dimanche 28 septembre 2014

LE BEAU MONDE


4ème séance avec débat

AVEC JULIE LOPES CURVAL, REALISATRICE DU FILM



VENDREDI 26 SEPTEMBRE à 20h30

De mémoire, c’est la première fois que nous avons la chance d’une rencontre avec le réalisateur (en l’occurrence la réalisatrice) du film dès notre premier programme de la saison.



Et, bien entendu, de cette chance nous avons largement profité. Peut-être même un peu trop.
Tout à notre enthousiasme pour l’œuvre et la créatrice que nous voyons pendant un temps toujours trop limité, nous voulons tout savoir, poser toutes les questions qui nous assaillent, en oubliant trop vite que deux séances de suite dans la journée, d’abord à Romorantin puis à Vierzon, pourraient devenir pour elle une véritable épreuve.
Ayant eu le privilège de la retrouver le lendemain pour l’accompagner à la gare, j’ai pu constater à quel point la nuit ensuite peut être courte (« Je vais dormir dans le train ! »). Mais, ce qui est rassurant, c’est de l’avoir trouvée en excellente forme : « Mais n’ayez pas l’air de vous en excuser, je suis là pour ça, et j’ai plaisir, moi, à rencontrer mon public et à connaître ses réactions. » Gentillesse.
N’empêche. Il fallait jusqu’à très lard le soir une sacrée disponibilité et agilité d’esprit –heureusement Julie Lopes Curval est loin d’en être dépourvue – pour se trouver d’un moment à l’autre sur des terrains très variés, avec en plus la gestion de souvenirs et d’émotions qui nourrissent son film (« On fait le film avec ce qu’on est et ce qu’on a vécu », « Je suis moi-même la matière de mon livre », disait semblablement Montaigne).
On s’en est particulièrement rendu compte avec le duo des deux assistants du débat. On se croit et on se rêve juste comme des porte-micros. Il faut admettre que ce n’est pas vraiment le cas, et que, pour le meilleur et pour le pire, et parfois cela en même temps (on n’a pas forcément les mêmes goûts que son voisin), un peu comme dans la physique quantique, nous influençons assez fortement la tonalité de la soirée.

Ce fut particulièrement visible avec l’apport d’Edwige, remplaçante occasionnelle de John (que l’on imaginait piquant au même moment une tête sur les plages de Bretagne quand, sur l’écran, nous voyions les héros du film évoluant avec volupté dans les rouleaux des vagues des plages normandes). Julie était littéralement pliée en deux de rire devant ce témoignage surprenant d’une adepte du tricot en parfait contrepoint de l’héroïne du film, qui ne peut faire de pull que pour les personnes qu’elle apprécie, jamais pour les autres. Moment d’inquiétude pour John et moi, qui n’avons jamais été les destinataires d’aucun tricot. Heureusement, elle a ajouté ensuite que c’était quand on le lui demandait. Ouf !
Leçon vite tirée : il faudra évidemment renouveler l’expérience, tant ce courant de fraîcheur et de spontanéité fait du bien.




Bref, on a profité de tout au maximum. Ce n’est pas les « Dossiers de l’écran » où l’on parle du sujet de société en oubliant largement le film. Ce n’est pas un cours de cinéma où la technique triomphante prétend chasser au maximum la subjectivité du spectateur. Ce n’est pas un exutoire où l’on prend le film comme prétexte pour dire tout et n’importe quoi qui nous vient à l’esprit pour parler de soi. Ce n’est pas la seule expression d’une sympathie personnelle qui dit qu’on a aimé et qu’après cela il n’y aurait plus rien à dire. C’est beaucoup mieux : c’est tout cela à la fois, parce que c’est un lieu de parole libre autant que tolérante, et que chacun y trouve forcément l’occasion de dire ce qu’il a à dire.
J’aime beaucoup ces lieux d’échanges,  je l’avoue, et surtout quand j’y suis étonné.
Tel ce témoignage d’une dame qui a dit cette chose surprenante, mais ô combien intéressante et élogieuse au fond pour la réalisatrice, qu’on avait envie après un tel film d’en faire un aussitôt soi-même pour exprimer tout ce qu’on ressent et ce qui fait sa propre vie. Un peu comme un écrivain qui donne envie au lecteur de prendre la plume à son tour. Et je retiens aussi cette lycéenne cinéphile rencontrée tout récemment à la Fête des Associations et qui n’a pas manqué de profiter de cette occasion pour recueillir les questions qu’elle se posait sur le cinéma et la création cinématographique. Ce qui ne l’a pas empêchée, elle, et c’est très bien, de donner un point de vue pertinent sur l’itinéraire sentimental des protagonistes, tout en prenant des précautions oratoires amusantes en raison de sa jeunesse. Eh oui, tout y est passé, et cette richesse est une chance. Au passage, on ne peut s’empêcher de penser que davantage d’élèves des options cinéma des collèges et lycée, que l’on sait au moins aussi intéressés et enthousiastes, pourraient suivre cet exemple en bien plus grand nombre pour leur plus grand profit. Ils savent bien, eux, pour mettre la main à la pâte, à quel point il est difficile et délicat de mener à bien le projet d’un film, et qu’avant d’émettre toute critique, il faut avoir l’indulgence et la sympathie de garder cette réalité à l’esprit. Qu’on soit réalisatrice ou réalisateur, peu importe :le film qu’on présente, c’est son bébé qu’on montre.
Mais, dans le beau monde du cinéma le film n’existant pas sans réalités sonnantes et trébuchantes, même l’argent fut interrogé. C’est le travail du producteur. Questions aussi sur le casting. La réalisatrice est à la barre et tient au bon déroulement de son fil conducteur, mais elle rappelle constamment que le cinéma est une entreprise collective. Il y a donc aussi un responsable du casting.
Je viens de parler de la tenue du fil conducteur. Alice, l’héroïne, si fragile au départ, se bat avec les fils dont elle dispose, ou qu’elle récupère, ou qu’elle rassemble de mille et mille façons, volontairement, ou sous la contrainte de l’enseignement, ou par hasard, pour tisser son œuvre avec talent et affirmer sa personnalité tout en la modelant.
Tout ce que Julie Lopes Curval nous a révélé a fait penser à un rapprochement avec sa propre création. On sent bien que le film présenté est tissé de ses expériences et de sa vie.


