HIPPOCRATE
Film français de Thomas Lilti avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Félix Moati, Jacques Gamblin, Marianne Denicourt... (2013 - 1h42)
Benjamin va devenir un grand médecin, mais pour son premier stage, rien ne se passe comme prévu. La pratique se révèle plus rude que la théorie et les responsabilités écrasantes. Son initiation commence...
Entre drame et comédie, ce film parfois émouvant, parfois drôle, mais toujours touchant dépeint la vie d'une équipe dans un hôpital public...
DU MERCREDI 10 AU MARDI 16 SEPTEMBRE
CINE DEBAT VENDREDI 12 SEPTEMBRE à 20h30
Voilà une plongée dans le milieu médical qui devrait trouver de nombreuses résonances dans notre ville et aux environs. Tout le monde est évidemment concerné par le sujet, et les professionnels sont particulièrement les bienvenus s'ils souhaitent s'exprimer à cette occasion. N'hésitez pas à les informer si vous en avez dans vos connaissances et relations.
Et voici une critique (Chronicart) qui n’est pas tendre avec le traitement proprement cinématographique du film :
un film naturaliste se doit d’éviter l’écueil du film à thèse. Mais n’est-ce
pas en ce sens qu’il devient un objet de débat intéressant, ce que la
conclusion ne laisse entrevoir qu’à demi.
Ce n’est pas tant le naturalisme qu’il
convient de décrier, après tout consubstantiel au cinéma français, que la façon
dont le cinéma français surjoue le naturalisme. D’où l’impression récurrente que malgré
toute la bonne volonté du monde, on n’y fait le plus souvent que retarder le
réel, plutôt que le regarder. Le background documentaire, certifié ici 100%
réaliste par un réalisateur lui-même ancien interne aux hôpitaux de Paris (qui
plus est épaulé par des infirmières in situ), garantit ainsi moins la vérité
des situations décrites que leur seule véracité. Il ne s’agit pas alors d’attraper au vol une
vérité particulière, plutôt de fabriquer du vrai.
Hippocrate montre
donc la difficulté qui depuis toujours préside au naturalisme, renouvelant sa
commune erreur d’appréhender le réel comme arrivée plutôt que point de départ.
En quoi les scènes s’alourdissent de chaque fois traiter un sujet. Car s’il est
une chose meurtrière pour la fiction, c’est bien sa valeur d’exemple.
Une chose est sûre cependant, voilà un film qui plaira sans nul doute aux personnels hospitaliers. On ne saurait trop le leur conseiller.
Si on veut la totalité de l'argumentation:
Je me trompe, ou je perçois à juste titre une pointe de condescendance mal placée dans la conclusion?
Mais, bien entendu,
rien ne vaut l’opinion que l’on se forgera soi-même...
Hasard et coïncidence.
Un film qui figure
parmi les possibles pour notre soirée prévue sur le diabète a déjà permis de
citer Hippocrate :
"Que ta nourriture soit ta médecine" disait déjà Hippocrate et il avait
raison.
http://cinegraphe.blogspot.fr/search/label/FILMS%20SOUHAITES
Le Serment d'Hippocrate traduit par Littré:
Les faluchards correspondent à une tradition étudiante, ce sont les étudiants qui portent des bérets, qu'on appelle faluche ( comme Kevra en porte une sur sa photo ). La couleur ainsi que les insignes portés dessus retracent le parcours de l'étudiant, ses défies relevés, sa faculté etc ... Il y a des faluchards en médecine mais aussi en dentaire, pharmacie et ainsi de suite.
Et pour conclure les faluchards sont souvent les étudiants les plus fêtards.
http://cinegraphe.blogspot.fr/search/label/FILMS%20SOUHAITES
Le Serment d'Hippocrate traduit par Littré:
« Je jure par Apollon,
médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée,
par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je
remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement
suivants :
Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les
auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas échéant, je
pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et,
s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni
engagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de
l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par
engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.
Je dirigerai le régime des malades à leur avantage,
suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute
injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne
prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne
remettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai
mon art dans l'innocence et la pureté.
Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille1.
Dans quelque maison que je rentre, j'y entrerai pour
l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur,
et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.
Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou
même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être
divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.
Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit
donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des
hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort
contraire et mourir dans la tristesse. »
1. Ouverture chirurgicale de
la vessie ou cystostomie.
Voir aussi Lithotomie
Film précédents du même réalisateur :
Charlie et Greg (2010)
Si Charlie se rêve en Bonnie, Greg refuse de se prendre pour
Clyde... Embarqué à l'initiative de sa belle dans un braquage qui tourne mal,
ce dernier se retrouve en prison. Cinq ans plus tard, Charlie, toujours amoureuse
passionnée, organise l'évasion de Greg à son insu... alors même qu'il devrait
être libéré pour bonne conduite. C'en est trop pour le jeune homme qui n'a plus
qu'une idée en tête : fuir Charlie...
Les Yeux bandés (2008)
Théo, 37 ans, partage sa vie entre Louise, qui attend un
enfant, et son travail de routier. Après des années d'absence, une nouvelle va
provoquer son retour dans la ville de son enfance. Martin, avec qui il a été
élevé comme un frère dans une famille d'accueil, vient d'être arrêté. On
l'accuse d'être responsable du viol et de la mort de plusieurs jeunes femmes.
Le film "Hippocrate" Valois d'or du 7e festival du
film d'Angoulême (2014)
Le jury du
Festival du Film Francophone d'Angoulême, présidé par Sabine Azema, a dévoilé
le palmarès de la 7e édition lors de la cérémonie de clôture. Le film
"Hippocrate" de Thomas Lilti avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Jacques
Gamblin et Marianne Denicourt rafle le premier prix.
Je ne sais pas si c’est important, mais j’ai trouvé ceci qui
m’apprend un nouveau mot :
Les faluchards correspondent à une tradition étudiante, ce sont les étudiants qui portent des bérets, qu'on appelle faluche ( comme Kevra en porte une sur sa photo ). La couleur ainsi que les insignes portés dessus retracent le parcours de l'étudiant, ses défies relevés, sa faculté etc ... Il y a des faluchards en médecine mais aussi en dentaire, pharmacie et ainsi de suite.
Et pour conclure les faluchards sont souvent les étudiants les plus fêtards.
Faluchards rennais, 1938. |
Voici les couleurs nationalement adoptées, basées à
l'origine sur celles des toges doctorales et professorales des universités
françaises :
Chirurgie dentaire
|
Velours violet
|
Médecine
|
Velours rouge
|
Ostéopathie
|
Velours bleu roy
|
Paramédical
|
Velours rose
|
Pharmacie
|
Velours vert
|
Prépa santé
|
Velours marron
|
Sage Femme
|
Velours fuchsia
|
Vétérinaire
|
Velours bordeaux
|
Administration Économique et Sociale
|
Satin vert clair
|
Architecture, Beaux-Arts, Cinéma, Théâtre
|
Satin bleu
|
Communication
|
Suivant l’UFR de rattachement
|
Droit
|
Satin rouge
|
Écoles d'ingénieurs
|
Satin noir et bleu
|
Écoles de commerce, gestion et communication
|
Satin rouge et vert
|
IUT, BTS
|
Satin blanc
|
IUP
|
Satin aux couleurs de la discipline
|
Filières sportives
|
Satin vert foncé
|
Lettres, Langues, Sciences Humaines et Sociales
|
Satin jaune
|
Musique et Musicologie
|
Satin argenté
|
Œnologie
|
Satin saumon
|
Prépas (Taupes, Khâgne, …)
|
Satin marron
|
Sciences
|
Satin violet
|
Sciences économiques, gestion, IAE
|
Satin orange
|
Sciences politiques
|
Satin rouge et bleu
|
Une mise en bouche pour Hippocrate, bien gentillette (humour de la fin des années 50 dans Paris Match)
A ce soir
JMB
Réalisateur, mais aussi médecin et fils de médecin
Thomas Lilti : “Aujourd’hui, je ne dis plus 'Je suis
médecin', mais 'Je suis cinéaste'”
RENCONTRE Inspiré
de sa propre expérience, “Hippocrate”, le dernier film de Thomas Lilti, suit un
jeune interne à l'hôpital. Le cinéaste revient sur son parcours… pas forcément
de santé.
Le 03/09/2014
Propos recueillis par Aurélien Ferenczi
Propos recueillis par Aurélien Ferenczi
Thomas Lilti - LAMACHERE/SIPA |
Sept ans après Les Yeux bandés, son premier film, Thomas Lilti, 38 ans, s’est inspiré de sa propre expérience
d'étudiant en médecine pour Hippocrate,
parcours d’un jeune interne dans l’hôpital public. Entre les deux films, il a
écrit des scénarios, notamment au cinéma ceux de Mariage à Mendoza et de Télé Gaucho, mais a aussi poursuivi sa
pratique de la médecine. Il revient sur un parcours atypique.
