séance avec débat
est également présenté sur RADIO TINTOUIN
cinématographiques vierzonnaises :
https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.radiotintouin.org%2F2021%2F06%2Finterview-de-paula-cristina-carmo-da-silva%2F%3Ffbclid%3DIwAR3vLSxa18bDMblcIltvAzZwjzxQDkx0hgEYwEjuxjz965SqEj2L2i2b8OA&h=AT0evR4m7AXwJDbT9lsLlwTlfUb0R8NU_A-GW3q4VPIJCU8xd4ZVYqJpzWtvHhHEwzo5Ja01eTQTVL3te6VNGMccGkDmiWUBNm-Nfu5W9pH_W-VGEWB08eGnPEXVttoHOqibyMtJy9U9H7v_d_N9&__tn__=-UK-R&c[0]=AT0JDiidqP6bBegHCITSWnxR4u8ifQPRPAQjzhqSftkb5GQpOgZ815aQqP62cxv1vb3wEsWlEtbYBxDULkr9w2SxGS-BPTKgxV39oTdGBDhXnEvdliYmiehTwYXXbUhhjGqjukv8I2ckUswEEdsCXoCyYnr7gE8wRF5jYgdFsa3tVjsVwamMRrZnaDf768zl2h5UyKXn
Bonne écoute.
Jean-Luc
Les dernières images s'estompent, on entend murmurer dans la salle, je me tourne vers JeanMarie et lui dis « Je ne sais pas ce que je vais pouvoir dire ». Sa réplique « Moi non plus ». Nous avons juste eu le temps d'évoquer le nombrilisme, spécialité d'un certain cinéma français mais pas Desplechin tout de même, quand la lumière revient dans la salle.
Lâchement nous lançons notre ligne au milieu des spectateurs, nous voulons prendre la température et nous sentons tout de suite que nous touchons le fond. Une première réaction de quelqu'un qui n'a rien compris au film, personne n'ose se hasarder à l'éclairer. Personne n'a compris ? Desplechin non plus ?
On a tous les ingrédients pour faire du bon cinéma, une histoire de famille des plus compliquées, du théâtre, de la littérature, de bons acteurs et pourtant la mayonnaise ne prend pas.
Quand il faudrait créer de l'empathie pour les personnages et leurs parcours de vie cabossés, on les rend insupportables. Dans des dialogues trop « écrits » on s'ennuie malgré la beauté de la prise de vue. Desplechin nous parle avec son QI et oublie le QE. Quelqu'un parle d'Almodovar, c'est tout le contraire. L'émotion manque, le film « nous laisse de marbre » nous dira Jean-Marie.
Un empilement de personnages secondaires, d'histoires annexes, une lecture chronologique compliquée, des invraisemblances techniques, désolé, on mérite mieux car on aime votre cinéma.
John
Qu'il fut difficile semble-t-il aux spectateurs "d'accrocher",ce soir, à une histoire frôlant le scabreux.
Un montage difficile à suivre ,avec des rétrospectives et des flash-backs censés expliquer le pourquoi du drame,inéfficaces..( ma voisine bailla deux fois discrètement).
C'est un drame familial .Presque toutes les scènes se déroulent entre les membres de cette famille sauf quelques unes servant accessoirement :les acteurs de la troupe de théâtre, la Bulgare dont la présence est de nous montrer la sensibilité d'Alice à l'amour sincère et profond de cette dernière...
La majeure partie du film nous parle d'une haine implacable entre un frère et une soeur et jamais l'on ne comprend la raison de cette haine qui semble -t-il fut décrétée subitement .D'abord comme un jeu !
"Je te hais !..." dit-elle,soudain,alors qu'ils se cajolaient quelques minutes avant
Cette haine odieuse fut si forte, que même la mort des parents, censée les réunir;ne put la vaincre...
La haine est telle qu'elle les a détruits psychologiquement et en a fait des dépendants d'alcool,drogue et médicaments...
Mais pourquoi tant de haine, comme dirait l'autre ???
Il a fallu la toute dernière partie du film pour comprendre qu'à l'origine ,il y eut l'amour entre ces deux personnages.
Un amour tellement fort qu'il les conduisit à cette haine.Paradoxe me dira-t-on !
Et pourtant ! Toute la littérature regorge d'histoire de cet étrange sentiment, qui souvent mène au meurtre...
Ici, la particularité vient de ce qu'elle concerne un frère et une soeur...Donc sans objet .Absurde, non???
Car l'inceste !!! mesdames et messieurs !...qui a falli être commis ; mais l'âge (la cinquantaine !) fut de bon conseil !
Car,se blottir nu contre ce beau corps,il a beau être son frère, il n'est pas moins homme !...Rappelons nous les dialogues !
Mon ultime impression est que le réalisateur , brillant il faut le dire, n'a pas réussi à nous faire passer le message qu'il voulait nous transmettre:
trop d'amour conduit à la haine ....ou la haine cache souvent un amour trop grand.
Pardon à tous d'avoir abusé de votre temps...
Loucif
Arrête de t'excuser, Loucif, tout le monde te remercie de ta contribution, et même j'en profite pour rappeler qu'on serait heureux si d'autres pouvaient suivre ton exemple en nous faisant part de leurs réactions. Je prêche d'ailleurs d'exemple, en donnant maintenant ma propre réaction.
« Cela s’appelle la grâce. Desplechin maîtrise son sujet de A jusqu’à Z. Les images sont sa langue naturelle. Il n’a pas peur des mots non plus. C’est un athlète complet du cinéma. On pensait qu’il était l’héritier de Truffaut. Il est en train de devenir notre Bergman. »
Si John et moi avions tenu, à la suite de la projection, un discours dans la veine de celui du critique du Figaro que je viens de reproduire nous aurions été deux beaux hypocrites.
Car la vérité est bien celle qu’il a présentée. Pour ma part, en effet, et c’est bien malheureux car j’étais près à jouer mon rôle de "bon public", je n’ai vu là que du tire-larme trop appuyé et trop téléphoné pour fonctionner vraiment. De l’art à l’artifice il n’y a qu’un pas, pas qui en l’occurrence nous parut à tous trop allègrement franchi.
En cours de film, je me suis dit que Desplechin allait peut-être introduire une certaine profondeur un peu crédible, en jouant par exemple en moraliste de l’antithèse entre les choses futiles et les choses utiles de la vie, en visant plus Sautet que Bergman. Mais même pas… Mon attente fut aussi vaine que le film.
Quant à la dialectique amour/haine, j’en viens presque après coup à regretter d’avoir eu Racine à l’esprit, tant la référence paraît maintenant écrasante. Rien de comparable en effet au trouble d’Hippolyte (Phèdre : « Si je la haïssais, je ne la fuirais pas. ») et encore moins à celui d’Hermione (Andromaque : « Ah ! ne puis-je savoir si j'aime ou si je hais ? »).
Bref, un film qui rend cynique jusqu’au spectateur venu avec le plus immense des besoins de tendresse. On finit par penser, après avoir perdu toute possibilité d’empathie devant tant d’outrance immotivée : Qu’ils se suicident enfin, à un tel niveau de bêtise, ce serait juste de la sélection naturelle darwinienne.
Cette recherche hystérisée du pathos à tout prix finit par devenir pathétique, au sens péjoratif que les jeunes donnent à ce mot. Ici, même la musique classique donne l’impression de sonner faux. C'est dire qu'il est temps d'arrêter les dégâts, et de clore ce compte rendu. Vivement la comédie anglaise annoncée par John!
Jean-Marie
+ FILMS DEMANDES
Les filles du soleil
(pour après les vacances)
Cliquez sur le lien ou sur l'image.
http://cinelumiere-vierzon.info/
CINE RENCONTRES.
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire