BONNES FETES SOUS LA COUETTE
de la part de l’association indépendante
des cinémas indépendants.
Vous comprendrez en lisant la suite pourquoi je n’ose pas
faire état dans ce contexte du nom de notre association CINE RENCONTRES,
pourtant choisi à l’origine en tout bien tout honneur, avec pour devise la
devise anglaise héritée d’Henri VIII et de l’ordre de la jarretière :
HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE !
Quand nous sommes les meilleurs, ce qui arrive à peu près
toujours, nous le disons bien haut sans fausse modestie hypocrite (pardon pour
le pléonasme).
Quand nous ne le sommes pas, nous le reconnaissons d’un même
élan spontané avec une humilité quasi biblique.
Eh bien nous venons de prendre connaissance d’une prochaine
séance où nous ne serons à coup sûr pas les meilleurs. Nous vous recommandons
même vivement d’aller voir le film en question, non pas chez nous, mais
directement chez la concurrence.
Et pas question de nous arrêter là. Nous allons même
utiliser cet espace habituellement à nous consacré pour faire la promotion de
cette concurrence dont on ne vous cache rien, ni de son existence, ni de ses
avantages.
Ne tournons pas plus longtemps autour du pot. Entretenir
artificiellement un suspens torride n’est pas du tout notre genre.
Voici donc le film en question :
50 nuances de Gray
La date prévue de la projection chez nous :
Vendredi 13 février 20h30
L’endroit où vous serez sans aucun doute encore mieux que
chez nous :
En appelant paradoxalement au boycott de la séance qu’ils
sont censé animer, les animateurs (mais peuvent-ils encore s’appliquer ce
terme ?) auront l’avantage de mesurer leur influence. Ceux qui seront
présents, ce seront ceux qui n’écoutent jamais leurs conseils, ceux même qui
font exprès de faire le contraire de ce qu’ils recommandent… ou encore, ceux
qui ont le sens de l’humour. Il faudra donc trouver autre chose pour pouvoir
discriminer par la suite chacun de ces sous-groupes. On y réfléchit… sous la
couette.
Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices
déguisés.
(La Rochefoucauld)
En fait, nous venons d’être hypocrites au second degré.
La vraie raison, la voici :
John et moi, nous nous demandons si nous n’avons pas accepté
trop vite la proposition à peine honnête de Francis. Depuis, nous nous sommes
davantage renseignés. Comment allons-nous nous en tirer ? Quelles plumes
allons nous laisser dans cette galère ?…
Alors très exceptionnellement, si ce jour-là il n’y avait
personne dans notre salle, si tous nos adhérents allaient voir le film à
Moscou, il n’est pas impossible que ça nous sauve la mise. Si vous avez encore
quelques sentiments un peu humain à l’égard des deux animateurs qui torturent
vos méninges tous les vendredis soir jusqu'à tard dans la nuit, allez ce soir-là voir le film 50 nuances de
Grey à Moscou plutôt qu’à Vierzon. Et que les anciens Vierzonnais ne se
trompent pas grossièrement. Contrairement à jadis, le Moscou dont je parle
n’est pas le Moscou que nous avez connu dans la banlieue de Vierzon. C’est
sensiblement plus loin.
J’en profite pour attirer votre attention sur le programme
en cours, notamment sur deux films, celui de la reprise, et celui de la visite
du réalisateur.
LE FILM DE LA REPRISE :
LES HERITIERS
Film de Marie-Castille Mention-Schaar avec Ariane
Ascaride. (2014 - 1h45)
D'après une histoire vraie. Lycée Léon Blum de Créteil,
une prof décide de faire passer un concours national d'Histoire a sa classe de
seconde la plus faible. Cette rencontre va les transformer...
Une leçon de courage et d’espoir pour tous ceux qui
pensent que réussir est impossible et pour tous les enseignants qui sont tentés
par le lâcher prise dans leur profession face à un sentiment d'impuissance...
DEBAT
VENDREDI 9 JANVIER à 20h30
LE RENDEZ-VOUS AVEC LE REALISATEUR :
LES 3 VIES DU CHEVALIER
Docu-fiction français de Dominique Dattola avec Félicien
Delon. (2014-1h50)
Au fil de son récit, le réalisateur éclaire l’évolution de
la liberté de penser en France depuis l’Ancien Régime jusqu’à aujourd’hui en
suivant les rebondissements d’une affaire emblématique : l’Affaire n°23 dite «La
Barre» ; un procès arbitraire instruit en France au siècle des Lumières et qui
continue de défrayer la chronique depuis plus de 250 ans...
Film sur la liberté de penser, la laïcité, sur les risques
encourus dans une société où le pouvoir religieux se confond encore avec le
pouvoir politique et judiciaire.
VENDREDI 23 JANVIER à 20h30
CINE RENCONTRE
AVEC DOMINIQUE DATTOLA
REALISATEUR DU FILM
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