jeudi 23 novembre 2023

PIERRE FEUILLE PISTOLET

     

  séance avec débat



  





PIERRE FEUILLE PISTOLET                                                       
(VO)
8 novembre 2023 en salle / 1h 24min / Documentaire
De Maciek Hamela
Par Maciek Hamela
Titre original Skad dokad

JEUDI 23 NOVEMBRE 2023

20h30











Bonjour à toutes et tous,

Au cinéma jeudi 23 novembre à 20h30 - le film "PIERRE FEUILLE PISTOLET" de Maciek Hamela. 

Une bonne idée de sortie :   "Le collectif Comme une envie  lira le montage de textes autour de la Retirada, accompagné d'Antoine Biosa (ancien prof de guitare au conservatoire de Vierzon) le dimanche 26 novembre à 15h, pour l'UP, à l'ancienne auberge de jeunesse." 

Jeudi 23 novembre, à 18h : dans le cadre de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, la cellule de prévention d'écoute et d'appui du Centre Hospitalier de Vierzon organise un théâtre-débat en collaboration avec le Collectif droits des femmes 41. Cette pièce « Coups de théâtre » a été conçue, réalisée et interprétée par Sylvie Osterreicher et Alan Boone. Cet évènement gratuit, limité à 100 places, se déroule dans l'amphithéâtre de l'Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) de Vierzon, Place du Tacot et nécessite une inscription préalable à l'adresse suivante : cellule.ecoute@ch-vierzon.fr. 


Les films à venir
     

23 novembre  le mois du doc
29 novembre 20h30 : 'L'enlèvement' (vo - 2h14) 
Oublier "La sirène" qui ne fonctionne pas du tout. 

Voir aussi:



Pour toute information, voir le blog 

Edwige



SYNOPSIS

Un van polonais sillonne les routes d’Ukraine. A son bord, Maciek Hamela évacue des habitants qui fuient leur pays depuis l’invasion russe. Le véhicule devient alors un refuge éphémère, une zone de confiance et de confidences pour des gens qui laissent tout derrière eux et n’ont plus qu’un seul objectif : retrouver une possibilité de vie pour eux et leurs enfants.













N'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Si vous n'y parvenez pas, essayez de débloquer la situation en vous rendant sur cette page:

https://cinegraphe.blogspot.com/2015/03/commentaire-mode-demploi.html#more




     Dante    La divine Comédie  « L'enfer »

“Vous qui entrez, laissez toute espérance”,

peut-on lire au Chant III de la Divine Comédie de Dante.
Rédigée au début du 14ème siècle, ce long poème de Dante a marqué durablement la représentation que nous nous faisons de l'enfer aujourd'hui. Mais à quoi peut bien ressembler cet enfer ?


     Peut-être en avons-nous l'aperçu, lors de notre projection hier soir ? En présence de témoins ukrainiens dont l'espérance est difficile à cerner, tout autant que celle des passagers du taxi humanitaire du cinéaste polonais Macek Hamila, nous avons traversé un enfer. Le titre original du film « Dans le rétroviseur » délimite notre champ de vision dans un huis-clos quasi permanent. Dans ce cocon faussement « protecteur » du véhicule, les réfugiés se livrent et racontent des bribes de leur vie abandonnée. Qui, une vache abandonnée, qui ses chiens, comment ne pas être ému par ce jeune garçon de 5 ou 6 ans qui comprend l'immensité des changements en cours et résume sa détresse, son traumatisme en 4 mots « J'aime ma mamie » restée au village. Des visages blafards des femmes et enfants, on laisse les hommes sur place pour se battre, avec peu de mots tout est dit. On évoque même des rêves de voir un jour la mer, d'aller à Paris, rêves comme antalgiques dans ce concentré de douleur. Pourtant la vie est là, dans ces larmes, ces sourires d'enfants, ces yeux grand ouverts qui regardent par les vitres, voient tout et surtout  comprennent tout .

   A l'extérieur c'est la mort, la guerre et ses chars détruits, la fumée, les flammes et les bruits des bombardements, l'odeur insupportable de la mort . Les routes et les ponts détruits, les immeubles effondrés, les chaussées minées et un taxi qui cherche une sortie du labyrinthe avec ses passagers naufragés, 15 millions d'exilés, soit un tiers de la population.  Un monde sans couleur, des paysages qui me rappellent des planches d'Enki Bilal. La guerre qui rentre dans le véhicule avec les informations du poste radio. Marioupol, Kharkiv, Kerson, des noms familiers, des tragédies effroyables.

   Je ne vois aucune hiérarchisation dans l'horreur, toutes les vies se valent, les membres du Mouvement pour la paix présents dans la salle seraient sans doute d'accord.
     
