mercredi 26 mars 2025

PRIMA LA VITA

                                                                         

  séance avec débat



  




PRIMA LA VITA
(VO)

12 février 2025 en salle | 1h 50min | Drame
De Francesca Comencini 
| Par Francesca Comencini
Avec Fabrizio Gifuni, Romana Maggiora Vergano, Anna Mangiocavallo
Titre original Il tempo che si vuole



JEUDI 27 MARS 2025

20h30










Bonjour à toutes et tous,
Au cinéma jeudi 27 MARS à 20h30 le film "PRIMA LA VITA" de  Francesca Comencini. 


Prochains Ciné Rencontres:







Edwige




Synopsis

Tout public
Un père et sa fille habitent les mondes de l’enfance. Il lui parle avec respect et sérieux, comme à une grande personne, il l’entraîne dans des univers magiques débordants de vie et d’humanité. Il est le grand cinéaste de l’enfance et travaille sur Pinocchio. Un jour, la petite fille devient une jeune femme et l’enchantement disparaît. Elle comprend que la rupture avec l’enfance est inéluctable et a le sentiment qu’elle ne sera plus jamais à la hauteur de son père. Alors elle commence à lui mentir et se laisse aller, jusqu’au bord du gouffre. Le père ne fera pas semblant de ne pas voir. Il sera là pour elle, tout le temps qu’il faut.













Participez, commentez:

N'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Si vous n'y parvenez pas, essayez de débloquer la situation 

en vous rendant sur cette page:

https://cinegraphe.blogspot.com/2015/03/commentaire-mode-demploi.html#more

(Vous trouvez aussi un rappel simplifié en bas de chaque page)

      


      Il est curieux que l’on présente le film avec le titre « PRIMA LA VITA » en oubliant « POI IL CINEMA » tellement les deux sont liés. D’abord la vie puis le cinéma, chez les Comencini, on pourrait presque inverser les propos quoique le père Luigi soit prêt à tout abandonner pour protéger sa fille Francesca et la garder vivante. D’abord la vie dans une recherche de justice sociale, un traitement égalitaire pour les garçons et les filles, une confiance absolue dans les enfants qui ne naissent pas méchants. On entend qu’il faut se méfier des « bons » et chercher le bon chez les méchants.  
  Il y a quelques semaines, on a réfléchi aux raisons pour lesquelles on allait au cinéma, hier, j’ai suggéré avant la projection que la question posée ce soir pourrait être « pourquoi fait-on des films ? »
En effet c’est un film qui est clairement une ode au septième art qui s’ouvre et se termine sur une vieille image peu stable et le cliquetis d’un projecteur d’un autre âge, nous verrons d’autres extraits de films anciens si chers à Luigi Comencini.  Une mise en abyme, des films dans le film, avec dès le début Francesca constamment dans le champ visuel de son père. La réponse à la question est clairement annoncée, Luigi Comencini fait des films pour s’échapper et laisser s’épanouir son imagination, Francesca pour régler ses comptes en quelque sorte tout en rendant hommage à son père.  
Un père dans une relation fusionnellle, qui a constamment peur de ne pas être à la hauteur, qui a connu l’échec et qui aura ce conseil extraordinaire pour Francesca « échoue encore, mais échoue mieux » au moment de sa vie où elle sombre dans la drogue. 
  Des scènes très fortes se succèdent, la claque, le mépris affiché sont terrifiants, pourquoi n’a t-on pas fait un Pinocchio à l’envers ? D’abord un garçon espiègle et toutes ses bêtises, ensuite un mannequin en bois.  Un Pinocchio qui trouverait une magnifique bille au milieu des déchets dans un plan large, un regard humaniste qui englobe toute la société.
    Un cinéma qui permet de sauter du Sahara à Paris en une image, un cinéma qui ouvre toutes les portes, qui fait peur, fait rêver, cinéma magique avec ses lumières et ses musiques, qui défend la mémoire historique et s’élève contre la barbarie. Je ne citerai pas toutes les références.
On entend la chanson de Neil Young et ses paroles, «  Rock and roll will never die, there’s more to the picture than meets the eye »  « Il y a plus dans l’image que ce que l’on voit de prime abord »  Surtout un métier et du travail.
    Alors fouillons les images et trouvons les billes. 
John


