18ème séance avec débat
Bonne année 2020
LE LAC AUX OIES SAUVAGES
Thriller de Diao Yinan avec Hu Ge, Gwei Lun Mei, Liao Fan... (vostf - 1h50)
Un chef de gang en quête de rédemption et une prostituée prête à tout pour recouvrer sa liberté se retrouvent au cœur d’une chasse à l’homme. Ensemble, ils décident de jouer une dernière fois avec leur destin.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
Le film est également présenté sur RADIO TINTOUIN
Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:
9h15 12h15 14h15 16h15 17h25
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Un chef de gang en quête de rédemption et une prostituée prête à tout pour recouvrer sa liberté se retrouvent au cœur d’une chasse à l’homme. Ensemble, ils décident de jouer une dernière fois avec leur destin.
En lisant ce synopsis dans Allociné je me suis trouvé immédiatement confronté à des thématiques chères à Dostoievski, manquait une référence à Dieu que je me suis employé à chercher dans le film. En vain. Ni Dieu, ni «idiot» mais des «démons» multiples qui se manifestent dans ces bas-fonds chinois illustrés par Diao Yinan, dédale des quartiers pauvres minutieusement décrits par le réalisateur. Sur fond de vol, d'alcool, de prostitution et de violence endémique on assiste à un master-class de réalisation avec démonstration d'un véritable abécédaire des outils utilisés dans le cinéma du passé et du présent ; au spectateur de jouer à dénicher les clés des énigmes, les références sont multiples.
La culture cinématographique de Diao Yinan puise d'abord dans le grand cinéma hollywoodien , nous sommes dans un western asiatique avec chasse à l'homme et mise à prix avec de l'humour en plus. Les meutes sont lancées, les oies sauvages en formation, la police, les truands et les indics traquent leur proie qui finira héroïquement sa fuite comme un cerf la tête au bord du lac. Un héros style Jackie Chan, increvable maître de Kung-Fu, mais même les plus grands tombent un jour, la balle de trop.
WANTED DEAD OR ALIVE 300 000 YUANS soit en passant 39 000 euros
On s'amuse avec le réalisateur à plonger dans son coffre à jouets d'où il extrait les recettes des polars des années 40 et 50 qui lui fournissent un matériau de construction indispensable. D'ailleurs pendant la projection à de nombreuses reprises j'ai inconsciemment décolorisé les images et vu ainsi un deuxième film en noir et blanc, nettement plus beau pour certaines séquences car laissant davantage paraître les jeux d'ombre, le découpage géométrique des plans. Orson Welles a laissé des traces. L'inspiration du théâtre d'ombres chinois est évidente, on ne renie pas ses origines.
On peut trouver du Marlon Brando dans « La Chevauchée Sauvage » James Dean dans l « La fureur de Vivre » on fait vrombir les motos, on appuie sur l'accélérateur, il y aura d'évidence des dommages collatéraux , on pense même à la Palme d'Or 2019 « Parasite » et sa tête coupée. La lame du rasoir cachée sur la langue du truand rappelle « Un Prophète » Ainsi défilent des clins d'oeil à d'autres réalisateurs, Hitchcock est dans les parages avec des suggestions plutôt que des affirmations. Le spectateur est mis au travail. Fellini pointe le bout de son nez dans la fête foraine et sa galerie de glaces déformantes.
En somme malgré certaines longueurs je me suis délecté de cette «installation cinématographique».
J'étais capté par la magie des premières images et la rencontre des deux principaux protagonistes dans une féerique chorégraphie autour de colonnes de béton d'une gare. Est maître celui qui fait de la poésie cinématographique dans ce lieu-là.
Merci maître pour tes parapluies inoubliables qui nous font jouer à cache-cache. Les translucides et les rouges de sang. Merci pour tes changements de rythme, ce côté déjanté et syncopé qui nous fait virevolter tout le long du film.
La saison 2020 s'ouvre bien.
En voyant ce film, on se dit qu'on est à la fois en plein dépaysement et en pays connu.
Dépaysement, car tout est étrange dans les paysages, qu'ils soient naturels ou urbains, ainsi que dans les moeurs des personnages qu'on suit sur l'écran. Au point qu'a été évoquée la curieuse façon qu'on les acteurs de tenir leur cigarette entre leurs doigts!
Familiarité, car bien des situations, en réalité, apparaissent comme autant de copié-collé de séquences célèbres de films hollywoodiens, plus ou moins enrichis de l'apport du kung-fu. Entre autres: la bagarre généralisée, comme dans les saloons de maint westerns, la poursuite infernale, la chasse à l'homme, le couple de marginaux en fuite, les bikers en inquiétante communauté,...
C'est une fois de plus l'occasion de se souvenir de l'importance du point de vue au cinéma. Le spectateur voit comme la caméra, et les personnages que l'on suit en priorité ont tendance à capter la sympathie générale, d'autant plus qu'ils sont beaux selon des critères "universels". On a beau savoir qu'il s'agit de criminels, on en vient à souhaiter qu'ils parviennent à échapper à la police qui les pousuit. C'est d'autant plus vrai ici, où la police de l'Etat de droit semble en tout point, surtout dans son absence d'empathie et sa brutalité, reproduire en symétrique les moeurs du milieu. La surface semble vivre selon les mêmes règles que les bas-fonds les plus profonds, et rien n'y est vraiment rassurant. Dans cette loi de la jungle permanente, les animaux les plus sauvages semblent étonnés de la fureur incompréhensible des humains. Ah! les yeux étonnés du tigre, dans un plan proprement inoubliable! Sur ce point, notait déjà La Bruyère, les animaux nous sont bien supérieurs, et nous nous moquerions des bêtes si elles se comportaient aussi bêtement que nous.
En lisant ce synopsis dans Allociné je me suis trouvé immédiatement confronté à des thématiques chères à Dostoievski, manquait une référence à Dieu que je me suis employé à chercher dans le film. En vain. Ni Dieu, ni «idiot» mais des «démons» multiples qui se manifestent dans ces bas-fonds chinois illustrés par Diao Yinan, dédale des quartiers pauvres minutieusement décrits par le réalisateur. Sur fond de vol, d'alcool, de prostitution et de violence endémique on assiste à un master-class de réalisation avec démonstration d'un véritable abécédaire des outils utilisés dans le cinéma du passé et du présent ; au spectateur de jouer à dénicher les clés des énigmes, les références sont multiples.
La culture cinématographique de Diao Yinan puise d'abord dans le grand cinéma hollywoodien , nous sommes dans un western asiatique avec chasse à l'homme et mise à prix avec de l'humour en plus. Les meutes sont lancées, les oies sauvages en formation, la police, les truands et les indics traquent leur proie qui finira héroïquement sa fuite comme un cerf la tête au bord du lac. Un héros style Jackie Chan, increvable maître de Kung-Fu, mais même les plus grands tombent un jour, la balle de trop.
WANTED DEAD OR ALIVE 300 000 YUANS soit en passant 39 000 euros
On s'amuse avec le réalisateur à plonger dans son coffre à jouets d'où il extrait les recettes des polars des années 40 et 50 qui lui fournissent un matériau de construction indispensable. D'ailleurs pendant la projection à de nombreuses reprises j'ai inconsciemment décolorisé les images et vu ainsi un deuxième film en noir et blanc, nettement plus beau pour certaines séquences car laissant davantage paraître les jeux d'ombre, le découpage géométrique des plans. Orson Welles a laissé des traces. L'inspiration du théâtre d'ombres chinois est évidente, on ne renie pas ses origines.
On peut trouver du Marlon Brando dans « La Chevauchée Sauvage » James Dean dans l « La fureur de Vivre » on fait vrombir les motos, on appuie sur l'accélérateur, il y aura d'évidence des dommages collatéraux , on pense même à la Palme d'Or 2019 « Parasite » et sa tête coupée. La lame du rasoir cachée sur la langue du truand rappelle « Un Prophète » Ainsi défilent des clins d'oeil à d'autres réalisateurs, Hitchcock est dans les parages avec des suggestions plutôt que des affirmations. Le spectateur est mis au travail. Fellini pointe le bout de son nez dans la fête foraine et sa galerie de glaces déformantes.
