dimanche 11 mars 2018

THREE BILLBOARDS

29ème séance avec débat






THREE BILLBOARDS 
les panneaux de la vengeance
 Drame, comédie américano-britannique de Martin McDonagh avec Frances McDormand (Oscar meilleure actrice), Woody Harrelson, Sam Rockwell (Oscar second rôle masculin) (2017 - vost - 1h56).




VENDREDI 9  MARS 2018  (CINE DEBAT)
20 H  



 Le conflit d’une femme avec la police locale après le meurtre de sa fille.
Mélo-polar grinçant, mère en colère, police douteuse, rires et larmes,…


        La vengeance ne paraît pas du tout dans le titre du film en VO et c'est un mot chargé d'un sens particulier dans un contexte américain traité par un cinéaste britannique. Le cinéma américain s'est forgé en partie sur la vengeance de l'homme blanc sur l'Indien sauvage, la vengeance dans le milieu mafieux, la vengeance de l'homme blanc sur l'homme de couleur et vice versa, la vengeance de l'impérialisme et le libéralisme américain sur la menace communiste au Vietnam ou ailleurs. Chaque cinéphile trouvera ses titres et ses références qui comprendront certainement « Voyage au bout de l'Enfer » avec un Robert de Niro justicier suprême, porteur de l'étendard étoilé, messager de Dieu investi de la seule parole vraie.
       Messager de Dieu le mot est dit. Dieu et vengeance, Dieu et justice. C'est dans ces interstices entre la justice des hommes incarnée par la loi et forcément inspirée par la parole divine aux Etats-Unis et la justice que l'homme prend à son compte quand la loi est défaillante. C'est là que se joue le combat de l'héroïne persuadée que rien n'a été fait pour trouver le violeur et meurtrier de sa fille. Envers et contre tout elle s'y attelle.     
     Si l'on peut constater un certain nombre d'invraisemblances techniques soulignées par un spectateur, personnellement je parviens à les oublier tellement les enjeux semblent ailleurs . Car j'y ai vu un genre de parabole biblique de grande envergure avec sa part de pardon, d'oubli, de châtiment, de repentance, d'envie et d'amour pour son prochain . Sans être manichéen, en utilisant la palette de tous les tons entre le blanc pur et le noir le plus absolu, le réalisateur nous livre un ensemble de personnages complexes. Il serait intéressant que chacun essaie de les noter allant du plus « gentil » au plus « méchant ». Encore plus intéressant d'y ajouter un coefficient compensateur qui représenterait la part du bien dans chacun. On aurait sans doute quelques surprises, car le mal n'est pas forcément là où on l'imagine. Et si finalement le film se termine sur un mensonge… Si le test ADN n'a jamais été fait et si le violeur  et le meurtrier supposé échappe à la justice. Comment expliquer autrement sa peur d'avoir été entendu par l'ex-flic dans cette scène au bar vers la fin du film ?
     A chacun ses conclusions, à chacun de questionner sa conscience.
John



A force de s'affronter, on est amené à mieux se connaître.
Et alors on peut évoluer, au point parfois de devenir amis. 





A la veille du match de rugby France-Angleterre, j’ai entendu bien des spécialistes décrire l’affrontement comme quelque chose de spécial qui met aux prises ceux qu’on peut désigner aussi bien comme les meilleurs amis que comme les meilleurs ennemis.
La référence du film, dans la magnifique lettre post mortem du chef de la police, fait plutôt état d’un affrontement de joueurs d’échecs, où les combats à mort de l’échiquier a lieu entre personnes de grande classe qui s’estiment d’autant plus que le combat fut rude. Ainsi, le mort fait savoir qu’il se réjouit d’avoir réfuté le coup pourtant brillant des panneaux joué par sa coriace adversaire, au point de déclarer avoir payé pour qu’ils soient maintenus, puisqu’il a réussi à retourner la situation à son avantage. Ces propos paraissent obscurs ? Ils s’éclaireront d’eux-mêmes si vous allez voir le film, et je ne le dirais pas si ça n’en valait pas la peine. D’autant plus que le match ne s’arrête pas là, et que de nombreux autres rebondissements vous attendent.
Si vous préférez d’autres références, pensez par exemple à Pascal, remarquant que la justice sans la force est impuissante, quand la force sans la justice est tyrannique. Ou encore aux grands tragiques grecs, quand l’hybris de la justice pure d’Electre ou d’Antigone ne vaut pas forcément mieux que les compromissions d’Egisthe ou de Créon. Puisque le réalisateur est anglais, n’oublions pas Shakespeare, et ses positionnements complexes devant les cas de violence légitime ou usurpatrice. Mais le film est aussi américain, la référence du western se propose alors, et la justice des pionniers qui s’impose par les armes fait progressivement place à une justice établie qui repose sur la loi et le droit. Jusqu’à ce qu’une période récente menace de nous faire régresser, en ramenant la légitimité de cette violence au niveau individuel, et non plus au niveau collectif, le seul qui soit détaché des passions conduisant à la loi du talion. Comme si on reniait le Nouveau Testament pour revenir aux brutalités de l’Ancien, comme si on se condamnait à revivre dans notre monde contemporain les intrigues les plus sombres des fictions de Faulkner ou de Steinbeck. Ah ! j’allais oublier : la femme qui est au centre de tout n’a pas forcément raison sur tout, mais elle sait se faire respecter d’une façon aussi radicale qu’inattendue, et dans ce contexte de femmes éternellement victimisées, c’est réjouissant comme dans les films Marvel.
Si on élargit la focale, on se rend compte qu’une des leçons d’un film qui en comporte tant au moins potentiellement nous conduirait à réfléchir sur les grands problèmes de conflits inter et infra nationaux, les contemporains comme les historiques. A chaque fois en effet, pour conditionner les peuples à détruire ceux qu’on présente comme leurs ennemis, la première chose à faire c’est, dans les deux camps, de déshumaniser l’adversaire. Les guerres franco-allemandes depuis 1870 en fournissent des exemples frappants, les théories raciales du IIIe Reich nazi en étant le point culminant. Mais quand l’humanité de l’autre vous devient perceptible, la tâche devient autrement problématique. On se souvient des fraternisations dans les tranchées mêmes, des vies sauvées par des  Justes  au péril de leur propre vie en pleine répression fasciste, des mariages par-delà le conflit des nations… Et de tous les cas où, au moins individuellement, on aurait des raisons malgré tout de ne pas désespérer totalement de l’humanité.
Intéraction avec John: Et si le présumé coupable avait bien fait un récit d'une situation de guerre, et si,  prenant conscience qu'il était dans un endroit où un crime comparable était non résolu, il se rendait compte que cela faisait de lui un coupable idéal, n'aurait-il pas des raisons objectives de s'inquiéter?... Beaucoup de pistes restent ouvertes.









