samedi 15 décembre 2018

LE TEMPS DES FORÊTS

15ème séance avec débat






LE TEMPS DES FORÊTS
  
Film documentaire français de François-Xavier Drouet. (1h43)






VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2018  
(CINE DEBAT)
20H30




L’industrialisation de la forêt française.
Forêt vivante ou désert boisé, paysage subi ou choisi, absence ou possibilités de solutions,...


       On a assisté à un débat particulièrement animé après ce documentaire et l'on sent bien que la relation entre l'homme et les arbres prend une dimension tout à fait métaphysique et c'est là-dessus que je voudrais insister. Le lendemain matin en prenant mon petit-déjeuner j'admirais les arbres qui m'entourent à la maison en prenant un malin plaisir à me sentir leur complice. En  effet je vis avec eux entre terre et ciel et ils contribuent autant à mon enracinement qu'au leur. Ce ne sont pas les défenseurs des arbres abattus de la place Séraucourt qui me contrediront. Que dire de la véritable dévotion des Mayas, des Egyptiens, des Indiens, des druides, des Africains pour leurs arbres magiques ?

        Alors l'arbre et le pouvoir des hommes ? La forêt et la torture, les massacres ? On prêterait presque des émotions humaines, de la douleur, de la souffrance à nos forêts. Que dire d'Anne Frank

qui trouvait du réconfort en observant un marronnier depuis sa cachette ? Tout est question d'équilibre et de respect. L'équilibre nécessaire entre racines et branchages que l'on aurait tant aimé observer quand la ville de Lille était la capitale européenne de la culture en 2004 et on a suspendu des arbres tête en bas. Est-ce l'homme qui a parfois la tête à l'envers ?






TVA et TVE


       S'il est facile d'évaluer le prix d'un mètre cube de chêne en forêt de Tronçais ainsi que la TVA y afférente, qu'en est-il de la valeur ajoutée d'une promenade à la recherche de champignons ou à l'écoute du brame d'un cerf ? Quel est le prix de la vision furtive d'un bouvreuil pivoine, de l'écoute 'un chant de rossignol ou d'un instant partagé avec le rouge-gorge qui se pose à côté de vous dans le jardin en hiver ? Quel est le tarif du bruit du vent dans un bosquet de trembles ?
     Les taxes sur les valeurs enlevées (TVE) sont elles aussi difficiles à chiffrer. Quelle moins-value attribuer à un sous-sol forestier acidifié, dépourvu d'humus de faune et de flore dans une exploitation de pins en monoculture ? Quel malus appliquer au risque d 'appauvrissement du patrimoine génétique de nos forêts ancestrales.  

    Pour en savoir plus.  

    EXCELLENTE LECTURE    de 
RICHARD POWERS     L'ARBRE MONDE    



Après des années passées seule dans la forêt à étudier les arbres, la botaniste Pat Westerford en revient avec une découverte sur ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Autour de Pat s'entrelacent les destins de neuf personnes qui peu à peu vont converger vers la Californie, où un séquoia est menacé de destruction. 

Au fil d'un récit aux dimensions symphoniques, Richard Powers explore ici le drame écologique et notre égarement dans le monde virtuel. Son écriture généreuse nous rappelle que, hors la nature, notre culture n'est que " ruine de l'âme ". 

" Si Powers était un auteur américain du 19e siècle, qui serait-il ? Il serait probablement Herman Melville, et il écrirait Moby Dick. " Margaret Atwood

John





Plus perspicace ou mieux informé que moi de la présence d’intervenants dans le public, John m’a dit ne pas être surpris par la passion inhabituelle qui a traversé le temps du débat, du début à la fin. 
J’avais bien remarqué que le film incitait explicitement à faire un rapprochement avec l’actuel mouvement des gilets jaunes, mais je pensais, en parlant de «convergence des luttes», que ce ne serait qu’une simple remarque à prendre avec un certain détachement. 

Or de détachement, il y eut rarement. C’est bien que ce thème des forêts tenait à cœur à beaucoup, pour des raisons qui ne laissaient pas de bois (oui, beaucoup de jeux sur les mots ont été lancés à cette occasion). 
Dans le film même, quand le forestier indigné réplique que cette évolution imposée les a conduits à l’abattement, il ne parle évidemment pas d’abattage des arbres, sa fonction habituelle, mais bien d’un désespoir mêlé de colère. 
La rentabilité, contre l’intérêt de l’humain et de la nature, a constamment été le thème central.

