THIS IS ENGLAND

SEANCE SCOLAIRE

LUNDI 7 DECEMBRE

14H15

Le collège Notre-Dame s'est rendu aujourd'hui (lundi 7 décembre, 14H30) au Ciné Lumière.
John a mené le débat.



This Is England est un film britannique écrit et réalisé par Shane Meadows, et sorti en 2006. L'histoire raconte l'évolution de jeunes skinheads en 1983 en Angleterre.

L'histoire se déroule dans une ville côtière du Nord de l'Angleterre en juillet 1983. Shaun, un jeune Anglais de 12 ans dont le père soldat vient d'être tué lors de la guerre des Malouines, est le souffre-douleur de ses camarades de classe à cause de ses tenues vestimentaires. Les railleries se terminent par un pugilat ; Shaun et son adversaire se retrouvent dans le bureau du proviseur. Sur le chemin de retour il rencontre des skinheads avec lesquels il se lie d'amitié : ce sont Milky, Pukey, Kez, Gadget et Woody. Le fait de rejoindre la bande l'oblige à adopter son style identitaire : ce qui n'est pas sans poser de problèmes à sa mère, Cynthia. Il acquiert confiance en lui. Mais ce groupe va se diviser quand Combo, un de ses membres tout juste sorti de prison (où il a adhéré aux thèses du National Front) demande à ses amis d'entrer en guerre contre les immigrés qui selon lui envahissent le pays.

This Is England est dédié à la mémoire de Sharon Turgoose, la mère de Thomas Turgoose, qui est décédée des suites d'un cancer le 29 décembre 2005, deux mois après la fin du tournage du film.

Ce film, au-delà du récit d'apprentissage (éducation sentimentale, découverte des lois sociales, perte des illusions), analyse finement le besoin de paternité. De plus on retrouve une alternance systématique entre moments de tendresse et soubresauts de violence : ceux-ci prenant de plus en plus d'importance. « La violence sèche est rendue d'autant plus difficile à soutenir que rien ne semblait en annoncer la déflagration. Elle aboutit à l'inéluctable climax lorsque Combo s'acharne sur Milky, dont le seul tort fut d'avoir vécu une enfance heureuse auprès de parents attentionnés ».


Une phrase parmi d'autres en débat:
Le hommes, ça ne pleure pas.
Parfois il vaudrait mieux qu'ils en soient capables, ça éviterait bien des catastrophes!

Mécanisme fatal d'un dérapage annoncé.
D'un amour non partagé à la crise de jalousie meurtrière (ou pas, mais de justesse).

Les strates superposées de la violence: individuelle, familiale, guerrière, sociale,...

Le réalisateur nous incite à voir son film en l'adaptant mentalement à l'actualité du moment. Question violence, on est servis. Et par ailleurs :
Les couleurs, comment ne pas les abandonner à d'autres...
En miroir et repoussoir : National Front, Front National.

Ils sont partis comme ils étaient venus, courageusement à pied. Mais riches d'une expérience nouvelle, et légitimement fiers d'avoir été en l'occurrence d'une écoute attentive et exemplaire... d'un film très logiquement en version originale (heureusement sous-titrée, bien sûr).