mardi 26 mars 2024

PAYSANS DU CIEL À LA TERRE

                        

  séance avec débat



  





PAYSANS DU CIEL À LA TERRE
(VO)

11 mars 2023 en salle 
| 1h 24min | Documentaire
De Hervé Payen

MARDI 26 MARS 2024

20h










Bonjour à toutes et tous,
 Au cinéma mardi 26 mars à 20h - le film "PAYSANS DU CIEL À LA TERRE" de Hervé Payen. 





Un rappel : Le samedi 6 avril, notre festival "MIYAZAKI (mail du 6 mars dernier). 
 AU CINÉ-LUMIÈRE DE VIERZON

-       16H : LE VOYAGE DE CHIHIRO 

-       18H15 : DÉBAT/CONFÉRENCE

-       19H15 : REPAS JAPONAIS 

-       20h30 : LE CHÂTEAU AMBULANT

Coût pour les 2 films : adhérents : 10 euros, non adhérents : 15 euros. 

Repas japonais pris dans l’enceinte du cinéma, coût : 10 euros.  Inscription auprès de Laurence Frischeteau (06 79 64 21 28). 


Pour information : la suite du programme de Ciné-rencontres : 

Le 28 mars : SHIKUN
Le 4 avril : LA NOUVELLE FEMME.   
Le 11 avril : AVERROES ET ROSA PARKS.  
Le 18 avril : LE VIEIL HOMME ET L'ENFANT.  
Le 25 avril : YURT. 




Pour toute information, voir le blog 


Edwige


SYNOPSIS
L'enquêteur et narrateur du film, Philippe Frutier, photographe aérien et fils de paysan, observe depuis son ULM les paysages agricoles évoluer depuis 25 ans. Le réalisateur Hervé Payen explique : "Un phénomène particulier lui offre, paradoxalement, de superbes clichés : les coulées de boue. Interpellé, il décide d’aller interroger les agriculteurs sur ce problème de plus en plus apparent, en particulier vu du ciel." "Sur cette terre qui semble en perte de vie, il rencontre des agriculteurs qui vont le surprendre ! Soucieux de retrouver une terre vivante, ils font de leur mieux pour cultiver de manière respectueuse et innovante, chacun à leur façon. Philippe recueille ainsi les témoignages poignants de ces femmes et ces hommes investis, heureux d’être écoutés, et fiers d’être paysans. Finalement, un sol vivant ne serait-il pas source d’autonomie et de bonheur pour les paysans, et source de santé pour la Terre et les humains ?"
Un film-enquête entre ciel et terre au cœur des Hauts-de-France pour rencontrer des agriculteurs qui cherchent, chacun à leur façon, à travailler avec la vie du sol, afin de nourrir la Terre autant qu’elle nourrit les hommes.














N'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Si vous n'y parvenez pas, essayez de débloquer la situation en vous rendant sur cette page:

https://cinegraphe.blogspot.com/2015/03/commentaire-mode-demploi.html#more






Sentiment paradoxal d’un film et d’un débat hors sol (un comble!) avec un propos assumé prônant pourtant le retour au contact avec la terre qui, elle, c’est bien connu, ne ment pas. 
Impression qu’on a créé et financé une structure technocratique dont le rôle serait de nous enfumer en nous détournant des vrais problèmes. Sorte de sous Pierre Rabi mâtiné de colibris pour ramener chacun à ses responsabilités individuelles et l’inciter à trouver des solutions à son niveau, en ne dérangeant surtout pas les décideurs qui savent à votre place, et surtout en évitant toute action collective, qui, en ce moment, flanque la trouille à ceux qui nous maltraitent sous prétexte de nous gouverner. 
Quelqu’un à juste titre a souligné l’impuissance d’une structure qui ne propose rien, d’autre face à la légitime colère ambiante, que de gentils petits débats autour d’une table, comme d’autres l’ont fait autour d’une botte de foin. Après être revenu bougonner dans son coin, il finit par exhorter son compère qui persistait à faire le job pour lequel il était mandaté : « Ça suffit, arrête tout. » La messe était dite, en effet.
On nous a passé un film documentaire conçu comme un film publicitaire avec des dialogues convenus, où même les enfants sont tellement briefés qu’ils en sont bridés dans leur naturel. Version adulte : « Avant j’étais fermé sur moi-même, mais heureusement je me suis ouvert à l’expert, et maintenant le résultat est là, nous nous réjouissons tous deux d’avoir obtenu trois fois plus de vers de terre qu’avant. » Pitoyable.
Le titre pourrait en être : J’ai même rencontré des paysans heureux. Très fort, quand on pense aux révoltes qui embrasent actuellement l’Europe, et au taux de suicide hors norme qui frappe la profession. Sans doute faut-il anticiper l’effet de sol produit par le protoxyde d’azote, connu sous le nom de gaz hilarant, dont on nous apprend qu’il est des plus efficace pour renforcer l’effet de serre. En ce cas, le bonheur rencontré a de grandes chances de n’être que foncièrement artificiel. Et curieux enfin, cet éloge décalé de l’effet de serre, quand on prétend militer par ailleurs pour des comportements individuels responsables.
Ils seront heureux, les paysans de tous pays, d’apprendre, par la voix d’une brave naturopathe, que leur sort va s’améliorer s’ils intègrent à leur réflexion personnelle l’idée géniale que « la vie favorise la vie ». Même celui qui est en face d’elle ne peut s’empêcher de souligner l’aspect risible d’une telle pensée philosophique : « Tu te rends compte qu’on en est venu à dire ça ! » Rare moment spontané de lucidité pimenté d’autodérision salutaire. 
Heureusement la salle, parsemée de connaisseurs en tout genre, était là pour relever le niveau et ramener à des réalités de terrain. Au grand désespoir de celui qui était venu pour diffuser sa « bonne » parole, et qui s’agaçait de ces prises de paroles à rebours de son message. « Mais ce n’est pas une question, c’est un monologue. Monsieur, arrêtez-vous si vous voulez entendre ma réponse. » Mais l’autre n’en avait que faire, et en effet à Ciné Rencontres on n’a pas les questions posées aux experts, mais un échange d’idées qui peuvent parfaitement être contradictoires. Désolé, mais c’est le sens même du mot débat… Alors, tout ce que le film voulait occulter s’est imposé, toute cette stratégie de diversion pour nous inciter à regarder ailleurs que vers l’essentiel a vu ses digues emportées, et l’Europe, notamment, fut mise en pleine lumière sur la sellette. L’Europe – eh oui, l’Europe ! – qui maltraite toute la profession avec ses contradictions assumées, imposant un libre échange déséquilibré, échange où sont exigées des normes strictes à l’intérieur, pendant qu’on ouvre grandes les portes à un extérieur libéré de toutes ces entraves : concurrence contrainte et résolument faussée, malgré le slogan qui prétend l’inverse. Mais ça, on est censés n’y rien pouvoir. Alors on voudrait qu’on ne regarde pas plus loin que son potager, et qu’on laisse faire, pour ce qui concerne l’espace qui s’étends au-delà, ceux qui, c’est bien connu, veulent votre bien. Qu’on ne songe jamais, surtout, à quelque contestation collective que ce soit. Mais ça, désolé, c’est bien parti pour être raté. Le mécanisme de la maltraitance est allé trop loin, et les maltraitants sont maintenant parfaitement identifiés et connus de tous. On nous a dit que la FNSEA par exemple n’était pas une cause du malaise, car le malaise est européen et qu’il n’y a de FNSEA qu’en France. Mais monsieur, apprenez (mais en réalité vous le savez mieux que moi), que des équivalents de la FNSEA sont partout, dans un univers mondialisé selon des normes néo-libérales. 
Comme dans la pub, on essaie d’influencer le chaland par la double action du convaincre et du persuader. Pour le premier, voilà les « experts » au discours techno et à l’air grave et sévère. Pour le second, voici la touche poétique qui fait joli dans le paysage. Petits ruisseaux charmants, prairies verdoyantes, vues aériennes qui semblent vouloir rivaliser avec les productions de Yann Arthus Bertrand. « Dieu, que la terre est jolie » est clairement le message. Cela au moins est plutôt réussi, d’ailleurs, et j’avoue que j’ai pensé au beau poème d’Agrippa d’Aubigné sur « les aimés paysans » artistes brodeurs de paysages. Mais ça ne suffit pas pour faire avaler l’indigeste malbouffe du message. Mieux vaut en trouver de quasi subliminaux, car, en cherchant bien, on peut quand même retenir cette idée (présentée comme non vérifiée, faudrait pas exagérer non plus son côté subversif) que mieux vaut l’entraide que la compétition. Et si on sautait le pas pour penser qu’une résistance collective est encore le meilleur moyen d’échapper au pire des mondes qu’on nous prépare pendant que dans son coin de paradis on soigne solitaire ses vers de terre ? 
Seule phrase du film qui aurait pu être un peu utilisée dans un sens progressif : « Les agriculteurs veulent vivre de leur travail. » Mais bien sûr, cette seule amorce de hardiesse est restée sans perspective. En face, venu du public, les remarques pertinentes continuaient : « La terre est exploitée, les petits soint exploités au profit des gros. Vous êtes impuissants contre ça, vous ne servez à rien. » Ils sont gentils : ils auraient pu dire : « Vous êtes complices de la maltraitance, votre rôle est de nuire le plus possible au bien commun. » Quand il est répondu systématiquement aux objections qu’« on n’a pas de pouvoir de coercition », comme si leur intention était de vouloir résoudre les problèmes plutôt que de s’employer à les aggraver, il est réconfortant de penser que les tracteurs, eux, sont un vrai instrument, et des plus efficaces, de coercition, au service des plus petits et parfaitement capables de faire reculer les plus gros. 
Ce soir, j’apprends que les agriculteurs tchèques rejoignent les révoltes européennes actuellement en cours. Visiblement, ceux-là n’ont pas vu le film, ou n’ont pas réellement cru en son message bisounours. Et ça, c’est plutôt rassurant. 


Plus de quatre siècles avant le PETR, et trois siècles avant Marx, Agrippa d'Aubigné, lui, n'avait pas des pudeurs excessives - c'est le moins que l'on puisse dire -  pour dénoncer les injustices sociales dont souffrent les paysans: 


Ce ne sont pas les Grands, mais les simples paisans,
Que la terre conoit pour enfans complaisans.
La terre n’aime pas le sang ni les ordures :
Il ne sort des tyrans et de leurs mains impures
Qu’ordures ni que sang ; les aimez laboureurs
Ouvragent son beau sein de si belles couleurs,
Font courir les ruisseaux dedans les verdes prees
Par les sauvages fleurs en esmail diaprees ;
Ou par ordre et compas les jardins azurez
Monstrent au ciel riant leurs carreaux mesurez ;
Les parterres tondus et les droites allees
Des droicturieres mains au cordeau sont reglees ;
Ils sont peintres, brodeurs, et puis leurs grands tappis
Noircissent de raisins et jaunissent d’espics.
Les ombreuses forests leur demeurent plus franches,
Esventent leurs sueurs et les couvrent de branches.

La terre semble donc, pleurante de souci,
Consoler les petits en leur disant ainsi :
« Enfans de ma douleur, du haut ciel l’ire esmeuë
Pour me vouloir tuer premierement vous tuë.
Vous languissez, et lors le plus doux de mon bien
Va saoulant de plaisirs ceux qui ne vallent rien.

Or attendant le temps que le ciel se retire
Ou que le Dieu du Ciel destourne ailleurs son ire
Pour vous faire gouster de ses douceurs apres,
Cachez-vous sous ma robbe en mes noires forests ;
Et, au fond du malheur, que chacun de vous entre,
Par deux fois mes enfans, dans l’obscur de mon ventre.
Les faineants ingrats font brusler vos labeurs,
Vos seins sentent la faim et vos fronts les sueurs :
Je mets de la douceur aux ameres racines,
Car elles vous seront viande et medecines ;
Et je retirerai mes benedictions
De ceux qui vont sucçans le sang des nations :
Tout pour eux soit amer, qu’ils sortent exécrables
Du lict sans reposer, allouvis de leurs tables ! »

Agrippa d’Aubigné (1552-1630), Les Tragiques, I, « Misères », v.275-310, 1616.

 

Jean-Marie







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Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...



RADIO TINTOUIN




Radio Tintouin
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon

02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org


Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir. 
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe. 

Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25








BR 4 10 2022



BR 6 10 2021



BR 23 11 2021



LES TARIFS AU CINE LUMIERE


(depuis juin 2022)

Berry républicain 10 juin 2022

            séances

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5,50 euros pour les films Ciné Rencontres sur présentation d'une carte valide.
(films Ciné Rencontres: les films avec débat + les films labellisés Ciné Rencontres)








(depuis décembre 2017)
















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