LA MARCHE

15e séance avec débat

            La salle était encore dans l’obscurité du générique de fin que des applaudissement, spontanément, jaillirent. C’est exceptionnel, quand aucun réalisateur ou membre de l’équipe du film n’est présent dans la salle. C’est le signe que l’enthousiasme des participants à la marche fut suffisamment contagieux pour influencer, ce vendredi soir, le public du Ciné-Lumière de Vierzon.

            Tout s’est passé comme si, dans nos fauteuils, on était fiers d’eux, sur l’écran. D’ailleurs, « fier », c’est peut-être le mot-clé le plus fréquemment employé dans le film. Après les copieuses et violentes engueulades du début, les réconciliations n’en sont que plus touchantes. Les amies sont fières de leurs amis et réciproquement, comme les amis entre eux, comme les amies entre elles, et, plus que tout, les parents de leurs enfants, et réciproquement bien entendu. Pas étonnant donc qu’au générique, parmi les nombreux remerciements, le réalisateur Nabil Ben Yadir n’ait pas manqué de mettre en bonne place son propre père Amar.

            A ce stade, une petite présentation s’impose.

Né en 1979 à Bruxelles, après des études en électromécanique, passionné par le cinéma, Nabil Ben Yadir participe à plusieurs films en tant que comédien (Au-delà de Gibraltar de Taylan Barman et Mourad Boucif, 2001; Le Couperet de Costa-Gavras, 2004), ou en tant que co-scénariste (Tous les visages de l'innocence de Laurent Brandenbourger, 2004).

 Il réalise en 2005 un premier court métrage Sortie de clown, dans lequel il raconte l’histoire de Lucien, à la fois croque-mort et clown dans les hôpitaux, film qui se présente comme un essai préparatoire à son premier long, Les Barons (2009).

Nader Boussandel, Edouard Baer

Fellag, Nader Boussandel

Quatre amis traînent leur ennui à travers les rues de Molenbeek, quartier populaire de l'ouest de Bruxelles. Leur quotidien est fait de chômage et de petites combines, sous l'œil désabusé de leurs ainés terminant une vie de travail, ou de la belle Malika, journaliste vedette de la télévision, issue du quartier. À défaut d'une identité forte, ils créent la leur : ils sont les Barons, revendiquant leur oisiveté et prenant le bon côté de la vie. Mais cette identité s'oppose aux aspirations professionnelles ou affectives des uns et des autres, voire des réalités de la vie.

Cette comédie sera le plus gros succès du cinéma belge l'année de sa sortie !

 Entre temps, en 2008, Nabil avait retrouvé le cinéaste Taylan Barman, qui lui a confié le rôle de Youssef dans 9 mn.

En 2013, il réalise son deuxième long-métrage, La Marche.

La grande – et longue - marche.

Non, ce n’est pas Mao le modèle. C’est Gandhi. Richard Attenborough a laissé son empreinte. « Il n’avait pas mal aux pieds, Gandhi ? Ah, c’est vrai, lui il marchait pieds nus ! »

Gandhi est en effet un film indo-britannique de Richard Attenborough, avec Ben Kinsley dans le rôle du marcheur « pacifiste » modèle, sorti en 1982, juste avant l’action du film, et il a évidemment beaucoup marqué les esprits, dont ceux des protagonistes du film.

            John attire l’attention sur un prolongement du film présenté par le réalisateur à de jeunes collégiens, sous forme de reportage vidéo mis en ligne par Libération.

http://www.liberation.fr/video/2013/11/29/s-il-n-y-avait-pas-eu-la-marche-on-serait-peut-etre-victimes-du-racisme_962936

Libération vidéo

29 novembre 2013

REPORTAGES

Le Conseil général de Seine-Saint-Denis a invité 200 élèves de collèges de Clichy-sous-Bois (Louise-Michel), Noisy-le-Sec (René-Cassin et Jacques-Prévert), Aubervilliers (Jean-Moulin) et Romainville (Gustave-Courbet), cinq villes de Seine-Saint-Denis à assister une projection de la Marche.

Le film de Nabil Ben Yadir revisite la «marche des Beurs», lancée il y a 30 ans par des jeunes de la cité des Minguettes (à Vénissieux, dans la banlieue de Lyon). Dans un contexte politique tendu, elle avait sensibilisé l’opinion à la montée du racisme. Partie le 15 octobre de Marseille, elle s'était achevée en apothéose à Paris le 3 décembre.

Avant la projection, le réalisateur Nabil Ben Yadir a dit quelques mots aux collégiens.

Fanny LESBROS

- Moi, je suis mal, je ne sens plus mes pieds !

                                                        - T’en as de la chance, parce que nous, on les sent, tes pieds !

On est là pour marcher, ou on est là pour discuter ?

-Qu'est-ce que tu connais du racisme ?

Je connais mieux que toi, le racisme!

On n'y arrivera pas, François, ça va trop loin. Le coeur des gens s'est fermé!

(Rufus, de son vrai nom Jacques Narcy)

Je salue la France de toutes les couleurs !

Actuellement, le "vrai" Toumi Djaïdja:

Ma mère et mes deux sœurs y étaient. A la fin du film, j’avais l’impression qu’elle me montrait ses photos, et que ses photos, c’étaient des vidéos. 

Je ne savais pas qu'il y avait eu une marche contre le racisme.

La question de la récupération politique

La contradiction est au cœur et à la fin du film. Au milieu, on chasse sans ménagement un porteur de pancarte socialiste isolé. A la fin, on commente avec ravissement le fait que les partis de gauche sont tous venus grossir la manifestation, et on se réjouit, comme des gosses devant un jouet de Noël, d’être reçu par le Président Mitterrand himself à l’Elysée.

Le retournement d’attitude, clairement, manifesté par la nouvelle position des RG, coïncide avec le fait divers tragique qui relance et amplifie considérablement un mouvement qui, jusque-là, avait du mal à dépasser la vingtaine de personnes : le crime du Bordeaux Vintimille. L’émotion est telle qu’une réponse gouvernementale apparaît soudain bienvenue, outre le fait qu’arrêter la marche de plusieurs centaines de personnes est devenu une tâche plus difficile qu’auparavant, quand les marcheurs n’étaient qu’une quinzaine.

Dernière remarque de lucidité cependant à la fin du film: on exprime sa « joie d’avoir accompli cela », mais on ajoute aussitôt : « même si tout n’est pas encore réglé ». Auparavant, un personnage reconnaissait : « Le racisme ne va pas partir comme ça… ».

La marche était là pour faire prendre conscience. Le film est manifestement encore dans le même rôle, preuve qu’il reste, 30 ans après, beaucoup à faire. Malgré tout, il faut aussi le reconnaître, depuis, on déplore bien moins de crimes de ce type, et le titre de résident est passé à l’époque de 3 ans de validité à 10 ans.

La prise de conscience, prélude à un vrai changement ?

Sur ce plan, le sentiment dominant était plutôt orienté vers le scepticisme. Trop d’espoirs encore récemment ont été suivis d’autant de désillusions. On peut rappeler à ce propos le film Les enfants de la bombe pour les vétérans des essais nucléaires, ou avant lui, Indigènes (Jamel Debbouze y était déjà…) pour les anciens combattants d’Afrique. Ces films, rappelons-le, ont fait l’objet de débats à Ciné-Rencontres.

On renverra ici à l’article précédent sur la Semaine du Cinéma français et européen, où Patrice Leconte se reconnaissant dans les propos de Wim Wenders sur les capacités du cinéma à changer la vie, ou du moins certaines choses de la vie. Petites choses ? Trop petites choses ? Le débat reste ouvert.

Au cours du débat, la tentation des amalgames a été largement pointée du doigt.

Ainsi, la râleuse est maghrébine (elle n’est pas arabe) et résolument laïque (elle n’est pas de religion musulmane). Elle envoie le curé à l’hôpital dès il a osé prononcer le mot « foi » ! Heureusement pour lui, le toxico (incarné par Jamel Debbouze) sera un garde malade plus sympathique qu’encombrant.

Mais dans les institutions, certains milieux  politiques, certains médias (généralement les plus fréquentés) renvoient constamment les individus à leur origines, réelles, ou, plus gravement et plus fréquemment, supposées. Ainsi se perpétuent les clichés et les peurs, si commodes pour les gens en place. « Pendant que les pauvres se déchirent, dit l’un, les riches s’enrichissent. »

Mais arrêtons-nous prudemment sur ce terrain, car un autre amalgame sévit : depuis qu’un photographe stagiaire de Libération a été la cible d’un tireur au moins potentiellement meurtrier, et qu’on a mis la main sur ses écrits qualifiés de délirants où il dénonce, entre autres, la manipulation de l’opinion par les médias,  ces derniers sautent aussitôt sur l’occasion pour  mélanger le tout, pour le faire tourner en boucle, et ainsi laisser entendre que ne pas faire confiance aux médias dominants, ce ne peut être que le fait de fous ou d’assassins en puissance.

A ce stade, la présence en France et en Europe de la montée des partis d’extrême droite a été évoquée. Quelqu’un a mis en garde contre le Boc identitaire , jugé comme particulièrement dangereux. Le réalisateur , né en Belgique, ne peut être, lui,  que particulièrement sensibilisé à l’action en Belgique du Vlaams Belang (Intérêt flamand), lequel portait le nom de Vlaams Blok (Bloc flamand) jusqu'au 15 novembre 2004. Ce parti nationaliste flamand milite pour le départ des immigrés et pour l'indépendance de la Flandre.

Tout commence et tout finit par des chansons.

Au cours de la marche, le tube incontestable a été le Douce France de Charles Trénet. Au cours du débat, John a attiré l’attention sur la chanson  du groupe de rock américain The Mamas and the Papas, California Dreamin', laquelle a essaimé dans plusieurs films célèbres.

Le dernier mot (peut-être provisoire) avec la contribution d'Edwige du 13 décembre 2013, jour de La danse de Shiva.

Bonjour Jean Marie

ce matin, en venant travailler, j'ai entendu un court extrait d'un reportage sur France culture.

le journaliste était avec Jean François LASSALLE, qui a fait une longue marche en solitaire dans notre pays pour aller à la rencontre des habitants.

quelques éléments qu'il livrait m'ont paru intéressants :

- notre pays traversé par un trafic de poids lourds nord sud qui n'apporte rien à notre économie - des propositions alternatives d'un autre temps qui pourraient être réactualisées : transit par la mer ou par les canaux. 

- le maillage politique de notre pays autour des maires et conseils municipaux, sérieusement menacé aujourd'hui - JF Lassalle dit "la mort politique entraînera la mort sociale".

Le reportage se terminait par une chronique qui évoquait ce que JJ Rousseau a écrit sur ses raisons de marcher. Je résume grossièrement : retrouver son corps par la marche permet d'enrichir sa pensée et de garder une distance sur ce qui l'entrave. c'est évidemment beaucoup mieux écrit et ça vaudrait le coup de rechercher précisément dans le livre de l'auteur.

Cela m'a fait penser au film "la marche". ce film parlait d'une marche en groupe de révolte - la marche, décrite dans la chronique de France culture parle de la marche solitaire. 

un point commun cependant : la marche est un moyen de "rester libre".

Je livre ça à ta pensée. je ne suis pas sûre que cela soit intéressant pour le blog. 

A toi de voir

A ce soir, je pense, bien que mon doigt de pied cassé se guérisse très mal et que le médecin m'a dit "arrêtez de marcher"... après tout ce que j'ai écrit ci-dessus -> chercher l'erreur.

Cordialement,

Edwige 

 Eh oui,  l'ai-je assez commenté cet extrait du livre IV des Confessions. Il est  bon en effet de le relire:

La chose que je regrette le plus dans les détails de ma vie dont j'ai perdu la mémoire est de n'avoir pas fait des journaux de mes voyages. Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans ceux que j'ai faits seul et à pied. La marche à quelque chose qui anime et avive mes idées : je ne puis presque penser quand je reste en place; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit. La vue de la campagne, la succession des aspects agréables, le grand air, le grand appétit, la bonne santé que je gagne en marchant, la liberté du cabaret, l'éloignement de tout ce qui me fait sentir ma dépendance, de tout ce qui me rappelle à ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière; mon coeur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux. Si pour les fixer je m'amuse à les décrire en moi même, quelle vigueur de pinceau, quelle fraîcheur de coloris, quelle énergie d'expression je leur donne ! On a ,dit-on, trouvé de tout cela dans mes ouvrages, quoique écrits vers le déclin de mes ans. Oh ! si l'on eût vu ceux de ma première jeunesse, ceux que j'ai fait durant mes voyages, ce que j'ai composés et que je n'ai jamais écrits..." (...)
J'aime à marcher à mon aise, et m'arrêter quand il me plaît. La vie ambulante est celle qu'il me faut. Faire route à pied par un beau temps, dans un beau pays, sans être pressé, et avoir pour terme de ma course un objet agréable : voilà de toutes les manières de vivre celle qui est le plus de mon goût. Au reste, on sait déjà ce que j'entends par un beau pays. Jamais pays de plaine, quelque beau qu'il fût, ne parut tel à mes yeux . Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur. J'eus ce plaisir, et je le goûtai dans tout son charme en approchant de Chambéry.

Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, extrait du livre IV

LA POESIE DE LA MARCHE

        Avec Rousseau, que plusieurs considèrent non sans raison comme le plus grand poète français de son siècle bien qu'il fût essentiellement un prosateur, on ouvre une voie royale à la poésie romantique. Personne n'ignore plus que nous avons à Ciné-Rencontres notre poète presque attitré, Eric, qui nous fait l'amabilité de nous adresser régulièrement ses textes. C'est avec plaisir que nous rendons public le poème que le film La Marche lui a inspiré. Les Vierzonnais ne manqueront pas de reconnaître les rues et les chemins qui constituent son itinéraire.

36 Raisons et des poussières pour marcher pêle-mêle

Je marche pour : « la meilleure façon de marcher avec Patrick DEWAERE »

- un concert de BRUEL Patrick---- non j' déconne !

- voir le soleil se lever........... puis se coucher

- entendre le chant des oiseaux, le souffle du vent dans les arbres, le bruissement des feuilles

  sous mes pas

- sentir la rosée du matin et le parfum des fleurs le soir au printemps

- toucher l'écorce des arbres, le lichen mousseux qui s'accroche, Il était une forêt – la texture

  de sa peau qui me plaît et son grain de beauté caché, goûter à tout ça !!!

- trouver un sens à ma vie ….. sans tourner en rond

- me perdre..... puis me retrouver

- Compostelle qui m'appelle

- Me mettre à table devant un plat de coquilles St Jacques, avec Vincent, François, Paul, …..

  et d'autres pèlerins

- une musique, un groupe, les BEATLES, et Michelle sont des mots qui vont très bien ensemble

- pour ramasser des souvenirs et des regrets aussi.......comme des feuilles mortes...

  toujours vivants, bientôt dans ma mémoire.

- pour des balades gourmandes après le Chemin de la Fringale des apéros bucoliques des

  agapes champêtres, parfois des bouffes dégueulasses.... aller cueillir des champignons dans

  les sous-bois, les poêler chez soi, et les manger tout seul comme un con ….

- débusquer des mûres au milieu des ronces , Aie ! Ça pique, chaparder des pêches de vigne

   Pan ! (raté) des grains non des grappes de raisin Pan pan ! (encore raté) et une grosse      pomme au retour avec sans doute une balle dans le derrière

- pour le chemin de la Gachetterie …. faut pas gâcher ce ruban qui grimpe en se tordant  pour mieux nous surprendre et nous dévoiler ses beautés cachées, je ne vous en dit pas

 plus allez-y mais pas en Ferrari, mais prenez plutôt de bons souliers, puis prolongez le

 plaisir, la déambulation en prenant le chemin du Champ des Renards et du Perdrier, pour

 déboucher à la douane du Briou, et déclarer enfin votre bonheur, autour d'un verre, bien

 mérité , n'en faites pas trop sur la quantité de bonheur amassé, on pourrait vous taxer par

 jalousie

  

- cette aquarelle dans le ciel, cet espace magique ces reflets dans l'étang, ces deux cygnes      majestueux qui dessinent un «coeur» au milieu du canal aux couleurs pastel

- un signe de la main d'un copain ou quelqu'un

- entendre la pluie tomber – sous mon parapluie

- ne pas tomber , sauf de sommeil

- l'égalité, contre le racisme

- la différence contre l'intolérance

- la liberté contre le sectarisme

- je marche pour aller voir là-bas... ou ailleurs si j'y suis ….et j'y suis

- accompagner les battements de mon cœur

- le rythme, aller danser un tango, un paso, une valse, mais pas une marche !

- le jeu de l'amour et du hasard

- des coïncidences … par hasard

- comprendre, connaître, défendre la vérité ou le mensonge

- avancer un peu .. trois pas en avant,  deux pas en arrière et toi à mes côtés

- lui offrir un bijou, un bouquet, mon amour ou tous les trois à la fois.... gourmande

- semer, planter, récolter avec Annie ma « belle jardinière »

- mes affaires qui ne marchent pas

- prendre mon pied …. et m'envoler encore plus haut

- prendre l'escalier --- j'habite au 6ème

- moi et toi pour lui et lui c'est moi enfin je crois ?!

- rêver ---- et ma tête dans les étoiles

- le jour et la nuit, la joie et la mélancolie ou l'inverse

- la gloire éphémère

- atteindre l'essentiel et puis les sommets

- suivre mon ombre sur la terre, qui me suit à son tour en été avant de l'épouser en hiver

- ne pas être obligé de m'en passer

- ne pas s'arrêter à l'Arrêt du Bus et rejoindre la Vallée

- aller au marché, dépenser du blé, acheter de l'oseille

   marchander avec les anges

- que les choses changent, que l'utopie gagne enfin essayer

- m'indigner encore et encore, et encore me résigner jamais

- Dave du côté de chez SWAN-- et ma voix qui chante, j'irai bien refaire un tour----

- George du côté de la mare au diable, et dans mes pas, dans ses traces

- Renoir et son « bal du moulin de la galette »

- être roi-- avec la fève , ça suffira !!!

- la MARCHE qui n'a pas trouvé sa voie

- Aller voir et entendre les invisibles, entièrement sans coupures

- ne pas oublier --- ou pas !!

- ne pas avoir l'air d'être dans la lune --- même si j'adore les croissants

- prendre le temps---  avant qu'il ne me prenne

- célébrer la vie ----- vivre !

- m'exclure d'un monde d'illusions, appartenir à un monde dont je rêve encore

- voyager ---- avoir d'autres points de vue

- regarder conduire les vaches à l'estive sur le plateau de l'Aubrac et les voir gambader

  heureuses, en plénitude, paroles de buronnier, d'éleveur

- des idées solidaires, ---- « TOUS au LARZAC »

- révéler mon humanité

- être heureux chaque jour davantage

- aimer bien plus qu'hier et bien moins que demain

- des souvenirs d'enfance ---- douces réminiscences

  des chemins de traverse ---- folles itinérances

  des moments d'existence --- et ma conscience tranquille

- prendre l'air ---- respirer

- la beauté --- m' extasier

- le poète ---- m'inspirer (chanson Ferrat)

  «  Comment croire, comment croire

      Aux pas pesants des soldats

      Quand j'entends la chanson noire

      De don Pablo NERUDA (bis)

      Aux pas légers des enfants

      Quand je vois les  ordillusoires

      Devenus maître du temps

- pour rechercher les émotions----- et les âmes qui guérissent les maux

- pour rien ou presque--- voler m'évader jusqu'au 36, Quai des Orfèvres

                                                 VOILA !!!

C'est ma liste , pêle-mêle, sur un sujet sans cesse en mouvement et donc non-exhaustif

A oui, j'oubliais le principal :

Je marche pour faire des rencontres au Ciné-Lumière, ou plutôt et pour éviter tout

malentendu : je marche pour éclairer ma lanterne au Ciné-Rencontres