Le héros d’Hippocrate, c’est vous ?
Il est très inspiré de mon parcours, puisque j’ai fait médecine, mais déjà ce n’est pas moi du point de vue du caractère. Le personnage est plus nonchalant, plus timide, plus pleutre aussi, alors que j’étais plus retors. Benjamin, quand il fait une connerie, il a la tentation de mentir – par exemple, cacher qu’il n’a pas fait l’ECG qu’il devait faire sur un patient –, mais dans la phrase suivante, il avoue tout. Moi, dans des situations analogues, je tenais le mensonge : je ne voulais pas avouer que je m’étais trompé.
Il est très inspiré de mon parcours, puisque j’ai fait médecine, mais déjà ce n’est pas moi du point de vue du caractère. Le personnage est plus nonchalant, plus timide, plus pleutre aussi, alors que j’étais plus retors. Benjamin, quand il fait une connerie, il a la tentation de mentir – par exemple, cacher qu’il n’a pas fait l’ECG qu’il devait faire sur un patient –, mais dans la phrase suivante, il avoue tout. Moi, dans des situations analogues, je tenais le mensonge : je ne voulais pas avouer que je m’étais trompé.
Par ailleurs, mon père était médecin, comme celui du
personnage, mais il n’a jamais été chef de service dans un hôpital et je n’ai
jamais travaillé avec lui. La trajectoire de mon héros est plus romanesque que
la mienne : il lui arrive en six mois ce que j’ai vécu pendant plusieurs années
et aussi ce qu’ont vécu d’autres gens que j’ai croisés. Et puis, il a
conscience de ce qu’il vit. Moi, pas du tout, j’ai traversé cette période sans
me rendre compte de l’impact qu’elle avait sur ma vie.
Avec quel courant esthétique du cinéma français vous
sentez-vous des affinités ?
Je me reconnais dans certains jeunes cinéastes. La limite, c’est que j’ignore si eux se reconnaissent en moi ! Céline Sciamma, Thomas Cailley, les réalisateurs de Party girl. Ils sortent de la Fémis, moi je suis différent d’eux, c’est mon côté autodidacte, mais on travaille avec la même génération de techniciens. Ils traitent de sujets contemporains, ancrés dans l’époque, avec un souci de romanesque. Je n’ai pas honte non plus de me reconnaître dans un film comme Polisse, même si c’est la mode de décrier ce film – on considère parfois, à tort, à mon avis, Hippocrate comme le Polisse de l’hôpital… A l’origine de ce courant, il y a sans doute Entre les murs, de Laurent Cantet. Et puis hors de France, j’apprécie énormément la comédie sociale anglaise, on cite toujours Ken Loach et on a raison. Ses films ont été des modèles pour moi.
Je me reconnais dans certains jeunes cinéastes. La limite, c’est que j’ignore si eux se reconnaissent en moi ! Céline Sciamma, Thomas Cailley, les réalisateurs de Party girl. Ils sortent de la Fémis, moi je suis différent d’eux, c’est mon côté autodidacte, mais on travaille avec la même génération de techniciens. Ils traitent de sujets contemporains, ancrés dans l’époque, avec un souci de romanesque. Je n’ai pas honte non plus de me reconnaître dans un film comme Polisse, même si c’est la mode de décrier ce film – on considère parfois, à tort, à mon avis, Hippocrate comme le Polisse de l’hôpital… A l’origine de ce courant, il y a sans doute Entre les murs, de Laurent Cantet. Et puis hors de France, j’apprécie énormément la comédie sociale anglaise, on cite toujours Ken Loach et on a raison. Ses films ont été des modèles pour moi.
Vous cumulez la représentation d’un milieu social et la
veine autobiographique…
C’est la différence avec les films que je viens de citer – à l’exception d’Entre les murs, puisque Bégaudeau y joue peu ou prou son propre rôle. Longtemps, j’ai refusé l’idée que le cinéma, c’était parler de soi. Ou alors, Il fallait prendre des biais très détournés. Mais en étant scénariste, en travaillant avec des gens qui avaient moins de pudeur que moi, en plongeant dans leur intimité à eux, j’ai compris qu’il fallait que je fasse aussi le même boulot sur moi !
C’est la différence avec les films que je viens de citer – à l’exception d’Entre les murs, puisque Bégaudeau y joue peu ou prou son propre rôle. Longtemps, j’ai refusé l’idée que le cinéma, c’était parler de soi. Ou alors, Il fallait prendre des biais très détournés. Mais en étant scénariste, en travaillant avec des gens qui avaient moins de pudeur que moi, en plongeant dans leur intimité à eux, j’ai compris qu’il fallait que je fasse aussi le même boulot sur moi !
Votre parcours vous singularise des autres cinéastes ?
C’est sûr que je n’ai pas fait d’école, je ne viens pas d’un groupe, je n’ai pas d’amitié de longue date dans ce milieu. D’ailleurs, c’est tout neuf : c’est après Hippocrate que je peux dire : « Je suis cinéaste ». Jusque-là, je disais : « Je suis médecin. » Entre mes deux films, je suis reparti faire des remplacements, moins pour gagner ma vie, parce que j’écrivais des scénarios, que parce que médecin était mon métier, la logique était de le pratiquer. Je viens d’un milieu socio-culturel où les études sont importantes. Pour pouvoir sortir du cadre, aller vers une vie d’artiste, il fallait que je sois capable de gagner ma vie avec un métier reconnu. Et vu la précarité de ceux du cinéma, avoir un savoir, la médecine, est plutôt rassurant.
C’est sûr que je n’ai pas fait d’école, je ne viens pas d’un groupe, je n’ai pas d’amitié de longue date dans ce milieu. D’ailleurs, c’est tout neuf : c’est après Hippocrate que je peux dire : « Je suis cinéaste ». Jusque-là, je disais : « Je suis médecin. » Entre mes deux films, je suis reparti faire des remplacements, moins pour gagner ma vie, parce que j’écrivais des scénarios, que parce que médecin était mon métier, la logique était de le pratiquer. Je viens d’un milieu socio-culturel où les études sont importantes. Pour pouvoir sortir du cadre, aller vers une vie d’artiste, il fallait que je sois capable de gagner ma vie avec un métier reconnu. Et vu la précarité de ceux du cinéma, avoir un savoir, la médecine, est plutôt rassurant.
On gagne sa vie en étant scénariste ?
Sujet délicat… Beaucoup de scénaristes se regroupent pour se plaindre de leurs conditions de travail. La grande majorité travaille pour la télé : on y gagne correctement sa vie, mais ce n’est pas passionnant. Moi, j’en vivais, mais ce qui est terrible dans ce métier, c’est l’inconnu : on ne sait jamais si quelque chose va suivre… Et puis les revenus ne sont pas très élevés, il faut mener plusieurs projets de front, c’est pour ça qu’à la télé, la qualité est faible… Il y a quand même un système précieux, en France, celui des droits d’auteur : si on écrit une série ou un téléfilm multidiffusé, un film qui va passer beaucoup en télé, des revenus tomberont automatiquement comme une rente pendant plusieurs années. Ce n’est pas négligeable. Moi, j’ai écrit pas mal d’épisodes de Cœur océan, la série ado de France 2 : c’est ce qui m’a rapporté le plus de droits d’auteur, il y a beaucoup de minutes de programme !
Sujet délicat… Beaucoup de scénaristes se regroupent pour se plaindre de leurs conditions de travail. La grande majorité travaille pour la télé : on y gagne correctement sa vie, mais ce n’est pas passionnant. Moi, j’en vivais, mais ce qui est terrible dans ce métier, c’est l’inconnu : on ne sait jamais si quelque chose va suivre… Et puis les revenus ne sont pas très élevés, il faut mener plusieurs projets de front, c’est pour ça qu’à la télé, la qualité est faible… Il y a quand même un système précieux, en France, celui des droits d’auteur : si on écrit une série ou un téléfilm multidiffusé, un film qui va passer beaucoup en télé, des revenus tomberont automatiquement comme une rente pendant plusieurs années. Ce n’est pas négligeable. Moi, j’ai écrit pas mal d’épisodes de Cœur océan, la série ado de France 2 : c’est ce qui m’a rapporté le plus de droits d’auteur, il y a beaucoup de minutes de programme !
À la fois médecin et cinéaste, Thomas Lilti en a fait le
serment, avec Hippocrate il n'enjolive en rien ni les tourments ni l'aridité
des premiers pas d'un interne.
