lundi 3 février 2020

IT MUST BE HEAVEN

22ème séance avec débat
Notre prochaine AG:
vendredi 7 février 19h-20h
avant le film








  





IT MUST BE HEAVEN


  
Comédie dramatique d’Elia Suleiman, avec Elia Suleiman, Gael García Bernal, Tarik Kopty (2019 – vost - 1h42)




VENDREDI 7  FEVRIER 2020
20h30

La Palestine et le monde dans une fable burlesque et poétique.
La Palestine, l’absurde, les racines, l’identité,…






Elia Suleiman fuit la Palestine à la recherche d'une nouvelle terre d'accueil, avant de réaliser que son pays d'origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d'une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l'absurde. Aussi loin qu'il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie.
Un conte burlesque explorant l'identité, la nationalité et l'appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir " chez soi "?













Le film (quand notre programme est connu) 
est également présenté sur RADIO TINTOUIN 
avec notre adhérent Jean-Luc aux commandes. 








Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25


















Le point de vue cinématographique, celui de la caméra - qui est celui du spectateur qui « oublie » la caméra -  est ici résolument capté par le personnage qui, soit directement en champ soit secondairement en contrechamp, impose sa silhouette, son visage et surtout son regard. 
L’identification est-elle pour autant favorisée ? 
Par évident, à première vue, tant le personnage s’obstine à ne rien exprimer, ou si rarement, de ce qu’il peut ressentir. A moins qu’on n’accepte, au bout d’un moment, que sa perplexité, au moins apparente, ne soit aussi la nôtre. Dans un premier temps, on peut être désarçonné par l’absence d’indices dont on dispose pour savoir quoi penser de ce à quoi on vient d’assister. Outre l’expression minimaliste, les séquences se terminent souvent sur le silence, et l’explication que l’on attendait entre les protagonistes ne nous sera pas fournie. 
Que pense-t-il vraiment, par exemple, de son voisin qui arrose son citronnier, ainsi que de tous ceux qui lui font face, parfois dans un face à face apparemment conflictuel, sans un mot d’explication ? On est réduit à le deviner. 
Quelques indices ici cependant : notre homme est généralement bienveillant, et celui qui pisse contre son mur près de sa porte d’entrée se voit reconduit sous la pluie battante et sans rancune à l’abri de son parapluie. Bon, une fois qu’on a dit cela, étant donné les thèmes et le burlesque en action, la satire est assez clairement privilégiés. 
Les cibles principales en sont la religion, d’entrée, et l’armée (les armes en général) presque partout.
 Les inscriptions du décor sont sollicitées, par exemple pour la scène devant un sexshop affichant des projections vidéos. En contrechant, un écran nous présente alors le défilé militaire du 14 juillet. Obscène, l’armée ?...
On pense alors au regard extérieur des Lumières (le Huron de Voltaire, les Persans de Montesquieu). Oui, comment peut-on être Palestinien ? Le chauffeur de taxi est tout excité d’en avoir rencontré un, comme s’il s’agissait d’une créature tombée de la lune. 
Mais ce témoin n’est pas neutre, il est conditionné par les clichés et les réalités de sa vie passée. Ainsi on peut voir comme lui les rues comme un défilé de mannequins sexy, et les grandes surfaces comme un lieu où les clients sont armés jusqu’aux dents. Certains clichés sont plaisants, beaucoup sont amusants, d’autres sont inquiétants. La peur au moindre bruit anormal, le sentiment d’être épié constamment, sont omniprésents. 
Mais la satire n’est pas haineuse, et cela ne convient pas à ceux qui sont déçus de ne pas trouver leur habituel manichéisme pour rendre compte d’un interminable conflit. Ainsi, cliché pour cliché, les seuls qui font vendre sont ceux qui confortent les idées de violence : on entend le producteur refuser un film pas assez « palestinien », c’est-à-dire pas assez militant, pas assez engagé, au motif que « Cela pourrait se passer n’importe où ». Ce « n’importe où » sonne curieusement d’ailleurs chez nous, au vu de notre actualité. Si Jean Yanne forçait comiquement le trait en nous montrant des Chinois à Paris, on ne trouve pas du tout irréel, en ce moment, de voir sur l’écran les rues de Paris peuplées de soldat et de policiers lourdement armés, et contrôlant tout, jusqu’aux surfaces réglementaires des terrasses de cafés. 
Donc pas de colère, ni de point de vue violemment revendicatif dans ce « It must be heaven ». Non pas « Il nous faut absolument le paradis » (l’intuition de John fait autorité sur ce point), mais plutôt une constatation plus ou moins désabusée : « Le paradis, ce doit être ça… » 
La question finale qu’on peut se poser - Le film est-il globalement optimiste ou pessimiste ? – nous paraît devoir rester indécidable, et le personnage constamment énigmatique me semble inviter à penser ainsi. On peut interpréter presque tout dans un sens ou dans l’autre, comme avec la bouteille à moitié pleine. La femen palestinienne avec des ailes d’anges ? Certes elle échappe à la police, mais ne reste au sol que ses ailes inutiles. Les jeunes dans une danse enfiévrée ? Certes, le rock et les musiques de la jeunesse ont fait trembler bien des dictatures, mais si l’issue heureuse est probable, il est probable aussi qu’on ne soit plus de ce monde quand elle arrivera. Ainsi l’a décrété, avec un optimisme grinçant, le vieil aveugle qui lit l’avenir dans les cartes du tarot. Une bien faible raison d’espérer. 

Compléments, cités ou non pendant le débat :









Bien sûr Buster Keaton, Charlie Chaplin, Jacques Tati… Moi, j’ai envie d’en ajouter un: Harry Langdon.





Jean-Marie





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Nouveaux tarifs Ciné Lumière
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Berry républicain 2 décembre 2017



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