jeudi 18 janvier 2024

GREEN BORDER

            

  séance avec débat



  





GREEN BORDER      
(VO)

7 février 2024 en salle | 2h 27min | Drame
De Agnieszka Holland
Par Agnieszka Holland, Maciej Pisuk
Avec Jalal Altawil, Maja Ostaszewska, Behi Djanati Ataï
Titre original Zielona granica

JEUDI 18 JANVIER 2024

20h












Bonjour à toutes et tous,
 Au cinéma jeudi 18 janvier à 20h - le film "GREEN BORDER " d'Anieszka Holland. 




- Le programme à suivre pour Ciné-rencontres : 

le 25 janvier : "Moi Capitaine"
le 1er février : "Sirocco et le royaume des courants d'air", en présence de Loic Pierre, directeur artistique du choeur Mikrokosmos qui nous parlera de la musique dans les films. 


Pour toute information, voir le blog 


Edwige


SYNOPSIS
Ayant fui la guerre, une famille syrienne entreprend un éprouvant périple pour rejoindre la Suède. A la frontière entre le Belarus et la Pologne, synonyme d'entrée dans l'Europe, ils se retrouvent embourbés avec des dizaines d'autres familles, dans une zone marécageuse, à la merci de militaires aux méthodes violentes. Ils réalisent peu à peu qu'ils sont les otages malgré eux d'une situation qui les dépasse, où chacun - garde-frontières, activistes humanitaires, population locale - tente de jouer sa partition...














N'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Si vous n'y parvenez pas, essayez de débloquer la situation en vous rendant sur cette page:

https://cinegraphe.blogspot.com/2015/03/commentaire-mode-demploi.html#more





Au début, je me suis cru dans un remake transposé et moderne des Raisins de la colère de John Ford, suivant les péripéties dramatiques d’une nouvelle famille Joad dans une situation désespérée en quête d’un avenir qu’on espère possible. 
A la fin, nous étions en liaison vidéo avec la réalisatrice Agnieszka Holland. Plus précisément nous suivions en direct vidéo un échange qui se tenait dans une salle parisienne avec la réalisatrice. Je le dis tout de suite, c’était passionnant et pertinent. A la fois sérieuse, documentée, au niveau de la gravité du drame qu'elle présente, mais aussi souriante et pleine d'humour, ce qui ne gâte rien, bien au contraire. 
Il y avait bien la possibilité théorique d’élargir le cercle aux autres salles de France par questions SMS, mais c’est bien sûr plus théorique que pratique. Alors je vais faire comme si… comme si le temps était extensible à l’infini, et comme si chacun, dont moi, avions tout le loisir d’une communication aussi illimitée de certains forfaits Internet. 
J’aurais sans doute commencé par lui dire que son film était aussi réussi en tant que produit cinématographique qu’utile et efficace en tant qu’œuvre militante. J’aurais peut-être été jusqu’à risquer de lui dire que son père, militant communiste en Pologne, qui s’est suicidé alors qu’elle avait 13 ans du fait du harcèlement des autorités, aurait une fois de plus été fier d’elle à cette occasion. Question trop difficile à poser sans doute, dans le cadre d’un pays où communisme et nazisme sont des mots quasiment synonymes. 
Je l’aurais remerciée aussi de changer les connotations, pour nous Français, du néologisme « hollandiser », lequel, grâce à elle, passe du négatif au positif : de la trahison de ses idéaux à la fidélité à ses idéaux. 
Je l’aurais félicitée ensuite pour la puissance de ce film d’anticipation dont le sujet évident, sous couvert de parler de la Pologne, est évidemment la France, contemporaine aussi d’une façon embryonnaire, et plus fortement dans un futur proche. 
En même temps qu’il nous jette à la figure une réalité naturaliste qui n’apparaît jamais comme un manichéisme forcé mais bien comme un docufiction en tout point vraisemblable, on ne peut s’empêcher de penser à tout en ensemble de contrepoints tirés de notre histoire comme de notre actualité, de notre actualité comme de nos craintes pour notre avenir. On pense à la collaboration et à la résistance, bien sûr, mais aussi à ces personnes qui aident les migrants en détresse et que la justice et la police persécutent et criminalisent. Plus précisément on pense au cas très médiatisé du militant Cédric Herrou dans la vallée de Roja. 

