31e séance avec débat
NOÉ
Adaptation de l’histoire du Déluge et de l’Arche de Noé. Dans un monde rongé par le pêché des hommes, Noé est promis à un destin exceptionnel. Il s’est vu confier une mission divine : construire une arche pour sauver l’humanité du déluge apocalyptique qui va détruire le monde.
Ciné Débat organisé avec l’équipe d’animation paroissiale...
CINÉ-DÉBAT VENDREDI 11 AVRIL à 20h
On pense ce qu’on veut du film, mais une chose est certaine,
c’est que le débat s’est déroulé dans une parfaite atmosphère d’échanges,
tantôt pleins d’érudition tantôt surtout emprunts d’émotion, mais toujours
marqués par une grande tolérance envers les opinions des autres.
Le contenu et l’histoire des principaux textes concernés
ayant été parfaitement exposés par un spectateur très érudit en ces
matières, le père Krauth fut libre de mettre surtout l’accent sur les problématiques
humaines suggérées par le film, dans un langage direct et chaleureux auquel
chacun a été sensible. Faisant allusion au retour de l’actualité rwandaise, il
a montré qu’il était bien possible, dans ces circonstances extrêmes, de
désespérer de l’humanité. Un peu à la manière de la divinité qui se trouve
exaspérée par sa création au début de l’histoire de Noé. On a pu constater
aussi qu’en ce temps-là vieillir en bonne santé n’était pas un simple slogan de
ministre de la santé la veille d’une élection, mais une réalité constatée par
tout un chacun : Russell Crowe, porte ses 600 ans avec une vaillance et
une vigueur hors normes qui laissent bien augurer des 350 autres années qu’il lui
reste alors à vivre au milieu des siens.
J'ai beaucoup lu que le film pâtissait gravement de l'importance accordée aux effets spéciaux. Personne pourtant ne s'en est plaint, et même j'avoue que je me suis placé avec John dans les tous premiers rangs pour pouvoir me trouver, avec le confort bien entendu que procure notre cinéma, au milieu d'une catastrophe écologique sans les risques afférents. Un film en quatre dimensions avec projection de gouttelettes d'eau n'aurait sûrement pas déplu, au contraire.
Mon plan favori, celui que je retiendrai sûrement, est pourtant beaucoup plus modeste, du moins en apparence. C'est celui du point de vue de la "goutte d'eau - caméra" qui descend en piqué à une vitesse vertigineuse, avant de venir s'écraser avec une précision quasi-chirurgicale juste dans le coin de l'oeil de Noé.
Du temps que régnait le Grand Pan,
Les dieux protégeaient les ivrognes
Des tas de génies titubants
Au nez rouge, à la rouge trogne.
Dès qu'un homme vidait les cruchons,
Qu'un sac à vin faisait carousse
Ils venaient en bande à ses trousses
Compter les bouchons.
La plus humble piquette était alors bénie,
Distillée par Noé, Silène, et compagnie.
Le vin donnait un lustre au pire des minus,
Et le moindre pochard avait tout de Bacchus.
Mais en se touchant le crâne, en criant "J'ai trouvé"
La bande au professeur Nimbus est arrivée
Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement,
Chasser les Dieux du Firmament.
Hasard et coïncidence
Actualité du jour…
Mon plan favori, celui que je retiendrai sûrement, est pourtant beaucoup plus modeste, du moins en apparence. C'est celui du point de vue de la "goutte d'eau - caméra" qui descend en piqué à une vitesse vertigineuse, avant de venir s'écraser avec une précision quasi-chirurgicale juste dans le coin de l'oeil de Noé.
On dira que c’est là façon de prendre ce film catastrophe
aux effets grandioses par un bien petit bout de lorgnette. C’est vrai, et il
existe d’autres entrées aussi étroites. Par exemple, l’association, pour ne pas
dire l’alliance, de Noé et de la vigne. On sait que les effets de cette dernière peuvent être
fâcheux, et pas seulement pour la santé. Chipotons, encore que ce détail me
paraît avoir son importance : ce sont les pudenda de Noé, et non son
hémipartie fessue, qui sont censé être exhibés. On sait aussi que nombreux
sont ceux qui honorent Noé, non pour ses eaux, mais bien pour son vin. Le sujet
est même dans notre plus belle tradition poétique.
Le
Grand Pan
Du temps que régnait le Grand Pan,
Les dieux protégeaient les ivrognes
Des tas de génies titubants
Au nez rouge, à la rouge trogne.
Dès qu'un homme vidait les cruchons,
Qu'un sac à vin faisait carousse
Ils venaient en bande à ses trousses
Compter les bouchons.
La plus humble piquette était alors bénie,
Distillée par Noé, Silène, et compagnie.
Le vin donnait un lustre au pire des minus,
Et le moindre pochard avait tout de Bacchus.
Mais en se touchant le crâne, en criant "J'ai trouvé"
La bande au professeur Nimbus est arrivée
Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement,
Chasser les Dieux du Firmament.
Aujourd'hui ça et là, les gens boivent encore,
Et le feu du nectar fait toujours luire les trognes.
Mais les dieux ne répondent plus pour les ivrognes.
Bacchus est alcoolique, et le grand Pan est mort.
Et le feu du nectar fait toujours luire les trognes.
Mais les dieux ne répondent plus pour les ivrognes.
Bacchus est alcoolique, et le grand Pan est mort.
Dirait-on pas ici que Brassens se place une fois de plus dans les
pas moyenâgeux de son maître François Villon, notre maître à tous en
vérité :
Père Noé, qui plantâtes la vigne,
Vous aussi, Loth, qui bûtes ou rocher,
Par tel parti qu'Amour qui gens engigne
De vos filles si vous fit approcher
(Pas ne le dis pour le vous reprocher),
Archetriclin, qui bien sûtes cet art,
Tous trois vous pri que vous veuillez prêcher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart !
Jadis extrait il fut de votre ligne,
Lui qui buvoit du meilleur et plus cher,
Et ne dût-il avoir vaillant un pigne ;
Certes, sur tous, c'étoit un bon archer :
On ne lui sut pot des mains arracher ;
De bien boire oncques ne fut fêtart.
Nobles seigneurs, ne souffrez empêcher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart !
Comme homme vieil qui chancelle et trépigne,
L'ai vu souvent, quand il s'alloit coucher,
Et une fois il se fit une bigne,
Bien m'en souvient, pour la pie juchier ;
Bref, on n'eût su en ce monde cercher
Meilleur pïon, pour boire tôt ou tard.
Faites entrer quand vous orrez hucher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart !
Prince, il n'eût su jusqu'à terre cracher ;
Toujours crioit : " Haro ! la gorge m'ard. "
Et si ne sût onc sa seuf étancher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart.
Vous aussi, Loth, qui bûtes ou rocher,
Par tel parti qu'Amour qui gens engigne
De vos filles si vous fit approcher
(Pas ne le dis pour le vous reprocher),
Archetriclin, qui bien sûtes cet art,
Tous trois vous pri que vous veuillez prêcher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart !
Jadis extrait il fut de votre ligne,
Lui qui buvoit du meilleur et plus cher,
Et ne dût-il avoir vaillant un pigne ;
Certes, sur tous, c'étoit un bon archer :
On ne lui sut pot des mains arracher ;
De bien boire oncques ne fut fêtart.
Nobles seigneurs, ne souffrez empêcher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart !
Comme homme vieil qui chancelle et trépigne,
L'ai vu souvent, quand il s'alloit coucher,
Et une fois il se fit une bigne,
Bien m'en souvient, pour la pie juchier ;
Bref, on n'eût su en ce monde cercher
Meilleur pïon, pour boire tôt ou tard.
Faites entrer quand vous orrez hucher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart !
Prince, il n'eût su jusqu'à terre cracher ;
Toujours crioit : " Haro ! la gorge m'ard. "
Et si ne sût onc sa seuf étancher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart.
Hasard et coïncidence
Actualité du jour…
Dans les textes originels, les femmes ne sont en aucun
cas problématiques. Les trois fils ont leurs femmes respectives, Noé a bien
entendu la sienne, et les huit personnes naviguent calmement dans l’arche. Il
en va tout autrement, avec un véritable avis de tempête, dans le film où les
femmes ont une personnalité autrement marquée, et sont très loin de se
cantonner dans un rôle de second plan. Le fils qui n’a pas de femme, et qui a
failli en avoir une, s’énerve au point de mettre en péril la vie de son propre
père. Et la femme de Noé résiste à un mari devenu la proie d’une soudaine crise
de fanatisme. Quant à la belle (Emma Granger) fille, elle est au centre de questions éthiques
étonnamment modernes. Dans ce contexte, une nouvelle qui réactive les ressorts
du Da Vinci code ne pouvait qu’entrer puissamment en résonance.
VIDEO. Jésus marié: le manuscrit qui l'affirme serait bien ancien
Par LEXPRESS.fr, publié le 10/04/2014 à 20:39, mis à jour à 20:43
Selon des analyses scientifiques, le papyrus dans lequel est
évoqué "la femme de Jésus" serait bien ancien, malgré le scepticisme
de certains spécialistes et les réserves du Vatican.
Il s'agit d'un fragment de papyrus de 3,8 sur 7,6 cm, sur
lequel sont écrits les mots en langue copte: "Jésus leur a dit, ma
femme" ainsi que: "elle pourra être ma disciple".
L'existence de ce document, révélée en 2012 par Karen King, professeur d'histoire à la Harvard
Divinity School, et suggérant que le Christ était marié, avait été
accueilli avec le plus grand scepticisme au Vatican comme par les historiens
qui avaient conclu qu'il s'agissait probablement d'un faux, citant son origine
indéterminée, la forme des caractères des lettres et les erreurs grammaticales.
Une étude de la Harvard Theological Review plaide
désormais pour son authenticité.