Peut-être l'une des voix les plus franche de ce milieu, où
la blouse n'est pas sexy mais plutôt tachée et les responsabilités bien
présentes. Hippocrate participe sans jugement à
l'initiation nécessaire de Benjamin (Vincent Lacoste), jeune interne un peu trop confiant, engagé
pour un stage dans le service de son père (Jacques
Gamblin). Plus que des kilomètres de couloirs parcourus, c'est dans
l'affluence des cas difficiles, face à l'erreur médicale et à des médecins plus
expérimentés (Reda Kateb)
que ce novice va confronter ses certitudes.
Comédie sociale, Hippocrate met
en lumière les réalités économiques et humaines du milieu hospitalier public.
Une immersion sans ménagement dans le rude quotidien du personnel soignant, où
le partage de savoir n'épargne ni les railleries ni la solitude et où les
responsabilités sont trop souvent écrasantes. Exit la carte glamour et l'héroïsme
de la blouse blanche, Thomas Lilti lève le voile sur la culpabilité, le doute
et l'injustice, épinglant avec justesse la vulnérabilité évidente des médecins.
Un récit initiatique teinté d'humour au réalisme accentué
par la participation d'authentiques infirmières et soignants. Dans un soucis de
crédibilité, Thomas Lilti a tenu également à intégrer dans le film
l'utilisation pointilleuse des gestes médicaux et du matériel adéquat.
Vincent Lacoste débute sa jeune carrière d’acteur dans le
film de Riad Sattouf où il campe un adolescent boutonneux dans Les
Beaux gosses, partageant la vedette avec Anthony Sonigo. Sa prestation lui
vaudra une nomination au César du meilleur espoir masculin en 2010. Le tournage
de Skylab de Julie Delpy est prévu en 2011. Il sera aussi le personnage
principal de De l’huile sur le feu de Nicolas Benamou.
Comédie de Riad Sattouf - 2014
Comédie de Laurent Tirard - 2012
Comédie dramatique de Noémie Lvovsky - 2012
Marianne Denicourt
La Crème de
la crème (2013)
Réalisateur : Kim Chapiron
Synopsis : Dan, Kelliah et Louis sont trois étudiants d'une des meilleures écoles de commerce de France. Ils sont formés pour devenir l’élite de demain et sont bien décidés à passer rapidement de la théorie à la pratique. Alors que les lois...
Réalisateur : Kim Chapiron
Synopsis : Dan, Kelliah et Louis sont trois étudiants d'une des meilleures écoles de commerce de France. Ils sont formés pour devenir l’élite de demain et sont bien décidés à passer rapidement de la théorie à la pratique. Alors que les lois...
Reda Kateb
« Issu d’une lignée de lettrés et engagés algériens,
Reda Kateb trouve sa propre voie, entre héritage et affranchissement »
(Libération, septembre 2013).
Fils d’un comédien, Reda Kateb s’imprègne de théâtre dès l’enfance, il
décide à douze ans que lui aussi sera acteur. Il le devient en déclamant
façon slam les textes de son grand-oncle Kateb Yacine.
Sa « gueule » et ses origines algériennes l’ont d’abord
cantonné aux seconds rôles de petite frappe (Un prophète de Jacques Audiard,
Qu’un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner et encore la série
télévisée Engrenages) ou même de terroriste torturé par la CIA (Zero Dark
Thirty de Kathryn Bigelow). Mais son élégance et sa douceur n’ont pas tardé
à lui valoir des propositions
plus variées. Le rythme s’accélère et il enchaîne les
rôles au cinéma (Pieds nus sur les limaces de Fabienne Berthaud, À moi seule
de Frédéric Videau, Trois mondes de Catherine Corsini, Gare du Nord de Claire
Simon, Les garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne...). Trois
de ses derniers films étaient à Cannes cette année (Hippocrate de Thomas
Lilti, Qui vive de Marianne Tardieu, Lost River de Ryan Gosling), faisant de
lui l’acteur le plus visible du festival. Il sera à la rentrée aux côtés de
Viggo Mortensen dans Loin des hommes de David Oelhoffen et de Vincent Lindon
dans Les Chevaliers blancs de Joachim Lafosse. Il compte aussi passer derrière
la caméra pour la réalisation d’un premier court-métrage.
On ne présente pas Jacques Gamblin, immense acteur.
On l'a vu chez nous la dernière fois dans De toutes nos forces.
On l'a vu chez nous la dernière fois dans De toutes nos forces.
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