On a fait remarquer que bien des professions, pour ne pas dire toutes, pouvaient se reconnaître dans ces revendications et ce constat à première vue particuliers. 
Un brin désabusé, le représentant de l’ONF a fait remarquer que la sympathie envers ces fonctionnaires qui se dévouent au service de notre environnement, exprimée ici, pouvait aussi bien être balayée dès le lendemain par le courant entretenu par les médias dominants.  Il parlait du « fonctionnaire bashing », même si toutes les études montrent l’attachement de la population à leurs services publics et aux fonctionnaires qui les servent. Incohérence de l’opinion publique, nous dit-on habituellement. 
Mais, comme pour la police où on parle trop facilement de schizophrénie, c’est sans doute que le public distingue au contraire, avec une grande clairvoyance, deux fonctions antagonistes d’un même service. Il crie bravo quand les intérêts du plus grand nombre sont défendus, il s’indigne à l’inverse quand ces pouvoirs sont mis au service des intérêts d’une petite minorité soucieuse avant tout d’une rentabilité à court terme, laquelle s’avère catastrophique et injuste pour tous les autres. 

Une question - entre autres! - est restée sans réponse véritable. La forme passive ou le pronom indéfini ont été constamment employés ("On a décidé que…, Des décisions sont prises qui…"), mais qui se cache derrière ces expressions ?
 Quelqu’un a mis en cause les politiques, aussitôt contré par le représentant de l’ONF qui a affirmé que ce n’est pas de la compétence du politique. 
Alors qui décide ? Ne reste qu’ l’argent, les intérêts financiers ? On est bien en effet sortis avec cette impression.

La schizophrénie au sein du corps des forestiers lui-même a été soulignée. Un forestier dans le film est au bord des larmes en pensant aux fonctions qu’on lui demande d’assumer, alors qu’elles sont contraires à celles pour lesquelles il avait cru s’engager. 
L’évocation de plus de 30 collègues qui se sont suicidés précipitent soudain son émotion. Des témoignages se sont exprimés en ce sens pour d’autres professions, cette fois encore (infirmière, enseignants, policiers,…). L’argument contraire, visant à l’expliquer par le fait qu’on s’est engagé jeune avec une bonne part d’illusions, n’a pas vraiment convaincu. Tout en se gardant d’idéaliser le temps passé, chacun mesure que l’augmentation dans notre société du poids de la finance et l’accroissement des inégalités ont principalement changé la donne et le contexte.

On le voit, depuis notre film précédent sur l’intelligence des arbres, l’arbre est un thème qui dépasse de loin son aspect technique et matériel. On a même parlé à son propos de « sacré », et la perspective d’un monde sans arbres divers et variés (sans parler du cauchemar absolu d’un monde sans arbre du tout !) fait frémir. 

On a évoqué alors d’autres documentaires sur le modèle agricole, le traitement des sols, les pesticides et la mort des abeilles. 
C’est qu’il est un attachement à la forêt qui a une composante affective, voire sentimentale (les cueillettes de champignons en famille, le paysage, les promenades dominicales non perturbées par les chasses intempestives) qui s’exprime dans la littérature et la poésie. Rappelons le crève-cœur déjà exprimé par Ronsard devant le saccage de sa forêt de Gastine, ou la permanence de l’arbre dans les chansons de Brassens.  
Au total, on a assisté à un débat passionné et passionnant, et la cohabitation de personnes fortement touchées par cette question et de spécialistes très qualifiés (Willy est un prénom qui a été souvent appelé à la rescousse) a été la clé de cette réussite. 







Le patron de la dernière scierie vierzonnaise, une de celles qui font des produits sur mesure, était présent à notre débat. Coordonnées:







Compléments (ils s’imposent d’autant plus que le temps nous a manqué, à tel point qu’on a dû sacrifier le pot traditionnel). 

Exceptionnel, soulignons-le, le fait que tout le monde voulait parler et que tout le monde n’a pas pu le faire. On a chauffé les micros, c’est sûr, et on a même explosé au point de s’exprimer sans attendre le micro. Quand il a fallu sifflet la fin du match, certains qui avaient le micro en main ont dû le rendre sans pouvoir l’utiliser (pardon Jean-Luc, mais comme à radio Tintouin l’heure commande !). 
D’habitude, quand on titille sur un sujet, le débat est remativement maîtrisé et les réponses arrivent. Là, tout partait dans un certain désordre, mais qui reflétait plus l’intérêt que l’anarchie. 

J’ai cru en lancer un en particulier qui n’a pas pris : l’Amazonie poumon du monde, ou non ? Alors, et c’est aussi l’intérêt du blog, j’invite à se renseigner sur Internet, où il a lieu également. 

Si je résume bien : 
Si c’est un « poumon », c’est évidemment une métaphore large, ne retenant que le processus gazeux. Chacun sait que ce ne saurait être qu’un poumon «inverse», gaz carbonique – oxygène pour les arbres.
Deuxième consensus : pas le premier poumon, l’oxygène de la terre venant surtout des océans (le plancton). 
Le débat commence ici : Puits de carbone excédentaire (d’où le poumon, vous dis-je !), ou simplement équilibré (donc rien, pas de poumon), voire insuffisant (donc anti-poumon, carrément usine à polluer davantage). 

