mardi 3 septembre 2019

LA VIE SCOLAIRE

1ère séance avec débat
(première de la saison)
BONNE RENTRÉE !









  



LA VIE SCOLAIRE

  
Comédie dramatique de Grand Corps Malade et Mehdi Idir avec Zita Hanrot, Liam Pierron, Soufiane Guerrab «LA VIE SCOLAIRE» (2019 - 1h51).



VENDREDI 6  SEPTEMBRE 2019
20h30


Un point de vue sur l’école et, au-delà, sur notre société.
Un film de Grand Corps Malade, le collège, la ville de Saint-Denis, des personnages étonnants,... 







Une année au coeur de l'école de la république, de la vie... et de la démerde! Samia, jeune CPE novice, débarque de son Ardèche natale dans un collège réputé difficile de la ville de Saint-Denis. Elle y découvre les problèmes récurrents de discipline, la réalité sociale pesant sur le quartier, mais aussi l'incroyable vitalité et l'humour, tant des élèves que de son équipe de surveillants. Parmi eux, il y a Moussa, le Grand du quartier et Dylan le chambreur. Samia s'adapte et prend bientôt plaisir à canaliser la fougue des plus perturbateurs. Sa situation personnelle compliquée la rapproche naturellement de Yanis, ado vif et intelligent, dont elle a flairé le potentiel. Même si Yanis semble renoncer à toute ambition en se cachant derrière son insolence, Samia va investir toute son énergie à le détourner d'un échec scolaire annoncé et tenter de l'amener à se projeter dans un avenir meilleur...




La semaine prochaine, on retrouvera l'actrice Zita Hanrot (version dessin d'animation)
 dans Les hirondelles de Kaboul.




Allociné, Secrets de tournage


Après Patients
Après Patients, Grand Corps Malade et Mehdi Idir avaient envie de traiter de l’école, mais sans idée préconçue. Ils ont choisi le collège car, selon eux, en dehors de l’aspect scolaire, c’est là où tu te construis, tu vis tes premiers flirts, tu t’affirmes : "Mehdi et moi avons adoré cette période", confie Grand Corps Malade. "C’est une période charnière qui nous a beaucoup marqués. Mais nos souvenirs datent des années 90. Il a fallu se remettre dans le bain, aller sur place pour observer", ajoute Mehdi. "Pour autant, on savait que des scènes vécues en 1994 pouvaient sonner justes en 2019. Certains de nos proches bossent dans l’éducation. Et moi j’ai animé des Ateliers Slam dans des collèges. On avait remarqué qu’il y avait des constantes", relate GCM.

Ecrire le scénario
Grand Corps Malade et Mehdi Idir ont démarré l'écriture du scénario avec 6 ou 7 scènes qu'ils tenaient à placer, des séquences inspirées de moments vécus ou observés, d’autres nourries d’anecdotes qu’on leur a racontées. "Puis on s’est demandé ce qu’on pourrait apporter par rapport aux films déjà réalisés sur ce thème. Pendant notre observation, on a constaté qu’un conseiller principal d’éducation (CPE) est à la croisée des chemins. Entrer dans l’histoire par son biais permettait de connecter les histoires entre elles. Un CPE traite 10 problèmes différents par heure. Il est en contact avec les parents, les élèves, le personnel administratif, les professeurs", affirme Mehdi. "On a su assez vite que nos personnages principaux seraient Samia, une CPE et Yanis, l’élève qu’elle prend sous son aile. Leur histoire est devenue le fil rouge du scénario", ajoute GCM.

Bâtir les personnages
Pour que les personnages soient crédibles, Grand Corps Malade et Mehdi Idir se sont appuyés sur des personnes existantes. Celui de l’élève qui tisse des mensonges toujours plus énormes pour expliquer ses retards s’inspire d’une légende de Saint-Denis. Un certain Farid, capable de raconter qu’il a volé un hélicoptère. Celui de Samia s’est construit à partir de ce que les cinéastes ont pu observer notamment chez les CPE. "On aime tellement Soufiane Guerrab humainement et artistiquement qu’on a failli lui confier le rôle. Mais on tenait à ce qu’il soit féminin, alors on lui a donné le second : celui de Messaoud. Ce prof de maths respecté des élèves, autoritaire et chambreur s’inspire de la personnalité d’un pote : un agrégé de physique né à Saint-Denis qui a toujours voulu y enseigner. À l’opposé de cet enseignant idéal, il y a le prof antipathique. Sur la première version du scénario, il était un peu caricatural. On l’a réécrit pour lui apporter de la nuance. Au casting Antoine Reinartz a amené une humanité supplémentaire", analyse GCM.

