lundi 22 avril 2019

J’VEUX DU SOLEIL

36ème séance avec débat







J’VEUX DU SOLEIL

  
Documentaire français de François Ruffin et Gilles Perret (2019 - 1h16)



VENDREDI 26 AVRIL 2019
20h30

En présence de Thibault Lhonneur
 de l’équipe du film et de Fakir


Un film à la gloire des gilets jaunes.
Lutte des classes, République et ronds points, solidarités et oppressions, partage et accumulation,…








"J'ai changé les plaquettes de frein et le liquide de refroidissement. 350 € chez Norauto..." C'est parti pour un road-movie dans la France d'aujourd'hui! Avec leur humour et leur caméra, Gilles Perret et François Ruffin traversent le pays: à chaque rond-point en jaune, c'est comme un paquet-surprise qu'on ouvrirait. Qu'est-ce qui va en sortir ? Des rires ou des larmes ? De la tendresse ou de la colère ? De l'art ou du désespoir ? Les deux compères nous offrent des tranches d'humanité, saisissent cet instant magique où des femmes et des hommes, d'habitude résignés, se dressent et se redressent, avec fierté, avec beauté, pour réclamer leur part de bonheur.






Thibault Lhonneur lors de la projection de Merci patron (souvenez-vous, c’était le 11 mars 2016) :
https://cinegraphe.blogspot.com/2016/03/merci-patron.html

Il est attendu et devrait être là, Thibault Lhonneur, de l’équipe du film et de Fakir, et notre « Fakir » local, Pierre Thiesset (journaliste à La Décroissance et dirigeant de la collection Le Pas de côté à L'échappée, devrait être lui aussi de l’animation du débat. Nous serons ravis de les avoir comme nos invités et nos grands témoins. 

Autre présence de Thibault Lhonneur dans nos blogs:

https://cinegraphe.blogspot.com/2016/03/vous-allez-voir-merci-patron.html

https://vaillantitude.blogspot.com/2015/11/1858-mort-detienne-cabet.html



(allociné)
Après "Merci Patron !"
3 ans après Merci Patron! - qui a remporté le César de meilleur documentaire en 2017 - le réalisateur et député François Ruffin revient avec J'veux du soleil, un documentaire consacré aux Gilets Jaunes. Co-réalisé avec Gilles Perret, qui a récemment mis en scène L'Insoumis sur Jean-Luc Mélenchon, le long métrage s'intéresse au quotidien des manifestants. Le député insoumis décrit lui-même son film comme étant un "road-movie dans la France des Gilets jaunes".












Sur la projection en plein-air sur l'esplanade de La Française le dimanche 24 mars 2019:

https://vaillantitude.blogspot.com/2019/03/jveux-du-soleil-vierzon.html


Pour la chanson:

https://fr.wikipedia.org/wiki/J%27veux_du_soleil_(chanson)

https://www.youtube.com/watch?v=3uStC_JW4XU




https://www.paroles.net/au-p-tit-bonheur/paroles-j-veux-du-soleil

Paroles de la chanson 
J'veux Du Soleil 
par Au P'tit Bonheur


Je suis resté qu'un enfant 
Qu'aurait grandi trop vite 
Dans un monde en super plastique 
Moi j'veux retrouver... Maman ! 
Qu'elle me raconte des histoires 
De Jane et de Tarzan 
De princesses et de cerfs-volants 
J'veux du soleil dans ma mémoire. 

J'veux du soleil 
J'veux du soleil 
J'veux du soleil 
J'veux du soleil 

J'veux traverser des océans 
Et devenir Monte-Christo 

Au clair de lune 
M'échapper de la citadelle 
J'veux devenir roi des marécages 
Me sortir de ma cage 
Un Père Noël pour Cendrillon 
Sans escarpin... 

J'veux du soleil 
J'veux du soleil 
J'veux du soleil 
J'veux du soleil 

J'veux faire danser Maman 
Au son clair des grillons 
J'veux retrouver mon sourire d'enfant 
Perdu dans le tourbillon 
Dans le tourbillon de la vie 
Qui fait que l'on oublie 

Que l'on est resté des mômes 
Bien au fond de nos abris. 

