séance avec débat
est également présenté sur RADIO TINTOUIN
cinématographiques vierzonnaises :
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Bonne écoute.
Jean-Luc
On s’attendait à un film déjanté et on était servi par cette comédie norvégienne. D’excellents jeunes acteurs crèvent l’écran . Le film est incrusté de courts extraits de dessins animés tirés du roman graphique que Raqel est en train d’écrire. Raqel qui se retrouve enceinte de plus de six mois sans s’être rendu compte de quoi que ce soit, si ce n’est d’avoir couché avec un garçon après une soirée arrosée d’alcool et de stupéfiants. Ce n’est clairement pas dans ses projets de devenir mère et pourtant le Ninja Baby est bien présent et deviendra un petit bonhomme fort sympathique,visible à l’écran quand on l’extrait du roman. A ces instants-là la future « génitrice » entretiendra des conversations des plus intimes à l’insu de son entourage.
Un entourage aussi déjanté que Raqel, un amant, une meilleure amie et une potentielle mère adoptive qui l’entoure au mieux. La plupart des spectateurs à apprécié le film avec cependant un certain nombre de réticences en ce qui concerne la « valeur ajoutée » du dessin animé et une analyse trop peu approfondie de la place de la femme face à une grossesse non désirée.
Pour ma part j’ai passé un bon moment devant une comédie rafraîchissante sans prétention.
John
Est-ce le moment de discréditer le féminisme en Norvège et ailleurs ?
C’est un travers que j’avoue bien volontiers : j’ai du mal à me laisser aller à prendre sans réserve plaisir à un film dont je perçois qu’il va à l’encontre des valeurs auxquelles j’adhère, généralement en prenant appui sur un cas particulier dont il serait trop facile d’en faire un mauvais usage, à savoir une généralité.
Heureusement qu’on était dans une salle Ciné Rencontres, c’est-à-dire au-dessus de tout soupçon de ce point de vue. Mais imaginons une séance avec débat organisée par des gens qui adhèrent au si mal nommé Parti du Progrès en position de force en Norvège : ce serait de mon point de vue absolument catastrophique. Le message : accordez une liberté absolue aux femmes, et vous nagez en plein délire. Plus de famille possible, et, au-delà, plus de société possible. Les ultra-rigoristes protestants et les suprémacistes admirateurs de Breivik se régalent, tout comme bien des féministes bobos qui n’en sont pas à un contresens près. A la fois symbole pathétique et concrétisation triste de tout cela, le pauvre gosse dont personne ne veut, et qui échoue sous la coupe d’un pseudo-mystique illuminé surnommé (certainement le meilleur de l’humour du film) Jésus-Trique.
Au moins depuis mai 68, on a pris l’habitude de voir dans l’alliance des trois libérations pas forcément positives a priori – sexe, drogue, rock – un adjuvant efficace de la libération politique, notamment contre tous les totalitarismes qui les répriment durement, qu’ils soient politiques ou religieux. Ici, tout cela est montré comme une impasse et une incohérence, à la grande satisfaction prévisible des réactionnaires de toute obédience. Le groupe Abba lui-même fait l’objet d’un rejet de la part de « l’héroïne », c’est dire. Mama mia!
Ce n’est certes pas la première fois, ni à coup sûr la dernière, que la formule volontairement provocatrice de Simone de Beauvoir (« On ne naît pas femme : on le devient ») se trouve poussée jusqu’à la caricature afin de la ridiculiser. Bien sûr qu’après l’acte sexuel c’est la femme qui peut tomber enceinte, et non pas l’homme. Ce qui n’empêche pas qu’il est salutaire de ne pas rester prisonnier de son déterminisme biologique au point d’en faire un déterminisme social dans des domaines où il n’a pas à s’appliquer.
Au moment où les femmes d’Iran luttent avec un courage inouï pour acquérir une liberté qui relève de tout sauf du caprice individualiste, j’avoue que j’ai été peu convaincu par l’utilité d’un film qui associe allègrement volonté libératrice et irresponsabilité futile.