Mise en scène
Pour chaque scène, Grand Corps Malade et Mehdi Idir ont effectué un découpage technique dans le détail : "Où met-on la caméra ? Pourquoi ? Comment ? Quel mouvement ? Pour les personnages, on a réfléchi à leurs tenues, leurs coiffures. On voulait présenter nos envies aux chefs de poste de façon précise. Eux, en retour, nous ont fait des propositions. Je suis toujours aussi fasciné par leur professionnalisme. On a eu la chance de travailler avec la même équipe que pour Patients", déclare GCM.

Pas de stars
"Patients n’a pas modifié notre envie de tourner avec des acteurs peu connus", confie Mehdi Idir. "On aurait pu être tenté de réaliser La Vie scolaire avec des stars. Mais ce n’est pas le cinéma qu’on veut faire. Sur Patients, malgré la difficulté à financer un film sans têtes d’affiche, nos producteurs Éric et Nicolas Altmayer, tout comme Jean-Rachid, nous ont suivis. Alors on est reparti sur le même schéma."

Priorité aux acteurs
Pour Grand Corps Malade et Mehdi Idir, la priorité sur le tournage était d’abord les comédiens. Ils accordent beaucoup d’importance à leur jeu et répètent beaucoup avec eux. "Chaque fois qu’on refait une scène, c’est parce qu’on pense obtenir une émotion juste. La seconde priorité était d’intégrer les habitants de la cité où on a tourné, celle des Francs-Moisins à Saint-Denis. On a recruté plus de 200 personnes dont une centaine d’enfants. L’été, la plupart ne partent pas en vacances et ne font rien de leur journée. Sur 5 personnages principaux, 3 sont issus du quartier, comme tous les figurants. C’était valorisant pour les gosses d’avoir été choisis, de devenir comédien avec un salaire. On leur a fait sentir qu'on avait besoin d'eux. Ils se sentaient importants, respectés et avaient envie de bien faire", soulignent les réalisateurs.

Tourner avec des enfants
Pour parvenir à tirer une performance réaliste des enfants dans La Vie scolaire, Grand Corps Malade, Mehdi Idir ont répété avec eux toutes les scènes durant 15 jours dans une classe. "On était curieux de voir comment allaient réagir ces 25 élèves dont aucun ne sait ce qu’est le cinéma. Il fallait qu’ils soient en confiance, connaissent leur texte et que les figurants jouent le jeu d’une classe qui fout le bordel. Le groupe a existé dès les répétitions. C'est la magie des gamins. Ils sont vifs, intelligents, comprennent vite, s'approprient le texte et amènent le rôle ailleurs. Je ne veux pas dénigrer le travail des pros, mais parfois on a le sentiment que certains acteurs comprennent ce que tu attends et te le servent. Les gamins eux, restent eux-mêmes", confient les cinéastes.













   

Les enfants, acteurs non professionnels de ce film, ont fait preuve d’une spontanéité et d’une virtuosité dans leurs répliques qui crèvent littéralement l’écran. Côté acteurs confirmés, la prestation de Zita Hanrot a emporté l’adhésion du public. Nous aurons d’ailleurs le plaisir de la retrouver avec le film suivant, Les hirondelles de Kaboul, même si ce sera sous une forme dessinée (mais il est possible que les deux prestations, bien que de nature différentes, soient capables de susciter des émotions d’égale intensité). 

La fraîcheur et la spontanéité des enfants, nous l’avions d’ailleurs aussi dans la salle, de jeunes élèves d’un collège voisin s’étant déplacées en groupe pour venir voir une école qui, sans vraiment les dépayser, présentait avec la leur de nombreuses similitudes. Pour elles aussi, le côté technique, même si ce n’est qu’un simple micro devant un public qui s’était bien déplacé pour cette rentrée cinéphilique, a été magistralement maîtrisé et la qualité de leurs témoignages a été très appréciée. 

Après l’heureuse surprise de Patients, pouvons-nous parler de confirmation avec La vie scolaire
L’expérience vécue, et Grand Corps Malade ne l’a pas caché, était cette fois sensiblement plus lointaine dans son parcours. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis qu’il a quitté son collège, et plusieurs invraisemblances, probablement involontaires, ont pu être relevées. 
Cependant, pour des non professionnels (par comparaison avec l’apport d’un François Bégaudeau, par exemple, pour Entre les murs), plusieurs rapports subtils à l’intérieur d’un établissement scolaire sont particulièrement bien vus. 

On sentait la volonté de délivrer un message positif, aussi des spectateurs ont-ils pu relever que les problématiques de la violence ou de la religion ont été plus qu’estompées. Que cet univers d’abord présenté comme essentiellement clos sur lui-même (à l’exception sans doute de la circulation de drogue…) ait réussi à trouver son harmonie, voilà qui est méritoire, et c’est sans doute là le sens de l’envol final du drone qui révèle dans un large plan d’ensemble l’environnement de tours et d’immeubles caractéristique de cités qui font souvent la une des faits divers. A tort, nous disent aussi de nombreux témoignages, car ces endroits recèlent aussi des potentialités de talents et d’humanité qui constituent une vraie richesse, malheureusement trop rarement exploitée. 
C’est peut-être le message de ce film, où le positif et la résilience, sans surprise, se concrétisent par le truchement du slam et du cinéma, et même si tout le monde, dans ce domaine, ne passera pas si aisément d’une classe Segpa (section d'enseignement général et professionnel adapté) à la réussite éclatante d’un Grand Corps Malade. 
Mais n’est-il pas criminel de vouloir à tout prix - même au prix du réalisme - casser précocement les rêves de l’adolescence ? Voilà sans doute une autre grande leçon à retenir de ce film pédagogique sur la pédagogie. 
Et c’est par là aussi que Grand Corps Malade est résolument brélien.
Jean-Marie 


Echos et contrepoints :



https://www.youtube.com/watch?v=lUISfo3w0AY




https://www.youtube.com/watch?v=YyOpy5PL3j0





Un film de Richard Brooks de 1955.



L'ombre portée de la prison (Honni soit qui mal y pense...):


De sas en sas

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=227223.html





En une brûlante journée d’été 2013, Fatma (Samira Brahmia)  et sa fille Nora (Zita Hanrot) prennent  la route pour la prison de Fleury-Mérogis. Sur le parking, une petite foule de visiteurs attend déjà. La porte de l’établissement s’ouvre. Une première porte, un premier sas, un premier couloir... C’est le début d’un trajet infernal jusqu’au parloir, mené par un petit groupe d’individus composites.

Un film né d'une expérience
De sas en sas est né du désir de Rachida Brakni de raconter une histoire à partir de ce qu'elle a vu lorsqu'elle a rendu visite à un proche dans la célèbre prison de Fleury-Mérogis. La cinéaste raconte avoir été frappée par l’absence d’hommes parmi les visiteurs. Elle a aussi découvert que la prison est un des derniers lieux emblématiques de la République puisque la mixité sociale et culturelle qu'on y trouve est sans équivalent.
La peine indirecte
Lorsqu'elle se rendait au parloir, Rachida Brakni a également remarqué à quel point les personnes ayant un proche en prison sont également punies. Elle explique : "Une mère dont le fils est emprisonné se sent coupable d’avoir échoué dans l’éducation de son enfant. Une femme dont le mari a été condamné se remet en cause d’être en couple avec un homme qui a commis un crime. D’une manière ou d’une autre, le visiteur de prison a le sentiment d’être incarcéré à son tour lorsqu’il pénètre dans la prison."
Les surveillants
Dans De sas en sas, les surveillants de prison ne sont pas dépeints comme les matons sadiques qu'on a l'habitude de voir au cinéma. Si Rachida Brakni était, lors de ses premières visites, comme le personnage de Nora (pensant que "les gardiens sont tous des cons"), elle a rapidement compris qu'ils sont eux aussi des personnes enfermées en proie à la même violence que celle qui touche les prisonniers. "Les gardiens gagnent très mal leur vie. L’alcoolisme, l’absentéisme, le taux de suicide sont très importants. Et leur espérance de vie est beaucoup plus faible que la moyenne", confie la réalisatrice.


Au cours du débat, les inégalités de moyens sur le territoire français ont été mentionnées. Exemple et confirmation:




https://lemag.seinesaintdenis.fr/Rapport-parlementaire-pour-plus-d-egalite-en-Seine-Saint-Denis-ou-en-est-on














N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
 qui concerne :



Documentaire sur la maternité de Vierzon
Pour célébrer Mocky
Université populaire du Pays de Vierzon
Café repaire
Médiathèque Vierzon
Office de tourisme 
(Exposition,  Sorties forestières)
Fête des associations
Don du sang Rotary
Double Coeur
Contre les pesticides
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic





(Depuis le début du blog:)


Le 26 mai 2019, le blog a franchi le cap des 100 000 vues:















LE SAVEZ-VOUS?
(La réponse s'obtient en cliquant sur les images)

"Parler pour tout dire."

                     
 Ça concerne quoi?



                      C'est quoi, et c'est depuis quand?






COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
    Cliquez sur le lien ou sur l'image.

http://cinelumiere-vierzon.info/



Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.







Carte d'adhérent
 Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...


Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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