19ème séance avec débat
POLE EMPLOI, NE QUITTEZ PAS !
On a retrouvé notre public Ciné Rencontres fidèle aux débats.
Parce qu’en ce qui concerne les spectateurs, samedi dernier, avec 50 nuances
de Grey, le flux de la grande marée en apporta bien quelque deux cents,
c’est un fait, mais le reflux les remporta aussi vite.
Si bien qu’avec environ dix fois moins de public cette
fois-ci, on avait au final plus de monde pour discuter du film. C’est bien la
preuve que l’association fédère un public cinéphile ou débatphile, ou, mieux,
les deux à la fois.
Ne quittez pas : on revient à Pôle emploi.
Le film nous présente un univers clos dans lequel
régulièrement arrivent en files compactes qui traversent le plan fixe de gauche
à droite des gens de l’extérieur, des DE, des demandeurs d’emploi.
Une fois la porte refermée dans leur dos, on est dans le
cadre des expériences qui ont justifié les antidépresseurs d’Henri Laborit.
Eloge de la fuite. Si celle-ci est empêchée, si on est coincés comme des rats,
si on n’a pas d’autre issue, ne reste plus qu’à bouffer ses congénères ou à se
faire bouffer. C’est du moins comme ça que ça se passe avec les rats. Et très
souvent aussi avec les hommes.
Ici, miraculeusement, pour réactiver une métaphore
ancienne, le néo-cortex prend
constamment le pas sur le système limbique. Sur tous les axes de conflits, on
joue la négociation et l’apaisement plutôt que l’agressivité brutale.
Axe vertical ; les employés et la direction. On ricane
bien un peu dans les couloirs quand on apprend une soudaine surcharge de
travail, on pleure bien quand on vous dit que vos absences pour maladie vous pénalisent matériellement, on
part bien en se retenant tout juste de claquer la porte quand une fin de non
recevoir douche un espoir de prise en compte d’un problème, mais rien de plus.
On passe au plan suivant, circulez, y a rien à voir.
Axe horizontal. Les conflits entre employés se règlent
dans la gentillesse et la compréhension mutuelle. J’ai toujours le record du
nombre de dossiers. Y a pas de raison que je perde ma médaille…Ou encore :
Je peux pas vendredi. Je sais faire , je le ferai à ta place. Merci, au revoir.
De rien, au revoir, bisous.
Axe oblique. En voici un dont les
diplômes ne sont pas reconnus et à qui on propose une formation. Evidemment, ce
sera à vous de vous la payer. Un autre rate un poste à Miami parce que son
dossier est en attente depuis trop longtemps. Il se mord les lèvres. Rien de
plus. Comme si chacun avait intégré l’impuissance de l’autre. Ils sont dans la
même galère, même si leurs positions sont asymétriques. Et encore. Il arrive
que celui qui était derrière le bureau se retrouve devant à la première
occasion. Celui qui demande et qui n’obtient rien, visiblement il sait d’avance
que celui qui est en face théoriquement chargé de proposer a presque toujours
les mains vides. Il connaît « les règles du jeu », pour reprendre le
titre d’un film projeté dans le cadre des Rendez-vous du Cinéma en Région
Centre (pas encore à l’époque) Val de Loire. Sauf que cette fois la
réalisatrice a un point de vue déterminé par une proximité avec les employés,
alors que dans l’autre film la proximité se faisait d’abord avec les demandeurs
d’emploi. Seule agressivité explicite
relevée, et encore est-elle médiatisée par le téléphone : la
cliente mécontente qui conseille de changer de métier quand on lui répond avec
la simple énonciation des faits bruts : je n’ai rien sur mon écran
concernant votre dossier, je ne peux rien vous répondre. Manque de moyens
humains ou manque de moyens matériels ? Les deux sont possibles et même
probables. Le seul qui ne tombe pas en panne, c’est le rouleau de scotch qui permet
d’apposer une affichette « en panne » sur tout matériel, écran ou
imprimante, qui refuse de collaborer.
Eloge de la civilisation ?
Constat que ça ne sert à rien de se battre entre soi puisque les maux viennent
de plus loin ? Préservation de sa
dignité dans des circonstances où tout est fait pour vous la faire
perdre ? Apparemment rien là qui
puisse nourrir un syndicat revendicatif. On en oublierait presque qu’ailleurs
la violence existe et conduit même, voir les faits divers, à des suicides spectaculaires.
Même par le feu devant un pôle emploi justement.
Idée que ce n’est pas propre à
Pôle emploi, et qu’on peut penser à bien d’autres milieux de travail où les
tensions modernes coûtent bien des vies, même si les locaux ont gagné en
propreté depuis les décors sordides décrits par Zola. A l’hôpital d’Hippocrate
on était davantage revendicatifs, ou tendus, ou agressifs.
La réalisatrice a l’intelligence et
la finesse de venger à la fin tous ceux qui doivent encaisser tous les
dysfonctionnements et les toutes les absurdités d’un système qui paraît tout
droit sorti du cerveau de Kafka.
Localement connu pour avoir été
député du Cher après son poste de ministre des sports à la faveur de la vague rose mitterrandienne, Alain Calmat était
alors à la tête de la commune de Livry-Gargan avant d’en être éjecté par une glissade électorale non maîtrisée en 2014.
Il préside dans le film une cérémonie aussi surréaliste qu’ubuesque, par
laquelle il s’agit de convaincre quatre personnes, dont les visages ont
beaucoup de mal à sourire malgré les applaudissements nourris, qu’ils ont
atteint le nirvana à la perspective de mettre les papiers gras dans les bon
containers.
Désormais, dit le
technocrate pompeux à la montre de luxe qui l’assiste, et qui, visiblement, est
très satisfait de son discours, vous avez la chance d’être structurés.
Il n’a pas l’air de se rendre compte qu’il révèle au passage l’inanité de leur
entreprise : vous êtes quatre, il faudrait en caser encore 12 000
autres comme vous. C’est destiné à leur faire prendre conscience de leur chance
inouïe d’être les élus d’un système hyper sélectif, ou à révéler que tout ce
cinéma n’est qu’un goutte de solution dans l’océan des problèmes ? Si vous
n’avez pas vu le film et que vous allez le voir, ne ratez pas le regard
profondément humain et triste de la directrice, qui s’oblige aussi à sourire au
bon moment, mais qui n’est absolument pas dupe. Rien de tout cela n’est à la
hauteur des enjeux réels.
On est dans un monde où le plein
emploi est présenté, sans qu’on l’assortisse d’aucun autre critère, comme le Graal
à atteindre par tous les moyens et au prix de tous les sacrifices. Surtout ne
pas parler d’aspirations aussi scabreuses et incongrues que des vies non
brisées, des santés non ravagées, ou pire encore, de salaires simplement
décents. Non. La société esclavagiste doit être votre idéal. A-t-on déjà vu un
esclave chômeur ? Quel serf a été contraint de pointer à l’ANPE ou plus
récemment à Pôle emploi ? Soyez employables, soyez employés, et fermez
la. Variante sociale du scandaleux Sois belle et tais toi. Sur ce
dernier plan, la révolte a commencé dans 50 nuances de Grey et c’est
heureux.
Sur le plan de l’employabilité à
tout crin, ce film est à compléter d’urgence avec un autre : Rien à
payer. Ça tombe bien, il fera l’objet d’un débat Ciné Rencontres
le vendredi 20 mars.
On voir bien que les Maître Jacques
de Pôle emploi sont tous les jours contraints de faire bon emploi et bonne
chère (l’expression veut dire aussi bien bonne figure que bon repas)
avec peu d’argent. Pourtant de l’argent, justement, il paraît qu’il y en a beaucoup
ailleurs, mais qu’on ne cherche pas trop à le chercher. En tout cas ce film
nous a été beaucoup demandé, ne le ratez pas, et ne ratez pas le débat. A
bientôt, après les vacances. Sans oublier qu’avant cela, le 13 mars, il y
aura le Conseil municipal d’enfants avec Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?
