mardi 19 février 2019

TOUT CE QU’IL ME RESTE DE LA REVOLUTION

24ème séance avec débat 
(s'il y a au moins un animateur disponible pendant ces vacances...).








TOUT CE QU’IL ME RESTE DE LA REVOLUTION

  
Comédie française de et avec Judith Davis, Malik Zidi, Claire Dumas... (1h28)



VENDREDI 22 FEVRIER 2019 
20H30 


Fille de parents militants.
Génération post-militante, comédie romantico-politique, transmission ou abandon des convictions,... 


Angèle avait 8 ans quand s’ouvrait le premier McDonald’s de Berlin-Est… Depuis, elle se bat contre la malédiction de sa génération : être né « trop tard », à l’heure de la déprime politique mondiale. Elle vient d’une famille de militants, mais sa mère a abandonné du jour au lendemain son combat politique, pour déménager, seule, à la campagne et sa sœur a choisi le monde de l’entreprise. 
Seul son père, ancien maoïste chez qui elle retourne vivre, est resté fidèle à ses idéaux. En colère, déterminée, Angèle s’applique autant à essayer de changer le monde qu’à fuir les rencontres amoureuses. 
Que lui reste-t-il de la révolution, de ses transmissions, de ses rendez-vous ratés et de ses espoirs à construire? Tantôt Don Quichotte, tantôt Bridget Jones, Angèle tente de trouver un équilibre…
Dans cette comédie romantico-politique rageuse et très drôle, la jeune réalisatrice incarne elle-même Angèle, une jeune architecte qui vitupère contre tout et tout le monde, tentant de compenser l’échec des idéologies de ses parents militants. Une comédie qui redonne la foi en tout !



Hier soir, bonne séance de cinérencontres avec un film qui "pique" et nous interroge sur nos vies de militants...
Un des éléments qui est venu dans le débat : la parole et comment laisser l'expression - nous avons pensé au film "L'Assemblée" qui montrait bien ce problème rencontré par les participants aux "nuits debout" ou aussi dans le film "120 battements par minute", la séquence où la jeune militante pousse l'expression des personnes malades et n'est pas suivie par tous... il y a bien d'autres exemples...
Ces remarques m'ont amenée à parler d'une chose qui n'est pas évoquée dans le film : l'engagement au travers des réseaux sociaux.
J'ai écouté hier matin l'émission "Les chemins de la philosophie" sur France Culture qui traitait de ce sujet - c'est un peu éloigné du sujet du film mais ça peut le compléter. J'ai proposé de mettre le lien sur le blog.

Voici le lien pour écouter cette émission.



Edwige




A Angèle, fille de militants maoïstes de 1968, militante dans l’âme il ne reste plus que des miettes d’espoir. Déçue par Mitterand, par Jospin, par la chute du mur de Berlin qui ne conduit pas par la suite à l’effondrement du système capitaliste, elle s’accroche aux sursauts des « Indignés » des « Nuits debout », ses seules armes un marker noir pour taguer les devantures des banques et autres suppôts du système et une anthologie des poèmes de Walt Whitman qu’elle déclame devant des publics choisis justement dans des agences bancaires ou devant les bureaux de Pôle Emploi. Là aussi le bât blesse car son emploi comme architecte urbain vient de lui être supprimé par ses patrons de gauche qui l’incitent à relever le challenge de l’auto-entrepreneuriat. Elle qui voulait comme sa mère avant elle faire de la politique c’est-à-dire «gérer la cité» en créant un Paris pour tous sans vider les populations plus pauvres extra-muros, bien au delà du boulevard périphérique. Organiser des quartiers comme des lieux de brassage, de rencontres des cultures différentes, favoriser la mixité et combattre l’entre-soi. Que faire pour faire vivre ses valeurs sans le levier que lui donnait son métier ?
Angèle sera obligée faute de moyens de retourner chez son père Simon, combattant de toujours, qui s’est toujours dit abandonné par sa femme Diane. Angèle apprendra que sa mère a en réalité fait des tentatives pour récupérer Angèle et sa sœur, tentatives qui ont toujours échoué, nouvelle terrible qu’elle ignorait et que son père lui cachait bien. Cette mère qui a cessé de militer et qui vit loin du tumulte de la ville en choisissant de vivre plus pour elle et moins pour les autres. Finalement c’est en la retrouvant qu’Angèle se rendra compte qu’il faut aussi penser à sa propre vie et que vivre constamment dans une lutte pour améliorer le sort de ceux qui l’entourent la laisse en marge de sa propre vie. La fin du film laisse entrevoir la possibilité de ce nouvel engagement.
Ce en quoi elle croit finalement est que si on ne choisit pas sa famille, on choisit sa famille politique et aussi sa vie.
John

















Du spectacle au film
Le film est une sorte d'extension au spectacle créé par Judith Davis et sa troupe, L'Avantage du doute, en 2008 : "Même si la plupart des acteurs sont communs aux deux, Tout ce qu’il me reste de la révolution n’est pas une adaptation du spectacle, mais il en prolonge l’esprit. Avec la compagnie, nous aimons nous emparer de sujets au croisement de sujets personnels et de sujets de société. Tout ce qu’il nous reste de la révolution, c’est Simon… était notre premier spectacle, un geste inaugural pour une compagnie préoccupée par la notion d’engagement. Nous étions partis de la réalité de cette troupe, constituée de gens de générations et de parcours différents, et un trait s’était tiré entre l’héritage des luttes des années 60-70 et le « que faire ? » d’aujourd’hui. Le spectacle était aussi le résultat d’un méticuleux travail d’enquête pour s’échapper de l’histoire officielle et raconter une histoire plus intime. Pourtant, ayant grandi dans une famille militante, avec une vraie culture de gauche, j’étais très réticente à parler de cette époque, de 68 et de son folklore. Tout s’est libéré quand j’ai compris que je pouvais me saisir de ce ras-le-bol. À tel point qu’après le spectacle, j’ai gardé la sensation de ne pas en avoir fini avec cette histoire", confie Judith Davis.

Devant et derrière la caméra
Judith Davis n'arrivait pas à écrire le personnage d’Angèle tant qu’il ne s’agissait pas d’un « double de fiction ». "Une fois le film écrit, j’aurais pu choisir de travailler avec une actrice pour me concentrer sur la réalisation, mais tous les acteurs qui participaient au projet, et qui pour la plupart font partie de la compagnie, m’ont dit que ce personnage était trop proche de moi pour qu’il soit interprété par quelqu’un d’autre. Il faut avouer que le jouer moi même a permis un gain de temps énorme. J’ai beaucoup travaillé le découpage en amont avec la chef opératrice du film, et sur le tournage, Claire Dumas, qui joue le rôle de Léonor, a été mon binôme. Elle était là tous les jours et m’aidait à avoir un regard sur mon jeu. Elle fait aussi partie de la compagnie, nous nous connaissons par coeur. Sans ce collectif, le film n’aurait aucun sens et n’aurait tout simplement pas pu se faire."

Critique du monde du travail ?
Les personnages créés par Judith Davis font une expérience douloureuse du monde du travail, soit il est aliénant, soit il est précaire. "Je me suis beaucoup intéressée à la question du travail, avec la compagnie ou seule. Le management, l’obsession de la rentabilité et le modèle de l’entreprise sont en train de contaminer toutes les sphères de l’activité humaine, même les lieux de culture ou l’hôpital, et notre imaginaire aussi. C’est pour moi l’un des constats politiques les plus alarmants d’aujourd’hui. Le travail est malade et tout le monde en souffre, comme tous mes personnages", analyse la cinéaste.

Mireille Perrier sinon rien
Judith Davis n'a jamais envisagé que Diane soit interprétée par quelqu’un d’autre que Mireille Perrier. "C’est une magnifique actrice, dont la pure présence m’impressionne. Elle incarne pour moi à la fois le souvenir d’une époque et un souvenir de cinéma. Sa jeunesse dans les films de Carax ou de Garrel, en surimpression dans nos mémoires de spectateurs de la fin de la Nouvelle Vague, donnait pour moi un souffle romanesque, presque romantique même, à l’évocation du personnage. J’ai ainsi décliné les moyens du cinéma pour approcher avec émotion ce personnage, dont la présence est uniquement fantomatique pendant les deux tiers du film. Une image d’archive de Mireille à 28 ans, sa voix, si reconnaissable, dans la tête d’Angèle qui se souvient, une photo en noir et blanc de son regard à l’arrière du livre qu’elle a écrit, exhumé des cartons… Si le film est souvent volontairement prosaïque, ou même terre-à-terre, j’aimais beaucoup l’idée d’incarner un fantasme à travers toutes les facettes d’un personnage et d’une actrice."













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Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










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Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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