mercredi 23 avril 2025

LUTTOPIA

                                                                             

  séance avec débat



  




LUTTOPIA
(VO)

Date de sortie inconnue en salle | 1h 20min | Documentaire
De Guillaume Tricard 
| Par Simon Baïchou-Rose, Guillaume Tricard



JEUDI 24 AVRIL 2025

20h30


en présence du réalisateur








Bonjour à toutes et tous,
Au cinéma jeudi 24 avril à 20h30 le film "LUTTOPIA" de Guillaume Tricard. 


Prochains Ciné Rencontres:








Edwige




Synopsis

Montpellier, septembre 2020 : Luttopia, un squat situé dans le gigantesque bâtiment des anciennes archives, occupé depuis 6 ans, est menacé d’expulsion. Entre ses murs, plus de 200 résidents issus de la rue, des migrations, des accidents de la vie. Gwen et Jo, figures de proue du collectif, mobilisent tous leurs soutiens pour protéger les hébergés d'un retour au sans-abrisme. À travers 6 mois d’une bataille intense pendant l’année de la pandémie, entre négociations institutionnelles, mobilisations militantes et vie quotidienne, le film dresse un portrait humain et sans concession de tous les acteurs concernés : bénévoles des associations, représentants des pouvoirs publics et habitants invisibles.
"Luttopia" interroge la question du mal-logement en explorant la solidarité qui naît dans l’urgence, tout en offrant une réflexion profonde sur l’exclusion et les fractures sociales de notre époque.












Participez, commentez:

N'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Si vous n'y parvenez pas, essayez de débloquer la situation 

en vous rendant sur cette page:

https://cinegraphe.blogspot.com/2015/03/commentaire-mode-demploi.html#more

(Vous trouvez aussi un rappel simplifié en bas de chaque page)

     




DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME



ARTICLE 13

1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.



ARTICLE 14



1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays. 2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies



ARTICLE 22



Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.





Article.  23



 NATIONS UNIES 1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. 2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. 3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. 4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.



ARTICLE 25



1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. 2. La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.





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      Nul besoin de citer davantage d’articles pour situer le propos du film documentaire vu hier soir en présence du réalisateur et scénariste. Quelle est la responsabilité de l’Etat dans son « obligation » de fournir à tout un chacun un logement digne de ce nom? Car en l’absence d’une réponse satisfaisante c’est dans un premier temps un collectif anarchiste et dans un deuxième temps une association qui offrira gîte et couvert à deux cents personnes sans logement. En majorité des immigrés sans papier seuls ou en famille et des SDF, soutenus à bout de bras par Gwen et Jo, infatigables militants de l’association. Quand l’expulsion devient déménagement c’est le branle-bas de combat. En attendant il faut trouver un dentiste, un médecin, assurer la scolarité des enfants, s’entretenir avec une assistante sociale, assurer une alimentation équilibrée, assurer la sécurité des bâtiments, d’anciennes Archives Départementales, 4000 mètres carrés plus un vaste parc situé au centre de Montpellier.



     Le film étant terminé en 2021 il était très intéressant de faire appel à Maître Morelle pour connaître les nouvelles lois en ce qui concerne les migrants. Un seul mot revient à sa bouche « l’hypocrisie ». Demander à un sans papiers de trouver du travail quand un patron potentiel pourra être poursuivi pour travail dissimulé. Sans papiers, sans travail (quoique la plupart des personnes du centre Luttopia travaillent dans la clandestinité) comment ouvrir des portes pour « apprendre, pour avancer » c’est ainsi que Salo s’exprime , lui qui n’aime pas demander de l’aide. Devenir héros de la nation pour obtenir le droit de rester en France ? Quelle honte ! 



      On ne demande qu’une vie normale pas un labyrinthe fait d’impasses, un 115 débordé, un apprentissage accepté puis refusé en évoquant une erreur administrative. La vie d’une personne, d’une famille ne se résume pas à une erreur administrative. Trouvons des passerelles, sortons des archives pour regarder vers le futur, faisons de la prospective, prenons de la hauteur, mettons nous à leur place. Nous sommes tous des étrangers, tous des migrants. Nous ne sommes pas des sauvages.
      John



      DOCUMENT ENVOYE PAR MAITRE MORELLE  HIER SOIR





Admission exceptionnelle au séjour : une nouvelle circulaire réduit considérablement les possibilités de régularisation

Le ministre de l'intérieur a envoyé aux préfets une nouvelle circulaire qui, remplaçant celle dite « Valls » de 2012, durcit les conditions de régularisation des étrangers en situation irrégulière et insiste sur le caractère exceptionnel de la procédure. Priorité est donnée aux salariés dans les métiers en tension tandis que, pour les autres, la durée de présence en France susceptible de constituer un indice d'intégration pertinent est portée à sept ans.

Une circulaire du ministre de l’intérieur, datée du 23 janvier 2025 et applicable immédiatement, définit de nouvelles orientations générales en matière d’admission exceptionnelle au séjour (AES) des étrangers en situation irrégulière, procédure visée aux articles L. 435-1 et suivants du Ceseda. Un texte de trois pages, en lieu et place des douze qui composaient la circulaire du 28 novembre 2012 (dite « circulaire Valls »), qui est désormais abrogée.

Remarque : pour rappel, les « orientations générales » contenues dans ce texte ne seront pas invocables à l’occasion de recours devant les tribunaux. Dans un avis du 14 octobre 2022, publié au recueil Lebon, le Conseil d’État a en effet confirmé que la circulaire du 28 novembre 2012 n’était pas invocable devant les juridictions administratives à l’appui d’un recours contre un refus de séjour, estimant qu’un étranger ne pouvait utilement se prévaloir des « orientations générales » contenues dans ce texte (CE, 14 oct. 2022, no 462784).



Dès l’introduction, le ministre donne le ton en rappelant aux préfets que « l'admission exceptionnelle au séjour (AES) des étrangers en situation irrégulière doit répondre à des conditions strictes définies par la loi » et « demeurer une voie exceptionnelle, car dérogatoire aux logiques classiques d'admission au séjour, afin de répondre, conformément à son objet, à des situations présentant des enjeux humanitaires ou exceptionnels ».

Il les invite ainsi à fonder leurs décisions, au titre du pouvoir d'appréciation qui leur appartient, sur les orientations générales définies par la nouvelle circulaire « en les combinant au faisceau des critères légaux et jurisprudentiels qui constituent le droit positif ».

Ces nouvelles orientations sont, contrairement à celles de la circulaire « Valls », très générales et s’articulent autour des principes suivants.

Les préfets invités à envisager strictement le caractère exceptionnel de la régularisation

Le caractère exceptionnel de la procédure d’admission exceptionnelle au séjour doit être « strictement entendu », insiste le ministre. Il demande donc aux préfets de prendre en compte les évolutions législatives régissant l'obtention d'un titre de séjour et, pour les publics concernés, de « privilégier strictement, sauf circonstances exceptionnelles, la voie du droit commun et les critères prévus par la loi ».

Il renvoie en particulier aux dispositifs suivants :

- l’octroi d’un titre de séjour aux victimes de traite des êtres humains ou de proxénétisme qui déposent plainte (C. étrangers, art. L. 425-1 et L. 425-4) ;



- l’octroi d’un titre de séjour aux victimes de violence sous ordonnance de protection (C. étrangers, art. L.425-6 et L. 425-7) ;





- l’admission exceptionnelle au séjour pour les salariés des métiers en tension (C. étrangers, art. L.435-4) (v. également ci-dessous) ;





- la délivrance d’une carte de séjour temporaire « vie privée et familiale » aux étrangers justifiant de liens personnels et familiaux en France (C. étrangers, art. L. 423-23), pour lesquels il est précisé que « des circonstances exceptionnelles caractérisées devront être présentées ou des considérations strictement humanitaires » ;

Remarque : dès lors que l’article L. 423-23 du Ceseda est cité par la circulaire comme la « voie du droit commun » à privilégier, l’ajout des précisions liées aux « circonstances exceptionnelles caractérisées » et aux « considérations strictement humanitaires » pose question.

- l’admission exceptionnelle au séjour des étrangers accueillis par les organismes d'accueil communautaire et d'activités solidaires (C. étrangers, art. L. 435-2) ;

- l’admission exceptionnelle au séjour des mineurs non accompagnés pris en charge par l'aide sociale à l'enfance ou par un tiers digne de confiance entre l'âge de 16 ans et l'âge de 18 ans (C. étrangers, art. L. 435-3).