J'veux du soleil 
J'veux du soleil 
J'veux du soleil 
J'veux du soleil


Paroles.net dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)



Le message que nous adresse Gilles Perret:




Où voir "J'veux du soleil !" du 24 au 30 avril ?
Cliquez sur la carte ci-dessous

Cher-e-s ami-e-s

Tout d'abord merci pour le bouche à oreille que vous avez su faire fonctionner. Le nombre de salles qui vont projeter "J'veux du soleil !" cette semaine a encore augmenté.

C'est bon signe car nous savons que plus le film reste longtemps en salle, plus il touche un public diversifié. On s'éloigne ainsi progressivement du premier cercle de nos spectateurs...

A chaque semaine ses nouvelles surprises: nous apprenons que le film est sélectionné au "Festival du film positif" durant le Festival de Cannes à l'invitation de ... Jacques Attali. Aux Etats-Unis, c'est au Festival de Sacramento qu'il sera présenté fin juin. Avant cela, début mai, il sortira au cinéma en Suisse et en Belgique.

Toutes ces bonnes nouvelles, nous donnent l'énergie nécessaire  pour continuer l'aventure.

A très bientôt. Fraternellement.

Gilles Perret


La carte dont il est question est là, et Vierzon y est:

https://www.google.com/maps/d/u/0/viewer?hl=fr&fbclid=IwAR3xoIq5wUvFLyAak0_3o8Ksx27Ybn4_OD3Bf1FwTAJmmT8pZnAND2N1KCY&ll=48.20765691605188%2C-2.005987813585989&z=5&mid=106uQEVBF8OR57TmScBY_Tn4hEY6_C_lg








Les Gilets jaunes de Vierzon





BLOCAGE VIERZON (merci à Pierre Thiesset de me l'avoir signalé, ainsi que la réunion préalable au Beffroi où j'ai pris les photos ci-dessus) c'est le titre de la page Facebook des Gilets jaunes vierzonnais, et c'est ici: 
https://fr-fr.facebook.com/pages/category/Personal-Blog/Blocage-vierzon-450046995518325/

Des rendez-vous annoncés:

















     Je serai très bref car bien que tout ne soit pas déjà dit, avec encore au moins 30000 gilets jaunes dans la rue samedi dernier il reste un réservoir d'indignation à exprimer, je ne peux prétendre  avoir un point de vue qui apporte quelque chose de nouveau. Simplement je souligne la capacité de François Ruffin à inspirer de la confiance, de regarder les gens droit dans les yeux, d'en obtenir une parole franche qui paraît singulière dans notre époque si apte à employer la langue de bois. Parole de souffrance des gens sans emploi ou presque pire, des gens qui travaillent pour des salaires de misère et qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Intérimaires éternels déployés comme matière première taillable et corvéable à merci. Handicapés oubliés sur le bord de la route, migrants en attente de régularisation pour qui tout travail salarié est interdit.  Désolé on n'a pas vu les migrants dans le film car ils se doivent de rester invisibles et ce n'est pas un gilet jaune qui facilite la tâche. J'en oublie mais nous avons partagé le temps d'une projection leur désespoir, leurs attentes et leur refus de baisser les bras. Leur fraternité aussi et au moment du déclin des syndicats et d'autres mouvements fédérateurs ce besoin d'union doit nous interpeller.
John



Jean-Luc Godard définissait le cinéma comme le fait de s’enfermer dans une salle pour regarder vers l’extérieur. Jamais cette formule ne m’a paru plus appropriée que pour ce film. On sillonnait la France, de rond-point en rond-point, en compagnie de François Ruffin. On voyait partout des gilets jaunes, on voyait partout leur soleil. 
Les gilets jaunes, vedettes sur l’écran, étaient aussi les vedettes de la salle. Avec le même gilet jaune, avec le même soleil, avec les mêmes aspirations. Avec la même réfutation des mensonges médiatiques. 

Contrairement à ce qu’on veut faire croire, en effet, ils savent précisément pourquoi ils continuent, ils savent aussi qu’aller dans la rue, malgré les répressions policières et judiciaires, c’est toujours être nombreux et ne pas s’essouffler : il ne devrait plus n’y en avoir plus aucun, étant donné le courage qu’il faut pour affronter la responsabilité collective dont ils sont menacés. Au début, quand c’était facile, chacun représentait deux ou trois personnes. Maintenant, c’est au moins mille fois plus. Et leur soutien dans la population approche toujours les quarante millions. C’est ce qu’on appelle participer à un mouvement par procuration. 

Violents et malfaisants ? La violence, ici, c’est d’abord eux qui l’ont subie. On vient même de leur subtiliser les trois gilets jaunes qu’ils avaient suspendus au-dessus de leur rond-point nord. Demain matin, ils vont nettoyer leur secteur, et plus loin, en forêt, le long de la « route de Paris », en partenariat avec les organisations routières et forestières. Pacifiques et altruistes, on vous dit. 
Un témoignage a fait état de violences physiques subies, mais de la part de policiers « venus d’ailleurs ». Quand on connaît trop les gens, on est peu enclin à les frapper. Eternelle leçon des répressions sociales. 

Thibault Lhonneur, nouveau directeur de Fakir et chargé de production du film, a assuré brillamment les réponses, face aux questions multiples d’un public de Ciné Rencontres connaisseur et donc exigeant, à coup sûr indépendant et atypique. 
Ce qui est bien vu ailleurs ici est rejeté : pas question de parité ou de quotas de parole, même positifs, entre les femmes et les hommes. Ici chacun parle quand ça lui chante, et on a le droit de tout dire, sauf d’appeler à l’organisation de la parole, encore moins de la censure. Quelle inanité serait chez nous un appel à ne pas dire ceci ou cela ! Bien sûr, on peut toujours essayer (la parole est libre), mais ce sera toujours sans effet. Bon prince (enfin, bon républicain), Thibault joue le jeu sans problème. 
Il nous a expliqué pourquoi on n’a pas pu avoir ni Ruffin ni Perret, mais nul doute que grâce à lui les échos vierzonnais leur parviendront largement et favorablement. 


Une autre particularité du film m’a fait penser à la leçon de César à son fils Marius. Souvenez-vous :

Tu mets d'abord un tiers de curaçao. Fais attention: un tout petit tiers. Bon. Maintenant, un tiers de citron. Un peu plus gros. Bon. Ensuite, un BON tiers de Picon. Regarde la couleur. Regarde comme c'est joli. Et à la fin, un GRAND tiers d'eau. Voilà.  
MARIUS Et ça fait quatre tiers. 
CÉSAR Exactement. J'espère que cette fois, tu as compris. MARIUS Dans un verre, il n'y a que trois tiers. 
CÉSAR Mais, imbécile, ça dépend de la grosseur des tiers!


En effet, ce film est à 100% un film engagé. A ce titre il fait penser aux nombreux films surgis au cours de mai 68, aux films syndicaux mais aussi aux films d’entreprises, aidés par des gens comme Jean-Luc Godard ou Chris Marker. Je les ai présentés en leur temps dans le cadre d’une conférence à la médiathèque de Vierzon, 68 étant le premier cas d’une révolution en train de se faire et alimentée par ses propres images. Pour la retrouver : 

https://vaillantitude.blogspot.com/2018/05/printemps-71-printemps-68.html


C’est un film, comme le dit François Ruffin à la fin dans son entretien avec Gilles Perret, qui est éminemment politique, mais qui n’est pas partisan. Sylvie l’a bien rappelé : Quand bien même les acteurs du mouvements se défendent de faire de la politique, leur action par elle-même est politique d’une manière exemplaire. Nicolas a renchéri, et a jouté : en dehors de toute récupération. 

Mais il est aussi à 100% un film qui a son esthétique propre, laquelle doit beaucoup à l’émotion suscitée par les gros plans sur les visages de ces héros des temps modernes. 
Nicolas s’est spontanément exprimé à ce sujet d’une manière très forte, ce qui prouve qu’il n’est pas seulement sensible à l'aspect idéologique de l'oeuvre. 
Et les ronds-points, dégueulasses, boueux, inconfortables, ont suscité des désirs de construction, des désirs de beauté, des désirs d’art. Dans les charpentiers qui font des cabanes bien faites, et dans le portrait de Marcel, que les institutions ont jugé tellement dangereux dans son symbole (l’art du peuple) qu’ils l’ont détruit sans vergogne. 
Bien entendu, parmi tant d’autres rapprochements évidents, ceci fait immédiatement penser à la Commune de Paris, et l’acharnement avec lequel on a voulu nier son attachement à l’art, et même au luxe, populaires (cliché du pauvre qui aurait « mauvais goût »). Sur ce point, la référence est l’auteure américaine Kristin Ross. 



Kristin Ross étudie ensuite les actions et les idées de la Commune qui furent reprises et développées par les trois « communistes anarchistes » déjà cités, Morris, Reclus et Kropotkine. Dans le chapitre intitulé « Luxe communal », elle examine « les idées sur l’art et l’éducation qui circulaient pendant la Commune et les actions menées par les communards dans ces deux domaines (p. 51) ». Là comme ailleurs, l’élément essentiel est celui de la polyvalence des hommes et des femmes, et du refus de la séparation entre eux-mêmes et le contenu de leur activité. Cela commence par la revendication d’une école « polytechnique » qui en finit avec la division entre « manuels » et « intellectuels ». Par ailleurs, la Commune instaure l’éducation publique, gratuite, obligatoire et laïque. Plus tard, la IIIe République s’en inspirera pour son projet d’école publique. Mais bien sûr, les contenus et le style ne seront plus les mêmes — il suffira de rappeler que la Commune se voulait internationaliste, tandis que la IIIe République mena une politique impérialiste et développa l’exploitation coloniale.

Réunis au sein de la Fédération des artistes, les artistes et artisans remirent en cause les barrières entre leurs métiers (ainsi de la peinture et de la gravure ou de la sculpture et de la fonderie, par exemple, ou des beaux-arts et des arts décoratifs). Des cordonniers revendiquaient le nom d’« artistes chaussuriers » tandis que des artistes, loin de se préoccuper, comme on aurait pu s’y attendre, de patrimoine artistique ou de statut de l’artiste, voulaient, comme l’affirmait le manifeste de leur Fédération, concourir « à notre régénération, à l’inauguration du luxe communal et aux splendeurs de l’avenir et à la République universelle » ; ainsi, commente Kristin Ross, « dans son sens le plus étendu, le “luxe communal” que le comité tendait à inaugurer suppose de transformer les coordonnées esthétiques de l’ensemble de la communauté (p. 73) ». William Morris, l’auteur anglais du roman utopiste Nouvelles de nulle part, et l’un des « principaux soutiens britanniques de la mémoire de la Commune », reprit ces orientations révolutionnaires dans sa conférence « L’art en ploutocratie » (dans Contre l’art d’élite) :

« Au préalable, je vous demanderai d’étendre l’acception du mot “art” au-delà des productions artistiques explicites, de façon à embrasser non seulement la peinture, la sculpture et l’architecture, mais aussi les formes et les couleurs de tous les biens domestiques, voire la disposition des champs pour le labour et la pâture, l’entretien des villes et de nos chemins, voies et routes : bref, d’étendre le sens du mot “art”, jusqu’à englober la configuration de tous les aspects extérieurs de notre vie. (p. 80) »
Contre la propagande versaillaise, qui prétendait que partager, c’était « nécessairement partager la misère », le « luxe communal » ripostait « en proposant un type de monde absolument différent : un monde où chacun prenait sa part du meilleur (p. 81) ».


Kristin Ross, L’Imaginaire de la Commune
 (traduit de l’anglais (États-Unis) par Étienne Dobenesque, La fabrique éditions, Paris, 2015, 186 pages).


https://lavoiedujaguar.net/Luxe-communal-L-imaginaire



La Commune, c’est le rapprochement historique évident à faire pour ce mouvement que l’on s’obstine à décrire comme inédit. Avec le même mot d’ordre : « Place au peuple. » 

Un peuple qu’on prive de toutes ressources, un peuple qu’on humilie, un peuple qui se révolte, un peuple qu’on opprime. Une République dévoyée, confisquée, détournée de ses objectifs sociaux originels. Une propagande violente, haineuse, insultante, accompagnée d’une censure qui vise à être totale. Enfin des forces légales de police et d’armée que l’on retourne contre le peuple pour une répression brutale. Les mots en « -té » alors : fraternité, solidarité, humanité, mais pas charité : l’exigence de ses droits, ce qui est tout autre chose. 

« Les hommes n’ont pas besoin de la charité, qui est une forme de l’oppression; ils ont besoin de la justice. » (Jaurès) 

Pour compléter le mot d’ordre, la devise est facile à trouver, c’est celle de la République française, celle qui constitutionnellement est laïque, démocratique et sociale. Autres point communs. 

La tragédie classique ne montre que les grands, la comédie bourgeoise du XVIIIe siècle ne magnifie que la classe financière et marchande. Depuis mai 68, le cinéma magnifie le monde du travail, lequel comprend le chômeur même si l’organisation inepte de ce monde du travail le laisse dans ses marges. Le 4 mai, les gilets jaunes ont rappelé qu’ils organisent une manifestation à Bourges en faveur des handicapés. La haine et l’exclusion des plus faibles n’est pas leur tasse de thé. 
D’aucuns, et c’est leur droit, ont émis quelques réserves sur ce qu’ils percevaient comme un vedettariat excessif de la part de François Ruffin. 
Pour ma part, je préfère dire qu’il paye de sa personne, et quand on défend une cause, c’est plutôt inévitable, et même méritoire. Et tant mieux s’il n’a pas à se forcer, et même s’il y prend du plaisir. Le cinéma français est riche de cabotins géniaux, de Blier à Montand, de Jouvet à de Funès, et tant mieux, là encore, s’il vient s’inscrire à sa modeste place dans cette tradition. 

Au terme de ces longs échanges, quelqu'un a parlé de la dimension de tendresse portée par le film. Opportunément, Thibault a sorti cette "une" de son journal (novembre 2018-janvier 2019).




Lors du pot final – convivial, fraternel, égalitaire, et bien sûr libre – on a demandé à Thibault de nous produire un film qui nous montrerait le devenir des gens qu’on a appris à connaître dans celui-ci. 
Rien ne peut évidemment être décidé à ce sujet, chaque film de ce genre n’étant ni plus ni moins qu’une aventure, mais cela prouve au moins qu’un fort lien de sympathie durable s’est créé entre l’écran et la salle. L'inquiétude du début de séance, où ladite salle menaçait de se révéler trop petite pour le nombre de spectateurs qui se présentaient, était définitivement oubliée. 


Jean-Marie




le film :

Il s'assume basé sur l'émotion.Son but est atteint . Je défie tout spectateur de ne pas avoir à un moment ou un autre eu les larmes aux yeux . Mais mon "mauvais esprit" m'a fait penser immédiatement à ce gouvernement des émotions , pas neutre, qu'ont su faire fructifier en leur temps , par leurs documentaires, Mussolini et Hitler.

Le tout raison est insuffisant et bancal, le tout émotion aussi.

Il n'empêche que ce documentaire est poignant et à voir absolument.

quant au débat...

Où est passé  Ciné Rencontres , sa parole circulant librement , loin des longs monologues ? J'aurais dû partir après le film et ne pas subir une réunion politique classique , subtilement encadrée dans le déroulement de la parole.

Les exemples historiques donnés m'ont paru un peu légers par leur simplification .

Tout à la fin du débat , un moment très intéressant qui aurait pu être riche de discussions s'il s'était produit plus tôt :

deux gilets jaunes (un du rond point des Forges ,un du rond point de la route de Paris) n'étaient pas d'accord sur la manif gilet jaune organisée à Vierzon ,assez chaude .

L'un disait : "on n'est pas des toutous"
J
L'autre répondait :"on était responsable de l'itinéraire de la manif"

Responsable ou pas responsable? Représentant ou pas représentant? Légal ,illégal ? Accord avec les autorités , affrontement avec la police ?