Après avoir vu  le film, et constatant que la réalisatrice qui venait en parler avait une allure quasi juvénile, n’a pu s’empêcher de s’écrier : « A partir du film, je ne vous voyais pas du tout comme ça, je vous imaginais bien plus vieille… » Compliment. Mais cette jeune réalisatrice est déjà bien expérimentée. Elle est déjà Caméra d’Or à Cannes dès 2002.
Elle nous expliqua d’ailleurs à quel point cette divine surprise fut décisive dans sa carrière.

De quoi faire le plein de confiance et d’assurance, et de surmonter efficacement la fragilité que l’artiste ne manque pas de reconnaître en elle. Fragilité pourtant si précieuse par ailleurs pour alimenter la création artistique. En effet, voilà un film qui témoigne à la perfection de l’alliance réussie de ces deux éléments contradictoires. Nul doute qu’elle trouvera à nouveau l’énergie nécessaire pour un prochain film. Elle a déjà des fils épars, qu’elle rassemble pour constituer la pelote à partir de laquelle elle tricotera son prochain chef d’œuvre. Et alors, c’est déjà promis, elle voudra revoir Vierzon et sa salle magnifique. Ce fut en effet sa première remarque en faisant son entrée devant son public, de dire la chance qu’on a de disposer d’un instrument – d’un lieu - aussi beau. Le même public, à la fin de la séance, l’a bien entendu accompagnée de toute sa sympathie, mettant spontanément très haut le curseur de l’applaudimètre.



Bien qu'on ait privilégié le temps du débat, on était encore un peu dans les clous
pour ne pas faillir à la tradition du pot convivial. L'occasion d'échanger encore un peu plus.
Et on ne vous dit rien des conversations, prolongées très tard, sur le parking...


Si j'ai bien compris, une rencontre fortuite à Bayeux nous a valu cette séance de Ciné-Rencontres.
Merci bien, Francis !



... et aussi le prochain film, à savoir le 3 octobre à 20 h (attention à cet horaire!)
Le procès deVivianne Amsalem
(en partenariat avec une association vierzonnaise qui se consacre à la réinsertion des femmes).




           (Notes obscures telles quelles sans doute, 
mais sans doute aussi plus claires si vous avez vu 
ou si vous allez voir le film)










Aspects symboliques à voir dans le choix des noms, comme Harold, le roi vaincu , par exemple ? Il ne semble pas a priori, le thème de la tapisserie de Bayeux ayant été rajouté ensuite. Mais dans l’inconscient de quelqu’un qui est originaire de la région, qui sait ?
  




La tapisserie premier film. Le film de la reine Mathilde, certes, mais aussi travail d’équipe . « Il lui faudrait mille ans ». Rapprochements jusqu’à l’éclairage dans la pénombre (pièce noire, éclairage artificiel, comme au cinéma).




Un moine pré-soixante-huitard se serait-il immiscé dans l’équipe laborieuse de la reine Mathilde ? Message subliminal et néanmoins de déchiffrement relativement aisé : Faites donc autre chose que la guerre !






Ce pourrait être un photogramme du film.


Bayeux. Photo Soraya Aliche.





Belle lumière des plages comme du Proust à Cabourg. En même temps, plages de la mémoire, où se trouvent associées les notions de liberté et de tragédie.
Cimetière américain de Colleville-sur-Mer. (Photo Soraya Aliche)


« Pas de mort à Arromanches. » Certes, du moins autres que dues à la construction d’un port artificiel dans une mer démontée. C’est en effet la plage voisine qui a été choisie pour le débarquement et l’affrontement direct avec les batteries allemandes.