Ce document a été soumis à différentes techniques de
datation dont la spectroscopie pour l'encre et le radio carbone pour le papyrus
par des scientifiques à l'Université de Columbia, de Harvard et du
Massachusetts Institute of Technology. "Ces experts ont conclu que la
composition chimique du papyrus et son oxydation correspondent à des vieux
papyrus, comme celui de l'évangile de Saint Jean", précise l'étude. Les
analyses scientifiques situent l'origine du document entre le VIe et le IXe
siècle.
"Toutes ces analyses et le contexte historique
indiquent que ce papyrus est presque certainement le produit des chrétiens
anciens et non un faux d'aujourd'hui", conclut l'étude dans la Harvard
Theological Review.
Les raisons de douter
Actualité proche
Libération
Les
députés valident le changement de statut des animaux
AFP 15
AVRIL 2014 À 12:35
La définition des animaux est passée dans le code civil de
«bien meuble» à «être vivant doué de sensibilité». Bien mais pas suffisant
selon les associations et des élus écologistes.
Les députés ont reconnu mardi soir aux animaux la
qualité symbolique d’«être vivants doués de sensibilité», alors que
jusqu’à maintenant le code civil les considère comme «des biens
meubles». Cette modification législative fait suite à une pétition lancée
il y a près de deux ans par la fondation de protection animale Trente
Millions d’Amis, et qui a reçu le soutien de plusieurs intellectuels.
Berry républicain 15 avril 2014 |
Echos (divers!) du débat
Le problème du mal? Relisez Voltaire: Zadig, Candide: le Sultan ne s'inquiète pas si les souris sont à leur aise dans la cale de ses navires. Le navire, c'est notre terre, les souris, ce sont les hommes.
Le big-bang : une création à partir de rien ? Plutôt le contraire : toute la matière hyperconcentrée dans un point hyperdense, qui partira dans une expansion qui se poursuit aujourd'hui.
Les descendants des fils. Les fils sont les ancêtres de peuples différents. Mais pourquoi noircir Cham à ce point? Comment cela peut-il être perçu, notamment aux Etats-Unis?
Bernard reste perplexe devant les gants percés de Noé, qu'il garderait même quand il caresse sa femme. Quelle est donc l'adresse de son fournisseur?
Remettre dans le contexte. Avant l'épisode de Noé, dans la Bible, il y a les fils de Dieu qui trouvent à leur goût les belles mortelles (une raison de l'exaspération divine?). Après, tout se dégradera de nouveau (orgueil humain), et la punition sera la confusion des langues dans la tour de Babel.
Et puisque la soirée était oecuménique, aucune considération d'aucune sorte ne m'empêchera de dire que j'ai revu dans cette grande salle du Ciné-Lumière Max Albizzati, qui fait partie des personnes qui ont oeuvré en première ligne pour que ce magnifique cinéma fût créé quasiment à partir de rien, autre type de création ex nihilo nous nous bénéficions tous actuellement.
Tubal-Caïn et son (bon) côté prométhéen. Il montre à certains moments la voie vers le détachement des superstitions et la rationalité, un peu comme les chimpanzés progressistes de La Planète des Singes. Malheureusement pour lui, il est insensible à toute morale, seul le pouvoir l'intéresse et le mal n'est pas pour lui un problème. Face à Noé qui aurait dans cette fable le rôle de l'Orang-outan rétrograde, Tubal a tout du gorille tel que les clichés le dépeignent : un primate brutal.
Noé plongé dans sa folie intégriste, et sauvé par les femmes. Il a mal compris l'histoire: il ne fallait pas seulement sauver les animaux, mais aussi les hommes. Il finit par faire le bien : humanité du personnage. Avec le rôle de la chanson du père à son enfant (autre forme de transmission, il n'y a pas que les peaux de serpents), il fait presque preuve de sentimentalisme. L'important est qu'il retombe du côté du bien et de la vie. Alors, finalement optimiste, voire écologiste, ce film globalement bien sombre, pour ne pas dire bien dur? Mais c'est oublier les plus que nombreuses autres victimes. Est-ce une spécificité hollywoodienne? On a l'impression que tout va bien dans un film quand les héros qu'on a suivis de près jusque là (généralement une famille avec père, mère et enfant) s'en sortent sains et saufs à la fin, même si un très grand nombre périt en route. Quelques exemples? La guerre des mondes, 2012,...
Cas de conscience qui a pu évoquer ceux de la Résistance. Essayer de sauver mes proches, même au prix du sacrifice d'un grand nombre, ou l'inverse. Se livrer, en espérant ainsi sauver un être cher: c'est ce que sa femme propose, en vain, à Noé.
Dans le même ordre d'idées, Noé anticipe la fameuse maxime de La Rochefoucauld selon laquelle "Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés." Il doute que leurs actions, présentées comme généreuse, ne soient en réalité autre chose, par exemple un égoïsme déguisé.
Effort dérisoire de générosité de la part de la belle fille, qui suggère de laisser pendre des cordes pour en sauver quelques-uns. Vu l'ampleur de la catastrophe, les chances seraient évidemment nulles.
Figuration du péché originel. Les premiers parents et le serpent. Le crime de Caïn sur Abel en ombre chinoise reproductible.
Parfois on dit qu'il faut sauver un couple, et parfois 7 animaux quand il s'agit d'animaux purs. Y a-t-il plusieurs strates du texte?
Est-il possible de compter efficacement, en se référant au texte, le nombre de jours que dura le déluge?
Les hommes sont punis parce qu'ils sont mauvais, soit. Mais les animaux sont eux aussi punis et noyés en masse, puisqu'on ne sauve qu'un couple de chaque espèce à la fois. Vu le nombre de reptiles dans le film (scènes spectaculaires) on peut se demander s'il n'y a pas des resquilleurs qui dépassent le quota prévu.
Dieu ne peut punir l'homme que si celui-ci est libre, sinon ce serait bien injuste, or Dieu est juste par définition. Mais la liberté de l'homme ne limite-t-elle pas la toute puissance divine? C'est évidemment impossible aussi. Comment concilier les deux? Vaste et vieux problème...
Est-ce important? C'est Dieu, et non Noé, qui dans la Bible ferme la porte de l'arche. Cela dit, je suis tombé sur un texte allemand qui fait de Noé le portier final: "Noah gehorchte Gott. Er baute das Schiff. Dann ging er mit seiner Familie und den Tieren in das Schiff und verschloss die Tür."
Peut-on prendre autant de liberté avec le texte qu'on adapte au cinéma? C'est généralement accepté comme faisant partie du libre-arbitre du créateur, pourvu bien entendu qu'il réussisse son oeuvre. Jean-Jacques Annaud ne suit pas, surtout à la fin, le roman pourtant remarquable d'Umberto Eco, et réalise un des plus beaux films de l'histoire du cinéma. Et Disney avec Notre-Dame de Paris, qui ne fait même pas référence à Victor Hugo. Et les péplums... Un titre comme Les travaux d'Hercule n'en présente que trois ou quatre sur les douze attendus. Il se regarde sans déplaisir, pourtant.
AUTRES RECITS DU DELUGE
(A peu près connu dans toutes les civilisations, même si certains en doutent pour la pourtant grande et ancienne civilisation chinoise).
Gustave Doré |
La plus ancienne?
Le déluge mésopotamien
Plusieurs récits épiques (rédigés en sumérien et sur des
tablettes d'argile datées fin du IIIe millénaire av. J.C.) racontent
les exploits de Gilgamesh en tant que héros.
Gilgamesh dans les textes sumériens anciens
est un personnage héroïque de la Mésopotamie
antique, roi de la cité d'Uruk où il aurait régné vers 2650 av. J.-C., ainsi qu'un
dieu des Enfers dans
la mythologie mésopotamienne. Il est le
personnage principal de plusieurs récits
épiques, dont le plus célèbre est l'Épopée de Gilgamesh, qui a rencontré un grand
succès durant la Haute Antiquité.
Mortifié par le décès de son ami, Gilgamesh décide de partir
pour trouver un moyen d'éviter la mort. Cela l'amène sur l'île où vit
l'immortel Ut-napishtim, survivant du Déluge,
qui lui apprend qu'il ne pourra jamais obtenir la vie éternelle. Gilgamesh
rentre alors à Uruk, cherchant à mener une vie heureuse jusqu'à sa mort.
Oublié depuis la fin de la civilisation mésopotamienne aux
débuts de notre ère, Gilgamesh est redécouvert après la traduction des
tablettes de son épopée de la version des bibliothèques de Ninive exhumées
dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il s'agit d'une des découvertes les
plus retentissantes des débuts de l'assyriologie,
puisque c'est par la traduction de tablettes de l'Épopée que l'anglais George Smith redécouvre en 1872 la
première version mésopotamienne du mythe du Déluge,
qui marque le début des découvertes jetant un pont entre la tradition biblique et la
mythologie mésopotamienne.
Le déluge grec
Dans la mythologie grecque, Deucalion, fils
du Titan Prométhée et
de Pronoia (ou de Clymène selon les traditions), est l'époux
de Pyrrha, de qui il a Hellen, Amphictyon,
Protogénie,
Pandore et Thyia.
Il est, avec sa femme Pyrrha, un des seuls mortels qui
survécut au Déluge. Réfugiés sur le mont Parnasse,
ils reçoivent l'ordre de l'oracle de Thémis de
jeter derrière eux les os de leur grand-mère afin de repeupler la terre.
Comprenant qu'il s'agissait de Gaïa (la Terre), dont les pierres
sont les os, ils ramassèrent des pierres et les jetèrent derrière eux :
celles que jetait Deucalion se changèrent en hommes ; et celles que jetait
Pyrrha, en femmes.
2012, Roland Emmerich (2009)
En
raison de bombardements de neutrinos dus à une éruption solaire, le noyau de la Terre commence à
chauffer à un rythme inconnu jusqu'alors, causant en fin de compte des
déplacements de la croûte terrestre avant décembre 2012, tel
que cela avait été prévu. Il s'ensuivra un scénario de fin du monde qui
plongera l'humanité dans le chaos. Le film suit un groupe de personnages alors
qu'ils échappent de justesse à d'innombrables catastrophes. En même temps, des
savants et des dirigeants du monde tentent de sauver le plus de vies possible
avant l'arrivée des désastres.
Los Angeles est engloutie dans l'océan
Pacifique après sa destruction causée par son tremblement de
terre, la caldeiradu Parc national de Yellowstone entre en
éruption, Hawaï devient
un torrent de lave et
des tremblements de terre ravagent le monde entier dont Las Vegas et
le Vatican,
détruisant toute civilisation et causant des tsunamis gigantesques
dont un submerge Washington, la Maison-Blanche est
percutée par le porte-avions USS John F. Kennedy. Suite à cela, le pôle
Sud (magnétique) se retrouve dans le Wisconsin,
et le massif du Drakensberg en Afrique du
Sud devient le sommet le plus élevé du nouveau monde. Après de
multiples péripéties en avion, le groupe de personnages arrive finalement aux
« arches » construites et ancrées dans l'Himalaya et dont le
nombre de places est limité.
Dans Cavanna il y a vanne. ouvrons donc grandes les vannes
diluviennes aux vannes hilarantes de Cavanna. Elles vont si bien avec
les dessins de Reiser. Vannes ? Ailleurs, dans la Bible (de
Jérusalem), on dit écluses. Dans la Bible (King James Version ou KJV),
on dit simplement (tant le prosaïque est voisin du poétique)
« windows of heaven ». Le résultat est bien sûr le même : une
grosse inondation.
Chez Cavanna aussi on est intrigué par le fait que la colère
divine suive l’épisode fâcheux des anges et des mortelles. Le motif de
l’exception noéenne est inattendu. Et encore, on ne donne pas tout.
1.
Mais Noé trouva grâce devant l'Éternel.
2.
Noé fut un homme juste et plein d'intégrité en
son temps, et il marchait avec Dieu.
son temps, et il marchait avec Dieu.
3.
Et ni ses femmes, ni ses filles, ni les femmes de
ses fils ne copulèrent ni ne forniquèrent avec
les anges, les fils de Dieu,
ses fils ne copulèrent ni ne forniquèrent avec
les anges, les fils de Dieu,
4.
Ni ses servantes, ni ses cousines, ni sa maman,
la très vieille, la presque sourde, la tout à fait
édentée,
la très vieille, la presque sourde, la tout à fait
édentée,
5.
Ni ses génisses, ni ses chamelles, ni ses brebis,
ni sa chatte, ni les punaises de son lit,
ni sa chatte, ni les punaises de son lit,
6.
Car toutes les femelles de la maison de Noé
étaient laides de leur visage à glacer la
semence dans les bourses du mâle,
étaient laides de leur visage à glacer la
semence dans les bourses du mâle,
7.
Et la puanteur de leur haleine eût décroché les
astres du firmament si elles n'eussent été tou
jours muselées afin de ne pouvoir souffler vers
le haut.
astres du firmament si elles n'eussent été tou
jours muselées afin de ne pouvoir souffler vers
le haut.
L’Eternel Dieu justifie alors ses compétences
de Grand Architecte. « Fais-toi une arche de bois de gopher… Et au-dessus
de la porte tu écriras « Sam-Su-Phy. », … et l’eau ne la pénétrera pas,
et elle recevra de la part de l’eau une poussée verticale dirigée de bas en
haut égale au poids du volume d’eau déplacé. » Puis Noé fait du mauvais
esprit : « Et les poissons, seigneur ? – Quoi, les
poissons ? » Oui, pourquoi ne seraient-ils pas éliminés comme les
autres ? « -Tiens, c’est vrai, ça ! » Mais l’Eternel
n’apprécie pas. Noé recule.
« Certainement les poissons mourront noyés, s'il plaît à
Votre Sagesse qu'ils oublient qu'ils savent nager. Je voulais seulement savoir si je dois construire
des bassins dans l'arche et les remplir d'eau pour les poissons. » - Non, ils sont
restés purs… -Et les baleines ? (car la baleine n'est pas un poisson, mais un quadrupède mammifère,
puisqu'elle appartient à l'embranchement des Vertébrés, qu'elle possède un système de
régulation qui maintient constante sa température interne, que son corps est
couvert de poils,
bien que rares, qu'elle est vivipare et qu'elle allaite ses
petits.) – Attache-les devant l’arche, elles la tireront. Problème pour
constituer les couples, les hermaphrodites : « Et même des escargots,
qui sont à la fois mâle et femelle ».
L’arche bloquée sur le mont Ararat, Noé
« lâcha le pigeon pour voir s’il y avait du sec quelque part. Mais Noé eut
beau guetter, il ne vit pas revenir le pigeon. Car le pigeon avait fait le tour
du monde et il était rentré dansl’arche par l’autre côté, par la fenêtre de
derrière. » Puis Dieu s’amuse : il dit à Noé que c’est sec, Noé tombe
dans l’eau qui reste.
Après l’alliance, la fin de
l’histoire : « Or Noé commença à planter la vigne, car il croyait qu'il avait
inventé la pomme de terre. »
18.
Et il but du vin, et il crut que c'était de la purée
de pommes de terre, et il fut soûl comme une
vache, et il crut que la purée ne lui réussissait
pas, et il appela tout le monde, et il souleva sa
robe pour leur montrer où il avait mal, et ils
virent ce qu'ils virent.
de pommes de terre, et il fut soûl comme une
vache, et il crut que la purée ne lui réussissait
pas, et il appela tout le monde, et il souleva sa
robe pour leur montrer où il avait mal, et ils
virent ce qu'ils virent.
19.
Et Cham ricana bêtement, car ce que Noé mon
trait était aussi rouge que son nez.
trait était aussi rouge que son nez.
20.
Mais ses frères, Sem et Japhet, prirent un man
teau, et ils en couvrirent la nudité de leur père
sans la regarder.
teau, et ils en couvrirent la nudité de leur père
sans la regarder.
21.
Et Noé sut ce que Cham avait fait, car Sem et
Japhet étaient de sales petits rapporteurs.
Japhet étaient de sales petits rapporteurs.
22.
Et il maudit le petit Canaan, fils de Cham, qui
n'était pas là et n'avait rien vu, et il bénit Sem
et Japhet.
n'était pas là et n'avait rien vu, et il bénit Sem
et Japhet.
23.
Et Noé vécut encore trois cent cinquante ans,
sans dessoûler.
sans dessoûler.
Merci aux contributeurs suivants. D’abord, à JMB
pour les illustrations,la première dans l'esprit Cavanna, la seconde dans l'actualité politique du moment, puis à Catherine pour les films, les chansons, les musiques.
Ma modeste contribution à Noé :
D'abord le petit court-métrage d'animation extrait de Fantasia 2000 de
Disney, avec Donald dans le rôle de Noé. C'est assez marrant. En revanche j'ai
l'impression que You tube n'a pas été autorisé à utiliser la musique d'Elgar
d'origine, si bien que la fameuse marche de "Pomp and Circumstance"
d'Elgar n'est pas entendue.
Au niveau des chansons, j'avais oublié de te rappeler la
chanson "Noé" de Julien Clerc, extrait de son album Utile.
Une très rapide allusion à l'ivresse de Noé dans la chanson
de Juliette Petite messe solennelle (chanson à la gloire du vin) . C'est
tellement furtif que ça ne vaut peut-être pas la peine d'être mentionné.
En regardant sur Wikipedia, j'ai vu que le compositeur
français Jacques-Fromental HALEVY a composé un opéra laissé inachevé, Noé, qui
fut complété par son gendre. Je ne le savais pas. Je ne connaissais d'Halévy
que son opéra le plus connu, La Juive. On trouve
l'opéra d'Halévy aussi sur You Tube, apparemment en intégralité (je n'ai écouté que
l'ouverture).
Fantasia 2000
Les animaux ont entendu le signal.
Bizarre, l'arche est déjà construite.
Les escargots vont remettre les tortues sur le bon chemin.
Les plans divins.
L'orage est prévu.
Donald est l'élu.
Les couples sont formés.
L'arche flotte.
L'arc-en-ciel consacre.
Julien Clerc Noé
1992
Ce soir c'est le Déluge,
Le dernier, le plus beau.
C'est la vraie fin du Monde
On a fait un bateau.
On a pris des vermines
Un peu malgré nous,
Il ne sauve rien,
Celui qui ne sauve pas tout...
Noé, Noé, Noé...
On a pris des lentilles,
On a pris des bijoux.
On aimait ce qui brille
La nuit et qui rend fou.
On a pris l'éléphant
Et ses deux dernières dents,
Dernier éléphant
Premier million de cure dents.
Noé, Noé, Noé...
Pourquoi t'es pas sur le bateau ?
Noé, Noé,
Pourquoi t'as troué la voile
Et le drapeau ?
On a pris les castors,
On a pris les oiseaux...
Et toutes les fourrures
Pour nous faire des manteaux.
On s'est dit: les poissons
Ils resteront dans l'eau.
Comment mettre une baleine
Tout au fond d'un bateau ?
Noé, Noé, Noé...
On a pris des gazelles
Et même des manchots,
Un couple d'hirondelles
Des putois, des blaireaux.
Comme il faisait froid
Tout au fond du bateau,
On a pris des menteurs
Pour dire qu'il fait chaud...
Noé, Noé, Noé...
Pourqoi t'es pas sur le bateau ?
Noé, Noé,
Pourquoi t'as troué la voile
Et le drapeau ?
Comme on avait compris
Qu'on aurait pas de journaux,
On a pris des mannequins
Pas trop maigres et très beaux,
Des tonnes de maquillage
De dentelles, de maillots
Pour faire face à la plage
Quand il referait beau...
Noé, Noé, Noé...
On a pris des punaises
Pour les posters de Dieu,
Ces rêves de camionneur
Qui nous pincent le coeur.
Ce soir, c'est le Déluge,
Le dernier, le plus beau.
C'est la vraie fin du Monde.
On a fait un bateau...
Noé, Noé, Noé...
Pourquoi t'es pas sur le bateau ?
Noé, Noé,
Pourquoi t'as troué la voile
Et le drapeau ?
Le dernier, le plus beau.
C'est la vraie fin du Monde
On a fait un bateau.
On a pris des vermines
Un peu malgré nous,
Il ne sauve rien,
Celui qui ne sauve pas tout...
Noé, Noé, Noé...
On a pris des lentilles,
On a pris des bijoux.
On aimait ce qui brille
La nuit et qui rend fou.
On a pris l'éléphant
Et ses deux dernières dents,
Dernier éléphant
Premier million de cure dents.
Noé, Noé, Noé...
Pourquoi t'es pas sur le bateau ?
Noé, Noé,
Pourquoi t'as troué la voile
Et le drapeau ?
On a pris les castors,
On a pris les oiseaux...
Et toutes les fourrures
Pour nous faire des manteaux.
On s'est dit: les poissons
Ils resteront dans l'eau.
Comment mettre une baleine
Tout au fond d'un bateau ?
Noé, Noé, Noé...
On a pris des gazelles
Et même des manchots,
Un couple d'hirondelles
Des putois, des blaireaux.
Comme il faisait froid
Tout au fond du bateau,
On a pris des menteurs
Pour dire qu'il fait chaud...
Noé, Noé, Noé...
Pourqoi t'es pas sur le bateau ?
Noé, Noé,
Pourquoi t'as troué la voile
Et le drapeau ?
Comme on avait compris
Qu'on aurait pas de journaux,
On a pris des mannequins
Pas trop maigres et très beaux,
Des tonnes de maquillage
De dentelles, de maillots
Pour faire face à la plage
Quand il referait beau...
Noé, Noé, Noé...
On a pris des punaises
Pour les posters de Dieu,
Ces rêves de camionneur
Qui nous pincent le coeur.
Ce soir, c'est le Déluge,
Le dernier, le plus beau.
C'est la vraie fin du Monde.
On a fait un bateau...
Noé, Noé, Noé...
Pourquoi t'es pas sur le bateau ?
Noé, Noé,
Pourquoi t'as troué la voile
Et le drapeau ?
NOÉ
Opéra en 5 actes de Georges
Bizet et Fromenthal Halévy
Livret de Hubert de Saint Georges
Livret de Hubert de Saint Georges
Lorsque Fromenthal Halévy meurt
le 17 mars 1862, il laisse à son élève et gendre, Georges Bizet, le soin de
compléter la partition inachevée de son dernier "Grand Opéra".
Halévy |
On a peu d'informations sur l'avancement de l'oeuvre au décès du musicien et, le manuscrit ayant disparu, il est difficile d'identifier qui est l'auteur de quoi : si l'on reconnaît bien la patte de Bizet en de nombreux endroits (par exemple à l'acte I où les choeurs évoquent les Pêcheurs de Perles), d'autres sont typiques de Halévy, tels les grands ensembles dramatiques. Usé par l'échec de Carmen, Bizet mourut sans terminer l'ouvrage et l'on doit à une troisième main anonyme un certain nombre de compléments tel le ballet, adapté deDjamileh.
Bizet |
C'est pourquoi, on n'attendait
pas de cette oeuvre une unité particulièrement marquée : de fait, certains
passages fleurent un peu trop le "Bizet d'opéra-comique" ; toutefois,
passé le premier acte (de loin le plus convenu), l'ouvrage prend de la hauteur
et culmine avec quelques scènes anthologiques : on ressort de là intrigué,
sinon totalement conquis, avec la forte envie de voir et revoir ce Noé pour
mieux s'imprégner de ses richesses et de ses indéniables originalités.
Première surprise, le livret
assez "déjanté" de Hubert de Saint Georges.
A l'acte un, Noé, avec sa
tribu, chante la prière du matin, se réjouissant à l'avance des fiançailles
prochaines de son second fils Sem avec Ebba, fille d'Eliacin, le chef de la
tribu la plus riche de la région.
Au tableau suivant, Noé confie
son inquiétude à Japhet, son dernier fils de 14 ans (rôle travesti) : depuis
quelque temps, Sarai, femme de Cham (le fils aîné de Noé), semble en proie à
des angoisses depuis que son époux l'a quittée pour rejoindre une tribu armée.
Sarai se confie à Noé : Cham la délaisse, explique-t-elle, avant de finir par avouer la seconde raison de ses alarmes : un soir elle a entendu une voix qui lui murmurait comme dans un rêve :
Sarai se confie à Noé : Cham la délaisse, explique-t-elle, avant de finir par avouer la seconde raison de ses alarmes : un soir elle a entendu une voix qui lui murmurait comme dans un rêve :
" Pourquoi
pleurer quand on est belle ?