Remarque : alors que la circulaire « Valls » détaillait les modalités de réception et d’instruction des dossiers de demande d’AES, la nouvelle circulaire est totalement muette sur ce point. De même s’agissant des critères de délivrance d’une carte de séjour temporaire « vie privée et familiale », notamment pour certaines catégories de bénéficiaires (parents d’enfants scolarisés, conjoints d’étrangers en situation régulière, mineurs devenus majeurs).

Les métiers en tension désormais seuls éligibles à la régularisation par le travail 

Concernant les régularisations à titre exceptionnel justifiées par le travail, qui concernent les étrangers en situation irrégulière exerçant une activité salariée, le ministre les « recentre » sur l’admission exceptionnelle au séjour au titre d’un emploi dans un métier « en tension », prévu à l'article L. 435-4 du Ceseda.

Remarque : pour mémoire, cette voie de régularisation instituée par la loi du 26 janvier 2024 (v. bulletin spécial n° 340-1) exige notamment trois ans de présence en France et 12 mois d’ancienneté dans l’emploi en question, consécutifs ou non, au cours des 24 derniers mois. Selon la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, l’actualisation de la liste des métiers en tension devrait être publiée « fin février ».  

Si la procédure prévue pour l’admission exceptionnelle pour motifs humanitaires ou exceptionnels, prévue elle à l’article L. 435-1 du Ceseda est appliquée (ce qui devrait être le cas pour les emplois non-salariés et les emplois dans les métiers qui ne sont pas reconnus en tension), « les critères prévus par la loi doivent être d'application stricte ».

Remarque : l’instruction du 5 février 2024, qui précise les modalités d’application de l’article L. 435-4 du Ceseda, faisait référence à la circulaire du 28 novembre 2012, notamment à propos des critères d’intégration. Cette instruction devrait donc être modifiée (Instr. 5 févr. 2024, NOR : IOMV2402701).



Ainsi, alors que sous l’empire de la circulaire « Valls », l’étranger justifiant d’une ancienneté de séjour d’au moins cinq ans (sauf exception) pouvait accéder à l’admission exceptionnelle au séjour dans le cadre de l’article L. 435-1 en justifiant avoir travaillé huit mois (consécutifs ou non) sur les 24 derniers mois ou 30 mois (consécutifs ou non) sur les cinq dernières années, la priorité donnée aux seuls métiers « en tension » devrait constituer un véritable recul quant aux possibilités de régularisation par le travail, la nouvelle circulaire ne reprenant aucun de ces critères, n’évoquant aucune situation particulière et laissant de côté, notamment, les intérimaires et les personnes cumulant des contrats de travail de faible durée.

Exigences renforcées en termes d’intégration et de durée de présence en France

Les exigences en termes d'intégration des étrangers sollicitant une admission exceptionnelle au séjour sont également renforcées. À ce titre, la circulaire :

- rappelle que tout étranger qui sollicite un document de séjour s'engage, par contrat, à respecter les principes de la République, nouvelle obligation mise en place par la loi « immigration » du 26 janvier 2024 et entrée en vigueur le 17 juillet 2024 (C. étrangers, art. L. 412-7 et s.), et que toute demande de titre de séjour, non-accompagnée du contrat d'engagement signé, « sera incomplète et déclarée irrecevable » ;





- souligne qu’une attention particulière doit être portée à la maîtrise de la langue française. En ce sens, précise le ministre « la justification d'un diplôme français ou bien d'une certification linguistique, délivrée par un organisme dûment agréé, ou toute autre preuve d'une maîtrise de la langue française devra être appréciée favorablement » ;

Remarque : la circulaire « Valls » exigeait seulement, dans toutes les situations susceptibles d’ouvrir une admission exceptionnelle au séjour par le travail ou au titre de la vie privée et familiale, une « maîtrise orale élémentaire » de la langue française.

- durcit le critère de la durée de présence en France, expliquant que « l'expérience issue de l'application du dispositif d'admission exceptionnelle au séjour fait apparaître que la qualité de l'intégration du demandeur est fortement liée à la durée de sa présence en France ». Évoquant « un niveau d'intégration raisonnable », elle souligne qu’une « durée de présence d'au moins sept ans constitue l'un des indices d'intégration pertinent, […] sans préjudice des autres éléments d'appréciation de l'intégration à la société française » qui pourront être mobilisés.

