(Précisions dans l'article du 1er avril) |
Sainte-Sévère, c'est bientôt !
Rendez-vous Artisanat de Printemps
Biscuiterie Jeannette à Caen
Café repaire Auberge de jeunesse
Annie Lacroix-Riz, historienne, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris VII- Denis Diderotet spécialiste en particulier de la période de l’entre-deux guerres.
Le thème de son intervention sera la Synarchie.
Le thème de son intervention sera la Synarchie.
Rendez-vous Artisanat de Printemps
Nous vous informons de
notre exposition avec les fontaines aux Grottes du Lac à Bourges. Voir détail
en pj.
Au plaisir de vous
rencontrer dans ce cadre insolite !
Michaël & Sylvie
Monziès
Atelier
Coralis
18330
Saint Laurent
+
33 02 48 515 818
www.fontainecoralis.com
(aussi ajouté au film PIERRE RABHI)
(film SE BATTRE et Jonathan)
Je souhaite m'inscrire pour la sortie à St Sévère le 10 mai.
Pour le moment, je pense que je vais faire du covoiturage (nous serons 4 moi
Jonathan, Annie et Jean-François).
Sinon, j'ai vu ce midi sur France 2 un reportage dans
le cadre de l'émission 13h15 le samedi sur des ouvriers de l'usine Madeleine
Jeannette à Caen en liquidation judiciaire. Je pense qu'il peut avoir un lien
avec le doc "Se battre".
Jonathan
(aussi ajouté au film SE BATTRE)
FR3 Basse-Normandie
Publié le 19/12/2013 | 12:07, mis à jour le 21/03/2014 |
20:35
Liquidation de la biscuiterie Jeannette, la fin d'une époque
à Caen
Mercredi soir, le tribunal de Caen a prononcé la liquidation
de la biscuiterie Jeannette. Une entreprise née en 1850 qui faisait partie du
patrimoine des Caennais.
© France 3 Basse-Normandie Les célèbres boîtes des
madeleines et biscuits Jeannette
L'histoire de la biscuiterie Jeannette se confond avec celle de Caen depuis 1850. C'était l'usine la plus ancienne de la ville. Le parfum sucré qui se dégageait des ateliers de l'avenue Charlotte Corday a marqué des générations de Caennais.
La biscuiterie, Mollier au départ, fabriquait des biscuits secs, du sablé au boudoir.
Rachetée par Raymond et Jean Vinchon en 1920, l'usine se lance dans la production de la fameuse madeleine, et travaille la pâte jaune.
Elle développe également «la chasse», des petits biscuits secs sur lesquels sont représentés un lapin, un chasseur, un chien et un oiseau.
Ce sont ces produits phares qui vont permettre à Jeannette d'acquérir sa notoriété.
Depuis le début des années 90, la biscuiterie a
malheureusement connu de nombreuses difficultés, avec plusieurs dépôts de
bilan.
Le rachat en avril 2012 par l'entreprise du Calvados LGC représentait l'espoir d'un nouveau départ avec un projet de nouvelle usine à Falaise.
Un projet qui ne verra pas le jour, en raison d'un manque de soutiens financiers.
Le rachat en avril 2012 par l'entreprise du Calvados LGC représentait l'espoir d'un nouveau départ avec un projet de nouvelle usine à Falaise.
Un projet qui ne verra pas le jour, en raison d'un manque de soutiens financiers.
Café repaire Auberge de jeunesse
Pour cette fin de saison 2013-2014, le café repaire de Vierzon bouleverse ses repères.
Les 2 rendez-vous qui viennent n'auront pas lieu le 1er mardi du mois.
Les prochaines dates sont :
. le mardi 29 avril :
L'intervenant sera Denis Sieffert, journaliste, directeur de l'hebdomadaire Politis, sur le thème de "la presse indépendante face à la crise".
Rendez-vous à 19h30, à l'auberge de jeunesse de Vierzon.
. le dimanche 18 mai :
nous projetterons le film "sueños Colectivos" qui raconte l'expérience collectiviste, fondée sur la solidarité et sur l’entraide, vécue pendant la guerre civile espagnole, dans de nombreux villages.
Ensuite, nous débattrons des rêves collectifs actuels.
Rendez-vous à 18h, à l'auberge de jeunesse.
Bonjour à tous,
J'envoie ce message pour vous rappeler le rendez-vous de dimanche (18 mai) à 18h. Le film s'appelle "sueños Colectivos" et pour le débat, nous accueillerons des gens qui, à un moment donné, ont transformé leurs rêves collectifs en réalité. Nous recevrons des témoins de la période espagnole et des membres de l'association "vallée d'Humbligny" qui ont décidé voilà quelques années de créer un lieu où ils pourraient vivre selon des valeurs telles que la solidarité, le partage, l'égalité, l'entraide avec pour objectifs
Autoproduction énergétique
Autoproduction alimentaire
Développement de la vie associative
Développement des activités professionnelles (actuellement:
animations socio-culturelles, poterie,
programmation informatique, site internet, tattoo, maraîchage en biodynamie...)
A dimanche,
|
En juin, nous reprendrons le 1er mardi du mois, soit :
. le mardi 3 juin :
l'intervenante
sera Mme Annie
Lacroix-Riz, historienne,
professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris VII- Denis
Diderotet spécialiste en particulier de la période de
l’entre-deux guerres.
Le thème de son intervention sera la Synarchie,
thème qu'elle a développé dans son livre "Le choix de la défaite", paru en 2006.
Le rendez-vous est à 19h30 à l'auberge de jeunesse.
Le thème de son intervention sera la Synarchie,
thème qu'elle a développé dans son livre "Le choix de la défaite", paru en 2006.
Le rendez-vous est à 19h30 à l'auberge de jeunesse.
Annie Lacroix-Riz (née en 1947) est une historienne française, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris VII - Denis Diderot.
Ancienne élève de l'école normale supérieure (Sèvres),
agrégée d'histoire, docteur ès lettres, elle est spécialiste des relations
internationales dans la première moitié du XXe siècle . Ses travaux portent sur
l'histoire politique, économique et sociale de la Troisième République et de Vichy,
sur la période de la Collaboration
dans l'Europe occupée par les nazis, sur les relations entre le Vatican
et le Reich
ainsi que la stratégie des élites politiques et économiques françaises avant et
après la Seconde Guerre mondiale. Elle est
également connue pour son engagement communiste.
Ses recherches concernent d'abord l'histoire du mouvement
ouvrier et du syndicalisme. Son premier livre publié, issu
de sa thèse de doctorat d'État, porte sur l'histoire de la CGT de la Libération à la scission, de 1944 à 1947).
Dans les années 1980, elle
oriente ses travaux sur les relations internationales dans la première
moitié du XXe siècle, de la guerre de 1914-1918 à la guerre froide.
En 1983, dans le cadre d'une recherche sur les nationalisations d'après-guerre,
elle commence à travailler sur les archives de la Commission nationale
interprofessionnelle d'épuration, un travail dont elle tire, en 1986, un
article sur « Les grandes banques françaises : de la collaboration à
l'épuration, 1940 - 1950 ».
Dans les années 1990, ses
recherches l'amènent à étudier la collaboration économique : Industriels
et banquiers français sous l'Occupation puis Le Choix de la défaite et De
Munich à Vichy: l’assassinat de la Troisième République qui traitent de la
décennie précédant l'Occupation.
Sur plusieurs de ces sujets,
ses travaux ont donné lieu à des controverses.
Une actualité ukrainienne
venue des années 30
La controverse sur l’Holodomor
Dans une « présentation
critique de documents originaux » sur l' « extermination par la faim » en Ukraine
en 1933
(Holodomor
en ukrainien), diffusée à ses étudiants en 2004 mise à jour et complétée en
2008, Lacroix-Riz conteste la présentation de cette famine comme résultant
d'une intention « génocidaire » du pouvoir soviétique. Elle dénonce une «
opération de propagande », « un bobard » et préfère évoquer « une sérieuse
disette conduisant à un strict renforcement du rationnement ». Elle reprend à
son compte l'analyse de Douglas Tottle (en)
(selon lequel le Holodomor est une création « frauduleuse » de « propagandistes
nazis »), dont elle considère l'ouvrage « essentiel ». Ses articles sur ce
sujet furent au cœur d'une importante controverse.