On t'oublie, oublie à ton tour.
Le coeur de l'homme est infidèle,
Moi j'aime d'éternel amour".
Au deux, nous sommes dans une
oasis ; Sarai, endormie, rêve ; une silhouette lumineuse apparaît : c'est
l'Ange Ituriel qui, profondément épris de Sarai, a bravé la colère des cieux
pour tenter de ravir son amour. "L'éternité pour un seul jour"
chante-t-il dans une splendide (et redoutable) cavatine. Les voix du Ciel
tentent de le ramener vers le séjour céleste, en vain ; sous la malédiction
divine, Ituriel perd ses ailes pour prendre une apparence humaine.
Ces assiduités ne sont pas
franchement du goût de Sarai (brutalement tirée de son sommeil par les
imprécations célestes : on ne saurait plaire à tout le monde) : celle-ci hurle
son épouvante, tente d'échapper aux étreintes de son amant, et n'est plus très
loin d'être convaincue par les romances séraphiques. Soudain un bruit
interrompt leurs troubles relations : il s'agit, explique Ituriel, de Cham qui
vient, avec quelques sbires, d'enlever Ebba, sa propre future belle-soeur !
C'en est trop pour la pauvre Sarai qui, entre deux blasphèmes, s'abandonne
finalement à la passion de l'ange déchu.
Ebba découvre avec une
surprise teintée d'horreur l'identité de son ravisseur. Rien ne peut attendrir
Cham, pas même l'arrivée de son propre frère Sem (trio typique) et l'infâme
emporte avec lui la jeune fille.
L'acte trois nous mène à
Henoch, sorte de Sodome et Gomorrhe où Sarai, sans être amoureuse de son
séducteur, accepte que soit célébrée cette union : "Je tâcherai d'oublier
qui m'oublie".
Bacchanale.
Bacchanale.
Alors que Sarai reste perdue
dans ses pensées (elle songe toujours à son époux), on annonce l'arrivée d'un
étranger épuisé : c'est justement Cham. Sarai le reçoit, voilée. Cham vient
demander secours à la reine : sa fiancée a été enlevée par des inconnus à son
entrée dans la ville. "Tu mens" rétorque Sarai qui se fait
reconnaître. L'explication qui suit nous vaut un duo "de haine" assez
unique dans le répertoire lyrique du XIXème.
Cham parti, Japhet introduit
Ebba qui vient implorer son pardon (alors qu'elle n'a, de fait, rien à se faire
pardonner) : trio.
Les protagonistes tentent de
quitter le palais, mais ils sont interrompus par l'arrivée d'Ituriel et de sa
cour, auxquels s'est joint Cham. Couplets bachiques divers.
Ituriel appelle ses suivants à
se consacrer au plaisir, étreignant avec passion une idole : "Il faut un
dieu d'argile aux ennemis de Dieu".
Sarai, puis Ebba qui se fait
reconnaître, tentent d'arracher Cham au délire ambiant: celui-ci reprend alors
ses esprits, mais c'est pour saisir Ebba qu'il croyait avoir perdue et
l'entraîner avec lui.
Dans la confusion générale, Noé apparaît, maudissant les impies dont l'idole se brise. Dans le tonnerre des éléments déchaînés, il entraîne Sarai, Cham, Ebba, Japhet et cie (c'est beau la famille) vers l'Arche qui les protégera de la catastrophe.
Dans la confusion générale, Noé apparaît, maudissant les impies dont l'idole se brise. Dans le tonnerre des éléments déchaînés, il entraîne Sarai, Cham, Ebba, Japhet et cie (c'est beau la famille) vers l'Arche qui les protégera de la catastrophe.
Interlude orchestral durant lequel presque tout le monde
meurt.
Noé et les siens apparaissent, sortant de l'Arche, et chantent les louanges du Créateur.
Noé et les siens apparaissent, sortant de l'Arche, et chantent les louanges du Créateur.
Si "Noé" n'est pas un chef d'oeuvre, c'est déjà
plus qu'une simple curiosité musicale. La partition d'Halévy-Bizet recèle de
nombreux passages beaux ou forts : en particulier l'entrée d'Ituriel et son duo
avec Sarai, l'acte d'Hénoch tout entier, l'interlude orchestral ou la scène
finale. Un ouvrage somme toute hybride par son mélange de styles, mais attachant
de par sa force irrésistible.
( http://www.forumopera.com/v1/concerts/noe_compiegne.htm)
METAPHORES USUELLES
Noé a bon dos dès qu'il s'agit de sauver ou sauvegarder des animaux. Parfois, comme c'est le cas près de chez nous, le rapprochement n'est pas usurpé.
Noé a bon dos dès qu'il s'agit de sauver ou sauvegarder des animaux. Parfois, comme c'est le cas près de chez nous, le rapprochement n'est pas usurpé.
Le big-bang existe, je l'ai même rencontré...
... Enfin, je l'ai rencontré dans le Science et Vie du mois de mai 2014.
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