Aujourd'hui des enfants jouent où naguère des à peine moins enfants risquèrent leur vie en grand nombre.
(Photo Soraya Aliche)


Le rapport père-fille (comme avant, dans le film précédent, le rapport mère-fille, du moins si on en croit le titre, n’ayant pas vu le film). Un couple faussement symétrique, ou du moins où la dissymétrie n’est pas que dans l’évidente différence de statut social. Antoine est le père dont Alice cherche désespérément le regard. La fonction d’Harold, substitut âgé, est de le signifier tout en le masquant. « Je rêve de toi, tu passes et tu ne me regarde pas. » Relire dans cette hypothèse la double interprétation de la fin. Pour les optimistes, le rapprochement a eu lieu véritablement, même si les routes se séparent (fatalement, si c’est le père) la compréhension et l’enrichissement mutuel sont bien réelles. Pour les pessimistes, c’est une illusion. Ils sont en fait restés dans leurs univers parallèles, sans liens profonds entre eux. Rejoint le thème de Pygmalion. Réussite : l’âme est transmise, ou échec : le cas contraire.

Penser à comparer en précisant le statut exact de Pomme dans La dentellière. La coiffeuse finit dans la dentelle en même temps que dans la folie. 

Un film littéraire. Si on fait fort dans cette direction, on pense à Duras (Bulle Ogier, dans le film Palme d’Or, incite à le penser, étant avec Delphine Seyrig, une grande actrice durassienne). Plus proche sans doute, la référence à Eric Rohmer. En allant à la gare, on est passé devant le lycée Henri Brisson. Rohmer y a enseigné. D’où la documentation plus loin à ce sujet.

Importance du point de vue. Est-ce une pièce de tissu ratée, ou de l’art ? Et pourquoi ce serait de l’art ? Parce qu’il l y a un titre, « la cicatrice », et une intention déclarée. C’est ce qui fait toute la différence. Rejoint la dialectique de l’art et de la raison. « Est-ce que regarder c’est penser ? » Faut-il absolument les mots ? D’abord ânonnés comme par un perroquet, puis avec conviction. Effet Pygmalion réussi. Mais étaient-ils si nécessaires ? Et si Antoine, malgré ses bonnes idées de photographie (le champ et le contrechamp) était moins artiste qu’Alice (laquelle perçoit les choses, même si elle ne peut pas les dire, la preuve avec Harold et les parfums ?).

Littéraire. Les double sens, les jeux conscients sur le langage et ses ambiguïtés. « Et tes recherches esthétiques, ça avance ? – Je travaille beaucoup. – Et ta vie privée, comment ça va ? - Je travaille beaucoup. »

L’utilité de l’art. Antoine est dans l’art pour l’art. Baudelairien cohérent, il pense que la couture a un autre but qu’elle même, donc qu’elle n’est pas de l’art. Elle est disqualifiée, servant à habiller. "Une robe, ce n'est pas de l'art, c'est un vêtement." Artiste engagée sans le savoir, au contraire, Alice n’adhère pas. On pense aux films actuels sur Yves Saint-Laurent qui eux n’expriment aucun doute à ce sujet.



Le rôle important des parfums, qui sont dans l’indicible, qui se passent des mots. C’est son côté baudelairien à elle.

L’idée de l’acceptation de passer d’un grand amour unique à une succession heureuse de grands amours successifs, ce qu’Antoine fait naturellement, mais peut-être pas sans blessures secrètes (« Le drame d’Antoine, c’est qu’il a le choix »). Elle, elle dit qu’elle a aimé, elle met son amour au passé et elle paraît prête à passer au suivant. Pas si simple, pour la moitié du public, qui croit plutôt à une cicatrice profonde qui ne se refermera jamais. Juste la résignation. La passion initiale des corps se mue-t-elle en une passion des âmes ? That’s the very big question, finalement restée sans réponse.

La photo. Passion de la réalisatrice, révélé dans les images fixes. Dans le film, signe d’un vide bourgeois, d’une frime vaine soutenue par le seul argent, ou signe d’un vrai talent ? La pose de la famille d’abord médiocre et frontale, puis sympathique, métamorphosée, avec de vraies relations.

Alice de l’autre côté du miroir. Le « beau monde », le « pays des merveilles ». Guillemets importants. Mais pas pour autant une vraie satire. Une complexité de points de vue. Il y a à la fois des choses de valeur à y prendre et une nécessité de révolte relative.  A la fois  prise de distance pour gagner une forme de liberté, d’indépendance, de possibilité d’exister individuellement, et dépendance totale pour l’essentiel. « Les artistes, c’est nous qui les payons. » De là à dire que c’est nous qui disons qui est artiste et qui ne l’est pas.