« Qu’on cesse de prendre les
criailleries des associations "ukrainiennes" ou présumées telles pour
des propos scientifiques. Ce que celles-ci me reprochent, et elles l'avouent
dans leurs sites, c'est avant tout de montrer, dans divers travaux, publiés,
eux, tel Le Vatican, l'Europe et le Reich, que les mouvements
"autonomistes" ukrainiens dépendaient financièrement de Berlin bien
avant la Deuxième Guerre mondiale, qu'ils ont contribué à l’extermination des
juifs et des Russes d’URSS (Raul Hilberg l'a exposé avant moi et plus
longuement) et que Szepticky, évêque de Lemberg (autrichienne) puis Lwow
(polonaise), a été le soutien de la stratégie autrichienne puis allemande en et
contre la Russie, tsariste puis bolchevique, depuis les premières années du XXe
siècle, sous l'égide du Vatican. Qu'il ait béni la division nazie "Galicia",
et que les « autonomistes » ukrainiens aient participé en masse aux massacres
de juifs et de Russes aux côtés de l'occupant allemand sont des affirmations
qui rendent les associations "ukrainiennes" hystériques. Elles
reposent sur des faits établis. »
Selon Stéphane Courtois, coordinateur du Livre noir du communisme : « Mme Lacroix-Riz
ignore les témoignages de base (…) elle ne tient aucun compte des règles de
travail élémentaires de l'historien (…) À aucun moment elle ne s'interroge (…)
De surcroît, Mme Lacroix-Riz ignore tout autant les nombreux travaux tirés des
archives soviétiques synthétisés par Nicolas Werth
(…) elle ignore tout autant les nombreux ouvrages en anglais ».
René Rémond,
coordinateur de L'Histoire de la France religieuse dit « elle en est restée à
la problématique politique de la Guerre froide.
Elle continue à évoluer dans une perspective manichéenne, où un camp représente
le bien, la liberté, la paix, c’est celui de Moscou ; et l'autre, qui est le
contraire, l'empire du Mal (…)».
Depuis les années 2000, Annie Lacroix-Riz analyse les
relations entre le Vatican, l'Allemagne hitlérienne et l'Italie fasciste
pendant les années 1930 et la Seconde Guerre mondiale, puis à l'avenir de
dignitaires nazis et oustachis dans les démocraties occidentales.
Le plan Marshall
Elle publie un livre consacré à la genèse et à l'adoption du
plan Marshall,
dont Fritz Stern considère qu'il s'agit d'une« analyse tendancieuse des
relations franco-américaines de la Libération au plan Marshall », « réduisant
les nations européennes à l'équivalent de républiques bananières ».
Le rôle du Vatican dans les relations internationales
En 1994, dans son livre, «Le Vatican, l'Europe et le Reich
De la Première Guerre mondiale à la guerre froide», selon Jean-Marie Donégani,
elle soutient que l'antibolchevisme de la Curie ne rend pas compte d'une
stratégie vaticane dictée par des considérations avant tout territoriales et
qui s'est largement confondue avec celle du Reich : promotion du germanisme
contre le slavisme à l'Est et contre divers adversaires à l'Ouest. Précisant
que « toute histoire religieuse à vision cléricale » est exclue de son livre,
Annie Lacroix-Riz y affirme que Pie XII « partageait avec ses intimes allemands une haine
viscérale contre les juifs toujours assimilés au judéo-bolchévisme ». Elle
ajoute, dans une tribune du Monde du 26 février 2002 intitulée « Le pape de Hitler »,
Annie Lacroix-Riz qu'avec l'appui de Pie XII,
« l'Église s'engagea activement à l'est de l'Europe dans l'extermination ».
Thèse sur le complot synarchiste
Dans « Le choix de la Défaite », Armand Colin,
2010, Annie Lacroix-Riz alimente la théorie du complot
synarchiste en s'appuyant sur le «rapport Chavin», écrit par Henri Chavin,
un fonctionnaire vichyste, en juin 1941, pour démasquer un complot synarchiste.
Elle s'appuie également sur un article de Jean Mamy,
collaborateur notoire, paru dans L'appel du 21 août 1941, hebdomadaire
de la Ligue Française de Pierre Constantini, autre collaborateur
notoire, fondateur de la Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme
ou LVF qui
s'intitulait : Complot dans l'État ? Une association mystérieuse de
polytechniciens, d'inspecteurs des finances et de financiers s'est constituée
depuis dix ans en France pour prendre le pouvoir.
L'historien Robert Paxton reconnaît des qualités au travail d'Annie Lacroix-Riz sur la collaboration industrielle entre la France et le Reich, mais il déplore la faible diversité des sources utilisées et des secteurs économiques étudiés, et regrette qu'elle soit « attirée par la thèse du complot », en l'occurrence celui de la Synarchie.
