mardi 21 avril 2015

Vous allez voir TAXI TEHERAN

28ème séance avec débat



TAXI TEHERAN






Film iranien de et avec Jafar Panahi... (2014 -vostf - 1h22)
Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues animées de
Téhéran. Au gré des passagers qui se succèdent et se confient à lui, le
réalisateur dresse le portrait de la société iranienne entre rires et émotion.



VENDREDI 24 AVRIL 2015
20H30
SOIREE DEBAT









Secrets de tournage Taxi Téhéran
(Allociné)

Braver les interdits
Malgré sa condamnation en 2010, qui lui interdit de réaliser des films durant vingt ans (et de quitter le pays), Jafar Panahi réalise avec Taxi Téhéran, son troisième film après son procès.

Récompense
Taxi Téhéran a reçu l'Ours d'or au Festival de Berlin 2015. Malgré son interdiction de faire des films, Jafar Panahi était une fois de plus nommé en compétition officielle à la Berlinale.

Particularité
Afin de protéger l'identité de ses passagers, Jafar Panahi n'a pas mis de générique de fin à son film.

Tournage exigu et compliqué
Afin de tourner sans se faire remarquer, l’équipe a placé trois caméras dissimulées dans le taxi. N’ayant pas de place pour d’autres membres de l’équipe technique, Jafar Panahi a dû, tout seul, gérer le cadre, le son, le jeu des acteurs et son propre jeu, tout en conduisant son taxi.

Origine du projet
C’est alors qu’il rentrait un soir en taxi que Jafar Panahi remarqua que les gens parlaient plus librement dans le véhicule. Après plusieurs trajets, le réalisateur décida de tourner son prochain film entièrement dans un taxi.

Bricolage
Ne pouvait pas aménager d’éclairage dans le taxi, l’équipe technique du film a construit un grand toit ouvrant pour apporter plus ou moins de lumière à la scène.

En sécurité
Etant interdit de tournage dans le pays, Jafar Panahi a dû faire très attention à l'intérieur et hors de son taxi. Il précise : "Je montais les images chaque soir à la maison. Ainsi, à la fin du tournage j’avais déjà un premier montage. Je faisais un back up à la fin de chaque jour de tournage et je le mettais en sécurité dans des endroits différents".

Tournage économique
Le film a couté environ 32 000 euros, grâce à l’équipe technique et aux acteurs qui acceptèrent de travailler pour une rémunération faible. Certains comédiens travaillèrent même gratuitement.

Docu-fiction
C'est après avoir reçu une remarque d’un passager que Jafar Panahi filmait avec son téléphone sur les risques encourus par une telle pratique que le réalisateur décida de créer un docu-fiction avec des acteurs amateurs, pour ne mettre en danger aucune personne anonyme. Il explique : "Les acteurs sont tous des non-professionnels, des connaissances ou les connaissances de connaissances. La petite Hana, l’avocate Nasrin Sotoudeh et le vendeur de DVD Omid jouent leur propre rôle dans la vie. L’étudiant cinéphile est mon neveu. L’institutrice, la femme d’un ami. Le voleur, l’ami d’un ami. Le blessé vient lui de province".












Lors de la Mostra de Venise 2010, son film L'Accordéon est sélectionné. Mais il ne pourra venir le défendre.
En décembre 2010, il est condamné à six ans de prison et il lui est interdit de réaliser des films ou de quitter le pays pendant vingt ans.

« Jafar Panahi a été condamné à six ans de prison pour participation à des rassemblements et pour propagande contre le régime », explique son avocate Farideh Gheirat dont les propos sont relayés par l'agence de presse Isna.

En février 2011 il est tout de même membre du jury à titre honorifique, à la Berlinale 2011.
En octobre 2011, la condamnation est confirmée en appel.

Malgré cette interdiction de travailler, Jafar Panahi coréalise avec Mojtaba Mirtahmasb Ceci n'est pas un film qui décrit sa situation. Tourné avec une caméra numérique et parfois avec un iPhone, Jafar Panahi décrit la situation d'un cinéaste qui n'a pas le droit de faire du cinéma. Ce film, stocké sur une clé USB cachée dans un gâteau, arrive au Festival de Cannes 2011 et y est présenté hors compétition. Depuis, il fait le tour des festivals de cinéma internationaux.
En 2012, avec Nasrin Sotoudeh, il remporte le Prix Sakharov, remis par le Parlement européen. Sous le coup de l'interdiction de quitter le pays, Panahi se fait représenter par sa fille Parmiz Panahi, qui vient recevoir ce prix aux côtés de Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix 2003, qui représenteNasrin Sotoudeh.
Panahi coréalise avec Kambuzia Partovi dans le plus grand secret Pardé. Sélectionné à la Berlinale 2013 le film reçoit l'Ours d'argent du meilleur scénario.
Il se voit ensuite décerner l'Ours d'or pour Taxi au Festival de Berlin 2015.



Nous sommes le 12 mai 2011, le monde du cinéma s’apprête à décerner pour la dixième fois le Carrosse d’Or au cinéaste iranien Jafar Panahi à l’occasion de la soirée d’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs. Il succède ainsi à toute une ribambelle de cinéastes dont la réputation n’est plus à faire : Agnès Varda (2010), Nanni Moretti (2004) ou encore Clint Eastwood (2003) et Jim Jarmusch (2008). Un hommage, donc, mais aussi une manière de dénoncer une atteinte à la liberté d’expression, qui, on le sait, peine à être respectée en Iran.


Créée en 2002, le Carrosse d’Or est un hommage rendu par les réalisateurs de La Société des Réalisateurs de Films à l’un de leurs pairs, choisi parmi les cinéastes du monde entier, pour les qualités novatrices de ses films, son audace et son indépendance.

Plus :
http://cadependdesjours.com/2011/05/12/jafar-panahi-de-teheran-a-cannes/#footnote_0_13378









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