Les deux parents. Comparaison des relation mère enfant. Mère discrète mais aimante et finalement profonde. Mère superficielle, entièrement dans les apparences, et comprenant mal ceux qui l'entourent. La crise avec la mère est vite arrangée. Mais quelles traces ensuite ?…






Indépendant et révolté. Plus facile quand on a un héritage important. « On a eu tort de le lui donner l’héritage du grand-père » que quand on a du mal à faire valoir ses droits à de maigres indemnités de licenciement.




Proust lu, ou plutôt écouté sur enregistrement d'André Dussolier.  « C’est bien, tout le monde en profite. » (Raillerie qui déclenche la crise). A la recherche du temps perdu, évidemment. Le court métrage originel (Mademoiselle Butterfly). Le Jean Santeuil de l'oeuvre postérieure (remarque fine d'une spectatrice du premier rang). 


Qui est le plus con dans cette affaire ? « Tu me prends pour une conne ! » / « Tu n’es qu’un con ! »

La cruauté du plan d’écoute de la conversation sur elle. Salutaire en même temps. L'innocence absolue avait toutes les chances d'être pire. 

L’araignée tisse sa toile. Métaphore (tant pis, j’assume !) de ce que la réalisatrice fait elle-même. Elle tire des fils Ariane dans le labyrinthe de l’existence et finit par repérer et faire repérer des itinéraires. Les fils de laine que l’on récupère, que l’on traite dans l’eau, et que l’on réassemble pour en faire une œuvre nouvelle et plus satisfaisante.


Sergi Lopez et son rôle (tiens, presque Lopes…). Rappeler que ce couple apparemment de même âge est une relation père-fille camouflée Aurait aimé avoir un père qui la comprenne et la regarde. « Vous qui passez sans me voir. » (Vieille chanson du jeune temps de Jean Sablon).



Miranda.  Brave new world. Le beau monde, le meilleur des mondes ? pas si sûr…



Le temps c’est de l’argent, mais l’argent, ce n’est pas du temps. Formule non réversible.
On ne peut acheter ni le temps ni le talent. Le temps, à la fois créateur et destructeur. La belle et cruelle démocratie du vieillissement.






Qu'apporte la chanson de Françoise Hardy au générique? 
Un accompagnement mélancolique à l'ambiguïté de la situation finale, dont les paroles n'apportent d'ailleurs qu'un faible témoignage (la mélodie, le timbre de la voix de la chanteuse, sont essentiels).

https://www.youtube.com/watch?v=qL2R-lf3h4g




Même sous la pluie


Même sous la pluie, dans le vent
Mon amour
Je t'attends
Mon amour
Je t'attends mon amour je t'attends

Même si la nuit, dans le temps
Même au jour
Trop souvent
Mon amour
Je t'attends mon amour je t'attends

Même si mon corps est mouillé mon amour
Il peut encore te brûler mon amour
Comme un oiseau dans le vent
Au retour du printemps
Mon amour
Je t'attends mon amour je t'attends

Mais je pourrais t'oublier mon amour
Si trop longtemps j'attendais ton retour
Même sous la pluie dans le vent
Je serai libre enfin
Et pourtant
Je t'attends mon amour je t'attends




La plage et le débarquement du 6 juin 1944

 
Saint-Côme, entre Arromanches et Asnelle.





Asnelles

Le 6 juin 1944, les soldats britanniques débarquent à Asnelles : la 231e Brigade d’infanterie est commandée par le général sir Alexander Stanier. Le régiment du Dorset, qui touche terre à 7h25, est le premier régiment britannique à avoir foulé le sol de Normandie. Il est suivi des régiments du Devon et du Hampshire, ainsi que du 47e Commando des Royal Marines. Le village est libéré dans l’après-midi au prix de lourdes pertes dues notamment à un canon de 77 mm qui prenait en enfilade toute la plage, du côté est.
Dès le lendemain du débarquement commence la construction du port artificiel d'Arromanches, dont Asnelles constitue la partie orientale, la jetée constituée de caissons Phoenix fermant le port à l'est partait de la plage de la commune.





Arromanches

Face à l'impossibilité de s'emparer d'un grand port dans les premiers jours du débarquement, les Alliés avaient décidé de créer 2 ports artificiels sur les plages conquises : Mulberry A pour les Américains, construit à Omaha Beach, et Mulberry B pour les Anglo-Canadiens, construit à Arromanches. Seul ce dernier sera opérationnel. Le 19 juin, une très forte tempête, inhabituelle pour cette saison, détruit Mulberry A et endommage sérieusement Mulberry B. Celui-ci sera plus tard rebaptisé port Winston, en l'honneur de Winston Churchill, un des initiateurs de l'idée. Préfabriquées en huit mois en Grande-Bretagne, les pièces furent remorquées à travers la Manche jusqu'au large d'Arromanches. Dès le 7 juin 1944, à 1,5 km des côtes, 115 caissons en béton de 3 000 à 6 000 tonnes, appelés Phoenix, ainsi que 17 vieux navires furent coulés pour servir de brise-lames et de digues sur 8 km de long. Ainsi protégées de la houle, plusieurs plates-formes flottantes en acier, coulissant sur des pilotis (jusqu'à 1 000 m2) furent mises en place. Reposant sur des flotteurs, 4 pontons les reliaient à la plage. En 12 jours, le port artificiel d'Arromanches était opérationnel. Il permit de débarquer 400 000 véhicules et plus de 3 millions de tonnes de matériel.
Bien que situé au centre de la zone de débarquement Gold Beach, Arromanches fut épargnée par le gros des combats le Jour J. Afin de permettre l'installation d'un port et son bon fonctionnement le plus rapidement possible, il ne fallait pas dégrader la plage et préserver les voies de communications aux alentours. Le port fut donc mis en service le 14 juin.