En somme malgré certaines longueurs je me suis délecté de cette «installation cinématographique».
J'étais capté par la magie des premières images et la rencontre des deux principaux protagonistes dans une féerique chorégraphie autour de colonnes de béton d'une gare. Est maître celui qui fait de la poésie cinématographique dans ce lieu-là.
Merci maître pour tes parapluies inoubliables qui nous font jouer à cache-cache. Les translucides et les rouges de sang. Merci pour tes changements de rythme, ce côté déjanté et syncopé qui nous fait virevolter tout le long du film.
La saison 2020 s'ouvre bien.
John
En voyant ce film, on se dit qu'on est à la fois en plein dépaysement et en pays connu.
Dépaysement, car tout est étrange dans les paysages, qu'ils soient naturels ou urbains, ainsi que dans les moeurs des personnages qu'on suit sur l'écran. Au point qu'a été évoquée la curieuse façon qu'on les acteurs de tenir leur cigarette entre leurs doigts!
Familiarité, car bien des situations, en réalité, apparaissent comme autant de copié-collé de séquences célèbres de films hollywoodiens, plus ou moins enrichis de l'apport du kung-fu. Entre autres: la bagarre généralisée, comme dans les saloons de maint westerns, la poursuite infernale, la chasse à l'homme, le couple de marginaux en fuite, les bikers en inquiétante communauté,...
C'est une fois de plus l'occasion de se souvenir de l'importance du point de vue au cinéma. Le spectateur voit comme la caméra, et les personnages que l'on suit en priorité ont tendance à capter la sympathie générale, d'autant plus qu'ils sont beaux selon des critères "universels". On a beau savoir qu'il s'agit de criminels, on en vient à souhaiter qu'ils parviennent à échapper à la police qui les pousuit. C'est d'autant plus vrai ici, où la police de l'Etat de droit semble en tout point, surtout dans son absence d'empathie et sa brutalité, reproduire en symétrique les moeurs du milieu. La surface semble vivre selon les mêmes règles que les bas-fonds les plus profonds, et rien n'y est vraiment rassurant. Dans cette loi de la jungle permanente, les animaux les plus sauvages semblent étonnés de la fureur incompréhensible des humains. Ah! les yeux étonnés du tigre, dans un plan proprement inoubliable! Sur ce point, notait déjà La Bruyère, les animaux nous sont bien supérieurs, et nous nous moquerions des bêtes si elles se comportaient aussi bêtement que nous.
Jean-Marie
Merci à nos adhérents ci-dessous pour leur mail:
Bonjour Jean-Marie,
merci pour l'info et tous nos bons vœux pour 2020 .
Dans notre impatience, nous l'avons déjà vu au cinéma de la MC .
A nos yeux, c'est un film magistral à partir du moment où on en accepte l'esthétique .
Sous le prétexte d'un film de genre, c'est une sorte de road-movie édifiant au travers d'une strate de la société chinoise . Il contourne ainsi la censure . C'en devient même inquiétant, car cela veut dire que le Pouvoir, habituellement si tatillon, ne trouve rien à redire à cette image de la Chine montrée au monde entier sous ce jour sordide .
Une sorte de vision du libéralisme total qui enfin, n'est plus entravé par la Loi ? Plus d'Etat, une simple police autogérée....
Et quelle belle fin de film!
Régalez-vous,
Amicalement,
Willy et Helen
N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
qui concerne :
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic
Université populaire du Pays de Vierzon
Café repaire
Médiathèque Vierzon
Office de tourisme
Pétition retraites
Aristophane au Palais Jacques Coeur
Dédicace George Sand à Bourges
Couté Prévert à Ste Thorette
Capo et Alain-Fournier
Contre les pesticides
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Cliquez sur le lien ou sur l'image.
http://cinelumiere-vierzon.info/
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Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.
CINE RENCONTRES.
Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse. (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...).
Merci pour votre soutien.
Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.
Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).
Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...
Autres tarifs au Ciné Lumière:
Berry républicain 2 décembre 2017
COURS DE CINEMA CICLIC
Upopi vous présente son cours de cinéma en ligne !
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