L’utilisation de la déshumanisation est un signe caractéristique des sociétés qui virent du mauvais côté. On parle immédiatement, pour pouvoir les opprimer voire les supprimer sans mauvaise conscience, de sous-hommes ou d’animaux (comme si le massacre de masse gratuit d’animaux pouvait être compatible avec une bonne conscience). Il y a le nazisme, bien sûr et bien connu, et aussi la Commune de Paris, bien sûr et toujours occultée dans l’enseignement : Hyènes et gorilles (Théophile Gautier), femelles qui ressemblent aux femmes quand elles sont mortes (Alexandre Dumas fils),… Et, dans notre actualité, les Gilets jaunes (qu’un ancien ministre de l’éducation appelait à tirer dessus à balles réelles, comme certains écrivains pendant la Commune), ou, plus récemment encore, les révoltes urbaines déconsidérées en émeutes urbaines. Dans le film, on est tout de suite frappé par le vocabulaire diffusé par la propagande officielle et utilisé sur le terrain par les policiers et les soldats chargés de faire respecter « l’ordre » et surtout les ordres. Pour se moquer d’eux, les migrants sont appelés des « touristes » qu’il s’agit de convoyer. Plus crûment, c’est de « la viande ». La manipulation mentale des recrues en formation, au service de cet ordre-là, ne fait pas dans la dentelle : « Ce ne sont pas des humains, ce sont des armes contre nous… Ils nous agressent, ils nous jettent des pierres, ce sont des sauvages. ». Propagande à l’intérieure, et même propagande à l’extérieur par les médias qui « informent » la population de ce qui se passe dans leur beau pays tellement civilisé. 
L’insulte est symétriquement renvoyée aux expéditeurs : les garde-frontières sont appelés les « porcs » par les activistes. Imposture de l’histoire, les oppresseurs tentent à leur tour de renvoyer l’insulte aux opprimés. La réalisatrice nous apprend que le slogan utilisé par la résistance polonaise contre les films nazis (« Seuls les porcs vont au cinéma ») a été repris sans vergogne par les autorités polonaises actuelles pour dénigrer ceux qui vont voir son film (donc nous-mêmes, par voie de conséquence). Retournement devenu courant, et qui ne trompe plus guère que ceux qui veulent bien être trompés. Ainsi Pinochet victime d’attentat proclame que c’est la démocratie qu’on a voulu atteindre à travers sa personne, ainsi nos présidents et ministres parlent d’une atteinte à la République quand on les conteste. Pour rester dans l’animalité, notons que la réalisatrice a cité L’oeuf du serpent d’Ingmar Bergman, film où l’expérimentation humaine supplée l’expérimentation animale. Par association d’idées, on suivra une piste où on rencontre Le sang des bêtes de Georges Franju dans la filmographie, et l’association L214 dans l’actualité.
Le thème de la servitude volontaire (ô mânes de La Boétie !) ne pouvait être absent d’un tel film. On en évoque toutes les nuances dans les répliques et dans le jeu des acteurs (expression du visage) quand il s’agit d’adhérer sans réserve ou au contraire de manifester une répugnance plus ou moins bien contenue. Ainsi on entend la question « Personne ne se révolte ? » suivie d’une réponse désespérante : « C’est comme ça… » « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles », écrivait Max Frisch. A la fin, l’accusation : « Connard. Que ne faisais-tu cela à la frontière ? » se voit répliquer la réponse tout en déni de réalité : « Je n’y étais pas. » 
Une question a été posée sur l’utilisation du noir et blanc. La réalisatrice a surtout fait état d’un argument technique. L’étalonnage s’en trouve facilité, il aurait été plus difficile d’unifier des plans tournés à des saisons en devenir (plus facile après des débuts en hiver de faire oublier les premières verdures tendres du printemps naissant). Cette connotation-là aurait sans doute légèrement fait contresens dans l’atmosphère générale. Pour ma part, j’y vois un effet d’archives où l’ancien (notamment la Seconde guerre mondiale) se même à l’actualité de notre temps, accentuant l’effet de réel qui va si bien au film et qui le rend si efficace.
Jean-Marie









L'Œuf du serpent (The Serpent's Egg) est un film allemand réalisé par Ingmar Bergman, sorti en 1977. Le titre fait référence à une tirade de Brutus dans Jules César de Shakespeare : And therefore think him as a serpent's egg / Which hatch'd, would, as his kind grow mischievous; / And kill him in the shel. ("Et, en conséquence, regardons-le comme l'embryon d'un serpent qui, à peine éclos, deviendrait malfaisant par nature, et tuons-le dans l'œuf. »)
 L'aspect étrange, déroutant du dénouement est tout aussi délirant que l'est la société dépeinte, société devenue œuf en gestation, qui « laisse déjà apparaître à travers sa fine coquille la formation achevée du reptile ».

Notre prochain film:


Un de nos films précédents:












 Dans une situation presque désespérée, les Joad font route vers la Californie avec des milliers d'autres Okies (habitants de l'Oklahoma), à la recherche d'une terre, d'un travail et d'un avenir.




Le ministre polonais de la Justice, Zbigniew Ziobro, a comparé le film à de la propagande nazie. Le président Andrzej Duda a repris le thème nazi en déclarant jeudi que certains gardes-frontières exprimaient leur refus de voir le film en utilisant l’expression de la Deuxième Guerre mondiale: «il n’y a que des cochons qui vont au cinéma» («only pigs sit in the cinema»). Cette expression faisait référence aux personnes qui, pendant l’occupation allemande de la Pologne, allaient au cinéma pour regarder la propagande nazie.












  

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 Tarif de 5,50 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


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Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...



RADIO TINTOUIN




Radio Tintouin
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18100 Vierzon

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Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir. 
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe. 

Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25








BR 4 10 2022



BR 6 10 2021



BR 23 11 2021



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(depuis juin 2022)

Berry républicain 10 juin 2022

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(films Ciné Rencontres: les films avec débat + les films labellisés Ciné Rencontres)








(depuis décembre 2017)
















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