Remarque : pour rappel, la circulaire « Valls » considérait qu’une vie familiale était caractérisée par une installation durable du demandeur sur le territoire à partir de cinq ans ou, exceptionnellement, moins.

Exclusion du dispositif des étrangers menaçant l’ordre public ou sous le coup d’une OQTF

Le ministre rappelle encore, sans nouveauté, que les étrangers dont la présence en France constituerait une menace à l'ordre public ou qui se trouveraient en situation de polygamie sur le territoire national sont exclus du bénéfice de l’admission exceptionnelle au séjour.

Il souligne également que, depuis la loi du 26 janvier 2024, l'existence d'une obligation de quitter le territoire (OQTF) non exécutée peut justifier le refus de délivrance d'une carte de séjour temporaire (C. étrangers, art. L. 432-1-1), tout en rappelant, comme l’avait déjà fait la circulaire du 5 février 2024 (Circ. 5 févr. 2024, NOR : IOMV24027123J), que l'ensemble de la situation de l'étranger (et notamment les conditions dans lesquels la vie privée et familiale de l’étranger se caractérise en France) doit être pris en compte avant toute décision de refus de titre.

Pour l’application de ces dispositions, le ministre demande quoi qu’il en soit aux préfets de retenir « une antériorité de trois ans de l’OQTF, à compter de la date de sa notification, en cohérence avec la durée mentionnée au 1° de l'article L. 731-1 du Ceseda, ou, si elle est supérieure, une antériorité de la durée de l'interdiction de retour notifiée ».

Remarque : modifié par la loi du 26 janvier 2024, l’article L. 731-1 a effectivement porté d’un à trois ans la durée pendant laquelle une OQTF est susceptible de faire l'objet d'une exécution forcée.

En d’autres termes, la personne sous le coup d’une interdiction de retour sur le territoire (IRTF) ou d’une OQTF notifiée depuis moins de trois ans ne devrait pas pouvoir accéder au dispositif d’AES, à moins qu’un élément nouveau justifie un réexamen de sa situation.

Remarque : le ministre précise à ce titre que, « pour la durée d'exécutabilité d'office d'une mesure d'éloignement, il revient à l'étranger d'attester d'éléments de fait ou de droit nouveaux depuis la notification de l'obligation de quitter le territoire français ». Un élément étant nouveau « si son apparition est postérieure à la décision de refus qui précède la notification de l'OQTF ou s'il est avéré que l'étranger n'a pu en avoir connaissance qu'après cette décision ».






Voilà un film parti de presque rien, le hasard d’une rencontre dans un quartier de Montpellier, et qui débouche tout naturellement sur l’universel : « J’ai vu la vie, tout simplement » titre le journal local. Et de fait, chacun s’est senti pousser des ailes de philosophe, et les questions, plus ou moins implicitement formulées, s’enchaînèrent allègrement : Quel est le sens des mots quand on les a privés de leur sens ? (le représentant du Secours populaire). En quoi la dignité est-elle un absolu à mettre au-dessus de toute autre considération ? Comment se sentir rassuré sur l’état de notre société quand une petite association en fait plus que l’Etat lui-même ? (Jo, dans le film). Voilà un constat aussi utile qu’émouvant sur notre passé et notre présent, mais quelles perspectives d’avenir avons-nous ?... 

Au temps de la littérature précieuse, on aurait volontiers résumé le film comme un combat allégorique entre deux camps, ayant chacun leur personnage principal. Ainsi, on aurait d’un côté Dignité, assistée d’Humanité, de Solidarité, de Générosité, de Lutte, d’Utopie,… et de l’autre Hypocrisie (mot prononcé 1 fois dans le film et près de 10 fois dans le débat), assistée d’Arbitraire, d’Injustice, de Violence (sociale), de Racisme (social), d’Indifférence,…