L'historien Robert Paxton reconnaît des qualités au travail d'Annie Lacroix-Riz sur la collaboration industrielle entre la France et le Reich, mais il déplore la faible diversité des sources utilisées et des secteurs économiques étudiés, et regrette qu'elle soit « attirée par la thèse du complot », en l'occurrence celui de la Synarchie.
Pour Olivier Dard, auteur d'un ouvrage de référence,
La Synarchie, le Mythe du complot permanent, les travaux d'Annie Lacroix-Riz
sur le sujet relèvent d'un discours anti-capitaliste d'extrême gauche qui
instruit à travers la synarchie le procès traditionnel du « grand capital » et
des élites. Il conclut que « l'intention d'Annie Lacroix-Riz est d'historiciser
cette affaire à des fins idéologiques en reprenant nombre d'accusations déjà
portées en leur temps par le parti communiste […] Son usage des sources est
celui d'une instruction exclusivement à charge dont la conclusion est écrite à
l'avance par des postulats idéologiques clairement énoncés. »
Militantisme politique
Annie Lacroix-Riz milite au Pôle de renaissance communiste en
France (PRCF).
Dans L'histoire contemporaine sous influence, elle critique certaines pratiques de l'histoire contemporaine et dénonce notamment le financement des travaux de certains historiens par des entreprises. Situation qui, selon elle, n'est pas sans incidence sur leur indépendance.
En 2005, elle participe à la conférence Axis for Peace organisée par le Réseau Voltaire.
Dans L'histoire contemporaine sous influence, elle critique certaines pratiques de l'histoire contemporaine et dénonce notamment le financement des travaux de certains historiens par des entreprises. Situation qui, selon elle, n'est pas sans incidence sur leur indépendance.
En 2005, elle participe à la conférence Axis for Peace organisée par le Réseau Voltaire.
Journalisme
Elle collabore ponctuellement au Monde diplomatique.
Bibliographie succincte
Le Vatican, l'Europe et le Reich de la Première Guerre
mondiale à la Guerre Froide (1914-1955), Paris, Armand Colin, coll. «
Références » Histoire, 1996, 540 p., puis édition complétée et révisée, 2010,
720 p.
Industriels et banquiers français sous l'Occupation : la
collaboration économique avec le Reich et Vichy, Paris, Armand Colin, coll.
« Références » Histoire, 1999, 661 p. puis 2007.
L'Histoire contemporaine sous influence, Paris, Le
Temps des cerises, 2004, 145 p., puis, 2e édition (1er, 120 p.), 2010.
Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les
années 1930, Paris, Armand Colin, 2006, 671 p., réimprimé en 2007 et 2008,
puis, nouvelle édition complétée et révisée, 2010, 679 p.
L'intégration européenne de la France : La tutelle de
l'Allemagne et des États-Unis, Paris, Pantin, Le Temps des cerises, 2007,
108 p.
De Munich à Vichy : L'assassinat de la Troisième
République (1938-1940), Paris, Armand Colin, 2008, 408 p.
L’Histoire contemporaine toujours sous influence,
Pantin, France, Éditions Le Temps des cerises, 2012, 263 p.
Vocabulaire
Le terme synarchie désigne deux réalités qui semblent
différentes :
D'une part, dans son sens courant, une société politique
secrète, réelle ou supposée, évoquée en France dans les années 1930-1940, qui
serait liée à l'émergence du mouvement technocratique
;
D'autre part, dans un sens moins connu, une forme théorique
de gouvernement proposée par le Français Joseph Alexandre Saint-Yves d'Alveydre
(1842-1909), qui écrivit à la fin du XIXe siècle plusieurs livres exposant la
théorie de la Synarchie. Il avait l'espoir de voir la Synarchie se réaliser
comme une organisation européenne capable d'empêcher les guerres du XXe
siècle qu’il pressentait et comme organisation intérieure de chaque nation
européenne, de la France en particulier. Aucun de ces espoirs ne se réalisa,
mais certains estiment que ses théories conservent une validité.
Étymologie
Le plus
ancien usage connu du mot synarchie est attribué à Thomas
Stackhouse
(1677-1752), un homme de clergé anglais, dans New History of the Holy Bible
from the Beginning of the World to the Establishment of Christianity.
La Synarchie est une forme de gouvernement exposée par
Saint-Yves d'Alveydre dans ses ouvrages, notamment La France vraie (1887)1.
Le terme de Synarchie a été beaucoup utilisé à la fin des
années 1930 et surtout au début des années 1940, pour évoquer un complot, réel
ou supposé, cherchant à imposer à la France un gouvernement technocratique.
Les archives intérieures françaises pour la décennie trente
n'ont été ouvertes qu'à partir de 1999, et ont conduit les historiens de l'après-guerre
à une grande circonspection face à cette thèse.
Il faut cependant noter que dans son ouvrage "Le choix
de la défaite", l'historienne Annie
Lacroix-Riz redonne une certaine audience à cette thèse. Pour ce
faire elle s'appuie sur de nombreuses archives qui sont aujourd'hui
accessibles.
Avis de la Fnac : Le
choix de la défaite
Ça fait du bien de lire un travail universitaire aussi
sérieux. En plus d’être hyper documenté, il est de surcroît très bien écrit.
Son sous-titre est un peu plus juste, me semble-t-il, que le titre, car il
s’agit bien pour cette historienne, professeur à Toulouse (qui avait déjà
travaillé sur les financiers sous l’Occupation), de montrer comment les
principaux banquiers, industriels et certains politiques pensaient, jusque dans
leurs actes, que le régime républicain n’était pas bon pour la France. Et
comment cette élite, les Michelin, Taittinger, la banque Worms, portée par une
idéologie très « maurassienne » avait finalement préparé le terrain au Maréchal.
D’ailleurs, je n’ai pu m’empêcher de penser que la suite de ce livre pourrait
être celui de Gérard Boulanger. Son titre était : À mort la Gueuse ! : Comment
Pétain liquida la République à Bordeaux, 15, 16 et 17 juin 1940 ».
Epok, l'Hebdo de la Fnac.
Epok, l'Hebdo de la Fnac.
En résumé : Le choix de la défaite
Quelles sont les causes de la Défaite de 1940 ? Le
grand historien Marc Bloch écrivait en avril 1944 : « Le jour viendra [?] et
peut-être bientôt où il sera possible de faire la lumière sur les intrigues
menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l’Axe Rome-Berlin pour lui livrer
la domination de l’Europe en détruisant de nos propres mains tout l’édifice de
nos alliances et de nos amitiés. »
Annie Lacroix-Riz analyse l’histoire des années 1930 pour éclairer les causes de la défaite de 1940. Selon elle, les Français n’ont pas été simplement vaincus en cinq jours par une Wehrmacht invincible ; le haut patronat les a sacrifiés à son plan de « réforme de l’État » copié sur les voisins fascistes et à son obsession d’accord avec le Reich. Cette affirmation incroyable paraît moins audacieuse à la lecture des archives, françaises et étrangères, relatives à une décennie d’actions des élites : militaires ; politiciens ; journalistes ; hommes d’affaires surtout, qui régnaient sur tous les autres, avec à leur tête la Banque de France et le Comité des Forges.
L’autonomie des politiciens ou des journalistes relève ainsi du mythe, celle des militaires aussi. C’est bien la France des grands intérêts économiques et financiers qui dicta le choix de l’Allemagne comme partenaire privilégié dès les années 1920 et sabota l’alliance russe de revers qui avait évité la défaite en 1914. Aujourd'hui, l’accès aux archives éclaire les causes intérieures et extérieures de la Défaite et permet « l’instruction du procès de la vaste entreprise de trahison » que réclamait Marc Bloch.
La présente édition de l’ouvrage a été systématiquement revue et complétée à la lumière des nombreux fonds d’archives, ouvrages et articles consultés depuis 2006.
Annie Lacroix-Riz analyse l’histoire des années 1930 pour éclairer les causes de la défaite de 1940. Selon elle, les Français n’ont pas été simplement vaincus en cinq jours par une Wehrmacht invincible ; le haut patronat les a sacrifiés à son plan de « réforme de l’État » copié sur les voisins fascistes et à son obsession d’accord avec le Reich. Cette affirmation incroyable paraît moins audacieuse à la lecture des archives, françaises et étrangères, relatives à une décennie d’actions des élites : militaires ; politiciens ; journalistes ; hommes d’affaires surtout, qui régnaient sur tous les autres, avec à leur tête la Banque de France et le Comité des Forges.
L’autonomie des politiciens ou des journalistes relève ainsi du mythe, celle des militaires aussi. C’est bien la France des grands intérêts économiques et financiers qui dicta le choix de l’Allemagne comme partenaire privilégié dès les années 1920 et sabota l’alliance russe de revers qui avait évité la défaite en 1914. Aujourd'hui, l’accès aux archives éclaire les causes intérieures et extérieures de la Défaite et permet « l’instruction du procès de la vaste entreprise de trahison » que réclamait Marc Bloch.
La présente édition de l’ouvrage a été systématiquement revue et complétée à la lumière des nombreux fonds d’archives, ouvrages et articles consultés depuis 2006.
Compte-rendu de la conférence
Le moment des présentations (Dominique Aubert, directeur de l'Auberge de jeunesse, et Marie-Hélène Lasserre, du Café repaire). |
Au moins depuis Michelet on
pouvait être convaincu que les archives constituent le socle incontournable de tout travail d’historien, à charge
ensuite pour les auteurs de les vivifier ou de les éclairer par un souffle, un
point de vue, une mise en perspective qui les animent et les particularisent.
Eh bien il semblerait qu’il n’en soit rien, et que bien des historiens bien en
place, surtout médiatiquement, s’en affranchissent allègrement, voire leur
tournent le dos délibérément car trop dérangeantes pour leurs thèses. Ce n’est
déjà pas rassurant. Mais attendez la suite.
Vous croyiez en effet de bonne
foi, depuis la loi du 22 juillet 1913 qui rend obligatoire et protège le vote
secret avec ces enveloppes aujourd’hui si familières, que vous étiez en
démocratie. Eh bien Annie Lacroix-Riz n’aura aucune pitié pour vos
illusions : Comment appeler démocratique une société dans laquelle une
poignée de personnes gagne en une heure ce que des milliers d’autres ne
gagneront jamais dans toute leur vie ? Imparable. Vous vous souvenez
alors qu’au fond vous le saviez, que des prix Nobel d’économie moins alignés
que les autres au service de la pensée unique des puissants vous l’ont déjà
dit : On n’est pas sous le régime d’un homme une voix, mais bien
sous celui d’un dollar une voix.
Et ce n’est pas la première
branche sur laquelle on pouvait se croire confortablement assis qui sera d’un
seul coup tranchée sans ménagement. La décroissance, l’écologie, la
préservation à tout prix des ressources énergétiques limitées de la
planète ? Rien d’autre que le retour du programme du malthusianisme des
années 30. Et ce n’est qu’un début. Le pire reste à venir, et en plus tout ne
pourra pas être dit, faute de temps, et cela bien que l’heure butoir des 21 h
eût été largement dépassée, puisqu’ une heure après on avait encore des choses
à dire.
Et pourtant a priori la
conférencière n’a rien d’une bûcheronne. Pour le physique et la tenue, c’est
une évidence. Pour le tempérament, nullement belliqueux, elle le dit elle-même,
prévenant une éventuelle objection : Je ne combats - quand on accepte, ce
qui n’est pas si souvent le cas -, qu’au moyen d’arguments étayés par la
fréquentation assidue des archives.
Moments choisis.
Un site d’entrée est mentionné ,
« La faute à Diderot » : http://www.lafauteadiderot.net/
On accepte de dire qu’il y eut
des fascismes, mais à condition naturellement de les voir partir de la gauche.
On nie les fascismes de droite, ou on les cache sous des euphémismes :
nouvelle mode, parler de « républicains (un peu) musclés ».
1802. Date importante :
création napoléonienne de la Banque de France. C’est là depuis qu’est le vrai
gouvernement de cette dictature qu’est devenue la France.
L’histoire, c’est utile, ça
enlève les illusions.
Vous avez remarqué : On
n’est jamais sains financièrement. Il est impératif de toujours
assainir les finances.
A lire :
Lénine, L’impérialisme stade
suprême du capitalisme.
L’imposture des emprunts russes.
Ils ne valaient rien, et on a fait croire que c’est la révolution du 1917 qui a
fait perdre leur argent aux détenteurs français : bouc émissaire utile et
tout trouvé.
Synarques, groupe d’un très
petit nombre à l’origine : 12, dont 11 qui ont laissé une trace dans les
archives.
La désinformation sur les réparations
de guerres exorbitantes qu’aurait payé l’Allemagne : en réalité n’en a
payé que 13%, et encore avec des montages financiers qui gomment cette dette.
Simple alibi (un de plus) pour un but qui lui est permanent : faire payer
les peuples pour que les profits d’une très petite minorité puissent se
maintenir et même s’accroître.
Le Plan Young pour la
liquidation des réparations : embryon du FMI actuel. Pressurer au maximum,
mais sauver juste avant que ça craque, ce qui serait préjudiciable : façon
pour le débiteur d’avoir un pouvoir, parfois énorme. En fait, il s’est agi de
gérer la dette privée allemande (pas les réparations).
Hitler : produit des médias
contrôlés eux mêmes à plus de la moitié par le grand capital.
Ce n’est pas une affaire
purement allemande, nationale, mais bien un choix collectif, mondial.
Il n’en va pas autrement pour la
montée actuelle des extrêmes droites et du Front national en France.
Evidemment ne pas les croire
quand ils prétendent ne pas faire de politique. Ils ne font que cela à chaque
instant. [On pourrait dire autrement : Ils ne font pas de
politique, ils font la politique].
Ce qu’on appelle le modèle
rhénan, prétendu modèle social protecteur : encore une imposture.
Tous pourris ? N’excluons
pas les exceptions toujours possibles, mais tous achetés, en tout cas, pour ce
qui est de ceux qui comptent quand il s’agit de décider.
Caillou dans la chaussure :
ce « crétin » de peuple français qui refuse de se laisser avoir comme
les autres. S’obstine à voter à gauche au mauvais moment. Retarde le processus,
comme au moment du Front populaire. D’ailleurs accusé, évidemment faussement,
d’être responsable de la guerre et de la défaite qui suit. Alors que tout cela
était programmé et décidé largement en amont, depuis 1924.
Référence à connaître :
Marc Bloch, L’étrange défaite.
Notable, mais historien
compétent, honnête et lucide.
Prend conscience de la
capitulation programmée dès 1940.
Le synarque François Le Hideux.
Successeur de Pierre Pucheu, décoré de la Francisque.
Etat-major truffé de cagoulards,
traîtres au sens précis du terme.
Après Munich, la mobilisation
générale. Autre imposture, pour calmer un peu les populations (surtout
frontalières de l’Est). On précise bien en sous-main que ce n’est qu’une
comédie.
La guerre comme moyen de
contenir la classe ouvrière.
L’enseignement historique
massacré. Or – je prêche pour ma paroisse – il est fondamental pour comprendre
la situation dans laquelle on se trouve. [Des priorités ? On peut en dire
autant du français, nécessaire pour la bonne lecture, au sens de compréhension,
des textes historiques, et des mathématiques, dont le raisonnement logique est
irremplaçable pour en tirer des conclusions solides.]
But de ces conférences :
rappeler la nécessité de faire circuler l’objet historique, inciter chacun à le
faire par tous les moyens à sa disposition. Première forme de résistance.
Référence :
André Géraud (pseudonyme :
Pertinax), Les fossoyeurs, défaite militaire de la France, armistice,
contre-révolution, New-York, 1943.
Bien que politiquement à droite,
ennemi de tous les régimes fascistes.
Ne soyons pas des
« complotistes » (qui voient des complots partout), certes, mais
sachons voir les complots quand il y en a, et quand des sources indiscutables
prouvent leur existence.
Lecture d’un document daté du 25
juin 1931. Charge (déjà !) contre ces maux intolérables que seraient
l’Etat providence, la disparition du travail, la fin des ressources en charbon
et en pétrole,… Les plus vilipendés : les salaires (excessifs), la crise
(permanente).
Les crises. De 1873 à 1914. La
première guerre mondiale ne suffit pas malgré son ampleur.
1920-21 : crise terrible.
Débouche sur 45.
La révolution redoutée par les
dirigeants occultes : elle rend leur guerre impossible.
Wendel est le roi de France des
années 20.
Le pouvoir du peuple est
incompatible avec le pouvoir de ces gens. Depuis 89, il n’existe plus de vraie
possibilité d’alternance, de passage au pouvoir d’une classe à une autre.
Faire de l’histoire, c’est se
rendre compte de ce caractère incompatible.
Nos journalistes jouent le rôle
du curé sous l’Ancien régime. [Thème des Chiens de garde].
Si le profit est le souverain,
le salaire ne peut pas l’être.