Dans un pays, la Norvège, où l’extrême droite, en surfant sur le rejet de l’immigration, s’est installée en troisième force politique, après y avoir été il y a peu la deuxième, pays voisin de la Suède où c’est encore pire - sans parler du reste de l’Europe (l’Italie…) qu’on connaît généralement mieux -, on se dit qu’un tel film ne milite pas vraiment dans le bon camp.
Il s’inscrit en effet dans un lieu et dans une époque, et dans une large mesure, même si ce n’est pas le but avoué, il l’illustre. Après les mouvements de libération des femmes, on est en train de vivre le temps des libérations des féminismes. Des féminismes qui revendiquent de ne s’interdire aucune limite, du moment qu’ils s’estiment en mesure d’affirmer que cela se fait au service de « la cause ». Les limites franchies sont fréquemment celles de l’outrance, du droit, et même de la vérité. Nous sommes ainsi les contemporains de ce film et de Sandrine Rousseau. Malgré tout, ce n’est pas le moment de tirer sur l’ambulance.
J’attendais beaucoup par ailleurs de l’originalité formelle du dessin sur le film. J’ai eu peu. C’est souvent plutôt laid. La meilleure séquence à mon sens : celle de la pluie sur le lit, soutenue par une bande son efficace.
La réalisatrice a-t-elle eu pour ambition de faire le portrait de toute une génération ? Pas sûr, et si c’était le cas, ce ne serait guère convaincant. On peut en effet s’interroger sur la représentativité d’une femme qui cumule autant de paramètres singuliers combinés entre eux, depuis la drogue, l’alcool, le sexe aléatoire, la grossesse atypique car sans grosseur visible, et l’absence de signes d’une fécondation passé un délai de six mois. Dans un des rares moments de lucidité, Rakel, qui se voyait astronaute et qui ne réussit qu’à planer, pleure sur son égoïsme. On peut bien en effet résumer ainsi son individualisme irresponsable et dérisoire.
Autant j’avais pris plaisir à découvrir il y a peu une belle figure de la libération féminine avec Leila et ses frères, autant, ici, j’ai eu du mal à adhérer à cette caricature de femme prétendument libérée mais surtout déjantée, dont le but était peut-être de faire rire. Si c’est le cas, en ce qui me concerne, je me sentirais obligé de recourir à un oxymore pour définir ce type d’humour, celui, par exemple, d’humour plombant.
Jean-Marie
COMPLEMENTS
https://la-philosophie.com/on-ne-nait-pas-femme-on-devient-de-beauvoir
https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_du_progr%C3%A8s_(Norv%C3%A8ge)
Attention: Plus de film le jeudi pendant 3 jeudis de suite. Alors les séances sont reportées à vendredi.
Nous aurons LIBRE GARANCE le mardi 18 octobre avec la réalisatrice.
Le 30 : Walden
En encore à Vierzon,
- La biennale de l'architecture avec plein d'animations et plusieurs projections de films.. (voir en PJ, le programme) - dès cet après-midi 21 sept., le film "Elise ou la vraie vie".
- La semaine européenne du développement durable, jusqu'au 7 octobre. Projection le 7 octobre à 18h de deux documentaires : "Le Cher, équilibre fragile d'une rivière de plaine" et "Nouveaux castors".
festival films répertoire PLAY IT AGAIN du 14 au 27 septembre.
4 films
semaine du 14 au 20 septembre : Fric Frac de Maurice Lehman (1939) (horaires à confirmer) + La Vie de Château de Jean-Paul Rappeneau (1966) (horaires à confirmer)
semaine du 21 au 27 septembre : Le Jouet de Francis Veber (1976) (horaires à confirmer) + La Chance d'être Femme de Alessandro Blasetti (vo- 1955) (horaires à confirmer)
+ FILMS DEMANDES
(Jean-Marie)
Les filles du soleil
« Bonjour, du 22 au 30/10 j'ai appris qu'il y avait le festival de la Palette du Monde à Vierzon (je connais un peu le président !) , on pourrait cumuler expo d'un artiste kurde et ciné débat ???? Laurent Ziegelmeyer »
(pour après les vacances)
(Edwige)
Un film soutenu par France Culture
MIZRAHIM, LES OUBLIÉS DE LA TERRE PROMISE
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=294914.html
et un film dont j'ai lu un petit article sur l'humanité.
