LES COMBATTANTS
Arnaud rencontre Madeleine, aussi belle que cassante...
Jusqu'où la suivre alors qu'elle ne lui a rien demandé ?
C’est une histoire d’amour. Ou une histoire de survie. Ou les deux.
Ovationné à Cannes, "Les Combattants" apportent un vrai nouveau souffle au cinéma français. Laissez-vous prendre dans la bourrasque...
CINE DEBAT VENDREDI 19 SEPTEMBRE à 20h30
Eh bien pour une découverte - ce que nous espérons toujours - ce fut une découverte, à l'unanimité du public conquis. Autant dire que nous fûmes loin d'être déçus! Réalisateur à suivre avec une grande attention. Réactions très spontanées du public.
Grande maîtrise des registres : le film est tout à la fois et successivement comique, tragique, émouvant, satirique, romantique,... et le tout fonctionne pleinement. Bel exercice de funambulisme, dans des intentions ambitieuses où il était si facile de trébucher. Des scènes d'anthologie: l'ouverture au crématorium : inoubliable, la réception et le traitement des poussins congelés: hilarant. Si vous n'avez pas encore vu ça, il vous manque quelque chose! Ai-je besoin d'ajouter: Coup de coeur de Ciné-Rencontres?
Eh bien pour une découverte - ce que nous espérons toujours - ce fut une découverte, à l'unanimité du public conquis. Autant dire que nous fûmes loin d'être déçus! Réalisateur à suivre avec une grande attention. Réactions très spontanées du public.
Grande maîtrise des registres : le film est tout à la fois et successivement comique, tragique, émouvant, satirique, romantique,... et le tout fonctionne pleinement. Bel exercice de funambulisme, dans des intentions ambitieuses où il était si facile de trébucher. Des scènes d'anthologie: l'ouverture au crématorium : inoubliable, la réception et le traitement des poussins congelés: hilarant. Si vous n'avez pas encore vu ça, il vous manque quelque chose! Ai-je besoin d'ajouter: Coup de coeur de Ciné-Rencontres?
J'ouvre avec la première réaction à me parvenir, celle de Catherine :
Une critique intéressante du film sur Chronic'Art :
http://www.chronicart.com/cinema/les-combattants/
(Notes obscures telles quelles sans doute,
mais sans doute aussi plus claires si vous avez vu
ou si vous allez voir le film)
Hello !
http://www.chronicart.com/cinema/les-combattants/
Tu verras que eux aussi font référence au thème de la "robinsonnade"
(et je n'ai pas lu l'article avant". )
(et je n'ai pas lu l'article avant". )
Et c'est vrai que la presse est globalement très élogieuse sur le film.
Sur You Tube, le réalisateur et l'actrice s'expriment ici :
https://www.youtube.com/watch?v=cbihuroLrn8
The
Bernard’s viewpoint
Quelques remarques...
- Premier film certes, mais dont la maîtrise montre bien la
maturité du réalisateur (34 ans, études variées), rien à voir avec un film de
fin de stage.
- Film tout public, avec les ingrédients que l'on aime voir
au cinéma : aventure, romance, humour, avec un début, une histoire et une fin
(de l'épisode), et pas uniquement destiné aux copains de la "Fémis" !
- Constantes petites "pastilles" d'humour qui aèrent,
dédramatisent une situation qui pourrait être dangereuse. On s'approche même
parfois du burlesque, quand par exemple le garçon envisage d'installer des
rangements dans leur abri et qu'il en "remet une couche" en proposant
d'ajouter des étagères...
- Pourquoi pas "mini Indiana Jones" en
Aquitaine..? (Mêmes ingrédients).
- Ces aventures en forêt des Landes (région d'origine du
réalisateur) nous sortent agréablement des trop habituels appartements haussmanniens
où de jeunes oisifs s'interrogent sur la vacuité de leur existence...
- Thomas Cailley a su comment faire plaisir aux spectateurs
: on attend la romance (forcément un gars+une fille...), elle met du temps à se
concrétiser, mais elle arrive et ça fait plaisir, on aimerait que la jeune
fille finisse un jour par sourire, et c'est ainsi qu'elle conclut le film...
- Les acteurs sont crédibles, dans la "vraie vie",
le garçon n'est pas menuisier, mais plombier-chauffagiste (même s'il a quelques
autres petits rôles à son actif). et la fille (actrice déjà aguerrie)
revendique son côté "physique".
- Au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, petit à
petit, les rôles s'inversent, sans pour cela qu'on nous présente une revanche
de l'Homme qui reprendrait son rôle habituel de "mâle dominant"!
C'est juste à son tour de prendre le relais maintenant qu'il a été formé par la
femme...
Bref, plein de bonnes choses originales dans ce
très bon film !
J'oubliais...L'apocalypse redoutée par la fille a bien lieu
à la fin de l'aventure, mais malin et cohérent avec le ton général de son film,
le réalisateur nous la fait modeste et locale, somme toute épisode habituel et
saisonnier en forêt des Landes...
mais sans doute aussi plus claires si vous avez vu
ou si vous allez voir le film)
Sérieux et absurde : Buster Keaton sur un scénario de
Ionesco. Logique bizarre assénée avec un aplomb désarmant. Risques physiques
(spécialité de Buster).
Mythologie. Séduire la femme guerrière. Persée. Atalante.
Aphorisme. « Si tu ne sais pas enfoncer une aiguille
dans le sable, tu ne survis pas. »
Survivants. Je suis une légende.
Parents dissymétriques. Effacés et sans doute responsables
parce qu’effacés (les parents de la fille) vs présente quoique discrète,
prévenante, épatante (la mère du garçon).
Leçon. Dominer les instincts. L’armée se veut
cartésienne : la passion est la monture, la raison est le cavalier. La
grenade : la raison dit de protéger les autres en se sacrifiant,
l’instinct (de survie) du que ce n’est pas applicable. Plus tard, égarés dans
la forêt : la raison dit d’économiser les calories, l’instinct dit qu’il
vaut mieux faire l’amour.
Sortir de l’armée (c’est un fait dans le film). Satire de
l’armée ? Ce fut discuté, rien de manichéen ni lourd en tout cas. Des
trucs de survie, par exemple, que les diplômes accumulés ne permettent pas de
connaître. Curieux quand même pour certains : pisser en chœur dans les
avalanches.
Boussole perdue. Pour l’armée dans la forêt. Boussole
retrouvée. Pour les amoureux : la vie, l’amour en tiennent lieu et
montrent le cap à suivre. Liberté, évasion.
Rôle du frère. Le Persan (Montesquieu) de ces deux Martiens.
Point de vue évolutif, de plus en plus tolérant. Surtout après la survie
miraculeuse et le drame évité de justesse.
Inversion des rôles et retour au cliché originel, mais pas
dans la beaufitude, dans le respect au contraire, et l’affection. A la fin,
c’est quand même lui qui porte et elle qui est malade.
Raison et absurde. Les études financières qui permettent un
discours savant à la fois pertinent et décalé. Toujours savoureux.
La question de la folie est posée pour elle comme pour lui.
Elle : « Elle est folle ? » Lui : « Qu’est-ce que
tu as dans la tête ? »
Conclusion : « La prochaine fois, on sera mieux
préparés. »
Le cercueil du père, mieux fait que l’officiel, mais entravé
par des normes administratives tatillonnes. Qu’en faire ensuite ? On se
souvient de l’urne funéraire encombrante du film de Solveig Anspach : Queen
of Montreuil, 2013.
La nature. Labyrinthe où l’on s’égare (Le promeneur
d’oiseau) ou paradis qui invite à l’amour (La belle vie).
Si on veut absolument être pessimiste avec ce film couvert
d’éloges. Pas de triomphalisme : la barre est haute, le second film ne
sera pas facile à réussir.
Un rapprochement. Restons groupés (Jean-Paul Salomé,
1998)
« Un groupe de touristes francais part en voyage
organise pour visiter "l'Ouest américain en Cinemascope", comme dit
le catalogue de l'agence Dream Tour. Un voyage de rêve de la Californie à Las
Vegas en passant par les parcs nationaux et les sites grandioses immortalisés
par le western. Mais voila que le tour-operateur fait faillite et abandonne ses
touristes au pays de l'oncle Sam avec pour guide un jeune garcon, certes
débrouillard, mais pas vraiment préparé à affronter ce genre de
catastrophe. »
Rire de la peur. « C’est vigipirate. » Tout va
bien, vraiment ?
Les animaux vedettes. Le furet qui inaugure le rapprochement
et permet l’intérêt puis la tendresse. Le chien, de la menace au ronronnement. Malgré
ses études financières, elle est très animale elle-même.
Film funambule. On craint la chute à chaque pas. Comme la
traversée est réussie, chapeau l’artiste.
Film comme on les aime, donc, qui ne se moque pas de son public, bien au
contraire. Une découverte.
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