samedi 8 septembre 2018

GUY

1ère séance avec débat










GUY 
Film français de et avec Alex Lutz, Tom Dingler, Pascale Arbillot... (1h41)


VENDREDI 7 SEPTEMBRE 2018  (CINE DEBAT)
20H30



Le fils d’un vieil artiste de variété en fait un portrait documentaire.
Le rapport père-fils, la vie d’artiste, la fuite du temps,…



« Quand on voit le style naturel, on est tout étonné et ravi, car on s’attendait de voir un auteur et on trouve un homme. » La bonne surprise dont parle ici Pascal à propos d’un écrivain, on l’a éprouvée lors de notre soirée de rentrée avec ce comédien réalisateur qu’on ne connaissait pas dans ce registre, Alex Lutz, artificiellement et excellemment vieilli.  
Quelle bonne surprise en effet que de se voir proposer le portrait d’un chanteur de variétés ringard et superficiel, et de rencontrer en fin de compte un homme dans toute sa complexité, riche d’une personnalité bougonne et sensible à la fois. 
On le sait, le bougon au cœur tendre est un bon client au cinéma quand le réalisateur a du talent, ce qui était le cas en l’occurrence. 
La caméra scrute au plus près un personnage qui livre de façon toujours convaincante toutes les facettes d’une psychologie complexe et souvent tourmentée. La lucidité et l’humour en sont les deux piliers, ce qui permet de ne pas sombrer et de rester debout… tant que le physique le permet. 
Le divan de Drucker est un bon révélateur : on donne aux gens les poncifs qu’ils attendent, et il n’y a pas d’échappatoire puisque c’est la règle du jeu. Ce qui n’empêche visiblement pas d’avoir sa « pensée de derrière la tête » (autre expression pascalienne). Révélateurs aussi en général, les médias, avec leur vulgarité qui se croit finesse. L’humain y est piétiné au nom de l’audimat qui n’est jamais aussi élevé qu’au moment de la mise à mort de l’idole jadis vénérée. Les jeux de mots et les calembours jaillissent impitoyablement : votre public est sous terre… sous thérapie. Lucide et loin d’être idiot, le personnage encaisse. Le fils filmeur ne comprend pas encore ce qu’il y a de courage et de grandeur dans cet apparent renoncement. Il ne tardera pas à le faire. On est là au bord de la rupture bête et brutale, mais elle n’aura pas lieu et la suite est un régal. 
Gautier est le contrechamp de Guy (les deux G, les GG liés par leurs initiales). Mais le spectateur que nous sommes a directement le point de vue de Gautier . Si bien qu’on se surprend parfois à être le lieu d’une identification plus ou moins confortable. Dans les cas extrême, on cherche même spontanément une réplique convaincante pour que l’aventure commune continue : on s’est presque apprivoisés réciproquement, ce serai trop bête de s’arrêter là…
Au fur et à mesure que le film progresse - et sans en dire plus pour ne pas « spoiler » - on se dit que le filmeur est piégé par son piège, et qu’un paradoxe l’entraîne dans une nasse inextricable : plus ils se rapprochent dans leur complicité réciproque, et plus le fossé qui les sépare s’élargirait s’il faisait l’aveu de sa filiation. Ce serait alors une confiance trahie, d’autant plus qu’il l’aurait menée plus loin. 
Mais cet aveu est-il bien nécessaire ? On constate bien vite qu’il capte davantage l’affection et l’intérêt de son père que ne peut le faire le fils reconnu. C’est lui qui bénéficie de ce chaleureux encouragement dans sa vie : « Va, mon garçon ! » 
Et cette fois c’est le Sartre des Mots qui vient à l’esprit : « Il n'y a pas de bon père, c'est la règle; qu'on n'en tienne pas grief aux hommes mais au lien de paternité qui est pourri. »
Tout se passe comme si le chanteur vieillissant n’avait pas besoin d’un fils supplémentaire. Il avait besoin en réalité de plus que cela : il avait besoin d’un ami. Apparemment, il l’a trouvé. 
L’amitié, c’était le thème central du film précédent d’Alex Lutz. Et il se pourrait bien, d’une manière plus secrète, que ce soit encore le thème de celui-ci. 



Le Talent de mes amis est une comédie dramatique française coécrite et réalisée par Alex Lutz, sortie en 2015.
Alex et Jeff sont deux collègues de bureau d'une grande entreprise. Ils forment également un duo complice, uni par une belle amitié partagée en famille. Mais voilà qu'arrive Thibaut, spécialiste en développement personnel et ami d'enfance d'Alex.







Le film nous propose une conclusion en demi-teinte, vaguement mélancolique : les belles images ne valent que durant le temps où il y a de la vie pour en profiter. Là, elles procurent au moins l’illusion de pouvoir lutter contre le temps et elles enrichissent la vie. Après, elles sont inexorablement englouties dans l’oubli général. Lucidité du cinéaste…




Au cours du débat on s’est demandés s’il y a plus d’admiration ou de désolation à accorder aux vieilles idoles qui cherchent à être après avoir été, ou s’il n’est pas préférable d’arrêter en pleine gloire pour éviter les combats de trop. Comment trancher et dire d’une manière toute binaire qui a raison, entre un Maurice Chevalier qui n’en finit pas d’arrêter, et une Greta Garbo qui cache au public son inévitable déchéance ?

Faut-il tout connaître d’un artiste, ou s’en tenir à apprécier son œuvre ? Ce qui a fait l’unanimité, c’est de reconnaître qu’un documentaire qui ne nous épargne rien aura d’autant plus notre approbation que le point de vue adopté sera respectueux et empathique.


 Prolongements: 









Drôle de genre…

Un faux documentaire (également désigné par le mot-valise documenteur, en anglais : pseudo-documentary) est un leurre qui tout en ayant l'apparence d'un documentaire se révèle être en fait une fiction qui peut emprunter aux genres comédie, drame, reportage, émission de télévision, etc. Les historiens français du cinéma préfèrent parfois l'expression « documentaire fictif ». Contrairement au documentaire parodique, il ne s'agit pas toujours d'une comédie.



La notion de faux documentaire ne doit pas être confondue avec le docufiction, un documentaire incluant des situations fictionnelles, ni même avec le « docudrama » (terme anglophone qui signifie : un « documentaire » basé sur des reconstitutions).


















Et pour ne pas oublier...

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Carte d'adhérent
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N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...


Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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