Un mot n’a pas été prononcé, et pourtant il devait être en permanence dans la tête des protagonistes du film, comme il était constamment dans la mienne : le mot colère. Comment en effet ne pas se révolter, comment ne pas s’indigner, devant tant de gâchis organisé autour de la grande masse des précaires pour le profit immérité de quelques-uns. L’arbitraire préfectoral casse une vocation sur le point d’aboutir d’un trait de plume, on se déclare banalement désolé pour une erreur administrative qui détruit toute une famille… On doit faire profil bas et remercier en souriant, pour qu’on vous octroie péniblement quelques milliers d’euros afin que puissent sortir de la misère tant de personnes méritantes, voire héroïques, alors que tant de millions sont gaspillés par ailleurs dans des projets qui n’aboutiront jamais. Bien sûr que les bénévoles qui ne comptent ni leur temps ni leurs efforts sont des militants, même s’ils mettent leurs convictions politiques en arrière-plan de leur engagement associatif. Bien sûr que les auteurs du fim (admirable symbiose entre le réalisateur et le scénariste monteur) le sont aussi, et incitent à leur tour, de salle en salle, le public à le devenir également. Ils savent qu’il est pire encore que l’opposition dans un débat, à savoir l‘indifférence. 

A titre personnel, je me suis senti pleinement en sympathie avec les deux auteurs du film, dont les rôles sont similaires à ceux de mon fils et de son amie dans leur boîte de prod à Tours, l’une plutôt scénariste monteuse, l’autre plutôt cadreur régisseur, tous deux s’installant progressivement dans leur statut pas très facile d’intermittent du spectacle. Bien sûr, c’est déjà grandiose d’être au service d’une équipe de tournage, d’assister efficacement le chef opérateur et le réalisateur, mais quelle expérience exaltante que celle de maîtriser son premier film, depuis les premiers rushes jusqu’au montage définitif, jusqu’à ce risque gratifiant qui consiste à le présenter au public ! Bon vent donc, de la part de Ciné Rencontres, à ces jeunes créateur, et au plaisir de les retrouver de nouveau dans notre salle. 
Jean-Marie







Une jeune vagabonde (Mona) est retrouvée morte de froid dans un fossé dans les vignes, au pied de deux cyprès jumeaux. C’est un simple fait divers, rapidement classé par les gendarmes. Pourtant elle était connue dans le village.

Que peut-on savoir d’elle ? Comment ont réagi ceux qu’elle a croisés dans ce canton viticole du Gard, cet hiver-là : un autre routard, une domestique, un berger, un tailleur de vignes tunisien, une chercheuse spécialiste des platanes, un garagiste, une vieille dame ? Certains donnent leur témoignage, au milieu des séquences en flash-back sur ses dernières semaines.

Elle survit avec énergie malgré la faim, la soif, le froid, le manque de cigarettes et d'herbe. Elle fait des rencontres entre des errances sans but apparent, mais ne réussit à s'installer nulle part.

Elle se réfugie dans un squat à Nîmes, mais le squat est incendié et elle perd sa tente et son duvet. Elle revient à la campagne, mais y reste dans la solitude. Elle chute dans un fossé et ne parvient pas à se relever dans le froid qui s'empare d'elle.





19 juin 1991 en salle | 1h 36min | Comédie dramatique
                                 De Gérard Jugnot
 | 

"Y'a des moments comme ça où tout vous réussit. En trois semaines, j'ai perdu mon job, ma voiture et Juliette..." Le monde de Michel Berthier s'écroule lorsqu'il est licencié. Il ne dit rien à son épouse, quitte le domicile conjugal et se retrouve à la rue. Désormais, il est SDF et ses compagnons d'infortune s'appellent Crayon, Mimosa ou Le Toubib.





Suite à une décision municipale, l’Envol, centre d’accueil pour femmes SDF, va fermer. Il ne reste plus que trois mois aux travailleuses sociales pour réinsérer coûte que coûte les femmes dont elles s’occupent : falsifications, pistons, mensonges… Désormais, tout est permis !
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24 janvier 2024 |

Grèce, 2019 à 2023. Mitsotakis remplace Tsipras au pouvoir en Grèce et promet d’en finir avec Exarcheia, un quartier rebelle et solidaire d’Athènes. Mais la résistance s’organise…

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Carte d'adhérent
(Actuellement en période de transition: info peut-êttre périmée, s'adresser à la caisse pour plus de certitude)


 Tarif de 5,50 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...



RADIO TINTOUIN




Radio Tintouin
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon

02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org


Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir. 
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe. 

Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25








BR 4 10 2022



BR 6 10 2021



BR 23 11 2021



LES TARIFS AU CINE LUMIERE



            séances



5,50 euros pour les films Ciné Rencontres sur présentation d'une carte valide.
(films Ciné Rencontres: les films avec débat + les films labellisés Ciné Rencontres)








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