    Puis finalement  le poids de ces paroles d'enfant qui résonnent « la mer n'est pas infinie , elle se termine » et la guerre ? « A la fin c'est juste la mort » paroles qui témoignent d'une résignation terrifiante.

    Le film se termine avec la vue dans le rétroviseur du taxi vide, vaisseau fantomatique qui  quitte l'écran en emportant rêves et cauchemars, notre espoir et désespoir.



John



Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques.
 (Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « Hymne à la Beauté »)
Je pense à ce vers de Baudelaire, pas tant parce que la vache qui a retenu l’attention de tous s’appelle Beauté, mais parce qu’une remarque d’une passagère du van réinventait les métaphores inverses du poète, comme dans ce vers de chute de « Remords posthume » :
- Et le ver rongera ta peau comme un remords.
En effet on est habitué à la comparaison du coucher de soleil avec un incendie, par exemple chez Vigny, au début de « La Mort du Loup » :
Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l’incendie on voit fuir la fumée.
Mais ici, spontanément, une passagère inverse les termes comme si c’était pour elle une évidence : « Les incendies des immeubles me font penser à un coucher de soleil ». Voilà qui en dit long sur le bouleversement profond révélé par ce qui est devenu une image première dans sa vie quotidienne. 

J’ai aussi été frappé par le récit, froidement mécanique et indifférent en apparence, de cette femme qui raconte le drame absolu qui la détruit, à travers l’incendie de sa maison, la mort de sa mère, les mutilations de son père. Récit médiatisé pour nous qui voyons nos propres émotions se refléter chez la femme du premier plan, dont le visage se décompose progressivement jusqu’à se couvrir de pleurs. 
Je n’oublierai pas non plus ce plan long sur le visage de ce jeune enfant, qui vient d’apprendre le sens d’un mot synonyme d’angoisse, et dont le regard changeant révèle la progression traumatique d’une douleur muette que ce mot tout récemment compris, dans sa signification et dans ses implications pour lui, pour sa famille, et pour le monde dans lequel il va vivre désormais, a inoculée en lui. Extérieurement il arrive que les enfants donnent le change et paraissent ne pas comprendre ce qui est en jeu, mais intérieurement, comme on a pu le dire, les dégâts psychologiques risquent fort d’être gigantesques. 
Les tortures physiques ne sont pas non plus absentes, et on reste stupéfait devant ce témoignage d’un homme qui nous dit qu’il a eu de la chance, parce qu’il n’a subi l’électricité que sur ses membres inférieurs, quand son ami, lui, l’a subie en plus dans es deux bras. Il ajoute même : « La première fois on est terrifié, ensuite c’est moins impressionnant, on s’y habitue. » 

Par ailleurs, c’est évidemment très bien de proclamer qu’on ne fait pas de hiérarchie entre les victimes. Mais je pense qu’il faut aller plus loin que cette évidence, naturellement partagée à l’unanimité dans une association comme la nôtre : il convient en plus d’apporter d’une façon militante la contradiction active à ceux qui ont une grande influence et qui diffusent abondamment la position contraire. Et il ne faut pas craindre de les dénoncer explicitement. Quand on pense que toutes les vies se valent, qu’un bébé mort à Gaza est un drame aussi absolu que celui d’un bébé mort en Israël ou en Ukraine, du fait toujours de la même folie des adultes, comment en effet ne pas s’indigner du climat médiatico-politique qui règne chez nous, invitant à s’apitoyer uniquement pour ces deux derniers cas, et qui laisse délibérément le premier à l’état de pures statistiques indifférentes ? Dans les discours officiels ambiants, non, toutes les vies ne se valent pas, et ce doit être, pour chaque citoyen conscient et humaniste, un pur scandale. C’est bien un fait que nous vivons en Europe dans une société qui hiérarchise ainsi les victimes, et faire l’autruche devant cela, ce serait s’en rendre complice. Sans oublier par ailleurs que la jeune femme congolaise, qu’on a été jusqu’à la cribler de balles, et qui porte le témoignage terrible que ceux qui l’accompagnaient ont immédiatement été tués ainsi. Cette séquence nous rappelle que les noirs ont été généralement refoulés aux frontières, tandis qu’on laissait passer les blancs avec bienveillance. Ce sont là deux poids deux mesures également intolérables. 
Bien sûr, on en sait la cause. Ce qui ne doit pas empêcher de la voir, de la dire, de la dénoncer clairement, bien au contraire : la cause, c’est qu’on veut à tout prix faire entrer ceux-ci dans le camp du « bien », et jeter ceux-là dans le camp du « mal ». On a connu le même climat dans le temps tragique des fausses nouvelles de la guerre du Golfe. Depuis, on a au moins pu reconnaître qu’il s’agissait d’une propagande indigne. Pas sûr que les banalisations éhontées qui ont cours à notre époque fassent un jour l’objet d’une salutaire rectification. Il est à craindre qu’on s’habitue à tout, même à ce qui est le plus éloigné de la plus élémentaire humanité. 
Après tout cela, j’allais oublier de dire que c’est pour moi un film important, voire nécessaire, et que le conducteur polonais bénévole qui en est le cœur vivant est, dans sa grande modestie, le plus magnifique des héros. C’est fait. 




