mercredi 7 janvier 2015

Vous allez voir Héritiers



14ème séance avec débat




LES HERITIERS


Film de Marie-Castille Mention-Schaar avec Ariane Ascaride. (2014 - 1h45)




D'après une histoire vraie. Lycée Léon Blum de Créteil, une prof décide de faire passer un concours national d'Histoire a sa classe de seconde la plus faible. Cette rencontre va les transformer...
Une leçon de courage et d’espoir pour tous ceux qui pensent que réussir est impossible et pour tous les enseignants qui sont tentés par le lâcher prise dans leur profession face à un sentiment d'impuissance...


VENDREDI 9 JANVIER à 20h30







Encore un film de prof, direz-vous…

Et peut-être n’êtes-vous pas convaincu(e) par la présentation qui dit que c’est redonner du courage aux enseignants que de les montrer en héros des temps modernes, tenant seuls ou à peu près la barre dans une société qui se délite.
Il y a d’autres expressions, mais quoi, un peu de tenue que diable !
A moins que ça ne produise l’effet contraire, que ça finisse par fatiguer d’être sommé(e) tous les matins de devoir se comporter en super héros (héroïne), sans super pouvoirs et surtout sans super moyens… et encore plus surtout - si j’ose dire et j’ose - sans super appuis.
Surtout que les super héros (héroïnes) qu’on nous donne si complaisamment en exemple pour nous dire dans un message pas si subliminal que ça que si on veut on peut, et qu’on a grand tort de se plaindre, et qu’on devrait plutôt culpabiliser de ne pas être à la hauteur de la noble mission qu’on nous paye ( ?) pour accomplir.
Quel soldat, coincé dans sa tranchée au milieu de la boue et des barbelés, aurait aimé qu’on vienne lui évoquer tel film hollywoodien où le héros gagne pratiquement la guerre à lui tout seul ?
Il aurait bien aimé le voir à ses côtés, le super héros hollywoodien, pour voir un peu comment il se débrouillerait dans les conditions autrement épouvantables qui sont les siennes en ce moment.
La fameuse métaphore de Raymond Devos, celle du saltimbanque faisant de l’équilibre dans des conditions de plus en plus précaires – sur une planche, une planche sur la mer, une mer démontée… et en plus la planche est pourrie – me paraît s’appliquer à beaucoup d’autres expériences, dont celle-là…
Qu’est-ce qui m’arrive ? Les vacances, qui auraient dû me requinquer, m’auraient-elles au contraire insidieusement rendu pessimiste ? A moins que ce ne soient les leçons d’une longue expérience continuée dans le présent. Heureux ceux qui parviennent dans de bonnes conditions au rivage de la retraite. 
Je ne sais pas quelle tête je ferai vendredi. On verra bien !


Bref commentaire de l’image. Ils n’ont pas l’air d’incarner très efficacement le courage proclamé - dans leur dos, tout un symbole - ces lycéens supportés (au sens sportif) par Léon Blum. Leur faute ? Mais quels exemples de moralité la société leur donne-t-elle tous les jours ? Eternel débat en cours.




Positivons avec un volontarisme méritoire : tous les films qu’on a passés sur ce thème nous permettent d’avoir un certain recul, et les spectateurs non enseignants acquièrent au moins un début de véritable expertise.


Le Figaro dit que ce n'est pas un film démago. Acceptons-en l'augure, mais pas sans avoir vérifié par nous-mêmes auparavant.



Documentation sans doute utile:
http://www.ugcdistribution.fr/lesheritiers-enseignants/


Un film bien annoncé, merci au Berry républicain (1er  et 8 janvier 2015).

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