Gold Beach

Gold Beach est le nom de code d'une des cinq plages du débarquement de Normandie le 6 juin 1944. Elle est située entre Asnelles et Ver-sur-Mer sur la côte occidentale du Calvados. Environ 25 000 hommes y ont débarqué le jour J, on dénombra 413 pertes (soit 1,7 % des hommes débarqués). La plage, confiée aux Britanniques (30e corps) fut donc conquise sans trop de difficultés. Elle était divisée en quatre secteurs : Item, Jig, King et How mais ce dernier n'a pas été utilisé. Les objectifs ont été majoritairement remplis, une contre-attaque allemande fut même repoussée vers 16 h 30.

Photos Soraya Aliche, malheureusement souvent dénaturées par mes retouches intempestives.



La contribution de Critikat


            Contribution à coup sûr parfois sévère, mais utile quant aux références recueillies. Mais pourquoi diable, alors qu’il est de notoriété publique qu’à Cine-Rencontres (blog Cinégraphe quand même !) on se passionne autant pour la littérature que pour le cinéma, Julie Lopes Curval ne nous a-t-elle rien dit de ces lectures inspiratrices ?



Julie Lopes-Curval dit s’être inspirée de certains romans d’apprentissage (Martin Eden de Jack London ou Chez les heureux du monde d’Edith Wharton) afin de tracer le chemin jonché d’obstacles de son héroïne ambitieuse mais fragile. Contrairement aux codes littéraires de ces récits, elle s’intéresse à la trajectoire ascendante d’Alice et non pas à sa descente aux enfers, à son évolution intellectuelle et sociale certes obstruée mais certaine. Le couple qu’elle forme avec Antoine frôle souvent le cliché (prolo vs bourgeois, un schéma scénaristique qui revient beaucoup ces derniers temps sous diverses formes, de La Vie d’Adèle de Kechiche à Pas son genre de Lucas Belvaux) et le film manque d’originalité dans sa conclusion inéluctable d’échec. Car chacun d’eux, qui n’assume pas d’appartenir au milieu dont il est issu, va maladroitement et inconsciemment (et de façon prévisible) utiliser l’autre pour parvenir à trouver sa place, ce qui précipite le délitement du couple. Ce n’est finalement pas grâce à l’amour, qui a pourtant été un apprentissage incontournable et essentiel pour eux, que l’épanouissement a lieu mais grâce à la plénitude atteinte dans le travail (Alice finit par trouver un travail dans le design de parfums, Antoine dans la photographie). Julie Lopes-Curval peine cependant à insuffler de la finesse dans ce constat et la posture de Pygmalion qu’adopte Antoine vis-à-vis d’Alice, admirative et avide de connaissance, donne lieu à quelques dialogues intellos qui sonnent faux et qui effleurent certains questionnements intéressants sans les approfondir (Qu’est-ce que l’opportunisme et la réussite sociale ? L’amour peut-il transcender les disparités sociales et intellectuelles ?).



Martin Eden (titre original identique) est un roman de l'écrivain américain Jack London publié aux États-Unis en 1909. En France, il a paru pour la première fois en 19261. Ce roman, que l'on tient aujourd'hui pour l'un de ses chef-d'œuvres, est sans doute également la plus autobiographique de toutes ses œuvres.

