mardi 25 avril 2023

L'ÉTABLI

                                                                                                       séance avec débat






  




L'ÉTABLI 
(VO)

5 avril 2023 en salle / 1h 57min / Drame
De Mathias Gokalp
Avec Swann Arlaud, Mélanie Thierry, Denis Podalydès




JEUDI 27 AVRIL 2023

20h30 














Bonjour à toutes et tous,

Notre prochaine séance séance ciné-rencontres
Jeudi 27 avril à 20h30.
Le film L'ÉTABLI de Mathias Gokalp.

beau film qui a été applaudi par les spectateurs jeudi soir.
Il est encore à l'affiche
- vendredi 28 avril à 18h45
- lundi 1er mai à 20h45
- mardi 2 mai à 18h00

La suite (retrouver sur le flyer déjà transmis) 
- jeudi 4 mai à 20h30 : "CHIEN DE LA CASSE"

une précision : pour les films Ciné-Rencontres et sur les "coups de coeur", le tarif Ciné-Rencontres sera appliqué (5,50 euros) sur présentation de la carte à jour de cotisation (n'hésitez pas à me demander si vous avez égaré votre coupon d'adhésion). 

Autres informations à retrouver sur le blog (page ACTU AVRIL):
- le samedi 29 avril à partir de 15h30 à Vierzon, au café O'Berry, brocante et soupe coréenne. 
- toutes les informations sur le festival Cher Guyane 

Pour toute information, voir le blog 

Edwige


SYNOPSIS
Quelques mois après mai 68, Robert, normalien et militant d’extrême-gauche, décide de se faire embaucher chez Citroën en tant que travailleur à la chaîne. Comme d’autres de ses camarades , il veut s’infiltrer en usine pour raviver le feu révolutionnaire, mais la majorité des ouvriers ne veut plus entendre parler de politique. Quand Citroën décide de se rembourser des accords de Grenelle en exigeant des ouvriers qu'ils travaillent 3 heures supplémentaires par semaine à titre gracieux, Robert et quelques autres entrevoient alors la possibilité d'un mouvement social.















Le film (quand notre programme est connu) 
est également présenté sur RADIO TINTOUIN 
avec notre adhérent Jean-Luc aux commandes. 



Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25














N'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Si vous n'y parvenez pas, essayez de débloquer la situation en vous rendant sur cette page:

https://cinegraphe.blogspot.com/2015/03/commentaire-mode-demploi.html#more




      Suite au film les remarques des uns et les autres trouvent un écho consensuel dans cette vision totalement verticale de l'organisation du travail. Tout est affaire de subordination entre OS1 et OS2, chefs et chefaillons, hommes et femmes et disons le clairement « ritals, bougnoules et nègres ». L'homme est une simple matière première que l'on pétrit et exploite pour mieux le rejeter comme une aile cabossée de 2CV après usage . On passe d'un état de somnolence à l'engourdissement à l'habitude et la résignation, toute résistance semblant inutile, toute indignation superflue. Au passage l'ouvrier perd sa dignité, sa capacité de s'unir aux autres habilement sabotée par les patrons « généreusement » distribuant des primes à la tête du client, moyen habile de casser tout esprit de rébellion collective.


    Pourtant les ouvriers finiront par s'opposer à l'injustice, je n'en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de voir le film .


REFERENCES


                                        L'ETABLI    de Robert Linhart   (l'inspiration du film)

                                        ELISE OU LA VRAIE VIE  de Claire Etcherelli

                                        LES TEMPS MODERNES    de Chaplin

                                        INDIGNEZ-VOUS     de Stéphane Hessel

                                        VOLONTAIRES POUR L'USINE     de Virginie Linhart








John



Différents contextes, des permanences, des différences aussi. Le temps du film, septembre 68, est gaullien : c’est la reprise en main droitière après la révolution de mai, déjà on rogne dur sur les accords de grenelle. Le temps du livre, 1978, est giscardien : sous couvert de modernité, il poursuit dans le même sens et annonce les années du règne de la finance qui caractérise les années 80. Le temps du film, c’est le nôtre, l’affrontement est plus violent que jamais et ne se cache même plus derrière les faux-semblants habituels. 

Chaque temps, reflété dans la biographie de Robert Linahrt, dans son œuvre écrite, dans l’adaptation filmique qu’il a inspirée, interroge le tout premier considérant marxiste des statuts de l’Association Internationale des Travailleurs de 1864 : « Considérant : Que l'émancipation de la classe ouvrière doit être l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes ». 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le bilan contemporain, en ce qui concerne les conquis sociaux, est maigre, en tout cas bien décevant : on est au-delà des désastreuse lois travail de la présidence précédente, on est dans les brutales attaques sur les retraites - mais pas que - de la présente présidence. Ne surnagent plus guère que des progrès sociétaux, comme le racisme, qui s’affichait ouvertement à l’époque et qui, tel quel, serait immédiatement réprimé aujourd’hui, ou comme le féminisme qui, dans le film, a fièrement intégré les conquêtes post Me Too. Inoubliable rôle des trois femmes yougoslaves, exemplaires, elles, et magnifiées par leur solidarité aussi héroïque que tranquille à la fin. Elles révèlent, en creux, qu’il ne suffit pas d’appartenir à la classe opprimée pour être ipso facto exemplaire en tout. Il faudra parcourir encore pas mal de chemin pour que les travailleurs soient progressistes en tout. Les répliques sèches des féministes face à leurs plaisanteries lourdes témoignent du changement d’époque effectué depuis 68. Mais, de même que pour le racisme, et encore plus pour la répression sociale des « classes dangereuses », on peut se demander (derrière le cliché qui proclame qu’aucun progrès n’est définitivement acquis), s’il ne s’est pas tout simplement davantage hypocrisé, et s’il n’est pas d’autant plus dangereux qu’il est contraint d’avancer masqué. 

Notre débat, en effet, ne s’est pas conclu sur une vision bien optimiste de notre époque. Le travail parcellarisé, individualisé, réduit en miette, a cassé bien des forces collectives qui avaient autrefois une certaine efficacité. Ce qui surnage, et c’est une des répliques fortes du film, c’est la revendication de « la dignité ». Robert Linhart pensait sûrement à une dignité à la fois collective et personnelle quand il écrivait à propos de la grève : « "Au fond, toutes les grèves se ramènent à ça. Montrer qu'ils n'ont pas réussi à nous briser. Que nous restons des hommes libres." Quand on voit les grèves qui se succèdent actuellement, massives et résolues, mais à ce jour toujours improductives, on peut se demander s’il ne reste plus à être sauvée que la dignité individuelle, et si, pour le collectif, il faudra se tourner vers autre chose. Mais quoi ? Une révolution, disent plusieurs. Mais là, outre les risques, le côté aléatoire du son déclenchement reste bien problématique. Pessimisme, on vous dit…

La femme de l’intellectuel infiltré (voire « embedded » dans cette guerre des classes) le dédouane d’une responsabilité visiblement trop lourde pour lui tout en lui révélant ses limites, pour ne pas dire son échec : « Arrête de te surestimer, tu n’es pas un meneur. » Swann Arlaud, s’il est très bien dans le rôle, c’est aussi parce qu’il n’a pas un physique d’Hercule. Cela dit, si cette position a peut-être son efficacité pour se préserver d’un trop fort sentiment de culpabilité, elle n’en révèle pas moins l’aporie fondamentale de ce professeur de philosophie qui s’est rêvé en prolétaire. C’est clair : pour le sens des luttes, avec Mathias Gokalp, on n’est proches ni de La Grève de Sergueï Eisenstein, ni même du Germinal de Claude Berri. En revanche, au moins pour l’atmosphère, à juste raison, Elise ou la vraie vie a été abondamment cité. 

Jean-Marie




















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Conférence Commune de Paris
Renards volants
Archives départementales
Urgence climat à Bourges
Repas Syrie Turquie
Festival Cher Guyane
Conférence Pascal Jardin Bourges
Radio Tintouin
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic

(Depuis le début du blog:)


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Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.







Carte d'adhérent
 Tarif de 5,50 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...



RADIO TINTOUIN




Radio Tintouin
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon

02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org


Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir. 
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe. 

Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25








BR 4 10 2022



BR 6 10 2021



BR 23 11 2021



LES TARIFS AU CINE LUMIERE


(depuis juin 2022)

Berry républicain 10 juin 2022

            séances

6 euros avec la carte fidélité.

5,50 euros pour les films Ciné Rencontres sur présentation d'une carte valide.
(films Ciné Rencontres: les films avec débat + les films labellisés Ciné Rencontres)








(depuis décembre 2017)
















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