On se le demande bien, en effet.
Ah ! quand même, j’allais
oublier. Timbuktu a tout raflé aux César qui se déroulaient concomitamment
à notre débat, suffisamment tard pour qu’on en puisse voir le couronnement en
arrivant chez soi. Il y a quand même un semblant de justice en ce bas monde.
Wereldkampioenschappen te Dortmund, Alain Calmat op erepodium 1965
Je ne traduis pas : je laisse
à chacun la joie de constater
qu’il comprend
sans peine le néerlandais.
J’avoue qu’à la vue de cette
séquence il m’est aussitôt venu à l’esprit ce passage du Madame Bovary de
Flaubert, passage que j’ai souvent commenté en l’associant au film de Vicente
Minnelli de 1949. Façon de rendre hommage à ce merveilleux acteur qui vient de
nous quitter le 14 février dernier, et qui était bien davantage reconnu aux
Etats-Unis qu’en France. Ce qui d’ailleurs n’est pas un jugement définitif, car
pour beaucoup d’autres c’est l’inverse qui se produit. On n’est pas toujours
prophète en son pays. Je ne peux le dissocier de Jennifer Jones, décédée, elle,
il y a six ans.
Rodolphe lui serrait la main, et il la
sentait toute chaude et frémissante comme une tourterelle captive qui veut
reprendre sa volée ; mais, soit qu’elle essayât de la dégager ou bien
qu’elle répondît à cette pression, elle fit un mouvement des doigts ; il
s’écria :
– Oh ! merci ! Vous ne me repoussez pas ! Vous êtes bonne ! vous comprenez que je suis à vous ! Laissez que je vous voie, que je vous contemple !
Un coup de vent qui arriva par les fenêtres fronça le tapis de la table, et, sur la Place, en bas, tous les grands bonnets des paysannes se soulevèrent, comme des ailes de papillons blancs qui s’agitent.
« Emploi de tourteaux de graines oléagineuses », continua le président.
Il se hâtait :
« Engrais flamand, – culture du lin, – drainage, – baux à longs termes, – services de domestiques. »
Rodolphe ne parlait plus. Ils se regardaient. Un désir suprême faisait frissonner leurs lèvres sèches ; et mollement, sans effort, leurs doigts se confondirent.
– Oh ! merci ! Vous ne me repoussez pas ! Vous êtes bonne ! vous comprenez que je suis à vous ! Laissez que je vous voie, que je vous contemple !
Un coup de vent qui arriva par les fenêtres fronça le tapis de la table, et, sur la Place, en bas, tous les grands bonnets des paysannes se soulevèrent, comme des ailes de papillons blancs qui s’agitent.
« Emploi de tourteaux de graines oléagineuses », continua le président.
Il se hâtait :
« Engrais flamand, – culture du lin, – drainage, – baux à longs termes, – services de domestiques. »
Rodolphe ne parlait plus. Ils se regardaient. Un désir suprême faisait frissonner leurs lèvres sèches ; et mollement, sans effort, leurs doigts se confondirent.
« Catherine-Nicaise-Élisabeth Leroux,
de Sassetot-la-Guerrière, pour cinquante-quatre ans de service dans la même
ferme, une médaille d’argent – du prix de vingt-cinq francs ! » « Où
est-elle, Catherine Leroux ? » répéta le Conseiller.
Elle ne se présentait pas, et l’on entendait des voix qui chuchotaient :
– Vas-y !
– Non.
– À gauche !
– N’aie pas peur !
– Ah ! qu’elle est bête !
– Enfin y est-elle ? s’écria Tuvache.
– Oui !… la voilà !
– Qu’elle approche donc !
Elle ne se présentait pas, et l’on entendait des voix qui chuchotaient :
– Vas-y !
– Non.
– À gauche !
– N’aie pas peur !
– Ah ! qu’elle est bête !
– Enfin y est-elle ? s’écria Tuvache.
– Oui !… la voilà !
– Qu’elle approche donc !
Alors on vit s’avancer sur l’estrade
une petite vieille femme de maintien craintif, et qui paraissait se ratatiner
dans ses pauvres vêtements. Elle avait aux pieds de grosses galoches de bois,
et, le long des hanches, un grand tablier bleu. Son visage maigre, entouré d’un
béguin sans bordure, était plus plissé de rides qu’une pomme de reinette
flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues mains, à
articulations noueuses. La poussière des granges, la potasse des lessives et le
suint des laines les avaient si bien encroûtées, éraillées, durcies, qu’elles
semblaient sales quoiqu’elles fussent rincées d’eau claire ; et, à force
d’avoir servi, elles restaient entrouvertes, comme pour présenter d’elles-mêmes
l’humble témoignage de tant de souffrances subies. Quelque chose d’une rigidité
monacale relevait l’expression de sa figure. Rien de triste ou d’attendri
n’amollissait ce regard pâle. Dans la fréquentation des animaux, elle avait
pris leur mutisme et leur placidité. C’était la première fois qu’elle se voyait
au milieu d’une compagnie si nombreuse ; et, intérieurement effarouchée
par les drapeaux, par les tambours, par les messieurs en habit noir et par la
croix d’honneur du Conseiller, elle demeurait tout immobile, ne sachant s’il
fallait s’avancer ou s’enfuir, ni pourquoi la foule la poussait et pourquoi les
examinateurs lui souriaient. Ainsi se tenait, devant ces bourgeois épanouis, ce
demi-siècle de servitude.
Je propose de prolonger cette
prolongation littéraire par ce commentaire pertinent :
III La dénonciation de Flaubert: la bourgeoisie triomphante
Catherine Leroux n’est rien d’autre
qu’une esclave et Flaubert le montre très clairement: si dans le début du
texte, il utilise le terme officiel de « service », il emploie le
verbe « servir », à propos des mains de la vieille femme, comme si
celles-ci n’étaient que des outils, ce qui amorce la transformation de Catherine
en objet, en esclave au sens propre. La dernière phrase du texte en fait
l’incarnation même de la « servitude », et le passage des « Cinquante
ans » de la première phrase au « demi-siècle » de la dernière
témoigne de la même volonté d’accentuer et de dénoncer ainsi le traitement
réservé à la servante.
Mais le plus terrible, c’est la
bonne conscience que se donnent « ces bourgeois épanouis »
(l’utilisation du démonstratif donne les personnages à voir aux lecteurs
et accentue la dénonciation). Attribuer une médaille à Catherine Leroux est
présenté comme la juste récompense de son asservissement, et Flaubert met bien
en valeur que cette remise est la dernière prévue (Catherine vient après les
cultures, les fumiers, les animaux, l’emploi de « tourteaux de graines
oléagineuses »), que la valeur de la médaille est la plus basse (une
médaille d’argent et non d’or, 25 francs contre 60 francs pour récompenser la
culture porcine), et que le désarroi de Catherine Leroux apparaît bien comme un
spectacle qui justifie sa condition.
Ce désarroi est mis en valeur par
la construction du regard de la servante, qui part du plus éloigné « les
drapeaux » pour aboutir au plus proche: « la croix d’honneur du
conseiller », comme si les objets d’effroi se rapprochaient de plus en
plus pour la menacer. La multiplication des interrogatives indirectes (« ne
sachant s’il fallait avancer ou s’enfuir, ni pourquoi la foule la poussait, ni
pourquoi les examinateurs lui souriaient ») permet aux lecteurs de mieux
saisir la violence qui est ici infligée à Catherine, à qui l’on demande
finalement d’accepter publiquement la condition servile qui est la sienne. La
dernière image, qui oppose clairement bourreaux et victime, est
particulièrement forte.
Cependant le portrait que dresse
ici Flaubert renonce absolument au pathétique: Catherine Leroux n’est pas un
personnage qui suscite la pitié. Le romancier lui confère beaucoup plus de
grandeur: « Quelque chose d’une rigidité monacale relevait l’expression de
sa figure. Rien de triste ou d’attendri n’amollissait son regard pâle »:
l’emploi de l’adjectif « monacale » relève du religieux, et dans son
dépouillement absolu, elle renvoie à une certaine image de la sainteté. De la
même manière, son lien privilégié avec les animaux, dont elle a pris « le
mutisme et la placidité » appuie cette impression d’abnégation de soi et
de compréhension d’un autre règne, ce qui, là encore, peut évoquer des figures
de saints comme Saint François d’Assise par exemple.
Conclusion
Ainsi, on le voit, le réalisme du
portrait est mis au service de la dénonciation: il ne s’agit plus seulement de
la bêtise bourgeoise, mais bien de sa cruauté profonde, et dans la construction
du roman, le portrait de la servante crée ici un contrepoint violent aux
préoccupations futiles de Madame Bovary. Flaubert esquisse là un autre
portrait de femme, qu’il reprendra ensuite avec le personnage de Félicité,
l’héroïne de « Un coeur simple » dans Trois contes.
Même dévouement à la même famille pendant toute sa vie, même travail harassant,
et même sainteté au final, bien que le dieu de Félicité ne soit pas tout à fait
celui reconnu par l’église.
ewebpedagogique.com/bac-premiere/reseda-35/
Eh non, je ne connaissais pas. Merci, JMB.
Un codicille à ta thèse sur le personnage cher à Plantu , le
fameux Paul Emploi .
Tu connais sans doute son frère jumeau ,
chanté par le groupe Chanson Plus Bifluoré , sous un titre "chômage au
fond de la vallée" , parodie sur l'air fameux interprété par Piaf et les
compagnons de la chanson (Les trois cloches) . Son jumeau s'appelait Séraphin
Dedroi . Méditons sur son sort avant que d'en pleurer .
Chanson Plus Bifluorée
Chômage au fond de la vallée
Paroles: Chanson Plus Bifluorée. musique: Jean Vilar 1994 "Jobard"
Chômage au fond de la vallée
C'est là la vraie fatalité
Voici qu'en la nuit étoilée
Un sans emploi nous est donné
Séraphin Deudroit il se nomme
Il était cadre et respecté
Aujourd'hui pôvre petit homme
Voilà que tu es licencié
Quand la cloche sonne sonne
C'est à l'Armée du Salut
Que se rassemblent les hommes
Les hommes qu'ont tout perdu
Armée froide qui résonne
En haillons et peu vêtus
Plus de trois millions entonnent
Le chant triste et monotone
C'est la chanson du chôm'du
Chômage au fond de la vallée
Peu de familles sont épargnées
Voilà qu'après dix-neuf années
Le Séraphin est remercié
Qu'arrive-t-il? Ah quel marasme!
Sa femme geint près de l'évier
Ses deux fillettes font de l'asthme
Son vieux chien est paralysé
Quand la cloche sonne sonne
C'est la douleur des vaincus
Qui au fond des coeurs résonne
Comme un cri d'amour perdu
Et l'assistante sociale
Ne pourra rien y changer
Séraphin est au plus mal
Part à la banque locale
Avec un grand pistolet
Chômage au fond de la vallée
Un drame horrible est arrivé
Hier un homme a pris en otage
Le patron du Crédit [censuré]
Séraphin Deudroit il se nomme
Il était cadre et respecté
Aujourd'hui pôvre petit homme
Les policiers l'ont arrêté
Quand la cloche sonne sonne
C'est chaque jour à midi
Que se rassemblent les hommes
Pour un repas entre amis
Séraphin est tout sourire
Plus besoin de RMI
A l'atelier on l'admire
On assure son avenir
A la prison de Fleury
A la prison de Fleury
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