lundi 3 juin 2019

LE JEUNE AHMED

41ème séance avec débat



AGENDA: 
AG vendredi 14 juin
19h30
avant le film JUST CHARLIE





  




LE JEUNE AHMED

  
Film belge de Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne avec Idir Ben Addi, Olivier Bonnaud, Myriem Akheddiou. En compétition au Festival de Cannes. (2019-1h24)


VENDREDI 7 JUIN 2019
20h30


Un jeune radicalisé et son entourage.
Religion et fanatisme, adolescence et pureté, incommunicabilité,…





En Belgique, aujourd’hui, le destin du Jeune Ahmed, 13 ans, pris entre les idéaux de pureté de son imam et les appels de la vie.








Souvent rapproché de: 




Muriel est folle de joie de voir Alex, son petit-fils, qui vient passer quelques jours chez elle avant de partir vivre au Canada.  Intriguée par son comportement, elle découvre bientôt qu’il lui a menti. Alex se prépare à une autre vie. Muriel, bouleversée, doit réagir très vite… 








   

On voit bien, et c’est confirmé par les déclarations d’après filmage des frères Dardenne, que l’existence même d’un tel film n’avait rien de simple ni d’évident. On a beau dire, avec Allociné, que ce n’est « pas un film sur la radicalisation », les arguments avancés, y compris la déclaration au style direct, ne sont guère convaincants : 

Selon les frères Dardenne, Le Jeune Ahmed n’est pas un film sur la radicalisation. "On ne va pas parler du Jeune Ahmed aujourd’hui puisque c’est un petit peu ce que nous nous sommes dit avec tous les producteurs et co-producteurs du film mais aussi avec le festival de Cannes, c’est qu’on n’en parlait pas avant. Donc nous vous dirions que le mieux c’est de venir le voir. C’est l’histoire en tout cas d’un enfant, ça nous pouvons le dire", ont déclaré les metteurs en scène à nos confrères de la RTBF.

Conséquemment, le débat lui aussi aurait pu être plutôt délicat. Or il n’en fut rien, et tous les aspects du film ont pu être exploités avec notre sérénité habituelle. On a pu ainsi constater, en effet, que par bien des aspects, le personnage a échappé aux intentions initiales de ses créateurs. Toutes, ou presque toutes les pistes qu’on s’attend à suivre quand il s’agit des Dardenne ont été suivies, mais sans qu’on puisse dire au final qu’elles nous menaient vers une explication claire. 
Le social, par exemple, est bien là, avec les différents intervenants individuels, avec les différentes structures collectives dont dispose la société. Mais il ne s’impose nullement comme facteur explicatif, alors que c’est souvent le cas habituellement chez ces frères alter ego de Ken Loach. Ici, le documentaire « objectif » prend largement le pas sur le point de vue orienté des cinéastes, et il est évidemment loisible d’y voir l’embarras actuel des artistes « de gauche » face au phénomène de la radicalisation religieuse. Le malaise est patent. Critikat peut ainsi affirmer : « L’évidement du plan, caractéristique de la mise en scène des Dardenne, tend à circonscrire le mouvement de chaque séquence à la stricte décomposition d’une action. » De son côté L’Humanité est déçue : « Les frères Dardenne renouent avec l’épure, mais leur personnage est trop monolithique. » Libération met les pieds dans la plat : « Dans Le Jeune Ahmed, histoire d’un ado radicalisé rétif à la réinsertion, les frères belges touchent aux limites de leur méthode. » Paradoxalement, mais sans surprise à la suite de ce qu’on vient de dire, c’est La Croix qui y trouve plutôt son compte, en se plaçant dans un manichéisme non dérangeant : « Le duo filme au plus près les visages et les corps dans des cadres étroits pour mieux coller aux personnages. Leur caméra mouvante suit en plans-séquences, comme happée, les mouvements de cette force obscure du mal. » Quant au Monde, il se contente de louer l’habituelle capacité des Dardenne à susciter des interprétations fortes avec des acteurs non professionnels. Et ça, bien sûr, c’est consensuel. 

Finalement se met en évidence l’autre spécificité des frères Dardenne, ce qui les distingue par exemple du cinéaste anglais si proche par ailleurs, à savoir les extrêmes d’humanité et d’inhumanité qui coexistent de façon complexe chez le même être, et qui se manifestent de la façon la plus inattendue. On s’attendrit dans la même seconde sur l’enfant qui souffre en implorant sa mère, et on souhaite la disparition de ce monstre que rien ne semble pouvoir arrêter. 
On pense à la leçon de l’ange Jesrad de Zadig (tuer l’assassin avant qu’il ne tue), mais s’il est possible de connaître les voies de la Providence dans la fiction, l’exercice est autrement plus hasardeux dans le réel. Ce qui n’empêche pas des spéculations intermédiaires de se manifester, dans le cadre d’une uchronie ou d’une science-fiction orientées. Par exemple : ainsi, aurait-il été possible de se débarrasser d’Hitler enfant ? faut -il mettre en pratique Minority report ?...
Et quand l’actualité nous rattrape, la question du retour des enfants détenus par les Kurdes en Syrie se pose. Pas de souci pour les bébés, mais quid de ceux qui sont déjà près de l’adolescence ? La question sera sans doute posée, mais il est possible que la réponse se fasse longtemps attendre. 
Jean-Marie



Berry républicain 12 juin 2019


Canard enchaîné 12 juin 2019






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 qui concerne :


Inauguration de place Jacques Brel à Vierzon
Université populaire du Pays de Vierzon
Café repaire
Médiathèque Vierzon
Contre les pesticides
Zulma Carraud à Nohant
Double Coeur
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic




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Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










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Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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