Début du xxe siècle. Martin Eden est un jeune marin d'Oakland né dans les bas-fonds (ainsi que dans l'ignorance et la violence). Sa vie est faite d'aventures, de voyages, mais aussi de brutalité et de travail. C'est ainsi, qu'il défend un jeune homme lors d'une rixe. Celui-ci issu de la classe aisée, l'invite chez lui à dîner pour le remercier. À cette occasion Martin rencontre sa sœur Ruth Morse, jeune fille délicate issue d'une famille bourgeoise dont il tombe amoureux. Il décide de s'instruire pour la conquérir. Petit à petit, d'abord pour plaire à la jeune fille qu'il aime, puis par goût réel de l'étude, il se forge une culture encyclopédique et s'efforce de devenir célèbre en devenant écrivain. Mais malgré le talent qu'il pense avoir, il n'arrive pas à vivre de sa plume. Ruth, qui devient sa fiancée, préférerait qu'il trouve une situation sûre, plutôt que de continuer à écrire. Il constate que la bourgeoisie qui était son modèle initial ne comprend rien à la culture, seules quelques personnes comme son ami Russ Brissenden, dialoguent réellement avec lui. À la suite de la parution d'un article dans un journal local dans lequel il est présenté comme socialiste, ce qu'il n'est pas, Ruth le quitte. Brissenden meurt alors qu'Eden a fait paraître son poème. Il n'a plus le goût d'écrire, mais brusquement il devient un auteur à succès. Il envoie aux revues les œuvres qu'il avait soumises précédemment mais cette fois-ci, les éditeurs les acceptent et en demandent plus, le propulsant au sommet. Voulant se libérer de l'hypocrisie envahissante, Martin Eden part pour s'établir sur une île du Pacifique. Sur le bateau, n'ayant plus le goût à rien, il se laisse glisser à la mer.


Martin Eden
Martin Eden est au début du roman un marin de vingt ans. Il décide de se former en autodidacte pour conquérir Ruth Morse. À force de ténacité et d'un travail acharné, il s'instruit, et écrit des poésies, des romans, des nouvelles et quantités d'œuvres littéraires qui font de lui en quelques années un auteur à succès. Son itinéraire est très semblable à celui de Jack London.
Ruth Morse
Ruth Morse est une jeune femme, elle a trois ans de plus que Martin, d'un milieu aisé qui poursuit des études de littérature. Elle est attirée par Martin Eden et joue dans un premier temps le rôle de guide dans sa formation, mais bien qu'elle apprécie l'art de conter les histoires, elle doute qu'il puisse devenir un écrivain reconnu et voudrait qu'il intègre son milieu social à elle en trouvant un emploi de notaire, une situation bourgeoise, et des idées plus conformistes.



The Adventures of Martin Eden   de Sidney Salkcow (1942) avec Glenn Ford
Autre titre Etats-Unis : High seas












Lily Bart est une jeune fille de la haute société new-yorkaise admirée de tous pour sa beauté. Cependant, cette orpheline de vingt-neuf ans est également très pauvre, depuis la ruine de son père dix années plus tôt. De ce fait, afin de ne plus dépendre des largesses irrégulières de la tante qui l'a recueillie ou de celles de ses amis, il est nécessaire pour elle de contracter un riche mariage.
Les prétendants ne manquent pas, et Lily sait ruser pour les séduire, même lorsqu'il est évident qu'ils ne pourront faire de bons maris pour elle. 

Lily est un personnage étonnant à cet égard. En effet, bien que son vœu le plus cher, selon elle, soit d'être à l'abri du besoin, elle se laisse manipuler et broyer, reculant devant chaque opportunité de rejeter ses livres de comptes parmi ses mauvais souvenirs. Elle a les habitudes de sa classe, ses préjugés, ses principes, et pourtant elle est victime de coups d'éclats qui lui sont fatals.
A la porte de la haute société se trouvent des personnages tout aussi méprisables, qui espèrent s'élever, malgré leur vulgarité, grâce à la fortune ou le mariage. Ils sont dédaignés par les "vrais" membres de ce milieu, mais leur affabilité est grande, et la vanité des aristocrates l'est tout autant. La société décrite par Edith Wharton est en pleine évolution, et la redistribution des ressources remet en cause la légitimité des anciens aristocrates dans leur rôle de classe supérieure. Il est clair qu'il va falloir trouver un compromis.
Avec une plume aussi précise qu'ironique, Edith Wharton évoque tout le ridicule de cette situation et cette prison dorée vers laquelle on accourt.
"Combien, vu de la cage, le monde extérieur semblait séduisant à Lily, tandis qu'elle entendait la porte claquer sur elle ! ... En réalité, elle le savait bien, la porte ne claquait jamais ; elle demeurait toujours ouverte ; mais la plupart des prisonniers étaient comme des mouches dans une carafe : une fois entrés, il ne pouvaient plus reconquérir leur liberté. L'originalité de Selden était de n'avoir jamais oublié le chemin de la sortie." 
Ah ! Selden ! Evidemment, il est long à la détente, et trop effacé. Mais quel gâchis ! 
"Pourquoi appelons-nous toutes nos idées généreuses des illusions, et toutes nos idées médiocres des vérités ? "


Ce n’est qu’un extrait. Pour en lire davantage :


Pas son genre


de Lucas Belvaux (avril 2014)

avec Emilie Dequenne

Clément, jeune professeur de philosophie parisien est affecté à Arras pour un an. Loin de Paris et ses lumières, Clément ne sait pas à quoi occuper son temps libre. C'est alors qu'il rencontre Jennifer, jolie coiffeuse, qui devient sa maîtresse. Si la vie de Clément est régie par Kant ou Proust, celle de Jennifer est rythmée par la lecture de romans populaires, de magazines « people » et de soirées karaoké avec ses copines. Cœurs et corps sont libres pour vivre le plus beau des amours mais cela suffira-t-il à renverser les barrières culturelles et sociales ?










