MEDECIN DE CAMPAGNE

26ème séance avec débat

MEDECIN DE CAMPAGNE

Film de Thomas Lilti avec François Cluzet, Marianne Denicourt. (1h42)

A PARTIR DU MERCREDI 23 MARS

+ CINE DEBAT VENDREDI 25 MARS à 20h30

Dernier débat 

du programme en cours

médecine, campagne, amour, ...

     Le réalisateur illustre sans s'appesantir  diverses articulations de notre système médical. Médecine des campagnes, médecine des villes, on aperçoit les deux chacune avec ses qualités et ses défauts et c'est bien une des qualités du film car on a un point de vue qui semble équilibré. Qui plus est c'est un point de vue de médecin et devient de ce fait d'autant plus crédible. On sent bien un questionnement politique mais on n'a pas affaire à un brûlot pamphlétaire, ce n'est pas le lieu.

   On est obligé de faire référence à « La Maladie de Sachs »  et le travail de Martin Winckler et son traitement du même monde avec un point de vue à la Depardon. Ici l'analyse du rôle du médecin est moins exhaustif mais on aperçoit néanmoins un médecin tantôt conseiller, tantôt assistant social peu ou prou figure paternelle ou figure de « colmateur » familial. A force de tenir la barque envers et malgré tout on comprend parfaitement la confession du médecin vers la fin du film et son sentiment d'angoisse devant ses responsabilités. Une angoisse aiguisée par sa propre maladie que notre «  héros » a du mal à admettre. Comment feront ses malades sans lui ? Le dévouement l'emporte sur la raison mais enfin nul n'est à l'abri et finalement en se soumettant à une médecine performante la guérison semble assurée. On laisse ouvert la guérison de coeur du héros et de sa consoeur remplaçante, à chacun d'écrire la fin de l'histoire.

  John

Berrry républicain 23 mars 2016

Il y avait matière à faire du lourd avec un tel sujet. Nous avons en réalité fait très soft. Malgré tout, la tension était constamment palpable : trop de choses sensibles sont en jeu, qui presque toujours touchent au plus intime de chacun.

La tension principale est en fait un véritable écartèlement. Entre la situation générale d’une part, qui fait qu’on ne peut éviter les angoisses inhérentes au fait de vivre dans un désert médical tel que la presse le décrit, et d’autre part la compréhension et la confiance due à son propre médecin sans lequel on irait à coup sûr beaucoup plus mal et qui souvent ne vit pas très bien lui-même.
Et comme tel qui au milieu des massacres s’accroche encore au moindre espoir de paix, on a ignoré le plus souvent la règle générale pour positiver avec une exception rarissime, en feignant d’ignorer qu’elle ne fait que confirmer la règle.
Deux exemples ont été fournis.
Quelqu’un a trouvé, pour son petit-fils, un médecin qui a accepté de faire une visite à domicile. Mais il n’a pas été jusqu’à révéler le nom de cette perle rare. Un trésor partagé en période de pénurie est vite dilapidé… Le silence est ici clairement protecteur.

Quelqu’un a évoqué son enfance dans une campagne encore plus déshéritée et dépourvue de médecin. Seul salut : les ventouses et le jus de navet. C’est vrai que par rapport à rien du tout, très peu commence à constituer une sorte de progrès. Le silence ici se fait déni.

Une tension bizarre et imprévue a causé un peu de bruit. Autre exception qui confirme la règle. Un spectateur a entendu que l’on dénonçait une spéculation immobilière hors de tout propos dès la présentation du film. En fait, c’est un thème qui relève du choix de Thomas Lilti. Jean-Pierre en accuse le maire en place, avant de se laisser fléchir.  C’est alors Nathalie qui prend la tête de l’opposition à la maison de santé projet municipal pour mettre en place une solidarité fondée sur de simples moyens de transport. Toute ressemblance avec la situation locale ne saurait être de même nature. On aurait simplement pensé qu’un tel film serait un excellent support pour qu’on vienne nous parler de ce projet au niveau local. Mais il n’y avait personne. Le silence ici se fait bizarre, limite incompréhensible. Pourtant, nous sommes nombreux à espérer que tout ira bien.

Le site source du dessin :

http://viehopital.over-blog.com/article-14611324.html

Effet pervers
à partir de l'actualité locale

Le dilemme de l'élu.
Bien sûr, il est forcément responsable de tout. Mais est-il le seul, ou même le premier? Si l'ordre du praticien est impuissant, pourquoi serait-il, lui, plus efficace dans un domaine de compétence qui lui échappe ?
S'il se fait volontariste, il risque de tomber sur cet écueil. S'il ne fait rien, bonjour les critiques.
Que celui qui a la bonne solution lève le doigt... et lui jette la première pierre.
Cela dit, on peut quand même faire preuve d'un minimum de curiosité après coup...

Berry républicain 16 mars 2016

Et ce n'est pas fini...

John Ryan et Jean-Marie Favière. - Christelle MARILLEAU

Vendredi soir, Ciné-Rencontres proposait un débat après diffusion du film Médecin de campagne . Les spectateurs se sont emparés du sujet qui fait écho à leur quotidien.

http://www.leberry.fr/cher/actualite/pays/pays-de-vierzon/2016/03/28/la-projection-de-medecin-de-campagne-a-fait-echo-aux-habitants_11845294.html


A Graçay on l'a vu aussi.

Berry républicain 13 mai 2016

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http://cinelumiere-vierzon.info/

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