair » et dactylos « doigt », est un ordre de mammifères onguléspossédant un nombre impair de doigts aux membres postérieurs. Le poids du
corps est supporté par le doigt médian.
Les équidés ne
possèdent qu'un seul doigt aux pieds, tandis que les rhinocérotidés possèdent trois doigts. Les tapiridés possèdent
quant à eux trois doigts aux membres postérieurs et quatre aux antérieurs.
Les trois doigts principaux de la patte du tapir laissent
dans la boue une empreinte caractéristique en trèfle
Les trois doigts principaux de la patte du tapir laissent
dans la boue une empreinte caractéristique en trèfle. Dans le dessin animé, c'est avec cet instrument et son poids qu'il est censé faire à toute vitesse des chemins dans la montagne.
Le Tapir des
montagnes (Tapirus pinchaque)
est le plus petit des quatre espèces de tapir et le seul à vivre en dehors des
forêts tropicales dans la nature.
Il est appelé Sacha Huagra en Quechua, Danta cordillerana (tapir de la Cordillère) et Danta
lanuda (tapir laineux) en espagnolcolombien, Danta negra (tapir noir) en espagnol équatorien et tapir
de altura (tapir des hauteurs) ou gran
Bestia (grande bête) en espagnol péruvien.
Le nom de l'espèce vient du terme « la
Pinchaque », un animal imaginaire, censé habiter les mêmes régions que le
tapir de montagne.
Dans la classification internationale, il est considéré comme une espèce en danger (EN). S'il perd encore deux crans, il fera partie des espèces éteintes (EX).Par son aspect étrange, le tapir a toujours fait rêver ou cauchemarder.
Le Baku (獏 ou 貘?) est une
créature fantastique japonaise qui se nourrit des rêves et
des cauchemars. Elle existe depuis longtemps dans
le folklore et l'art japonais, et apparaît, plus récemment, dans les animes et manga.
Durant les dernières années, l'apparence habituelle que l'on donne au baku a
changé.
Le terme japonais baku a deux significations, renvoyant à la
fois à la créature dévoreuse de rêves traditionnelle et au tapir.
En Corée, le terme utilisé est maek (hangul : 맥, hanja : 貊).
Depuis les années 1980, le baku
apparaît dans les mangas, animes et autres formes de culture populaire, non plus
comme une chimère d'un éléphant et d'un tigre mais comme un tapir.
Cette créature est-elle bénéfique (mange les cauchemars, donc les fait disparaître) ou maléfique (mange aussi les rêves optimistes, et serait trop associée aux cauchemars?). Ou un peu des deux?...
Illustration d'un baku par Hokusai.
ACV nostalgie
Le cinéma mène à tout, à condition d’en sortir… pour mieux y revenir,
bien sûr, après avoir su largement profiter des avantages de la nature ambiante.
La
forêt de Vierzon, en effet, pour n’être pas « primaire » (c’est-à-dire
jamais coupée), est néanmoins une forêt importante, et l'ACV ne l'a pas négligée.
C’est l’occasion
de rappeler deux ou trois choses (que je sais d'elle).
D’abord, l’animation cinématographique à Vierzon ne date pas d’aujourd’hui,
même si nous avons maintenant un lieu de projection d’un confort et d’une
qualité difficilement imaginables à l’époque. Beaucoup se souviennent encore qu’elle
a même connu son apogée sur une dizaine d’années, du milieu des années 70 à la fin des années 80. Leurs souvenirs ont pu être réactivés récemment et incidemment par la lecture d'un article de Christelle Marilleau paru dans le Berry républicain du 22 octobre :
Ensuite, l’ACV ne se cantonnait pas au seul cinéma, même si c’était de
loin son activité la plus importante. L’animation théâtrale, l’exposition (pré)historique,
l’observation du ciel étoilé ,… ne lui faisaient pas peur. Même pas la
sortie en forêt, source de toutes sortes d’occasions de se cultiver davantage.
En témoigne ce dossier de 1987 et de 22 pages, dont je vous livre quelques
extraits, même si aucun sanglier berrichon ne pourrait légitimement se faire
passer pour le représentant d’une nouvelle espèce de tapir.
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