dimanche 9 février 2020

PROGRAMME FEVRIER MARS 2020


Le nouveau programme de Ciné-Rencontres au Ciné Lumière de Vierzon... est arrivé !





Avec également les Amis du Cinéma de Romorantin





























Ciné culte





CONNAISSANCE DU MONDE













Rejoignez «Ciné Rencontres» !
En adhérant à l’association, bénéficiez de tarifs
réduits (5 euros ) sur les films indiqués sur ce programme.

Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association.

CINE-LUMIERE VIERZON
16 Rue de la Société Française, 18100 Vierzon
02 48 51 36 84






Association Ciné-Rencontres
      au Ciné Lumière de Vierzon






16 Rue de la Société Française, 18100 Vierzon
02 48 51 36 84








"Le cinématographe est une avance prise sur le sommeil et le rêve." (Jean Giraudoux). 
 Médiathèque de Bellac. Photo Soraya Aliche.









LES AMIS DU CINEMA de Romorantin peuvent offrir par leur programmation parallèle à la nôtre (ou la nôtre à la leur...) des séances de rattrapages utiles ou des compléments intéressants. Nous la présentons donc ici avec plaisir.





Rejoignez 
les «Amis du Cinéma» !









http://cinepalace-romorantin.com/FR/15/les-amis-du-cinema-le-palace-a-romorantin.html









«Requiem pour un Massacre»/«Va et Regarde» d’Elem Klimov (1985).
                         Film du Patrimoine du 06 février 2020.

         Un sentiment de sidération étreint le spectateur lorsqu’un fondu au noir clôt 145 minutes, parfois éprouvantes, toujours fascinantes, d’une fresque historique qui n’a pas d’égale dans la production cinématographique mondiale. On est loin des canons hollywoodiens qui ont balisé le genre «film de guerre» et formaté l’attente du public, fût-elle celle de la cinéphilie exigeante. «Va et Regarde» (traduction du titre original) a l’ambition formelle des œuvres qui embrassent formes et symboliques, incluant une approche globalisante dont les arcanes ne se laissent pas aisément pénétrer, même avec des clés d’interprétation.
           Le contexte historique est celui de l’occupation de la Biélorussie par la Wehrmacht dans le cadre de l’opération Barbarossa (1941-43). Un intertitre précise que 628 villages biélorusses ont été brûlés et détruits avec tous leurs habitants pendant cette période. Un chiffre effrayant qui souligne l’ampleur des massacres perpétrés au nom d’une idéologie génocidaire fondée sur une volonté de purification «raciale». Sur ce canevas de tragédie, Elem Klimov, co-scénariste et réalisateur, a signé une épopée bouillonnante, sorte de torrent visuel qui emporte le spectateur, allant de saynètes tragicomiques à des scènes gonflées d’énergie patriotique jusqu’à la longue séquence de la monstruosité humaine à l’œuvre dans un village biélorusse.
          Il faut, me semble-t-il, s’attarder sur la personnalité du cinéaste pour éclaircir la singularité d’un film, fruit d’une longue maturation personnelle, elle-même initiée par l’expérience apocalyptique vécue par Elem Klimov enfant lors du siège de Stalingrad (1942-43). La traversée de l’horreur et la proximité avec la mort qui en découlent, ont nourri un désir de dire et de montrer cette grande débâcle du concept d’humanité, par le biais d’une transposition géographique, de la Volga russe aux forêts biélorusses, lieux unis par leur commune appartenance aux tragédies de la guerre totale. À ce projet, est venu se greffer la ténacité d’un réalisateur qui, jamais, ne céda aux pressions des autorités soviétiques de censure, alors que celles-ci voyaient avec déplaisir la détermination du cinéaste à se glisser hors du carcan idéologique.
          Quant à la forme, elle épouse, dans sa complexité, les sinuosités d’un regard nourri d’une culture complexe. Différents modes de représentation structurent le récit filmique. Ainsi, la séquence d’ouverture revêt un aspect théâtral marqué: un homme , sorte d’imprécateur criant ses reproches au vent sur une scène de sable, avait dans son expression une tonalité presque shakespearienne. Sans doute ses mots servaient-ils de prologue aux dérèglements à venir...Les séquences suivantes sont déroutantes par les sautes de ton d’une scène à l’autre. La discontinuité est de règle. La tragi-comédie se mue en naturalisme dans la représentation. De pures amorces de comédie deviennent des ruptures crépusculaires et, alors que la nature idyllique semble tirer le récit vers le conte de fée ou l’univers poétique, son évocation va graduellement se fondre dans la noirceur absolue de la barbarie humaine. Le voyage vers cet abîme est ponctué de nombreux gros plans d’un même visage, celui du jeune témoin de l’horreur: «Va et Regarde», l’injonction du titre original pourrait bien être adressée à nous, spectateurs de l’abjection absolue..
              En effet ce titre contribue à la richesse du film, lui apportant une profondeur que le titre français dénature. La volonté du cinéaste est claire puisqu’il s’agit d’une citation tirée de l’Apocalypse de Saint Jean, une invitation à regarder la chaîne de destruction causée par les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse. L’analogie avec la sauvagerie nazie est limpide et l’état d’hébétude de Fiora, confronté au spectacle de l’horreur, prend une dimension presque métaphysique. La longue séquence du martyrologe du village biélorusse frappe par une rupture de rythme majeure. Sa forme introduit le pouvoir du chaos, règne ponctué par  le ballet désordonné des véhicules militaires tandis que des groupes de soldats sans discipline se livrent à des «orgies» de tirs, peinture d’un enfer sans règles ni limites..comme si désordre et danse macabre fusionnaient en sarabande funèbre, images évocatrices de l’effondrement des digues morales contre  l’inhumanité!
                  La progression dramatique va alors suivre des voies nouvelles: un étonnant enchaînement de visions projetées sur l’écran par l’esprit halluciné du jeune «voyeur», rappelle que le premier titre du film (auquel Elem Klimov a dû renoncer) était «Tuez Hitler!». Le rythme saccadé de ces projections, sorte de collage de vignettes presque surréalistes, ouvre le volet «idéologique» d’une œuvre volontariste, mutant en plaidoyer pour l’extirpation du mal, fût-ce par le biais de l’incantation..et harmonisant ses dissonances multiples dans une dernière séquence consensuelle(?)..Séquence muette, réplique asymétrique de celle d’ouverture, marquée par la logorrhée, montrant une troupe de partisans, filmée de dos, en mouvement à travers la forêt, symbole d’un peuple soudé par un puissant sentiment de solidarité, flot apaisé, irrésistible dans sa détermination! Nul doute que la lecture dogmatique des années 1980 n’est plus celle d’aujourd’hui, mais cet appel inspiré à la cohésion de la lutte a de la force!
                  Œuvre majeure, «Va et Regarde» laisse la trace indélébile d’un parcours vers l’horreur que la puissance lyrique, insufflée par le jeu des acteurs (tous inexpérimentés!) et un montage hyperréaliste, porte jusqu’au sommet de l’art de l’image en mouvement.. Elle permet aussi  le recul critique du spectateur, atténuant ainsi les effets trop délétères sur le ressenti. Je sais que ce point de vue ne sera pas partagé par tous..ce qui n’enlève rien à l’ampleur unique de cette fresque ancrée dans l’histoire de notre temps, Histoire qui est aussi la nôtre!
            Alain Le Déan.




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