25ème séance avec débat
UN BERGER ET DEUX PERCHES A L’ÉLYSÉE?
Fiction documentaire de Philippe Lespinasse, Pierre Carles. (2019-1h41)
VENDREDI 1er MARS 2019
20H15 ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE
ordre du jour : validation des comptes 2018
20H30
Un ancien berger candidat à la présidentielle.
Jean Lassalle, Pierre Carle, politique et communication,...
L’ancien berger, Jean Lassalle, décide de se présenter à l’élection présidentielle. Ni une ni deux, Pierre Carles et Philippe Lespinasse, deux réalisateurs étiquetés de gauche, mais un peu perdus politiquement, décident de passer à l’action : Ils se proclament ses conseillers de campagne, avec l’ambition secrète de révéler sa vraie nature, celle d’un révolutionnaire anticapitaliste, égaré chez les centristes depuis 30 ans ! Et si Jean Lassalle, après tout, était un Correa à la sauce béarnaise ? Contre toute attente, le montagnard se qualifie pour le premier tour ! Victoire ? Nos "spin doctors" pieds nickelés et leur champion ne sont pas au bout de leurs surprises...
Rafael Correa, président de l'Equateur de 2007 à 2017, était la vedette du dernier film de Pierre Carle que nous avons présenté à Ciné Rencontres:
Allociné:
Qui est Pierre Carles ?
En vingt ans, Pierre Carles a réalisé ou coréalisé une dizaine de longs-métrages documentaires dans lesquels il est question de critique des médias ( Pas vu pas pris, 1998 / Enfin pris ?, 2002 / Les Ânes ont soif, 2004 / Fin de concession, 2010 ), de remise en cause du salariat ( Attention danger travail, 2003 / Volem rien foutre al païs, 2007 ), de lutte armée ( Ni vieux ni traîtres, 2006 ). Il est également l’auteur de portraits de personnalités subversives comme le sociologue Pierre Bourdieu ( La Sociologie est un sport de combat, 2001 ), le professeur Choron ( Choron dernière, 2009 ), le peintre-photographe Pierre Molinier ( à venir ). Ses derniers films se déroulent au Béarn ( Un berger et deux perchés à l’Elysée ?, 2018 ) et en Amérique du Sud ( On revient de loin, 2016 Equateur / FARC : l’avenir dure longtemps, 2020 Colombie, en cours de tournage ).
Qui est Philippe Lespinasse ?
Passionné de cabanes, d’art populaire et d’art brut, Philippe Lespinasse est grand reporter et réalisateur, spécialiste en naufrages, en chasses à la baleine, en guerres pétrolières, en pirogues trouées et en chalutiers perdus. ( Le sang du Nigéria, prix du public Figra 2012, Les Forçats de la lagune, prix de l’investigation festival du scoop d’Angers 2014 ). Il a réalisé un long métrage sur des auteurs d’art brut, André et les martiens et pratique le football tous les vendredis dans son village qu’il quitte pour faire des films avec Pierre Carles, notamment Tant Pis Tant Mieux, Roger mort et vif ( en montage ), et Un berger et deux perchés à l’Elysée ?.
Député engagé
Député dans les Pyrénées-Atlantiques, Jean Lassalle s'était fait connaître à l'échelle nationale en 2006, en entamant une grève de la faim à l'Assemblée Nationale pour protester contre lae déplacement d'une usine menaçant 150 emplois. Il obtiendra gain de cause après 39 jours de grève, qui lui ont fait perdre 21 kilos.
Candidature politique
Jean Lassalle s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle de 2017 en mars 2016, quittant ainsi le parti du Modem après avoir critiqué le choix de François Bayrou de soutenir Alain Juppé.
Soutien
Un berger à l'Élysée bénéficie du soutien d'une campagne de financement participatif. Les réalisateurs ont suivi le candidat à l'Élysée pendant plus d'un an.
Hello !
Au sujet du film, je me souviens avoir écouté l'analyse d'un de ces critiques qui exercent sur YouTube. Il a une chaîne qui s'appelle "Les chroniques du cinéphile"
En général j'aime ce qu'il fait.
Voici le lien pour sa critique du film :
https://www.youtube.com/watch?v=1ywqNFiin9o
Catherine
Comme il y a des dîners de cons, il y a des films de cons. Il est certain qu’on se moque bien de quelqu’un dans ce film, et la seule question qui se pose, c’est de savoir de qui.
Des réalisateurs ? Car il y a de l’autodérision, et cet aspect pourrait rendre le film plutôt sympathique. Malheureusement, il est parfois bien lourdingue, et pas même bien sûr qu’il soit volontaire. Quand on propose par exemple au candidat un programme à base de cabanes individuelles (le dada de Lespinasse) on hésite entre bêtise et humour, et les deux finissent par se mélanger fâcheusement.
Du candidat ? Cet aspect est bien affirmé, depuis l’affiche jusqu’à la pirouette finale (sa remplaçante…). Mais, même s’il a des aspects fâcheusement bornés, comme des grumeaux dans une bouillie par ailleurs plutôt sympathique, on se demande si Jean Lassale mérite bien un tel traitement, traitement qu’il paraît subir avec un stoïcisme digne des rocs de sa montagne natale. D’accord, il est un berger, mais il est aussi et surtout (dans ce contexte) un député.
Du public ? Quand on lui donne le choix de prendre parti entre un con naïf ou un salaud manipulateur, il peut se demander ce qu’il fait bien là, et le malaise s’installe chez lui plus souvent qu’il est supportable. S’obstiner à nier l’agression sexuelle, ou l’avouer à demi pour être davantage crédible devant le tribunal ? Quel que soit le choix, il y a quelque part une éthique qui part en vrille.
De tout le monde ? C’est bien possible, et la phrase de Géronte : «Mais que diable allait-il faire dans cette galère?» pourrait bien être mise au pluriel.
Dommage, car j’avais pour Pierre Carles un préjugé totalement favorable, que justifient à mes yeux ses engagements précédents, sa dénonciation des connivences médiatiques comme ses soutiens des rares gouvernants de gauche en Amérique latine. Mais cette déception n’est certainement pas définitive. On peut bien pardonner un moment d’égarement, s’il n’est pas trop lourd de conséquences, et s’il est suivi d’un prompt rétablissement. Nina Faure, que nous avons reçue à Vierzon et qui se tient intelligemment à l’écart de cette douteuse entreprise qu’ostensiblement elle réprouve, sera peut-être alors de la partie, et ce sera certainement le signe que l’équipe aura retrouvé un cap plus estimable. Mettez plus de femmes aux commandes, et les mecs feront sans doute moins de conneries !
Cependant, pour éviter, comme le craignait Brel, de trop croiser certains soirs l’image de la bêtise au fond de mon propre miroir, il faut bien avouer que j’ai trouvé amusantes plusieurs séquences, et que plusieurs personnes ont déclaré avoir perçu dans ce film une image de Jean Lassalle encore meilleure que celle à laquelle elles s’attendaient. Ne désespérons donc pas du talent de nos deux auteurs.
Merci pour la critique sur you tube proposée par Catherine.
Je retiens de ce qu'a écrit Jean-Marie surtout l'image du miroir . C'est en effet, tels les reflets de nous même au musée Grévin devant les miroirs déformants qui nous grandissent, nous rapetissent, nous enlaidissent, que nous avons réagi devant ce film qui ne peut laisser personne indifférent par plusieurs aspects:
-humour naturel ou provoqué
- sentiment d'arroseur arrosé à de nombreux moments
- miroir des autres politiques, hors sol, qui ont un discours tellement convenu et soporifique
- vision d'un être vraiment respirant la vie à pleins poumons d'une façon gourmande
- la beauté (surannée?) rude de paysages béarnais que l'on a envie de découvrir davantage .
-la "communion " des chants a capella avec le public (on est loin des chants offensifs des tribunes sportives)
- la belle nature humaine non frelatée et qui crève l'écran de la mère de Jean Lassale
Alors bien sûr qui manipule qui? voyage en Syrie sur un coup de tête ?, accusation d'agression sexuelle... prétexte à théories du complot à courte vue (comme par hasard...)
J'ai bien aimé ce film , malgré des défauts évidents et je le recommanderai, ne serait ce que pour pouvoir en discuter.
Il me semble qu'un documentaire sur les autres candidants aurait été d'un convenu assoupissant par sa prévisibilité (sauf pour le candidat Poisson qui nous file régulièrement entre les doigts...).
Rafael Correa, président de l'Equateur de 2007 à 2017, était la vedette du dernier film de Pierre Carle que nous avons présenté à Ciné Rencontres:
Allociné:
Qui est Pierre Carles ?
En vingt ans, Pierre Carles a réalisé ou coréalisé une dizaine de longs-métrages documentaires dans lesquels il est question de critique des médias ( Pas vu pas pris, 1998 / Enfin pris ?, 2002 / Les Ânes ont soif, 2004 / Fin de concession, 2010 ), de remise en cause du salariat ( Attention danger travail, 2003 / Volem rien foutre al païs, 2007 ), de lutte armée ( Ni vieux ni traîtres, 2006 ). Il est également l’auteur de portraits de personnalités subversives comme le sociologue Pierre Bourdieu ( La Sociologie est un sport de combat, 2001 ), le professeur Choron ( Choron dernière, 2009 ), le peintre-photographe Pierre Molinier ( à venir ). Ses derniers films se déroulent au Béarn ( Un berger et deux perchés à l’Elysée ?, 2018 ) et en Amérique du Sud ( On revient de loin, 2016 Equateur / FARC : l’avenir dure longtemps, 2020 Colombie, en cours de tournage ).
Qui est Philippe Lespinasse ?
Passionné de cabanes, d’art populaire et d’art brut, Philippe Lespinasse est grand reporter et réalisateur, spécialiste en naufrages, en chasses à la baleine, en guerres pétrolières, en pirogues trouées et en chalutiers perdus. ( Le sang du Nigéria, prix du public Figra 2012, Les Forçats de la lagune, prix de l’investigation festival du scoop d’Angers 2014 ). Il a réalisé un long métrage sur des auteurs d’art brut, André et les martiens et pratique le football tous les vendredis dans son village qu’il quitte pour faire des films avec Pierre Carles, notamment Tant Pis Tant Mieux, Roger mort et vif ( en montage ), et Un berger et deux perchés à l’Elysée ?.
Député engagé
Député dans les Pyrénées-Atlantiques, Jean Lassalle s'était fait connaître à l'échelle nationale en 2006, en entamant une grève de la faim à l'Assemblée Nationale pour protester contre lae déplacement d'une usine menaçant 150 emplois. Il obtiendra gain de cause après 39 jours de grève, qui lui ont fait perdre 21 kilos.
Candidature politique
Jean Lassalle s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle de 2017 en mars 2016, quittant ainsi le parti du Modem après avoir critiqué le choix de François Bayrou de soutenir Alain Juppé.
Soutien
Un berger à l'Élysée bénéficie du soutien d'une campagne de financement participatif. Les réalisateurs ont suivi le candidat à l'Élysée pendant plus d'un an.
Hello !
Au sujet du film, je me souviens avoir écouté l'analyse d'un de ces critiques qui exercent sur YouTube. Il a une chaîne qui s'appelle "Les chroniques du cinéphile"
En général j'aime ce qu'il fait.
Voici le lien pour sa critique du film :
https://www.youtube.com/watch?v=1ywqNFiin9o
Catherine
Comme il y a des dîners de cons, il y a des films de cons. Il est certain qu’on se moque bien de quelqu’un dans ce film, et la seule question qui se pose, c’est de savoir de qui.
Des réalisateurs ? Car il y a de l’autodérision, et cet aspect pourrait rendre le film plutôt sympathique. Malheureusement, il est parfois bien lourdingue, et pas même bien sûr qu’il soit volontaire. Quand on propose par exemple au candidat un programme à base de cabanes individuelles (le dada de Lespinasse) on hésite entre bêtise et humour, et les deux finissent par se mélanger fâcheusement.
Du candidat ? Cet aspect est bien affirmé, depuis l’affiche jusqu’à la pirouette finale (sa remplaçante…). Mais, même s’il a des aspects fâcheusement bornés, comme des grumeaux dans une bouillie par ailleurs plutôt sympathique, on se demande si Jean Lassale mérite bien un tel traitement, traitement qu’il paraît subir avec un stoïcisme digne des rocs de sa montagne natale. D’accord, il est un berger, mais il est aussi et surtout (dans ce contexte) un député.
Du public ? Quand on lui donne le choix de prendre parti entre un con naïf ou un salaud manipulateur, il peut se demander ce qu’il fait bien là, et le malaise s’installe chez lui plus souvent qu’il est supportable. S’obstiner à nier l’agression sexuelle, ou l’avouer à demi pour être davantage crédible devant le tribunal ? Quel que soit le choix, il y a quelque part une éthique qui part en vrille.
De tout le monde ? C’est bien possible, et la phrase de Géronte : «Mais que diable allait-il faire dans cette galère?» pourrait bien être mise au pluriel.
Dommage, car j’avais pour Pierre Carles un préjugé totalement favorable, que justifient à mes yeux ses engagements précédents, sa dénonciation des connivences médiatiques comme ses soutiens des rares gouvernants de gauche en Amérique latine. Mais cette déception n’est certainement pas définitive. On peut bien pardonner un moment d’égarement, s’il n’est pas trop lourd de conséquences, et s’il est suivi d’un prompt rétablissement. Nina Faure, que nous avons reçue à Vierzon et qui se tient intelligemment à l’écart de cette douteuse entreprise qu’ostensiblement elle réprouve, sera peut-être alors de la partie, et ce sera certainement le signe que l’équipe aura retrouvé un cap plus estimable. Mettez plus de femmes aux commandes, et les mecs feront sans doute moins de conneries !
Cependant, pour éviter, comme le craignait Brel, de trop croiser certains soirs l’image de la bêtise au fond de mon propre miroir, il faut bien avouer que j’ai trouvé amusantes plusieurs séquences, et que plusieurs personnes ont déclaré avoir perçu dans ce film une image de Jean Lassalle encore meilleure que celle à laquelle elles s’attendaient. Ne désespérons donc pas du talent de nos deux auteurs.
Jean-Marie
Merci pour la critique sur you tube proposée par Catherine.
Je retiens de ce qu'a écrit Jean-Marie surtout l'image du miroir . C'est en effet, tels les reflets de nous même au musée Grévin devant les miroirs déformants qui nous grandissent, nous rapetissent, nous enlaidissent, que nous avons réagi devant ce film qui ne peut laisser personne indifférent par plusieurs aspects:
-humour naturel ou provoqué
- sentiment d'arroseur arrosé à de nombreux moments
- miroir des autres politiques, hors sol, qui ont un discours tellement convenu et soporifique
- vision d'un être vraiment respirant la vie à pleins poumons d'une façon gourmande
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-la "communion " des chants a capella avec le public (on est loin des chants offensifs des tribunes sportives)
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Alors bien sûr qui manipule qui? voyage en Syrie sur un coup de tête ?, accusation d'agression sexuelle... prétexte à théories du complot à courte vue (comme par hasard...)
J'ai bien aimé ce film , malgré des défauts évidents et je le recommanderai, ne serait ce que pour pouvoir en discuter.
Il me semble qu'un documentaire sur les autres candidants aurait été d'un convenu assoupissant par sa prévisibilité (sauf pour le candidat Poisson qui nous file régulièrement entre les doigts...).
Jean-Marie (l'autre)
N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
qui concerne :
Université populaire du Pays de Vierzon
Café repaire
Cinéma et psychanalyse
Belgitude et Vierzonitude
Double Coeur
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Nouveaux tarifs Ciné Lumière
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Cliquez sur le lien ou sur l'image.
http://cinelumiere-vierzon.info/
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Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.
CINE RENCONTRES.
Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse. (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...).
Merci pour votre soutien.
Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.
Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).
Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...
Autres tarifs au Ciné Lumière:
Berry républicain 2 décembre 2017
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