Un titre bien choisi :

Edwige a fait remarquer en introduction qu’on pourrait jouer sur l’homonymie potentielle du titre : « voix » et « voie » sont homophones mais pas homographes, et on pourrait inventer à cette occasion une graphie inclusive qui ne se limite donc pas au genre et au nombre : « LES VOI.E/X JAUNES ». Remarquons au passage que les connotations de « jaune » dans les manifs, exprimant la trahison du mouvement du temps de Jules Durand, est devenu, depuis les gilets jaunes, un terme signifiant la solidarité avec les mouvements sociaux. 


Un débat public (éléments de contexte pris dans l’actualité) : 









 

Caroline Fourest a considéré «quon ne peut pas comparer le fait d’avoir tué des enfants délibérément, comme le fait le Hamas, et le fait de tuer des enfants involontairement, en se défendant, comme le fait Israël.» Si «un enfant qui meurt, d’un côté ou de l’autre, c’est toujours grave», selon l’essayiste, «cette distinction intellectuelle et morale» doit se faire car «ce n’est pas la même démarche, ce n’est pas la même intention, et c’est normal que ça n’entraîne pas exactement les mêmes réactions, les mêmes commentaires.»

Malgré une analyse qui se voulait nuancée, elle a provoqué l’ire des Insoumis. Dans un communiqué, diffusé lundi soir, la chef de file des députés insoumis Mathilde Panot a «invité», au nom de son groupe, «choqué» face à des propos «dangereux et racistes», «l’Arcom (Ex-CSA) à prendre toute sa part dans le traitement de cette affaire.» Avant de demander de «rétablir les droits de toutes les victimes civiles, notamment des enfants», et de «prendre en conséquence les mesures qui s’imposent.»

Pourquoi une telle saisine de la part des Insoumis, qui s’étaient déjà remis à la justice après les déclarations polémiques du chanteur Enrico Macias ? La députée du Val-de-Marne accuse Caroline Fourest de «sembler relativiser la gravité de la mort d’enfants palestiniens.» Voilà pourquoi les élus LFI «ne peuvent pas rester muets devant de tels propos par lesquels les droits les plus fondamentaux (...) ont été piétinés.»

La Nupes a beau s’être fracturée comme rarement ces dernières semaines, à la faveur de la crise au Proche-Orient, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a rejoint les cris d’orfraie des Insoumis. En brocardant des «distinctions pseudo-intellectuelles honteuses.» Face à la polémique qui a agité les réseaux sociaux, Caroline Fourest persiste et signe : «Je maintiens, malgré la meute, qu'il existe une différence d'intention fondamentale entre cibler des enfants pour les décapiter et perdre la tête au point de bombarder le Hamas au milieu d'enfants. Comme je maintiens que c'est grave de tuer des innocents.»

 

https://www.mediapart.fr/journal/france/211123/conflit-israelo-palestinien-une-chape-de-plomb-s-est-abattue-sur-l-universite-francaise






Un dispositif comparable :



https://cinegraphe.blogspot.com/2015/04/28eme-seance-avec-debat-taxi-teheran.html

https://cinegraphe.blogspot.com/2015/04/taxi-teheran.html


Jean-Marie





 

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Médiathèque Vierzon
(conférence "Les échecs")
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Vierzon Cinéma
Musée de Vierzon
Le Café Ô Berry
L'Antidote Bourges
Documentaire à l'IFSI
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
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Carte d'adhérent
 Tarif de 5,50 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...



RADIO TINTOUIN




Radio Tintouin
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon

02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org


Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir. 
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe. 

Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25








BR 4 10 2022



BR 6 10 2021



BR 23 11 2021



LES TARIFS AU CINE LUMIERE


(depuis juin 2022)

Berry républicain 10 juin 2022

            séances

6 euros avec la carte fidélité.

5,50 euros pour les films Ciné Rencontres sur présentation d'une carte valide.
(films Ciné Rencontres: les films avec débat + les films labellisés Ciné Rencontres)








(depuis décembre 2017)
















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