Et enfin, comme promis, un complément sur Rohmer.

Nom de naissance (Wikipédia) :
Maurice Henri Joseph Schérer ou Jean Marie Maurice Schérer.

On dit qu’il était à Vierzon professeur de lettres (comme moi) ou encore professeur d’anglais (comme John ou Bernard). Beaucoup d’anciens élèves disent aussi qu’il parlait surtout de cinéma, et beaucoup aussi dans le bar voisin.

Le reste est puisé dans les archives lointaines de l’association Ciné-Rencontres.





  Né Jean-Marie Maurice Schérer le 4 avril 1920, à Tulle, ce Corrézien devenu professeur de lettres se destine à une carrière littéraire, comme l'atteste la publication d'un premier roman en 1946, Elisabeth, sous le pseudonyme de Gilbert Cordier. C'est sous un autre pseudonyme et sous d'autres auspices artistiques qu'il fera carrière. Au ciné-club parisien du Quartier latin, qu'il anime dans les années 1950, il fait la rencontre de ses futurs compagnons de la Nouvelle Vague.

Quand Eric Rohmer enseignait à Vierzon





Avant d'être un grand cinéaste, Éric Rohmer fut enseignant de lettres et de latin au lycée Henri-Brisson. Il s'appelait alors Maurice Schérer.

Toutes les biographies publiées sur Internet hier soir, dès l'annonce de la mort du cinéaste Éric Rohmer et celles imprimées dans la presse, ce matin, mentionnent Vierzon comme une étape de son parcours.
Sa disparition, à 89 ans, le ramène aux bons souvenirs d'élèves vierzonnais. Dans la première moitié des années 1950, après son agrégation de lettres passée dans la douleur, Maurice Schérer qui ne s'appelait pas encore Éric Rohmer, doit accepter un poste à Vierzon. C'est lui-même qui l'explique dans l'une de ses interviews résumant les grandes dates-clefs de son existence.
« À l'époque, explique un de ses anciens élèves, Jean-Paul Saboureau, j'étais trop jeune pour apprécier la qualité de l'homme et je le regrette ». L'élu, conseiller municipal au patrimoine, se souvient très bien du personnage enseignant le français et le latin qui a traversé sa classe de sixième en 1952-1953.
« C'était un homme très particulier qui avait une caméra à la place de l'oeil. Il était très sensible aux émois des jeunes élèves. Il devait loger apparemment dans un hôtel, en face du lycée. »

Le lycée en question, c'est Henri-Brisson, sur l'avenue du même nom. Le cours secondaire côtoyait la prestigieuse École nationale professionnelle (ENP). « À la fin de l'année, je me souviens encore, il nous avait fait écouter de la musique classique », ajoute Jean-Paul Saboureau, complétant d'un trait l'ouverture d'esprit de son enseignant devenu plus tard l'auteur de Pauline à la plage, entre autres.
Hervé Mérigot, élève de quatrième au même cours secondaire, se rappelle nettement de ce personnage fantasque : « Il arrivait toujours en retard. À l'heure de mon cours, il devait arriver par le train en provenance de Paris. Et il s'arrêtait toujours au bar de la Promenade, en face du lycée. Il débarquait souvent avec un coton sur le visage. Il s'était rasé trop vite... »

Ses élèves de quatrième ont vite compris son attachement au cinéma. Schérer-Rohmer laissait transpirer son amour du cinéma. Pendant ce temps-là, les cours de français et de latin passaient à l'as... Les élèves avaient tout compris.
« Il y avait une jolie jeune fille, au premier rang, chargée le matin de le brancher sur le cinéma. Il nous racontait être fan de westerns américains. Qu'il avait vu le dernier film de John Ford. Il s'emballait très vite sur le sujet. »
Pour vivre, Éric Rohmer devait enseigner à Vierzon. Mais sa passion est ailleurs puisque, entre 1947 et 1951, il dirige les débats au ciné-club du Quartier Latin. Il y rencontre Chabrol, Godard, Rivette et Truffaut. Fait la connaissance d'Alexandre Astruc et d'André Bazin. Et, bien sûr, Rohmer le professeur participe avec eux à la création du ciné-club Objectif 49 et des savoureux Cahiers du cinéma. C'est avec ce bagage-là qu'il dispense ses cours aux élèves du cours secondaire de Vierzon.

