lundi 24 février 2020

LA CRAVATE

25ème séance avec débat







  




LA CRAVATE

  
Documentaire français de Mathias Théry, Etienne Chaillou. (1h37)




VENDREDI 28  FEVRIER 2020
20h30

Révélations dans une campagne présidentielle d’extrême droite.
Cinéma politique, extrême droite, présidentielle, vieux démons personnels,…






Bastien a vingt ans et milite depuis cinq ans dans le principal parti d’extrême-droite. Quand débute la campagne présidentielle, il est invité à s’engager davantage. Initié à l’art d’endosser le costume des politiciens, il se prend à rêver d’une carrière, mais de vieux démons resurgissent….
C'est parfois savoureux, drôle, avant que les enjeux du film ne soient bouleversés par une terrible révélation. Et ce n'est pas moins enthousiasmant.









Le film (quand notre programme est connu) 
est également présenté sur RADIO TINTOUIN 
avec notre adhérent Jean-Luc aux commandes. 






Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25















On suivra Bastien dans sa quête de respectabilité aux yeux de la société, lui qui n’a pas vraiment trouvé sa place puisqu’il refuse de remplacer son père à la tête de l’entreprise familiale. Rejeté par sa famille, on apprendra qu’il a même été placé dans une famille d’accueil à l’adolescence,rejeté par l’école qui lui met trop de pression dit-il. Un garçon sans doute récupérable dans un un entourage sécurisant et formateur qu’il ne trouvera pas et qui, comme Icare se brûlera les ailes d’abord dans un groupuscule fascisant skinhead et ensuite au sein du Rassemblement National. Ébloui d’abord par le jeune responsable local avant de monter très rapidement et de manière inexpliquée auprès du numéro deux du parti. Parachuté responsable de la communication YouTube de Philippot avec son bac en poche et ses connaissances dans le bâtiment. C’est pour cela que j’ai exprimé mon étonnement devant la légèreté du Rassemblement National. Il suffit de ne pas aimer les noirs pour être membre du parti dit-on sur le ton de la blague, mais certaines blagues ne me font pas rire. Nulle base politique solide, nulle formation n’est mentionnée, simplement de l’esbroufe,du vernis, la cravate sur une chemise propre pour enrober un discours fielleux fait de contre-vérités alimentées par l’ignorance et la peur.

Pourtant malgré sa fragilité psychologique évidente et la facilité avec laquelle Bastien a été embobiné, il a des moments de lucidité et se rend compte qu’il ne montera pas plus haut, qu’il ne sera pas choisi comme candidat du Parti. Il se rend compte que les cadres du parti jouent en permanence leur carte personnelle, il y a d’excellentes places à prendre notamment aux européennes. En dépit de cette vision des affaires Bastien persistera et signera comme petit soldat, aveuglé totalement par sa rencontre avec Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle de 2017. Bastien vole trop près du soleil, Marine aussi heureusement.

Méfions-nous de la chute des débris de l’explosion du parti, ces gens-là savent se cacher et distiller leur haine sous de nouveaux oripeaux toujours plus respectables, on ne se bat plus front contre front, on rassemble. Il faut se méfier des contrefaçons il pourrait y en avoir autour de nous.

Le film comporte trois couches avec des reportages en direct de campagnes électorales, la lecture et l’approbation par Bastien du scénario et peut-être le plus intéressant, des moments de confession intime. C’est à ces moment-là que l’on peut trouver une certaine grâce chez Bastien tout en sachant que fondamentalement il aura du mal à changer et que l’on doit maintenir devant lui et ses semblables un discours intransigeant devant toute forme de haine et d’exclusion sociale.
John



Le film pose une série de questions qui interrogent bien sûr le parti concerné, mais pas seulement. C’est aussi l’occasion de s’arrêter un instant pour réfléchir sur le fonctionnement d’ensemble de notre système politique. 
Une phrase comme celle-ci : « En politique, il n’y a pas de délit de publicité mensongère », nous questionne sur sa pertinence. Faut-il le regretter ? Ou au contraire est-il indispensable qu’il n’y en ait pas ?
Souvent, devant un orateur nous assurant que l’avenir sera bien meilleur avec l’application de ses réformes, on se prend à souhaiter un droit de suite, et si c’est le contraire qui se produit, lui demander des comptes, y compris pénalement. Car les décisions économiques ont des conséquences délétères, voire dramatiques, pour une grande partie de la population. Méritent-elles l’impunité ? Il arrive qu’on se le demande très sérieusement : puisqu’il est des lois qui tuent, y a-t-il des législateurs meurtiers ? 

(Voir ici par exemple Thomas Porcher, Les Délaissés, https://www.youtube.com/watch?v=GDKv5FzEQb8).

Bien sûr, les inconvénients et les difficultés d’application seraient également à prendre en compte : rétrécissement du champ de la liberté d’expression, fausse prudence qui fait la place belle à l’immobilisme,…

La question centrale est celle de l’hypocrisie dans la stratégie adoptée pour gagner à tout prix, avec le présupposé qu’il n’y a pas de limites (pas de tabous !), que tous les coups sont permis, que la morale n’a rien à voir avec l’efficacité en politique. 
Il faut donc avant tout « infuser les esprits », selon l’expression entendue dans le film. Quelle est la limite avec la propagande, qui peut aussi être nécessaire, et même habile. La « com » est détestable quand elle trompe sur le produit, elle est de bonne pédagogie quand elle permet l’adhésion à un progrès collectif. 
Faut-il alors avancer masqué (en retournant son T-shirt, par exemple, comme dans le film), ou au contraire se présenter tel qu’on est vraiment, sans mettre son drapeau dans la poche ? Pas sûr que ça suffise pour distinguer sainement l’acceptable de l’inacceptable. Dans les conditions actuelles de la compétition politique, tous les partis, d’un bout à l’autre du spectre possible, ont, d’une manière pragmatique, recherché des alliances pour gagner en mettant provisoirement au second plan leur identité propre. 
Ne reste alors que ce dernier critère, mais il est forcément subjectif, qui vise à mettre en cohérence la stratégie pour venir au pouvoir, d’une part, et, d’autre part, la finalité, qui doit être la recherche du bien-être maximal pour le plus grand nombre. Dans le contexte actuel, la différence entre la casse et au contraire la promotion des services publics me semble particulièrement décisive. La vraie question à se poser, c’est comment réduire des inégalités devenues proprement obscènes. L’actualité, qui nous interroge durement sur l’état de nos hôpitaux, nous montre avec force où sont réellement les amis et les ennemis de la population. Le recherche de boucs émissaires sur des bases racistes ou xénophobes, visant à détourner l’attention de ces questions fondamentales, doit être envisagée avec le maximum de défiance. 
En 2017, à partir du dernier carré d'as à peu près équivalents en effectifs, les électeurs ont extrait deux cartes pour l'ultime confrontation. Entre la perspective d'un autoritarisme à l'ancienne, façon années 30, et un autoritarisme moderne, la dictature de la finance, il a cru choisir le moindre des deux maux en privilégiant ce dernier. 
Mais d'assez peu, finalement - rien à voir avec le précédent score chiraquien -, si bien que le débat a mis en évidence, comme analyse globale,  que l'élection de 2022 pourrait bien,devant l'hypothèse d'un même choix, donner un résultat inverse. Reste donc à espérer au final la possibilité d'un choix plus rassurant. 
Jean-Marie


On a évidemment tout de suite pensé à d'autres films, sans oublier le film de Lucas Belvaux que nous avons présenté en son temps: 












N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
 qui concerne :

Université populaire du Pays de Vierzon
Café repaire
Médiathèque Vierzon
Office de tourisme
Salon du polar et du vin
Puzzle Centre "Une femme de papier"
Avant première "Une chanson dans le corps"
Pinglaut sur Gambon à l'Antidote
Ciné débat Ecopôle Vierzon
Mouvement de la paix
Double coeur
Antre-Peaux
Contre les pesticides
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic
(Depuis le début du blog:)


Le 26 janvier 2020, le blog a franchi le cap des 200 000 vues:














LE SAVEZ-VOUS?
(La réponse s'obtient en cliquant sur les images)

"Parler pour tout dire."

                     
 Ça concerne quoi?



                      C'est quoi, et c'est depuis quand?






COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
    Cliquez sur le lien ou sur l'image.

http://cinelumiere-vierzon.info/



Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.







Carte d'adhérent
 Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...


Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



COURS DE CINEMA CICLIC



Upopi vous présente son cours de cinéma en ligne !
Apprenez et jouez avec les plus grands cinéastes.

Upopi, l’Université populaire des images, propose un cours de cinéma en ligne. Initié par Ciclic, ce cours accompagne les internautes souhaitant pratiquer l’analyse filmique. Cinéphiles, médiateurs, enseignants ou élèves, apprenez le vocabulaire cinématographique en vous amusant grâce à :

•          11 séances
•          53 notions
•          158 exercices
•          209 vidéos

Composées de Définitions, Études de cas et Exercices, les onze séances en accès libre permettent d’avancer à son rythme dans la compréhension du vocabulaire de l’analyse filmique, ici réparti en quatre thématiques :Image, Plan, Montage, Son. 

Accessible sur ordinateur, tablette, et smartphone, ce cours de cinéma convoque Alfred Hitchcock, Stanley Kubrick, François Truffaut, Steven Spielberg, Orson Welles… mais aussi Jason Bourne et Terminator. À partir d’extraits de grands films de l’histoire du cinéma, les principales notions du vocabulaire cinématographique n’auront plus de secret pour vous.


Pour vous rendre sur le site, 
cliquez sur l'image ci-dessous:




Pour un accès direct au vocabulaire,
cliquez sur l'image ci-dessous:



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire