jeudi 23 octobre 2025

HORS SERVICE

                                                                                                     

  séance avec débat



  




HORS SERVICE
(VO)

8 octobre 2025 en salle | 1h 26min | Documentaire
De Jean Boiron-Lajous 
| Par Jean Boiron-Lajous



JEUDI 23 OCTOBRE 2025

20h30


en présence de Margot Smirdec







Bonjour à toutes et tous,
Au cinéma jeudi 23 octobre à 20h30 le film "HORS SERVICE" de Jean Boiron-Lajous. 


Prochains Ciné Rencontres:








Edwige




Synopsis

Tout public
Six démissionnaires de la fonction publique sont réunis dans un hôpital abandonné. En investissant les lieux, les ancien·ne·s juge, policier, anesthésiste-réanimatrice, enseignante et facteur échangent sur la souffrance au travail et le conflit éthique qu’ils ont vécu suite au démantèlement du service public.








Un livre :












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en vous rendant sur cette page:

https://cinegraphe.blogspot.com/2015/03/commentaire-mode-demploi.html#more

(Vous trouvez aussi un rappel simplifié en bas de chaque page)






Hier soir à notre séance de Ciné-rencontres, en présence de Margot, médecin anesthésiste, un riche débat s’est rapidement engagé.
En effet, ce film montre de façon très subtile combien nos services publics et les personnes qui y travaillent sont en souffrance.
Pas de déclaration intempestive, uniquement des dialogues finement choisis entre les protagonistes. Lectures de démissions, entretiens téléphoniques avec d’anciens collègues, le tout ponctué par des scènes du quotidien, le tout sur 10 jours de tournage dans un hôpital désaffecté où la nature a repris ses droits. Cet hôpital où Jean Boiron-Lajous a donné la parole à ses personnages est à l’image de l’état moribond du service public.
Injonctions paradoxales et conditions de travail totalement décourageantes, le film est totalement d’actualité et met le doigt sur un débat brûlant qui décrit les manières dont aujourd’hui un grand nombre de fonctionnaires exercent leurs missions de service public. Un documentaire qui ne triche pas et renvoie chaque spectateur à une situation qu’il a connue. 

Hors service fonctionne à la manière d’un tableau impressionniste participatif, où chacun, à tour de rôle ou collectivement, vient apporter sa touche, jusqu’au résultat final où tout fait sens, mais où aucune conclusion explicite n’est imposée. La trame de ce documentaire fictionnalisé en est des plus simples, linéaire et rigoureuse, mais constituée de façon à recueillir le maximum de naturel dans les propos et les attitudes.
Tout est filmé à hauteur de personnage, généralement au plus près, et la technique réussit à se faire oublier. « On finit par oublier les caméras », confirme Margot Smirdec. Et cela fait sens : un des objectifs du film est bien de nous montrer que c’est l’humain d’abord qui importe, et que la machine, la mécanique est au mieux à son service, et non l’inverse, comme c’est trop souvent le cas dans notre société aux valeurs dévoyées par le règne de l’argent roi.
Avec si peu de moyens, on fait des miracles : on fait du commun. La coopération est partout, jusque dans les tâches les plus humbles, mais pas les moins utiles, comme étendre du linge par exemple.
Un jeune homme a posé la question de savoir si à notre avis il était vrai que les services publics se sont récemment à ce point dégradés. Sûr qu’il avait lui-même déjà la réponse, et qu’il connaissait aussi les coupables. Nous n’avions plus qu’à lui confirmer ce secret de Polichinelle. Car si le film évite la lourdeur d’une conclusion didactique, il ne laisse aucun doute ni sur ses intentions ni sur son engagement.
L’exemple local de la lutte exemplaire aux nombreux protagonistes solidaires – population, élus, villages voisins, … pour maintenir l’hôpital de Vierzon, a été abondamment commenté. Pour rester discrète, la leçon n’en est pas moins affirmée : on n’est pas des machines - « Hors service » ressortit à ce champ lexical -, on revendique d’être des humains. 