Une vidéo pour ce passage de la
conférence :
« L’histoire et les
historiens sous influence. »
L’enseignement de l’histoire a
été perverti. [Si encore il n’y avait que lui… On pense aux décrets Fortoul
sous Napoléon III qui séparent l’enseignement des sciences et l’enseignement
des lettres pour rendre moins efficaces les contestations sociales. (Anatole
France, La Vie en fleur, chapitre « La bifurcation »].
L’histoire rejoint récemment les
disciplines traditionnellement laquais de la bourgeoisie (le droit, les
« sciences » économiques).
Dans la situation
d’abrutissement organisé, l’histoire est une arme populaire.
Les scandales modernes :
proposer un contrat de chercheur pour 800 euros nets par mois.
Le fascisme, c’est eux.
(Les affaires de l’UMP)
Ce qui est neuf, c’est qu’ils
disent qu’ils sont pourris. S’ils le disent, c’est qu’ils les lâchent.
La montée du FN actuel sur le
même schéma que celles de Mussolini et d’Hitler.
Himmler et Hitler ont été gavés.
Et ce ne sont pas non plus « les gens perdus et égarés » qui ont
seuls et comme par hasard trouvé le FN. Il est choisi.
La propagande est souveraine.
Thème chomskyen, malgré la tendance de ce dernier (Noam Chomsky) à aller
parfois sur des terrains qu’il maîtrise mal.
Mitterrand proche des cagoulards. Membre des ligues. Pas
un hasard s’il relance l’extrême droite en France.
La guerre n’a pas connu de
transition en ce qui concerne les groupes de gens au pouvoir. Voir les
ministres de De Gaulle. Un cas typique : Couve de Murville.
Les gens qui sont déçus par le
gouvernement socialiste ne connaissent pas l’histoire, sinon ils sauraient que
c’est toujours comme ça que ça se passe.
depuis 1802 jusqu’aux caisses
noires patronales qui viennent de défrayer la chronique et dont les
« intéressés » (mot juste !) disent qu’elles servent à mettre de
l’huile dans les rouages syndicaux.
Les vrais gouvernements :
Banque de France, Banque Worms, Comité des Forges. Schneider, Wendel,…
Pour le journaliste local, l'exercice du compte-rendu tenait forcément du numéro d'équilibriste. Historien lui-même, il s'en sort avec tous les honneurs.
Concordance des temps
« L’étrange défaite »
de 1870-71.
Bismarck dominant Jules Favre et
Adolphe Thiers. Déjà la mise en scène historiographique confrontée aux
archives.
Contrepoint cinématographique
Affinités aristocratiques, ou
l’alliance des « de » :
Pierre Fresnay (capitaine de
Boëldieu) et
Erich von Stroheim (capitaine puis commandant von Rauffenstein)
Entre les deux, l’ouvrier
(lieutenant) Maréchal (Jean Gabin)
La grande illusion, Jean Renoir (1937)
Plusieurs interprétations du
titre. L’une d’elles : croire que les frontières séparent davantage les
hommes que les classes sociales.
Le message suivant émane de notre adhérente Annie, du Mouvement pour la Paix (Actu juin 2014). En raison de la dernière phrase de sa communication, nous la plaçons également ici.
Le film "les jours heureux" de Gilles Perret
à 19h dimanche 8 juin au cinéma de la Maison de la Culture à Bourges suivi d'un
débat en présence de Guy Krivopissko, conservateur du Musée de la Résistance
Nationale et peut-être du réalisateur.
Le titre du film est le nom du
programme rédigé par le Conseil National de la Résistance entre mai
1943 et mars 1944. Les mesures prévues dans ce programme sont destinées à
"instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre plus juste" et
aussi "l'établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole
au peuple" . Et ce programme appliqué à la Libération a constitué la
naissance du modèle social français avec la mise en place de la sécurité
sociale, du système de retraites par répartition, des services publics, des
comités d'entreprise, des avancées en matière d'éducation, de culture, de
loisirs, de santé...Pour nous qui disons qu' un monde de justice et de paix est
possible en s'en donnant les moyens (les 8 domaines d'action de la culture
de la paix et de la non violence) c'est une magnifique leçon donnée par ces
hommes, représentants des principaux partis politiques, des différents courants
de la résistance et des syndicats. Il n'y avait aucun représentant du patronat
( les patrons ayant choisi de collaborer avec les nazis).
Bon week-end de Pentecôte,
Annie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire