mercredi 30 septembre 2020

LES CHOSES QU'ON DIT, LES CHOSES QU'ON FAIT

      4ème séance avec débat






  




LES CHOSES QU'ON DIT, LES CHOSES QU'ON FAIT


16 septembre 2020 / 2h 02min / Drame, Romance
De Emmanuel Mouret
Avec Camélia Jordana, Niels Schneider, Vincent Macaigne
Nationalité Français







VENDREDI 2 SOCTOBRE 2020
20h30












Bonjour,
Le film de vendredi - 
à 20h30
"LES CHOSES QU'ON DIT, LES CHOSES QU'ON FAIT", 
une romance d'Emmanuel Mouret. 

Daphné, enceinte de trois mois, est en vacances à la campagne avec son compagnon François. Il doit s’absenter pour son travail et elle se retrouve seule pour accueillir Maxime, son cousin qu’elle n’avait jamais rencontré. Pendant quatre jours, tandis qu'ils attendent le retour de François, Daphné et Maxime font petit à petit connaissance et se confient des récits de plus en plus intimes sur leurs histoires d'amour présentes et passées...









Le film (quand notre programme est connu) 
est également présenté sur RADIO TINTOUIN 
avec notre adhérent Jean-Luc aux commandes. 






Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25













    Comme les produits de luxe dont la France est si fière je me suis trouvé collé dans mon fauteuil devant cette beauté glacée magnifiquement présenté par Emmanuel Mouret . « Beauté, luxe, magnifique » on prend le chemin d'un papier dithyrambique mais …....

      Finalement je ne me suis pas laissé prendre dans ses joutes amoureuses à la Marivaux, je me suis lassé des dialogues pourtant ciselés .
    La visite du musée de gemmologie entrevue ver le début de film nous a montré de magnifiques cristaux avec des formes complexes incrustées les unes dans les autres, résultats de sublimes forces physiques et chimiques. J'adhère.
   Rajoutez des phéromones, de la jalousie et l'abécédaire des sentiments humains et vous avez la parfaite illustration d'une certaine définition de l'amour. Un trop plein pour moi, cela déborde et pourtant les personnages manquent d'une certaine épaisseur ; je m'ennuie.   
John    



Largement de quoi devenir schizophrène, en parlant de la salle, bien partagée, et même de chacun, parfois, à différents moments de ses réflexions. Une partie (de la salle, de nous) se délecte d’un dialogue littéraire des plus savoureux, une autre renâcle devant tant de pédantisme pesant. Bulles de champagne ou pâte indigeste, c’est selon. 
La question a été posée, après le débat, de l’évolution ou de la stagnation du film. Là encore, il y eut opinions partagées. Désespérément statique pour les uns, le film, pour d’autres, était au contraire judicieusement construit et progressait sans faiblir vers son point culminant. La première option semblait s’imposait comme une évidence. La seconde méritait davantage d’être argumentée. Essayons de fournir quelques pistes. 
On partirait d’une attirance amoureuse où domine le physique et le désir. Pas très loin de la maxime cynique de Chamfort : « L'amour, tel qu'il existe dans la société, n'est que l'échange de deux fantaisies et le contact de deux épidermes. » Tout dans ces relations semble glisser dans le superficiel au point de susciter surtout indifférence ou agacements. Quelqu’un a parlé de personnages dominés par leur cerveau reptilien. Au milieu du film, on introduit davantage de sentiments. On exploite davantage, donc, les ressources culturelles du néocortex caractéristique de l’espèce humaine au terme d’une évolution réussie. L’amour devient culturel. Mademoiselle de Scudéry et sa carte du tendre, Honoré d’Urfé et sa déjà rohmérienne romance d’Astrée et de Céladon, pointent le bout de l’oreille. Bientôt Marivaux et sa quadruple inconstance, Shakespeare et ses échanges de nuit d’été, Woody Allen en quête d’Annie Hall, vont s’engouffrer dans la brèche. La préciosité dix-septième siècle se trouve décrypté par ses contemporains moralistes. En tête, La Rochefoucauld et ses pièges de l’amour-propre : « Il y a des gens qui n'auraient jamais été amoureux s'ils n'avaient jamais entendu parler de l'amour. » Le film semble vouloir généraliser cette formule, citée au cœur du film. Il est déjà assez difficile de concevoir la notion de sincérités successives. Ici, elles il faut croire en des sincérités à la fois successives et concomitantes. C’est Une promesse de Patrice Leconte vu dans un kaléidoscope. L’exercice, il faut le reconnaître, est plutôt difficile.
A la fin, tout se résout – se dénoue ? – sur une boucle – brillante ? artificielle ? – puisque les paradoxes successivement enfilés, comme les cercles, retrouvent leur point de départ. Vain cheminement, ou dépassement dialectique ? Quoi qu’il en soit, en cherchant la solution dans l’égoïsme le plus primaire, on la trouve dans l’altruisme le plus pur. L’amour ne veut alors plus rien posséder, ce n’est plus une vertu de propriétaire, mais un renoncement à soi, une quête de légèreté poussée jusqu’au vertige du vide. Je veux le bonheur de l’autre, pas le mien. Mais c’est précisément ainsi que je trouve mon bonheur. Et la furieuse soudain devient zen. Aboutissement dans une vision quasi mystique et éblouie de l’amour, ou enlisement suprême dans le ridicule invraisemblable ? Chacun jugera pour son propre compte. Sans se croire chez Stefan Zweig, l’expression « confusion des sentiments » s’entend dans le film. A chacun de savoir, si c’est possible, s’il convient d’insister sur le premier terme ou sur le second. 















Molière
Dom Juan tirade de l'inconstance
Acte I, Scène 2

SGANARELLE : Moi, je crois, sans vous faire tort, que vous avez quelque nouvel amour en tête.

DOM JUAN : Tu le crois ?

SGANARELLE : Oui.

DOM JUAN : Ma foi ! tu ne te trompes pas, et je dois t'avouer qu'un autre objet a chassé Elvire de ma pensée.

SGANARELLE : Eh mon Dieu ! je sais mon Dom Juan sur le bout du doigt, et connais votre cœur pour le plus grand coureur du monde : il se plaît à se promener de liens en liens, et n'aime guère à demeurer en place.

DOM JUAN : Et ne trouves-tu pas, dis-moi, que j'ai raison d'en user de la sorte ?

SGANARELLE : Eh ! Monsieur.

DOM JUAN : Quoi ? Parle.

SGANARELLE : Assurément que vous avez raison, si vous le voulez; on ne peut pas aller là contre. Mais si vous ne le vouliez pas, ce serait peut-être une autre affaire.

DOM JUAN : Eh bien ! je te donne la liberté de parler et de me dire tes sentiments.

SGANARELLE : En ce cas, Monsieur, je vous dirai franchement que je n'approuve point votre méthode, et que je trouve fort vilain d'aimer de tous côtés comme vous faites.

DOM JUAN : Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ! Non, non : la constance n'est bonne que pour des ridicules; toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos coeurs. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne. J'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu'il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d'aimable; et dès qu'un beau visage me le demande, si j'en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait, à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. Mais lorsqu'on en est maître une fois, il n'y a plus rien à dire ni rien à souhaiter; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre cœur les charmes attrayants d'une conquête à faire. Enfin il n'est rien de si doux que de triompher de la résistance d'une belle personne, et j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.

SGANARELLE : Vertu de ma vie, comme vous débitez ! Il semble que vous ayez appris cela par cœur, et vous parlez tout comme un livre.

DOM JUAN : Qu'as-tu à dire là-dessus ?

SGANARELLE : Ma foi ! j'ai à dire., je ne sais; car vous tournez les choses d'une manière, qu'il semble que vous avez raison; et cependant il est vrai que vous ne l'avez pas. J'avais les plus belles pensées du monde, et vos discours m'ont brouillé tout cela. Laissez faire : une autre fois je mettrai mes raisonnements par écrit, pour disputer avec vous.

DOM JUAN : Tu feras bien.



Sur un site Rosemar (Rose-Marie ?...) on débat de l’idée d’infidélité :




L'infidélité a toujours existé : c'est Dom Juan qui en fait l'éloge dans la célèbre pièce de Molière, il vante les mérites de l'inconstance qui permet une forme de liberté, qui offre l'occasion de faire de nombreuses conquêtes... Avec beaucoup de talent, Molière fait parler son personnage en des termes poétiques et séduisants :
(…)
L'infidélité n'en demeure pas moins une forme de trahison, pensent certains, et pourtant, voilà que l'infidélité est, désormais promue, encadrée, institutionnalisée grâce à des sites de rencontres spécialisées sur internet.





Jean Marie


Bonjour, le film d'Emmanuel Mouret que nous avons diffusé vendredi dernier, a fait l'objet d'un débat animé...
Ci dessous un message envoyé par une adhérente :

"j'ai eu la curiosité d'aller écouter ce qu'en disent les critiques du Masque et la plume :
c'est à environ 22 minutes de l'émission
ils sont unanimes
bises de loin
Misha"



Berry républicain 16 septembre 2020




N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
 qui concerne :

Université populaire du pays de Vierzon
Médiathèque Vierzon
Office de tourisme
Expo Kanak Musée du Berry
Chansons Stéphane Branger
Puzzle Centre en forêt
Promenade philosophique
Micro-Folie
Cercle historique du Pays de Vierzon
Salon du livre annulé
Nouvelles associations à Vierzon
La Maison verte
Les Fourmis vierzonnaises
Le Café Ô Berry
Ecopôle
Contre les pesticides
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic


(Depuis le début du blog:)


Le 26 janvier 2020, le blog a franchi le cap des 200 000 vues:














LE SAVEZ-VOUS?
(La réponse s'obtient en cliquant sur les images)

"Parler pour tout dire."

               
 Ça concerne quoi?



         






COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
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http://cinelumiere-vierzon.info/



Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.







Carte d'adhérent
 Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...


Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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