Edwige et Jean-Marie



Le film fonctionne à la manière d’un tableau impressionniste participatif, où chacun, à tour de rôle ou collectivement, vient apporter sa touche, jusqu’au résultat final où tout fait sens, mais où aucune conclusion explicite n’est imposée. 
La trame de ce documentaire fictionnalisé en est des plus simples, linéaire et rigoureuse, mais constituée de façon à recueillir le maximum de naturel dans les propos et les attitudes. Tout est filmé à hauteur de personnage, généralement au plus près, et la technique réussit à se faire oublier. « On finit par oublier les caméras », confirme Margot Smirdec. Et cela fait sens : un des objectifs du film est bien de nous montrer que c’est l’humain d’abord qui importe, et que la machine, la mécanique est au mieux à son service, et non l’inverse, comme c’est trop souvent le cas dans notre société aux valeurs dévoyées par le règne de l’argent roi. 
Avec le décor, on peut presque dire qu’on est en présence, non pas de six, mais de sept personnages en quête de destin. Car le décor s’impose à nous d’emblée, avec son dépouillement étrange, sa lumière naturelle fantomatique, noyée d’une brume certainement artificielle. Et lui aussi évoluera progressivement, en même temps que les hommes et les femmes qui l’habitent - fantômes qui prennent chair progressivement - et le métamorphoseront selon leurs besoins. On colle ensemble des images sur les murs, on apporte des casiers, des éléments de décor, bref on personnalise, jusqu’à ce qu’on puisse dire au visiteur : ceci est le cabinet du médecin, là le bureau de la magistrate, là celui de la professeure d’anglais, ici le local du postier, là celui de mon commissariat... 
Avec si peu de moyens, on fait des miracles : on fait du commun. La coopération est partout, jusque dans les tâches les plus humbles, mais pas les moins utiles, comme étendre du linge par exemple. Ainsi et ici règnent ces mots si souvent mis en avant dans le monde réel, mais trop souvent, là encore, réduits à leur simple usage publicitaire, pour ne pas dire hypocrite, que sont : solidarité, collectif, dignité. Ici se vit pleinement le respect du travail et du métier, au rebours d’institutions mortifères qui font régresser la notion de « travail dont on est fier » à la vieille origine médiévale renvoyant à l’idée de torture, et connotant généralement la peine ou le tourment. L’écart, pour ne pas dire le gouffre entre les deux, se mesure à l’émotion qui surgit brutalement quand l’un ou l’une des protagonistes, en lisant pour le film sa lettre de démission, « craque » à sa grande surprise. « Je ne l’aurais pas cru », commente en larmes – si ma mémoire ne me trahit pas – la professeure d’anglais. Mais le film répugne à se ranger dans le genre du mélodrame, il regimbe devant le pathos, il renâcle devant le tire-larme. Ce qu’on retient in fine de ce tableau plus contemplatif que violent malgré son message revendicatif, où le décor et les humains vivent en harmonie, c’est l’image d’une utopie capable de poser et d’imposer ses touches de poésie dans l’hors-champ d’un univers de brutes. La nature même n'est pas oubliée, qui drôlement a tranquillement repris ses droits : en témoigne le plan de coupe montrant le panneau dont les flèches indiquent le chemin vers « MEDECINES », alors que ce chemin est entièrement obstrué par des buissons florissants et visiblement en bonne santé, eux. 
Un jeune homme a posé la question de savoir si à notre avis il était vrai que les services publics se sont récemment à ce point dégradés. Sûr qu’il avait lui-même déjà la réponse, et qu’il connaissait aussi les coupables. Nous n’avions plus qu’à lui confirmer ce secret de Polichinelle. Car si le film évite la lourdeur d’une conclusion didactique, il ne laisse aucun doute ni sur ses intentions ni sur son engagement. Le choix du casting et du scénario nous guide tranquillement mais sûrement vers ce constat d’un profond malaise et vers cette injonction à ne pas baisser les bras. Il nous invite à la lucidité d’un Beaumarchais (« Un grand nous fait assez de bien quand il ne nous fait pas de mal ») et au volontarisme d’un Hugo (« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent »). Ce qui pourrait se résumer ainsi : « Indignez-vous et résistez ! » L’exemple local de la lutte exemplaire aux nombreux protagonistes solidaires – population, élus, villages voisins ,… pour maintenir l’hôpital de Vierzon, a été abondamment commenté. Pour rester discrète, la leçon n’en est pas moins affirmée : on n’est pas des machines - « Hors service » ressortit à ce champ lexical -, on revendique d’être des humains. Et cette leçon, on ne se contente pas d’espérer que nos dirigeant s’en souviennent et l’appliquent - on n’y croit plus depuis longtemps-, mais on a bien conscience, désormais, qu’il faudra la leur imposer, de force si nécessaire, et, surtout, gardant l’espoir d’un monde meilleur, la mettre en pratique sans eux et en dehors d’eux. Bref, ce n’est pas un film à thèse, et ce n’est pas dit explicitement, mais c’est bien avec cette idée en tête qu’on sort de la salle après l’avoir vu. 
Jean-Marie


VERBATIM


Margot excelle dans l'emploi de l'homonymie et de l'homéotéleute. Dès le début de son livre, le ton est donné:  

Vendredi 13 mars 2020 
Je réalise que le coronarovirus est en train de nous arriver en pleine face sans que nos têtes plus trop pensantes ni pansantes n’aient pris la mesure de la menace. Elles sont totalement à la masse, voire carrément à la ramasse, et c’est nous qui allons nous retrouver les mains dans la mélasse. Je crains que ça ne fasse de la casse.


Elle privilégie délibérament le style de la communication directe, ce qui ne veut pas dire sans travail ni réflexion. C'est avant tout un souci d'efficacité: 


Je m’appelle Margot. Je suis médecin paraît-il. Je suis même anesthésiste-réanimatrice. C’est un métier à la mode depuis peu. Tendance printemps 2020. Au bal masqué ohé ohé. Je veux quitter la fête, ou la mascarade selon, je vais quitter l’hôpital.

Le mot d'ordre est clair et constant, c'est l'humain d'abord :

...dès les premiers jours de la deuxième année, le doute en moi était né. Quel était cet étrange endroit censé exister pour soigner, pour prendre soin, où l’on traitait si mal l’être humain ?


Et très tôt aussi l'explicitation du titre est assumée :

Je me demande si ce serment d’Hippocrate n’était pas hypocrite et s’il n’est pas temps que je rende mon blanc de travail, car de blouse il n’y a pas, il n’y a point, il n’y a plus, il n’y a jamais eu, mais de blues il y a, c’est certain. Je ne suis pas rouge de colère, ni noire de rage, je suis blanche comme linge, blanche comme cette blouse qui a perdu sa verve, son honneur. Mon blanc de travail ou Mont Blanc de travail, sacerdoce ou ça sert d’os à ronger ; quoique j’ai plutôt l’impression que ça soit l’OS qui nous ronge, l’Organisation de la Société, son système d’exploitation.

Nous en sommes encore au débit du livre, et si on déclare très tôt à défendre l'humain, on ne tarde pas non plus à désigner son ennemi, avec constance, à rebours d'un certain président de la République, et c'est la finance :

Non, nous ne sommes pas en guerre contre le coronavirus. Mais oui, nous sommes dans l’indignation et dans l’action ; l’indignation contre la déshumanisation de notre société, faite d’une recherche effrénée de l’argent à tout prix, d’une destruction de la solidarité ; l’action pour la vie, pour la valeur de la vie, pour la valeur humaine et pour le sens de sa vie.

Il y a du Péguy dans ce style (vagues successives, sillon labourés en parallèles) et du Rabelais (accumulations, verdeur de l'expression): 

Soigner oui, mais pas à tout prix, pas dans ces conditions, pas dans ce système à la con. Soigner des êtres humains oui, c’est pour ça que j’ai choisi ce métier. Je ne suis pas une réparatrice d’objet humain, je suis une soignante qui tente de soigner le soigné avec lui.









 



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Carte d'adhérent

(Actuellement en période de transition: info peut-êttre périmée, s'adresser à la caisse pour plus de certitude)


 Tarif de 5,50 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...



RADIO TINTOUIN




Radio Tintouin
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon

02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org


Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir. 
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe. 

Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25








BR 4 10 2022



BR 6 10 2021



BR 23 11 2021



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(films Ciné Rencontres: les films avec débat + les films labellisés Ciné Rencontres)








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