Alimentaire l'enseignement ? Il y a de fortes chances... « Ayant échoué deux fois à l'oral de l'agrégation de lettres, je dois accepter un poste en province (Vierzon) mais je continue à résider à Paris », raconte lui-même Rohmer. L'obligation est évidente. Son porte-monnaie est à Vierzon mais son coeur et son âme sont à Paris.
Dans la période 1952-1956, grâce à son poste de professeur de lettres, « je peux ainsi poursuivre mon activité journalistique aux Cahiers et à l'hebdomadaire Arts. Grâce à des amis qui me prêtent leur caméra et me donnent de la pellicule, je tourne en 16 mm muet Bérénice d'après Edgar Poe, et la Sonate à Kreutzer d'après Tolstoï, l'un et l'autre en costumes modernes. Un congé pour raison de convenance personnelle m'est accordé par l'Éducation nationale », explique-t-il encore dans une interview. Ce sera la fin de son aventure vierzonnaise.

Bien plus tard, Hervé Mérigot croise une photo de Maurice Schérer devenu entre-temps, le cinéaste Éric Rohmer. Et fait très vite le rapprochement entre les deux hommes.

« En fait, c'était un homme toujours seul, assez renfermé mais très doué. Et terriblement sympathique. Mon père, je me souviens encore, lui prêtait des livres assez rares d'ailleurs mais il était très bordélique alors il perdait tout ! »
Les décennies ont dilué Rohmer dans le temps qui passe. Jusqu'à ce que la mort le fasse revivre à Vierzon.

article paru dans le Berry républicain du 13 janvier 2010.



Eric Rohmer est d'abord professeur de lettres à Vierzon. Il publie un roman chez Gallimard en 1946, Elisabeth, sous le pseudonyme de Gilbert Cordier.

En 1950, alors qu'il anime le cinéclub du quartier latin, il fait la connaissance de Godard, Rivette, Truffaut, Chabrol (avec qui ils signent un ouvrage sur Hitchcock en 1955). L'équipe rejoint vite les célèbres Cahiers du Cinéma, revue qu'il dirigera personnellement de 1957 à 1963.

Cette équipe, c'est aussi une nouvelle génération de réalisateurs qui va durablement marquer son époque et le 7ème art : la Nouvelle Vague.

1947-51. Dirige les débats au ciné-club du Quartier Latin. Y rencontre Chabrol, Godard, Rivette et Truffaut. Fais la connaissance d'Alexandre Astruc et d'André Bazin. Participe avec eux à la création du ciné-club Objectif 49 et des Cahiers du cinéma.

Ayant échoué deux fois à l'oral de l'agrégation de lettres, dois accepter un poste en province (Vierzon), mais continue à résider à Paris.

1952-56. Peux ainsi poursuivre mon activité journalistique aux Cahiers et à l'hebdomadaire Arts. Grâce à des amis qui me prêtent leur caméra et me donnent de la pellicule, tourne en 16 mm muet Bérénice d'après Edgar Poe, et la Sonate à Kreutzer d'après Tolstoï, l'un et l'autre en costumes modernes.
Un congé pour raison de convenance personnelle m'est accordé par l'Education nationale.
1957-62. Deviens rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, puis, grâce à Chabrol, tourne le Signe du lion en juillet 1959. Mon film n'ayant pas connu le succès des Quatre Cents Coups, du Beau Serge et d'A bout de souffle, dois retourner à l'amateurisme.

Article emprunté à :
www.lemonde.fr



Trouvé dans une analyse de Conte d’été.


Cette première approche m’a bien sûr permis de me faire une idée plus précise de la place de ce film dans l’œuvre. Une approche «à la rame», tranquille et silencieuse, d’un cinéaste qui - j’y reviendrai en conclusion - est pour moi comme une île. C’est en effet l’occasion de définir ce qui constitue la spécificité de la méthode du cinéaste Éric ROHMER, ou d’évoquer quelques-unes des facettes de cet artiste hors norme. Singulier, comme je le disais précédemment. C’est l’épithète qui, je trouve, lui convient le mieux.


•    Sur le plan générationnel : Éric ROHMER est né en 1920 (mort en janvier 2010) ; il avait donc 75 ans lorsqu’il tourne Conte d’Été. Ce qui est sans doute beaucoup, aux yeux des élèves, pour parler des amours de jeunes gens d’une vingtaine d’année. Disons pour le moment que le film proposé cette année au bac a été tourné… au moment de l’année de naissance des élèves concernés, et qu’ils parlent de préoccupations proches des leurs, d’autant que ROHMER en a écrit (et en partie vécu) la trame lorsqu’il avait lui-même 20 ans. Nous reviendrons à ces questions importantes.

•    Formation littéraire; professeur de lettre - on lit aussi parfois professeur d’anglais - et germaniste; thèse fameuse (et très intéressante) sur « L’organisation de l’espace dans leFaust de Murnau », publiée chez Ramsay Poche Cinéma; publication d’un roman chez Gallimard en 1946, sous le pseudonyme de Gilbert Cordier, Elisabeth (puis plus rien de ce côté) ; nous reviendrons à la question des rapports entre le cinéma de ROHMER et la littérature, d’autant qu’il restera toujours un écrivain (d’articles sur le cinéma, et de scénarii). 


Pour ceux qui seraient désireux de connaître la suite de cette analyse :
















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