Ligne Mason-Dixon



Depuis la fin de la guerre d'indépendance des États-Unis, la ligne Mason-Dixon était la ligne de démarcation entre les États abolitionnistes du Nord et les États esclavagistes du Sud, jusqu'au Compromis du Missouri voté en 1820 qui déplace la limite à la latitude 36°30' Nord (frontière sud du Missouri) pour les territoires de l'ancienne Louisiane française, achetée en 1803.

Délimitant les frontières du Maryland avec celles du Delaware et de la Pennsylvanie, elle a été établie entre 1763 et 1767 par les deux géomètres britanniques Charles Mason et Jeremiah Dixon. Elle est située à environ 39°43'20" de latitude Nord entre le Maryland et la Pennsylvanie d'une part ; 75°47′18 de longitude ouest entre le Maryland et le Delaware.

Les esclaves noirs qui utilisaient le chemin de fer clandestin devaient traverser la ligne Mason-Dixon pour tenter de gagner la liberté.

Même après la guerre, cette frontière est restée un fort symbole de division culturelle entre les États du Sud et du Nord. John Fitzgerald Kennedy a fait construire une autoroute traversant la ligne qui porte aujourd'hui son nom. Dans l'usage, elle représente aujourd'hui la démarcation formelle entre le Nord et le Sud des États-Unis.

D'un point de vue étymologique, son nom peut avoir donné naissance aux expressions Dixie et Dixieland pour désigner les États du sud. Pour d'autres, les termes Dixie ou Dixieland trouvent leur source dans le billet de banque américain de dix dollars ; en effet, certaines banques de Louisiane, comme la Banque des Citoyens de la Louisiane du quartier français de la Nouvelle Orléans, avaient émis des billets de même valeur où figurait la mention DIX au lieu de TEN et étaient appelés dixies, d'où le Dixieland ou pays du dixie.

L'épopée de Charles Mason et Jeremiah Dixon fait l'objet d'une chanson de Mark Knopfler intitulée Sailing to Philadelphia, tirée de l'album du même nom.

Le romancier américain Thomas Pynchon a fait de cette ligne le sujet de son roman Mason et Dixon.



Importance des chansons dans ce film. Références: 






Une longue lignéee de films sur le thème de la résistance (rien qu'en s'en tenant à une ville marocaine):

1947

A Casablanca, pendant la Seconde Guerre mondiale, le night-club le plus couru de la ville est tenu par Rick Blaine, un Américain en exil. Mais l'établissement sert également de refuge à ceux qui voudraient se procurer les papiers nécessaires pour quitter le pays. Lorsque Rick voit débarquer un soir le dissident politique Victor Laszlo et son épouse Ilsa, quelle n'est pas sa surprise de retrouver dans ces circonstances le grand amour de sa vie...




2018

A Casablanca, entre le passé et le présent, cinq destinées sont reliées sans le savoir. Différents visages, différentes trajectoires, différentes luttes mais une même quête de liberté. Et le bruit d’une révolte qui monte….





Voir aussi PAUSE CRITIQUE de janvier 2018:




Et pour ne pas oublier...

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Carte d'adhérent
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Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












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Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...


Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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