jeudi 6 novembre 2025

L’ÉVANGILE DE LA RÉVOLUTION

                                                                                                       

  séance avec débat



  




L’ÉVANGILE DE LA RÉVOLUTION
(VO)

3 septembre 2025 en salle | 1h 55min | Documentaire
De François-Xavier Drouet 
| Par François-Xavier Drouet


JEUDI 6 NOVEMBRE 2025

20h30









Bonjour à toutes et tous,
Au cinéma jeudi 6 novembre à 20h30 le film "L’ÉVANGILE DE LA RÉVOLUTION" de François-Xavier Drouet. 


Prochains Ciné Rencontres:





Edwige




Synopsis

Tout public
Le souffle révolutionnaire qu’a connu l’Amérique latine au XXe siècle doit beaucoup à la participation de millions de chrétiens, engagés dans les luttes politiques au nom de leur foi. Portés par la théologie de la libération, ils ont défié les régimes militaires et les oligarchies au péril de leur vie. À rebours de l’idée de la religion comme opium du peuple, le film part à la rencontre d’hommes et de femmes qui ont cru voir dans la révolution l’avènement du Royaume de Dieu, sur la terre plutôt qu’au ciel.














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en vous rendant sur cette page:

https://cinegraphe.blogspot.com/2015/03/commentaire-mode-demploi.html#more

(Vous trouvez aussi un rappel simplifié en bas de chaque page)


Le documentaire s’ouvre sur une ritournelle populaire «  que tourne la tortilla, donnons du pain aux pauvres , de la merde aux riches ». Quand les paysans des pays d’Amérique latine ne peuvent se nourrir du fruit de leur travail, le plus souvent faute de terres, la révolte est inévitable, la révolution imminente. Le documentaire analysera ce mouvement dans les sociétés dans lesquelles le catholicisme est très fortement présent, surtout en regardant la réaction des représentants de l’Église. Si Jésus est décrit comme le premier des communistes, on verra des sommités du pouvoir de l’église comme Oscar Romero, au Salvador, ou Hélder Câmara au Brésil s’aligner du côté des sans terres. On prône une révolution sans sang même si on voit certains prêtres prendre des armes. Quand en face les autorités encouragent les forces de l’ordre de façon transparente « soyez patriote, tuez un curé », forces de l’ordre le plus souvent financées par les USA. Il faut à tout prix empêcher les révolutions avec une répression féroce. De nombreux documents d’archives viendront apporter des preuves des atrocités commises. Le royaume de Dieu sur la terre restera un espoir vain mais jusqu’au bout on clamera que Dieu est du côté des pauvres, on maintiendra l’espoir et la foi dans des jours meilleurs, « gardons le pessimisme pour les jours meilleurs ». 

   Intéressant d’entendre les prêtres évoquer la mystique de la lutte comme vertu suprême, ces fauteurs de troubles qui parleront de la théologie de la libération.

***
La théologie de la libération est un courant de pensée chrétienne qui a émergé en Amérique latine dans les années 1960. Elle met l'accent sur la libération totale des personnes, à la fois sur les plans spirituel, social et politique, en s'appuyant sur une relecture des Évangiles à la lumière de la lutte contre la pauvreté et l'oppression. Elle a donné naissance aux communautés ecclésiales de base (CEB) et a suscité des controverses avec le Vatican en raison de son utilisation d'outils d'analyse marxistes, même si ses partisans affirment que le marxisme n'est utilisé que comme un instrument d'analyse et non comme une idéologie intégrale. 

   Quand Lula et le Christ paraîtront face à face sur les mêmes banderoles, les vaincus de l’histoire réclament la justice et affirment leur dignité et l’égalité des hommes. Le documentaire est très didactique avec son aperçu de quatre pays. Le Salvador, le Brésil , le Nicaragua et le Mexique avec ces prêtres engagés, des porte-voix des gens sans voix.
John



Avec un titre et un synopsis qui semblaient paradoxalement mettre presque comme condition essentielle d’une émancipation politique et sociale d’être, sinon chrétien, du moins croyant, j’avoue que j’allais vers le film avec un certain nombre de préventions. Surtout quand la dernière phrase du synopsis commence par « À rebours de l’idée de la religion comme opium du peuple… ». 
Heureusement, le film est plus complexe et plus riche intellectuellement que cette première approche pouvait le laisser craindre. Il parvient même à enlever une autre prévention, souvent liée au genre du documentaire didactique, à savoir la lourdeur et l’ennui. Rien de tel ici : le film est à la fois utile, instructif et captivant.
Il permet honnêtement de laisser à chacun le soin de décider pour lui-même si le moteur de la révolution à privilégier est la religion ou la lutte des classes. Pour les premiers, sans la religion, il n'y aurait pas eu ces révolutions. Pour les seconds, il y a forcément, mais secondairement, des chrétiens dans la révolution, puisque tout le monde ici est chrétien et croyant, les victimes, mais aussi leurs bourreaux.
Au total, ce film s’inscrit délibérément dans le cadre de ce qu’une éducation populaire fait de mieux. 
Il contient même en lui la possibilité et les éléments d’un débat, auquel j’aurais peu de choses à rajouter. Aussi je me contenterai de faire suivre ces quelques remarques de quelques compléments de type encyclopédiques qui me paraissent, sinon nécessaires, du moins utiles, susceptibles de parler immédiatement à quiconque aura vu le film. 
Jean-Marie



HÉLDER CÂMARA


JAURÈS




COMMUNE DE PARIS

Dans le film, il est dit à un moment qu'il est préférable de parler de révolution que de guerre civile. La seconde dénomination est cependant factuellement exacte, puisque qu'il s'agit d'un conflit entre classes (dominants vs dominés) à l'intérieur d'une même nation. La première, et on le comprend, insiste sur le côté disproportionné des moyens mis en oeuvre de part et d'autre : on est plus près d'un massacre de population que d'une guerre. Le rapprochement avec l'actualité (Gaza) s'est imposé, comme celui avec l'histoire (La Commune de Paris de 1871).


Rappel:



 


Le Temps des forêts est un film documentaire de François-Xavier Drouet de 2018 qui dénonce la « mal-forestation » et la monoculture forestière[1],[2] résultant d'une sylviculture industrielle. Par son titre, en écho à la chanson Le temps des cerises, le documentaire exprime la nostalgie d'une certaine forêt chérie, en voie de disparition. (Wikipédia)

 






MOYEN-ÂGE


https://shs.cairn.info/revue-transversalites-2021-3-page-115










En 1327, alors que la chrétienté est divisée entre l'autorité du pape Jean XXII et celle de l'empereur Louis IV du Saint-Empire, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville se rend dans une abbaye bénédictine, située entre la Provence et la Ligurie, accompagné par son jeune secrétaire Adso qui est le narrateur de l'intrigue. Dans un climat de conflit théologique entre les franciscains et l'autorité pontificale au sujet de la pauvreté du Christ — servant avant tout de façade au conflit politique entre le pape et l'empereur — l'ancien inquisiteur doit enquêter, à la demande de l'abbé, sur la mort suspecte d'un des moines. Rapidement, ce que beaucoup semblaient considérer comme un suicide prend des allures de plus en plus inquiétantes. (Wikipédia)



https://www.persee.fr/doc/arzan_1243-3616_2004_num_10_1_933


OPUM DU PEUPLE


https://www.marxists.org/francais/marx/works/1843/00/km18430000.htm




Religion comme opium chez Marx

Dans sa Critique de la philosophie du droit de Hegel, Marx écrit que la religion permet de justifier les inégalités sociales, et permet au prolétariat de mieux les supporter. Elle laisse le peuple dans l'illusion que sa condition n'est pas si terrible, en lui donnant des exemples de morales religieuses, des bienfaits de la souffrance, etc. Elle permet de surmonter les conditions d'une vie privée d'esprit, qui est par nature pénible[4].

Toutefois, la religion, parce qu'elle conforte le pauvre dans sa pauvreté, bloque le passage à l'action. Elle est le garant du statu quo[4]. Le terme d'opium est utilisé à l'époque dans le sens d'analgésique[2]. Ainsi, Marx dénonce l'effet anesthésiant de la religion, qui est une force de l'aliénation. La nécessité de la religion chez les opprimés serait la conséquence de l'oppression elle-même : « La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l'âme d'un monde sans cœur, de même qu'elle est l'esprit d'une époque sans esprit. C'est l'opium du peuple. » Marx pense que la racine de la croyance religieuse se trouve dans les conditions de vie misérables de la plus grande partie de la population. C'est la raison pour laquelle il ne pense pas que la lutte contre la religion doit se trouver au centre du militantisme communiste[5]. (Wikipédia)


Postérité :
 
Pour Lénine il n'est pas question, même une fois les bolchéviks au pouvoir, de procéder de manière répressive : 




Dictionnaire critique du marxisme, Georges Labica (dir.)




"La Rose et le Réséda"
***
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle 
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fût de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
À le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda.

***

Louis Aragon (1897-1982)
La Diane française (1944).




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BR 4 10 2022



BR 6 10 2021



BR 23 11 2021



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