RODIN

33ème séance avec débat

RODIN

Drame français de Jacques Doillon Avec Vincent Lindon, Izïa Higelin,… (2017, 1h 59min)

VENDREDI 26 MAI 2017 (CINE DEBAT)

20H30 

Le grand scupteur Rodin, ses œuvres et ses amours. 
Un artiste original scandaleux et reconnu, l'art et la passion amoureuse, Camille Claudel,…

N’ayant pu être disponible ce jour-là, je me vois contraint de parler d’un film que je n’ai pas vu. Juste en recourant aux témoignages d’adhérent(e)s de confiance, ce qui est un pléonasme. Deux points ont été aussitôt mis en avant.
D’abord le son. En effet, il semblerait que Rodin parle tellement dans sa barbe qu’il en est, plus souvent qu’on aurait pu le souhaiter, proprement inaudible. Alors les hypothèses ont été bon train. Effet voulu ? Peu convaincant. Problème de réglage de la salle ? Peu crédible, car le reste des pistes (notamment la musique de Philippe Sarde) passe magnifiquement bien, ainsi que les voix des autres acteurs ou actrices. Problème de la diction de Vincent Lindon ? Personne n’a retenu cette hypothèse, chacun étant plutôt convaincu qu’il a produit exactement ce qu’on lui demandait de produire.
Ensuite le découpage. On perçoit une succession de tableaux, ou de séquences individualisées (on n’ira pas jusqu’à parler de sketches). Cela a pu en dérouter certains : où est la progression, voire l’unité ? N’est-ce pas finalement surtout décousu ? C’est affaire d’appréciation.
Cela dit, ce n’est pas en vain que Vincent Lindon s’est totalement investi dans le rôle de Rodin jusqu’à apprendre les rudiments du métier. Sur ce point au moins, il y eut unanimité.
Je rajouterai quand même une troisième couche. Il s’est trouvé des spectateurs pour trouver le plan proposé un peu frustrant à la longue, au point de souhaiter plus souvent le contre-champ. Pas vraiment barbant le gros plan insistant sur la barbe de Lindon, mais quand même… On pense à la remarque d’Howard Hawkes cité dans le film sur les frères Lumière selon laquelle il n’y a qu’une seule façon de placer la caméra. Or ici il paraîtrait qu’on n’ait pas constamment trouvé le bon point de vue. Pour conclure, je laisserai la parole à ceux qui se sont laissé porter par le film, voire qui y ont trouvé une manière d’apaisement. Ceux-là ont donc bien aimé le film, et ce sera mon clap de fin.

Berry républicain 25 mai 2017

Berry républicain, 11 mai 2017

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