LE PRINCE, de Lisa Bierwirth, un film allemand.
(John)
Suite à THE DUKE le 23 juin je rajoute quelques possibilités. On a le choix. Je vais passer une bonne partie des mois de juillet et août à Vierzon et je veux bien continuer les séances du jeudi soir si possible.
L’ECOLE DU BOUT DU MONDE
LES PASSAGERS DE LA NUIT. ( s’il n‘est pas encore passé à Vierzon)
FUIS MOI JE TE SUIS
LIMBO
SAIS-TU POURQUOI JE SAUTE ?
L’HYPOTHESE DEMOCRATIQUE
De nouvelles propositions.
Bonsoir.
A confirmer
Semaine du 12. Simone
Mardi 18. Libre Garance. Avec la réalisatrice
Jeudi 20. Le sixième enfant
Vendredi 21. Reprise en main
Jeudi 27. Tori et Lokita
Jeudi 3 novembre. Une femme de notre temps
Jeudi 24 novembre. Lettre à G
Le projet avec la médiathèque tombe à l’eau faute de budget
23 septembre. REVOIR PARIS
30 septembre. WALDEN
6 octobre ou 13 octobre. LIBRE GARANCE. Voir mail précédent ce matin
13 octobre. SIMONE LE VOYAGE DU SIECLE
21 octobre. Le film de Gilles Perret.
20 octobre. QUI A PART NOUS ?
27 octobre. L’HYPOTHESE DEMOCRATIQUE
Pour la suite. Dans le cadre du FESTIVAL SOLIDARITES on me demande le film « LETTRE A G »
Trois dates possibles. LE 17 ou 24 novembre ou le 1er décembre
J’aurai le soutien du SECOURS POPULAIRE DE VIERZON et d’un collectif d’associations de Bourges
Pour la suite je note. ARMAGEDDON TIME. Et NOSTALGIA. Sorties en novembre
Vidéoclip Terry Russel
1)
Salut Loucif !
Je t'écris depuis le Sahara puisque je suis actuellement en tournage en Algérie !! A Timimoun précisément avec Naël et Aniss (compositeur de la musique de La terre étrangère). J'ai très hâte de venir à Vierzon pour te montrer tout ça !
Le clip de Terry Russel tourné en début d'année à Vierzon vient de sortir sur youtube ! À partager le plus largement possible :)
https://www.youtube.com/watch?v=55zwyNTNUwY
Pensée à toi, à très vite !
Martin
Bonjour à tous (et à toutes ! je dirai même plus "à toutes et à tous" -galanterie oblige !!!)
Je ne peux résister au plaisir de vous faire partager ce très beau clip de notre ami Martin Schrepel,adhérent par mes soin à Ciné Rencontres ( si ! si !..)
tourné en notre chère bonne ville de Vierzon et dans sa forêt avec des figurants du cru !!!
Je suis sûr que vous apprécierez la musique aussi ( à moins d'être réfractaire à tout ce qui n'est pas accordéon ou Métal tatoo !...suivez mon regard !...c'est de l'humour !)
4mn de réel plaisir
cordialement
cinerencontres vierzon
3)
Lyrics:
I never want to see you again, or to take your hand,
And to say that I want you, that I need you, and then I flew again.
I flew again in the darkness of love and then I met this dove,
Into the consciousness above all of this love.
I never want to think of you again, or to see you in the sand,
Or to say that I want you, that I need you, and then I flew again.
I flew again in the darkness of love and then I met this dove,
Into the consciousness above all of this love.
Everybody is glad to be in the blue sky after the rain,
Where you close your eyes and when you forget the pain.
-
Written by Terry Russell
Composed by Terry Russell & Thomas Ceccato
Produced by Terry Russell at Studio Cryogène Prod, Bordeaux
Mixed by Thomas Ceccato
Mastered by Alexis Bardinet at Globe Audio Mastering, Bordeaux
℗&© Terry Russell
Cliquez sur le lien ou sur l'image.
http://cinelumiere-vierzon.info/
CINE RENCONTRES.
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon
02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org
Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir.
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe.
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