Le débat commençait , mais c'était la fin...

Ce que je viens d'écrire sera peut être mal perçu , mais j'ai le droit de me tromper et d'essayer de ne pas être binaire.
Jean-Marie B.

Merci de cette contribution, car toutes les expressions sont légitimes et enrichissantes.
A Ciné Rencontres, personne n'est censuré, et rien n'est encadré, je te rassure, cher homonyme, même pas "subtilement". 
Et cette fois comme toujours  quiconque demande le micro s'exprime librement. Evidemment, si on ne le demande pas... (JMF)



Compléments.

Directeur de Fakir, Thibault n'était pas venu les mains vides. Les derniers numéros qui étaient présentés avaient évidemment un lien (plusieurs liens...) avec l'actualité. Un coup d'oeil dans le numéro qui présente le film dans un 4 pages offert plusieurs fois:





Dans le même numéro, on rappelle que le pendant du film est un livre. Je ne donne pas toutes les pages où il est cité, je m'arrête à la page qui m'intéresse en l'occurrence.











C'est évidemment un rapprochement qui n'est pas que de mon fait, et c'est même presque devenu un cliché tant il est évident. Quelques exemples pour clore ce dossier "compléments":

https://www.youtube.com/watch?v=OJbMxMP2BBQ

















ehttp://www.commune1871.org/?Macron-heritier-des-Versaillais









« La Commune refleurira » sur un mur de l’avenue de Friedland, à Paris, le 12 janvier 2019, après l’Acte 9 des Gilets jaunes.


Ce n’est pas un hasard si l’initiative municipaliste commencée à Commercy a remporté un tel succès chez les Gilets jaunes (300 délégations étaient présentes à Saint-Nazaire les 6 et 7 avril derniers pour la seconde Assemblée des assemblées). Depuis le Moyen-Âge, l’organisation en communes autonomes est le mode d’organisation privilégié des mouvements politiques qui cherchent à contourner le piège de la représentation et à préserver l’autonomie locale contre la capture du pouvoir par une minorité de technocrates. Les Gilets jaunes qui, chaque samedi, parsèment les murs de la capitale de tags faisant référence à la Commune de Paris (1871 Bis, la Commune refleurira, etc.) inscrivent donc ce mouvement dans sa filiation naturelle.

https://reporterre.net/Le-municipalisme-est-l-avenir-des-Gilets-jaunes

J'ai fait aussi référence aux films de mai 68. J'aurais pu préciser que la référence explicite à la période est au coeur du film, avec une séquence tirée de "L'an 01" (à partir de 21'40), oeuvre qui existe aussi sous la forme d'une BD.

A retrouver ici: 
https://vimeo.com/76020165






A Vierzon, l'actualité de tout cela (lutte sociale, Commune de Paris, mai 68) se trouve concentrée par le fait du hasard. Infos:




Merci Irène pour la photo suivante qui prouve ma présence... J'ajoute aussi les miennes. Originalité visible ici: syndicalistes et gilets jaunes ensemble dans la manifestation. 






















N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
 qui concerne :


Gilles Candar et Edouard Vaillant à Vierzon
Université populaire du Pays de Vierzon
Café repaire
Le 1er mai à Vierzon
Bandits-Mages Bourges
Concert "Les Pastoureaux" à l'église des Forges
J.-M. Favière et J. Brel sur France Culture
Théâtre musical Brel Steinbeck à Bourges
Gilles Magréau dédicace
Compagnie Puzzle Centre
80 ans d'enseignement à Vierzon
Dédicace George Sand à Bourges
Pôle jeunesse Vierzon
Conférences à Tours
Médiathèque de Vierzon
Double Coeur
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic

(Depuis le début du blog:)










LE SAVEZ-VOUS?
(La réponse s'obtient en cliquant sur les images)

"Parler pour tout dire."

                     
 Ça concerne quoi?



                      C'est quoi, et c'est depuis quand?






COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
    Cliquez sur le lien ou sur l'image.

http://cinelumiere-vierzon.info/



Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.







Carte d'adhérent
 Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...


Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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