Film palestinien, libanais de Mai Masri avec Maisa Abd Elhadi... (2016 - vost - 1h43)
VENDREDI 10 FEVRIER 2017 (CINE DEBAT)
20H30
Palestine, prison, enfance et résistance, …
Une institutrice palestinienne en survie avec son enfant dans une prison israélienne.
Huit
ans d’emprisonnement, cela correspond à 3000 jours. Si le film s’appelle 3000
nuits, ce qui revient au même chronologiquement, c’est que l’obscurité, les
ombres, donnent la tonalité dominante du film, où les plans lumineux sont
rares, comme sont rares les échappées sur l’extérieur, où les seuls êtres
vivants sont les oiseaux, symboles de la liberté absente.
Les
animaux, voilà justement ce qui peuple l’imaginaire enfantin. Mais pour l’enfant
né en prison, quelle idée peut-il bien se faire, malgré les descriptions de sa
mère, de tous ceux qu’il n’a jamais vus, comme le traditionnel cheval ?
C’est
là qu’il faut chercher la tendresse, laquelle se communique sans peine aux
femmes qui occupent la même cellule, mais, contrairement à ce qu’on a pu voir
dans d’autres films du genre, cette tendresse ne franchit pas la frontière des
deux camps opposés, que ce soit les Israéliennes qui gardent ou celles qui
partagent la même condition de prisonnières.
C’est
que la réalisatrice ne nous cache rien de la haine qui sépare les deux groupes.
Sans aller jusque-là, le débat a entériné le fait que la géopolitique de la
région de portait pas à un grand optimisme. Heureusement nous avons terminé en
cherchant dans le passé des souvenirs lumineux, comme ce jour où de jeunes
Palestiniennes ont chez nous fréquenté une vraie salle de cinéma pour la
première fois.
Pour
cette soirée, nous avons pu bénéficier de l’expertise toujours aimable de Bassam
Nasser, président de Palestine 18-Vierzon.
Adresse
du site :
Bien
entendu, le film s’y trouve conseillé. Voir ici la revue Palestine
Solidarité n° 59 janvier 2017
3000
nuits, à voir absolument
Ce
film, qui a obtenu plusieurs prix, est un drame tiré d’une histoire vraie.
L’action se situe dans les années 80, à la veille des massacres de Sabra et
Chatila. Une jeune palestinienne est arrêtée et condamnée à 8 ans de prison par
Israël, prison israélienne hautement surveillée où elle découvre qu’elle est enceinte.
Envers et contre tous, elle décide de garder l’enfant et donne naissance à un garçon.
Elle doit lutter pour survivre et élever son nouveau-né derrière les barreaux,
et trouve dans sa relation avec les autres prisonnières, palestiniennes et
(parfois) israéliennes, l’espace et le temps nécessaires pour réfléchir,
s’assumer et devenir une jeune femme déterminée.
La
réalisatrice, Mai Masri, est palestinienne. Elle a étudié le cinéma à
l’université de San Francisco, avant de réaliser de nombreux films
documentaires.« 3000 nuits » est son premier long-métrage de fiction. Sa
difficulté principale a été de rassembler les fonds et de travailler avec un
budget limité, mais aussi avec un enfant de deux ans. Le film est à la fois un
film sur les prisons israéliennes et sur les femmes palestiniennes. Bien qu’il
ait été tourné au Liban et en Jordanie avec des acteurs professionnels mais aussi
des amateurs, la réalisatrice a voulu être au plus près de la réalité. Dans un entretien,
Mai Masri indique qu’elle s’est inspirée de la vie d’une Palestinienne qu’elle
a rencontrée et qui était en prison au moment où elle a mis au monde un garçon.
Cette histoire l’a touchée alors qu’elle venait de devenir mère et elle a alors
rencontré d’autres femmes palestiniennes qui avaient vécu cette même situation.
Pour
la réalisatrice, il s’agissait d’une expérience nouvelle, spéciale et intense.
Elle voulait rester au plus près de la réalité brute tout en l’accompagnant
d’une esthétique poétique tirée de l’expérience carcérale elle-même. Le film a
d’ailleurs été tourné durant un mois dans une ancienne prison près d’Amman en
Jordanie. Ce film a obtenu plusieurs prix, il a été encensé par la critique et
par des personnalités bien connues (Leïla Shahid, Ken Loach ou Jack Lang).À
signaler également qu’il a été déprogrammé du Festival ciné-Palestine par la
municipalité (LR) d’Argenteuil. Quelques groupes locaux ont d’ores et déjà eu
l’occasion de le voir et de le projeter. L’AFPS soutient ce film qui est
projeté en avant-première dans différentes villes en présence de la
réalisatrice. Sortie nationale : 4 janvier 2017
«
Allez voir le beau film de Mai Masri, il vous racontera le combat des femmes
palestiniennes et vous expliquera pourquoi notre poète Mahmoud Darwish a dit un
jour “nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir…” »
Leïla
Shahid
Pour
tout contact avec la distribution : hague.philippe@gmail.com
Michel
Basileo
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Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
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