séance avec débat
est également présenté sur RADIO TINTOUIN
cinématographiques vierzonnaises :
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Bonne écoute.
Jean-Luc
Pour commencer trois constats. C'était la deuxième fois que je voyais ce film et je l'ai trouvé bien plus complexe que lors de la première séance. Il permet de multiples lectures et chacun peut terminer le récit à sa guise, j'ai ma propre interprétation mais je suis loin d'être sûr d'avoir tout compris.
Deuxièmement, le film a attiré un public jeune que nous n'avons pas l'habitude de voir lors de nos soirées et montre l'engouement des jeunes pour la culture sud-coréenne. Malheureusement, ils ont quitté la salle avant le débat.
Enfin, le film portait comme titre lors de sa sortie à Cannes en 2022 « Broker » (le courtier) le titre pour sa sortie en France est nettement moins limpide. Né sous une bonne étoile ? (voir plus loin ce qui a inspiré Kore-eda).
Comme à son habitude, Kore-eda parle de la famille et en l'occurrence de cette improbable « famille » formée par les deux « voleurs » de bébé et sa mère qui retrouve son enfant après l'avoir abandonné. L'enfant est considéré dans un premier temps comme une marchandise, notamment lors d'une scène tournée sur un marché aux poissons où l'on discute du prix de vente, comme s'il s'agissait du prix du kilo de merlu. Scène « comique », il y en aura d'autres, c'est un des registres parfaitement maîtrisés par le réalisateur. Cependant peu à peu, on verra se transformer nos petits truands, fort gentils par ailleurs, en protecteurs du bébé Wang-soo.
L'affaire sur le marché n'étant pas pas conclue, l'enfant continuera à prendre de la « valeur » tout au long de ce road-movie à travers la Corée du Sud pour atteindre un prix de vente de 40 millions de wons à la fin du film (soit environ 30000 euros). C'est justement à cet instant-là que les quatre protagonistes, un jeune garçon s'est ajouté au trio initial, se rendront compte de la qualité et de la valeur inestimable de leur relation avec le bébé et de son apport pour leur propre bien-être à tous. De très belles scènes très épurées et à forte intensité émotionnelle viennent souligner ces moments où chacun prend conscience et surtout exprime ouvertement mais pudiquement son propre besoin d'être aimé pour exister.
Un plaidoyer pour l'amour, pour la défense des plus faibles sur fond de violence. Il y a quand même deux homicides pendant le film mais nettement placés en arrière-plan, et c'est très bien ainsi.
Film intéressant qui donne bien du grain à moudre. Une belle ouverture de la saison 2023.
INSPIRATION DE KORE-Eda
Le réalisateur dit avoir été inspiré par le film de John Ford « Le fils du désert »
« Three Godfathers » « Trois Parrains » étant le titre original .
Synopsis
Trois bandits, Robert Hightower, William dit « Abilene Kid » et Pedro, attaquent une banque d'une petite ville de l'Arizona. Traqués par le shérif de la ville, ils doivent s'enfuir dans le désert à cheval. Lors d'une tempête de sable, ils perdent leurs chevaux. À ce moment, leur unique chance de salut est de se rendre à un point d'eau à pied.
À leur arrivée, ils découvrent à l'intérieur d'un chariot une femme qui est sur le point d'accoucher. La situation est désespérée, car le mari de la jeune femme, par ignorance et par impatience, a détruit le point d'eau en le dynamitant. Il s'est enfui, abandonnant son épouse à un funeste destin. Les trois bandits vont porter assistance à la malheureuse.
Après l'accouchement, la mère, épuisée, se sachant condamnée, supplie les trois hommes de sauver son fils, et d'en devenir ainsi les parrains (en anglais godfathers). Elle nomme l'enfant Robert William Pedro Hightower. Elle lui donne ainsi les trois prénoms et l'un des noms de ses parrains. À la mort de la jeune femme, les trois bandits n'ont qu'un seul objectif : honorer leur promesse en sauvant l'enfant.
Abilene Kid, en cherchant des affaires pour son filleul, trouve une Bible. Il décide d'en lire des passages. Robert Hightower est non-croyant (à deux reprises, dans le début du film, il affiche violemment son refus de croire en Dieu). Cependant, ayant écouté la lecture de la Bible par Abilene Kid, il accepte de partir pour la Nouvelle Jérusalem. Les trois hommes se mettent en route vers cette ville en suivant l'étoile du berger, comme le firent les Rois mages le jour de la Nativité.
On retrouve les étoiles.
*****GALETTE DES ROIS
On m'a demandé pendant le partage de notre galette des rois l'origine de cette tradition.
La galette des rois est une galette traditionnellement élaborée et consommée dans une majeure partie de la France, au Québec, en Acadie, en Suisse, au Luxembourg, en Belgiqueet au Liban à l'occasion de l’Épiphanie, fête chrétiennequi célèbre la visite des rois mages à l'enfant Jésus, célébrée selon les pays le 6 janvier ou le premier dimanche après le 1er janvier.
John
Le film joue efficacement du contraste, au moyen d’une mise en scène rigoureusement classique qui s’impose presque constamment des plans fixes à l’esthétique très consciemment photographique dans la composition et les éclairages, et dans lesquels, c’est un tour de force, rien de froid ne nous est présenté. Mais au contraire, très fréquemment, des scènes pathétiques à haute charge émotionnelle. Et cela grâce aussi, il faut le souligner, à un remarquable jeu d’acteurs, lesquels expriment leur tendresse avec un grand naturel et une grande sobriété.
Si on excepte les rares travellings ou panoramiques courts qui accompagnent le trajet du van ou celui du train, les mouvements de caméra soulignent, mais toujours discrètement, les déplacements importants de la mère, vers la police au milieu du film, vers son enfant à la fin. Un seul, par son ampleur, se remarque comme l’exception qui confirme cette règle : l’ample panoramique vertical qui nous emporte majestueusement vers le ciel, par-delà un magnifique paysage de verdure, avec cette motivation, plus que convaincante, qu’il illustre les paroles pleines de tendresse de la mère éclairant fièrement la signification du prénom de son enfant : l’aile et le ciel.
Au début, le ton du film était donné par des plans d’ensemble urbains et pluvieux où celle qu’on saura être la mère est comme noyée, et volontairement cadrée de façon à n’être jamais identifiable. Par la suite, les plans, toujours aussi urbains, et parfois encore tout aussi chargés d’humidité, se lesteront d’un poids d’humanité de plus en plus émouvant au fur et à mesure que nous entrerons plus avant dans l’intimité des personnages. Alors, ces derniers n’auront plus rien à craindre de notre voyeurisme de spectateur en « off », pas plus d’ailleurs de celui de la police qui les traque en guettant la moindre faille en « in » : tellement ils auront réussi à nous apprivoiser (Le petit Prince fut cité lors du débat, « On ne voit bien qu’avec le cœur ») par leur exceptionnelle générosité.
Un film (et un pays ?) où les plus sympathiques sont les déclarés « bandits » : mais là, si satire il y a, elle reste discrètement en arrière-plan, et la douceur triomphe dans un contexte dont la violence, sans être niée, est perçue comme tamisée. Ce qui n’a pas été sans rappeler d’autres films où, dans des contrées de forte oppression, l’humanité des habitants trouvait des chemins héroïques vers le bonheur. On se dit qu’il y a du Jean Valjean en eux, et, sans préjuger de la nature précise du dénouement resté volontairement ouvert, on pense au sacrifice quasi christique du héros de Victor Hugo, bienfaiteur qui s’efface au bénéfice de Cosette, son enfant d’adoption. La morale ? C’est le film qui nous la livre : Merci à tous les êtres humains sans exception d’être nés.
Jean-Marie
Précédemment sur le blog:
https://cinegraphe.blogspot.com/2021/11/a-la-vie.html
https://cinegraphe.blogspot.com/2022/10/le-sixieme-enfant.html
https://cinegraphe.blogspot.com/2021/07/cest-la-vie.html
https://cinegraphe.blogspot.com/2019/12/gloria-mundi.html
https://cinegraphe.blogspot.com/2022/10/ninjababy.html#more
+ FILMS DEMANDES
(Jean-Marie)
Les filles du soleil
« Bonjour, du 22 au 30/10 j'ai appris qu'il y avait le festival de la Palette du Monde à Vierzon (je connais un peu le président !) , on pourrait cumuler expo d'un artiste kurde et ciné débat ???? Laurent Ziegelmeyer »
(pour après les vacances)
(Edwige)
Un film soutenu par France Culture
MIZRAHIM, LES OUBLIÉS DE LA TERRE PROMISE
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=294914.html
et un film dont j'ai lu un petit article sur l'humanité.
LE PRINCE, de Lisa Bierwirth, un film allemand.
(John)
Suite à THE DUKE le 23 juin je rajoute quelques possibilités. On a le choix. Je vais passer une bonne partie des mois de juillet et août à Vierzon et je veux bien continuer les séances du jeudi soir si possible.
L’ECOLE DU BOUT DU MONDE
LES PASSAGERS DE LA NUIT. ( s’il n‘est pas encore passé à Vierzon)
FUIS MOI JE TE SUIS
LIMBO
SAIS-TU POURQUOI JE SAUTE ?
L’HYPOTHESE DEMOCRATIQUE
FILMS PREVUS
RECAPITULATIF.
jeudi 8/12. 20h30 ARIAFERMA (vo)
Jeudi 15/12. 20h30 LES ENGAGES
JEUDI 22/12. 20h30 NOS FRANGINS
JEUDI 29/12. 20h30 CARAVAGE (vo)
VENDREDI 6 / 1.20h30 LES BONNES ETOILES (vo) le ciné Lumière devrait fermer le jeudi
VENDREDI 13/1.20h30 JOYLAND (vo) le ciné Lumière devrait fermer le jeudi
JEUDI 19/1. 20h30 RETOUR A SEOUL (avant-première telérama) + festival télérama du 18 au 24 janvier (je fais les horaires du festival cette semaine)
JEUDI 26/1.20h30 NOSTALGIA (vo)
Vendredi 27/1.20h30 39-45 elles n'ont rien oublié ciné-débat en présence des réalisateurs Robin et Germain Aguesse
De nouvelles propositions.
semaine du 7/12 :
jeudi 8 décembre 20h30 : ARIAFERMA (vo)
semaine du 14/12 :
jeudi 15 décembre 20h30 : LES ENGAGES
semaine du 21/12 :
Jeudi 22 décembre 20h30 : NOS FRANGINS
semaine du 28/12 :
Jeudi 29 décembre 20h30 : LES BONNES ETOILES (vo)
semaine du 04/01 :
jeudi 5 Janvier 20h30 : LE PARFUM VERT. J’ai vu et trouvé très médocre; j’ai demandé « JOYLAND « à la place. A CONFIRMER
semaine du 11/01 :
jeudi 12 Janvier 20h30 : CARAVAGE (vo)
semaine du 18/01 :
Jeudi 19. Retour à Séoul
semaine du 25/01 :
jeudi 26/01 20h30 : NOSTALGIA (vo)
Trois dates possibles.
LE 17 ou 24 novembre ou le 1er décembre
J’aurai le soutien du SECOURS POPULAIRE DE VIERZON et d’un collectif d’associations de Bourges
Pour la suite je note. ARMAGEDDON TIME. Et NOSTALGIA. Sorties en novembre
Cliquez sur le lien ou sur l'image.
http://cinelumiere-vierzon.info/
CINE RENCONTRES.
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon
02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org
Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir.
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe.
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