Il en est des questions suivantes comme de bien d’autres : elles appellent des réponses à la fois très générales mais aussi très individuelles. 
Pourquoi fait-on du cinéma ? Par amour de l’art, de la création artistique, mais aussi pour réussir à la fois à rendre hommage et à régler des comptes privés. 
Pourquoi regarde-t-on des films ? Même chose, mais aussi pour les infinies possibilité de dépaysement d’un lieu à l’autre, et pour la sensualité éprouvée quand la beauté des visages et des corps se trouve révélée et magnifiée par l’écran. Aragon le découvre en contemporain de l’évolution du cinéma (la silhouette de Musidora dans les films de Feuillade…) et Luigi Comencini, pour qui L’Atlantide offre tout cela, en fait le souvenir de toute une vie, souvenir toujours renouvelé avec le visage de Brigitte Helm, dont il va jusqu’à copier le mouvement en gros plan, se retournant comme elle le fait dans le film de Pabst.  
L’aspect autobiographique indéniable prend des allures variées, de l’exorcisme familial au testament artistique. Le réalisateur est au bord du syndrome de Stendhal devant un plan de Païsa : « Tu as vu ce qu’il peut faire, Rossellini ! » D’où les différents aphorismes, semés comme autant de conseils à la génération suivante, comme autant de leçons de vie. Pas toujours efficaces, pas toujours adaptés, pas toujours bien reçus, mais toujours, même dans les plus grandes erreurs, proférés avec bienveillance, honnêteté, et, bien sûr, beaucoup d’amour. 
En témoignent le titre, avec ses différents avatars. Wikipédia nous apprend que « le film est annoncé en 2021 sous le titre de travail Prima la vita, poi il cinema », d’abord la vie, puis le cinéma. C’est une réplique du film, quand le réalisateur adjoint, qui fait ce qu’il peut pour rétablir une nécessaire discipline pendant le tournage, se fait vertement – et plutôt injustement – réprimander par le réalisateur : « Les gens qui habitent ici, il faut les respecter, c’est leur vie, et c’est nous qui les envahissons !… » Progressivement, en supprimant notamment la seconde partie de la phrase, il s’agit de gommer cette trop nette subordination du cinéma à la vie, exprimée dans un moment de colère. La leçon du film, leçon éternelle, c’est bien que le cinéma, c’est la vie, que les deux sont intimement liés, et que c’est en train de devenir de plus en plus vrai pour la fille, comme ce fut le cas pour le père. Plus prudemment, le titre original botte en touche : Il tempo che ci vuole (le temps qu’ils veulent, si j’en crois Google traduction). 
Dans cette quête de sens de la vie et du travail qu’on y accomplit, on rencontre bien sûr de nombreuses références. Ainsi celle de La Bruyère déclarant : « C'est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule. » Comencini ne dit pas autre chose du cinéma, avec cette modestie qui consiste à ne pas différencier l’artisan de l’artiste, et il ajoute : « Il faut le faire bien », ou encore : « C’est un beau métier que nous faisons. » On entend aussi ce conseil : « Tu peux échouer, mais il faut continuer… il faut échouer mieux. » Dino s’est souvenu avoir entendu cette phrase, et l’a recherchée sur Internet : il a ainsi découvert qu’elle venait de Beckett, de son avant-dernière nouvelle écrite en 1983, "Worstward Ho", qui contient cette citation : « Ever tried. Ever failed. No matter. Try again. Fail again. Fail better. » La famille Comencini n’est pas la première ni la dernière à mettre au service du courage et de la persévérance positive une citation destinée à faire plutôt le constat désespéré de la vanité des efforts absurdes. (Je mets un lien ci-dessous à ce sujet). 
D’autres aphorismes ou situations éveillent bien des échos du même genre. Ainsi quand la scène de rasage initial où le visage de la petite fille, comiquement rempli de mousse blanche, est reprise en écho à la fin, quand elle rase son père qui tremble trop pour se raser lui-même. Comme dans des films précédents, on touche ce point douloureux et solidaire à la fois où se trouve illustré, et aussi détourné là aussi, le mot de Wordsworth : « The Child is father of the Man. » En lien avec ce moment, je privilégierai plan où se voit le regard fixe du père arrêté dans les escaliers abrupts de Montmartre, sermonné par sa fille qui croit qu’il simule : n’a-t-il pas « toujours été un excellent marcheur » ? 
Là où les sermons révèlent le mieux leurs inadaptations quand il s’agit de se confronter aux situations réelles, c’est sûrement au moment de la crise politique italienne, du terrorisme des Brigades rouges. Après avoir exprimé des convictions solidement rousseauistes, martelant que tout être humain naît bon, ou, comme Hugo, qu’il y a toujours du bon dans les méchants, il refuse de voir autre chose chez les auteurs d’attentats qu’une volonté bestiale d’assassiner des gens, les réduisant au seul statut d’assassins, leur déniant toute humanité, toute intention politique. 
Certes, Bruno Bettelheim nous a appris qu’il était utile de confronter l’enfant à ses peurs pour le faire grandir et lui apprendre comment les dominer, mais la scène initiale où il force sa fille, laquelle s’y refuse de toute son énergie, à regarder la gravure du squale terrifiant, semble bien franchir une ligne rouge. Heureusement, cela se résout dans l’harmonie fantastique du plan final, où la baleine se fait refuge matriciel. 
Une ultime maxime nous servira de clap de fin : « Le cinéma nous offre ses découvertes. » Et le public, unanimement, les a appréciées. 
Jean-Marie







 

 

https://www.liberation.fr/culture/2017/02/14/echoue-encore-echoue-mieux-comment-beckett-inspire-les-sportifs-et-businessmen_1548442/

 

L'absurde, le rien : retour vers les fondamentaux de Samuel Beckett. Sa citation découpée, vidée, remodelée et étalée partout provient d'un roman de 1982, Worstward Ho (Cap au pire, en français), qui raconte comment rater l'écriture d'un livre. Un récit à trois personnages mais en réalité une mise en abyme qui frôle l'éloge, non pas du succès, mais de l'échec. Au paragraphe suivant, l'Irlandais poursuit avec des allusions mystérieuses, tout juste intelligibles dans un tout, mais qui une fois extraites de leur contexte, feront peut-être le prochain régal des sportifs, businessmen, psychologues et chefs d'orchestre : «D'abord le corps. Non. D'abord le lieu. Non. D'abord les deux. Tantôt l'un ou l'autre. Tantôt l'autre ou l'un…»


















N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
 qui concerne :
             


Prochain(s) Ciné Rencontres
Best of docs
Université populaire du pays de Vierzon
Café repaire
Médiathèque Vierzon
Activité Echecs
Micro-Folie (Espace Maurice Rollinat)
Vierzon Cinéma
Musée de Vierzon
Conférence échange épistolaire France-Allemagne
Le Café Ô Berry
L'Antidote Bourges
Palestine 18 à Vierzon
Mission locale Pays de Vierzon
Puzzle Centre
CCAS programme mars
Journée Droits des femmes
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic




(Depuis le début du blog:)

Les pays où le blog est le plus regardé (évolution):

le dernier mois:
  (Les Etats-Unis avant la France! Confirmation de Singapour...)





la dernière année:
         (Singapour avant les Etats-Unis!)




depuis le début:









En 2023, le blog a franchi le cap des 400 000 vues:





En 2021, le blog a franchi le cap des 300 000 vues:









LE SAVEZ-VOUS?
(La réponse s'obtient en cliquant sur les images)

"Parler pour tout dire."

               
 Ça concerne quoi?



         






COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
    Cliquez sur le lien ou sur l'image.

http://cinelumiere-vierzon.info/



Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.







Carte d'adhérent
(Actuellement en période de transition: info peut-êttre périmée, s'adresser à la caisse pour plus de certitude)


 Tarif de 5,50 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...



RADIO TINTOUIN




Radio Tintouin
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon

02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org


Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir. 
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe. 

Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25








BR 4 10 2022



BR 6 10 2021



BR 23 11 2021



LES TARIFS AU CINE LUMIERE



            séances



5,50 euros pour les films Ciné Rencontres sur présentation d'une carte valide.
(films Ciné Rencontres: les films avec débat + les films labellisés Ciné Rencontres)








COURS DE CINEMA CICLIC



Upopi vous présente son cours de cinéma en ligne !
Apprenez et jouez avec les plus grands cinéastes.

Upopi, l’Université populaire des images, propose un cours de cinéma en ligne. Initié par Ciclic, ce cours accompagne les internautes souhaitant pratiquer l’analyse filmique. Cinéphiles, médiateurs, enseignants ou élèves, apprenez le vocabulaire cinématographique en vous amusant grâce à :

•          11 séances
•          53 notions
•          158 exercices
•          209 vidéos

Composées de Définitions, Études de cas et Exercices, les onze séances en accès libre

Accessible sur ordinateur, tablette, et smartphone, ce cours de cinéma convoque Alfred Hitchcock, Stanley Kubrick, François Truffaut, Steven Spielberg, Orson Welles… mais aussi Jason Bourne et Terminator. À partir d’extraits de grands films de l’histoire du cinéma, les principales notions du vocabulaire cinématographique n’auront plus de secret pour vous.


Pour vous rendre sur le site, 
cliquez sur l'image ci-dessous:




Pour un accès direct au vocabulaire,
cliquez sur l'image ci-dessous:




Rappel pour les commentaires:









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire