jeudi 6 mars 2025

LE DERNIER SOUFFLE

                                                                      

  séance avec débat



  




LE DERNIER SOUFFLE
(VO)

12 février 2025 en salle | 1h 39min | Drame
De Costa-Gavras 
| Par Costa-Gavras
Avec Denis Podalydès, Kad Merad, Marilyne Canto



JEUDI 6 MARS 2025

20h30











Bonjour à toutes et tous,
Au cinéma jeudi 6 MARS à 20h30 le film "LE DERNIER SOUFFLE" de Costa-Gavras. 


Prochains Ciné Rencontres:





Edwige




Synopsis

Tout public 
Dans un dialogue amical et passionné, le docteur Augustin Masset et l’écrivain Fabrice Toussaint se confrontent pour l’un à la fin de vie de ses patients et pour l’autre à sa propre fatalité. Emportés par un tourbillon de visites et de rencontres, tous deux démarrent un voyage sensible entre rires et larmes : une aventure humaine au cœur de notre vie à tous.














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Dans un dialogue amical et passionné, le docteur Augustin Masset et l’écrivain Fabrice Toussaint se confrontent pour l’un à la fin de vie de ses patients et pour l’autre à sa propre fatalité. Emportés par un tourbillon de visites et de rencontres, tous deux démarrent un voyage sensible entre rires et larmes : une aventure humaine au cœur de notre vie à tous.



     Les toutes premières images du film constituent un lent travelling vertical du tableau de Gustav Klimt « La vie et La mort » de 1915. Le ton est donné.



    En tant que l'une des œuvres centrales de Gustav Klimt, celle-ci est considérée comme l'une de ses plus grandes allégories, dans laquelle il a utilisé une composition audacieuse pour aborder le cycle de la vie humaine. Ses premières esquisses sur papier ont été réalisées dès 1908 et ont été portées à l'huile en 1910. Lors de sa première présentation à l'Exposition internationale d'art de 1911 à Rome, Klimt a reçu la médaille d'or.

Pour des raisons inconnues, il a décidé de réviser fondamentalement l'œuvre en 1915. Klimt dépeint l'opposition de la vie et de la mort à travers le contraste formel d'un flux de corps humains nus - mère et enfant, une vieille femme, une femme aimante. couple - entouré d'ornements colorés et de fleurs à droite, et la figure de la mort, solitaire et sombrement vêtue, à gauche. Ce qui était censé être à l'origine un fond doré apparaît, dans la version finale, en gris. La mort presque vigoureuse, enveloppée dans un manteau ornemental bleu, soulève une petite massue rouge, tandis que la vie brille avec ses couleurs vives, ses figures et ses ornements.       ( note du ciné-club de Caen)



      Pour Costa Gavras, âgé de 92 ans, nous avons certainement affaire à un film en forme de testament, avec une insistance sur la fin de vie qui reste encore la vie et qui doit être vécue de la meilleure façon possible avec l’aide des équipes de soins palliatifs. La souffrance physique est à proscrire, la souffrance psychique soulagée. 

   De ce point de vue nous avons la chance à Vierzon de connaître le remarquable travail du docteur Essayan et son équipe, loué par plusieurs spectateurs dans la salle. Une fin de vie qui doit rester digne en sachant l’importance de chaque vie et de chaque mort, l’unité d’une mort d’un malade au fond de son lit étant aussi importante que celle de chacune des milliers de victimes de guerre ou d’autres catastrophes.

      Certes nous avons affaire à la mort annoncée, mais annoncée par qui et à qui ? Une mort annoncée par le médecin quand le message peut être reçu et annoncée selon les voeux du malade qui reste le maître du temps qui lui reste. Tant que persiste la vie nous nous devons de respecter la volonté du mourant, qui peut dans le meilleur des cas demander « l’autorisation » à son entourage de partir. 

     Un dernier combat du cinéaste ? Vaste chantier qui demande de l’investissement humain et financier et surtout une énorme confiance dans une médecine qui a comme devise, « La fin de vie c’est encore la vie ».  
John 



Costa-Gavras, 92 ans : « Ça me concerne directement, parce que la fin de vie s’approche. » Mais plus ou moins directement, ça nous concerne tous. Ce qui ne veut pas dire pour autant que c’est plus facile d’en parler. 
Aux Césars, il a aussi parlé de la France. Il a dit : « Merci à la France, cette France accueillante, cette France humaniste qui refuse toutes les dictatures et toute haine, cette France résistantes, cette France solidaire de tous et de tous les cinémas du monde, et qui reçoit chez nous tous les films du monde. Mais à cette France, j’ai une question à poser. Depuis deux semaines, il y a à peu près deux semaines, un groupe cagoulé bien organisé s’est attaqué à un groupe d’immigrés qui présentaient un film qui parlait de la dictature et des injustices. Probablement c’était à l’image de leur pays. Ils ont tabassé ces gens-là. La France peut-elle accepter de tels actes qui semblent se préparer ?... Je vous remercie de m’avoir écouté. » 
La vidéo sur YouTube, est présentée ainsi : 
« Discours de Costa Gavras au César 2025
Costa Gavras recevait cette année un César d’honneur pour l’ensemble de son œuvre, l’occasion pour cet immigré grec de défendre une autre France, résistante. Il a rappelé cette histoire que nous vous relations la semaine dernière : « Un groupe cagoulé, désorganisé (sic), s’est attaqué à un film qui parlait de la dictature et de ses injustices. C’était à l’image de leur pays. Ils ont tabassé ces gens-là », et demandé : « La France peut-elle accepter de tels actes qui semblent se préparer ? ». Le film en question (qu’il n’a pas cité) était son fameux film Z. »
A quoi tend ce préambule ? A mieux exprimer mon ressenti en voyant ce film, en procédant par analogie.
Dans le film aussi, Costa-Gavras tend à une France qui dérive de plus en plus vers l’autoritarisme et l’injustice sociale un miroir idéalisant qui vaut condamnation. Une France, patrie mythique des Droits de l’Homme, de plus en plus souvent condamnée ou rappelée à l’ordre pour ses nombreuses atteintes aux Droits de l’Homme. De même, Thomas More tendait à la Londres de son temps un miroir utopique en forme de satire indirecte. 
Comme il dépeint la France non pas telle qu'elle est, mais telle qu'elle devrait être, il en fait de même avec la fin de vie. Le miroir que le réalisateur tend à l’hôpital de notre époque n’est pas d’une autre nature, et il n’a pas une autre fonction. Si ce n’est pas une condamnation absolue, c’est au moins une sévère mise en garde. Impensable qu’il ignore, en effet, les coupes sombres dans les services publics de notre pays en général, et dans les services de santé en particulier, notamment depuis la calamiteuse gestion de la crise covid. Il connaît ces faits, devenus divers, de ces malades mourant dans des urgences totalement dépassées, restant sans soin des dizaines d’heures sur leur brancard, en attente d’un verre d’eau qui ne vient jamais. Il n’ignore rien des déserts médicaux – et nous vivons dans l’un d’entre eux. Il sait qu’on ne s’occupe pas normalement de nombreux malades éloignés des soins les plus nécessaires. Alors les mourants, les moribonds, quelle priorité peuvent-ils espérer dans ces conditions ? Dans notre pays, on alla jusqu’à faire le tri entre les malades prioritaires et les autres, majoritairement en fin d’existence dans leurs EHPAD. J’ai entendu qu’ici il y avait des choses formidables qui se faisaient pour les fins de vie. Tout ce que je peux tirer de mon expérience personnelle, moi qui ai vu tant de mes proches mourir ici, c’est que tout ce que j’en ai reçu c’est un papier administratif portant mention de la date et de l’heure du trépas, un certificat de décès. Rien de plus. Le dernier, c’est celui de ma mère, il y a un peu plus de deux ans. Le film m’a fait souvenir que je me demande souvent si, à son dernier souffle, son dernier regard aura été effrayé ou apaisé : personne pour me dire de venir voir, ni même pour m’en faire récit. Il y a des moments, je l’avoue, où ça me perturbe profondément. 
Pour ne pas finir sur une note pessimiste, je voudrais qu’on se souvienne que ce n’est pas – pas encore ? – une fatalité, et qu’il faut soutenir ceux qui luttent toujours pour qu’il en soit autrement, ceux qui ont le courage de dire tout haut qu’ils ne sont pas d’accord avec cette dérive mortifère. Costa-Gavras l’a fait aux Césars, et d’autres aussi ont pris la parole pour exprimer, souvent avec brio, leurs protestations. Ainsi de Gilles Perret, indéfectible défenseur de « La Sociale », ainsi du porte-parole de Jonathan Glazer, César du meilleur film étranger pour La zone d’intérêt. Tous deux méritent aussi d’être cités. Ils disent directement, sur le mode de la satire et du pamphlet, ce que Costa-Gavras disait sur le mode indirect de l’ironie. Mais c’est bien le même combat.
S’il y a des gens qui se rendent délibérément complices de la casse des services publics en se faisant les propagandistes, les militants et les élus zélés des politiques destructrices en cours, il en est d’autres, heureusement, qui défendent ces mêmes services publics, et même qui les tiennent à bout de bras en dépit de toutes les difficultés. Tous ces enseignants qui tiennent encore l’école contre vents contraires et marées hostiles… Et puisque c’est le thème du film, il faut souligner particulièrement l’héroïsme – non le mot n’est pas trop fort ! – du personnel soignant qui, tous les jours, fait des exploits dans des conditions de travail trop souvent inhumaines. Comme Costa-Gavras, moi aussi j’aimerais bien mourir dans la dignité. Mais, au train où vont les choses, on voit bien que ce n’est pas gagné. 
Ce n'est pas par hasard non plus qu'il fait dialoguer, pour incarner ce débat sensible, un médecin et un philosophe. Est-ce que les religions, les philosophies, les idéologies, sont de quelque utilité dans ces circonstances ultimes? On lance au passage le scepticisme de Montaigne (on ne dit pas son nom, mais on entend sa phrase célèbre: "Que philosopher c'est apprendre à mourir."), le bouddhisme (la statue de Bouddha est sur les rayons de la bibliothèque du philosophe et le médecin se retourne un instant sur elle). Une vieille dame moribonde se réfère à la mythologie grecques, avec Hercule, Andromède et tant d'autres transformés en étoiles avec les constellations à leurs noms: c'est la catastérisation. A l'éternel retrour, elle oppose Héraclite et son éternelle fuite en avant. On a cité aussi les chanteurs populaires (mais pas La Fontaine, curieusement) qui ont abondamment traité de la mort, avec plus ou moins de familiarité: Brel ("Le Moribond", "Fernand",...) Brassens ("Les funérailles d'antan", "Bonhomme",...), Ferré ("Avec le temps": Avec le temps va tout s'en va Même les plus chouettes souv'nirs ça t'a une de ces gueules A la Galerie j'farfouille dans les rayons d' la mort,...).
Jean-Marie








« Je ne suis pas Jonathan Galzer. Je vais essayer de lire le message qu’il a écrit - sans trop trembler.  Le fait que tant de personnes sont venues voir notre film est extraordinaire, le fait qu'il soit autant d'actualité est alarmant.  Pour faire écho à ce que nous disions il y a un an, nous voulions que le film nous pose à tous encore aujourd'hui des questions sur la déshumanisation. Aujourd'hui, la Shoah et la sécurité juive sont utilisées pour justifier les massacres ou les nettoyages ethniques à Gaza  (applaudissements)  après les massacres du 7 octobre et la prise d’otages en Israël. Il s'agit, dans un cas comme dans l'autre, d’actes de terreur contre des innocents rendus possibles par la déshumanisation des gens, des personnes, qui se trouvent de l'autre côté de nos murs. C'est la zone d'intérêt. Merci. »





« Je crois que le déterminisme social aurait dû m'empêcher d'être ici devant vous ce soir, donc je voudrais aussi remercier toutes les structures, tous les gens qui ont conjuré le sort. Je pense à ma famille, mes filles, je pense au village de Quincy, je pense à l'hôpital public, je pense à l'école publique, je pense à la cotisation sociale, je pense à l'impôt et à toutes les structures collectives qui nous permettent de faire société (applaudissements).  En tout cas, ce César m’incite à continuer dans la voie que j’essaye de tracer. C'est essayer de rendre visibles les invisibles dans un pays où on tend plus facilement le micro à des milliardaires qui se plaignent plutôt qu'aux dix millions de pauvres (applaudissements)  dans un pays où les dirigeants, pour rester en place et pour ne pas contrarier les puissants, préfèrent servir l'extrême droite fasciste plutôt que poser la question (applaudissements) du partages des richesses et de la protection de la planète. Attention, méfions-nous, cette histoire, on la connaît déjà, cette petite musique mortifère on l’a déjà entendue. C'était celle des années trente où déjà à l'époque on disait « Plutôt Hitler que la Front populaire ». Ça va vite, méfions-nous et nous, gens du cinéma, je crois que ça serait bien d’y mettre un peu les pieds(applaudissements) parce que j'ai trop souvent l'impression que dans le monde du cinéma, on regarde parfois trop souvent ailleurs et que la maison brûle et on filme ailleurs. Voilà, je vous remercie. À la fin, c’est quand même nous qu’on va gagner. Merci, merci à tous. » 


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