Science et Vie veut encore croire au poumon (une « ânerie », dirait Annie). La revue Nature le voit aussi encore, mais d’action très faible, et pense que l’équilibre est tout proche, et que l’insuffisance est probable dans un avenir relativement proche.

Pour vous faire votre opinion, je vous invite à taper sur Google « l'Amazonie poumon de la planète? » 
Par exemple, dans l’ordre d’apparition (les titres sont éloquents par eux-mêmes):












On le voit, le débat existe ailleurs que chez nous, et contrairement à une idée reçue, il n’est pas encore définitivement relégué dans un passé obscurantiste. 
On pourrait même penser (exception iconoclaste qui confirme la règle !) que la permanence de ce qui serait une « erreur » serait en l’occurrence plutôt positive : si au moins cela pouvait priver de cet argument le despote qui désormais dirige le Brésil!

Prolongement poétique




Pierre de RONSARD
1524 - 1585


À la forêt de Gastine

Couché sous tes ombrages verts,
Gastine, je te chante
Autant que les Grecs, par leurs vers
La forêt d'Érymanthe :

Car, malin, celer je ne puis
À la race future
De combien obligé je suis
À ta belle verdure,

Toi qui, sous l'abri de tes bois,
Ravi d'esprit m'amuses ;
Toi qui fais qu'à toutes les fois
Me répondent les Muses ;

Toi par qui de l'importun soin
Tout franc je me délivre,
Lorsqu'en toi je me perds bien loin,
Parlant avec un livre.

Tes bocages soient toujours pleins
D'amoureuses brigades
De Satyres et de Sylvains,
La crainte des Naïades !

En toi habite désormais
Des Muses le collège,
Et ton bois ne sente jamais
La flamme sacrilège !





Contre les bucherons de la forest de Gastine
Elégie

Quiconque aura premier la main embesongnée
A te couper, forest, d'une dure congnée,
Qu'il puisse s'enferrer de son propre baston,
Et sente en l'estomac la faim d'Erisichton,
Qui coupa de Cerés le Chesne venerable
Et qui gourmand de tout, de tout insatiable,
Les bœufs et les moutons de sa mère esgorgea,
Puis pressé de la faim, soy-mesme se mangea :
Ainsi puisse engloutir ses rentes et sa terre,
Et se devore après par les dents de la guerre.

Qu'il puisse pour vanger le sang de nos forests,
Tousjours nouveaux emprunts sur nouveaux interests
Devoir à l'usurier, et qu'en fin il consomme
Tout son bien à payer la principale somme.

Que tousjours sans repos ne face en son cerveau
Que tramer pour-neant quelque dessein nouveau,
Porté d'impatience et de fureur diverse,
Et de mauvais conseil qui les hommes renverse.

Escoute, Bucheron (arreste un peu le bras)
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,
Ne vois-tu pas le sang lequel degoute à force
Des Nymphes qui vivoyent dessous la dure escorce ?
Sacrilege meurdrier, si on prend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts, et de destresses
Merites-tu, meschant, pour tuer des Déesses ?

Forest, haute maison des oiseaux bocagers,
Plus le Cerf solitaire et les Chevreuls legers
Ne paistront sous ton ombre, et ta verte criniere
Plus du Soleil d'Esté ne rompra la lumiere.

Plus l'amoureux Pasteur sur un tronq adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous persé,
Son mastin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette :
Tout deviendra muet : Echo sera sans voix :
Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois,
Dont l'ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :
Tu perdras ton silence, et haletans d'effroy
Ny Satyres ny Pans ne viendront plus chez toy.

Adieu vieille forest, le jouët de Zephyre,
Où premier j'accorday les langues de ma lyre,
Où premier j'entendi les fleches resonner
D'Apollon, qui me vint tout le coeur estonner :
Où premier admirant la belle Calliope,
Je devins amoureux de sa neuvaine trope, 
Quand sa main sur le front cent roses me jetta,
Et de son propre laict Euterpe m'allaita.

Adieu vieille forest, adieu testes sacrées,
De tableaux et de fleurs autrefois honorées,
Maintenant le desdain des passans alterez,
Qui bruslez en Esté des rayons etherez,
Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,
Accusent vos meurtriers, et leur disent injures.

Adieu Chesnes, couronne aux vaillans citoyens,
Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,
Qui premiers aux humains donnastes à repaistre,
Peuples vrayment ingrats, qui n'ont sceu recognoistre
Les biens receus de vous, peuples vraiment grossiers,
De massacrer ainsi nos peres nourriciers.

Que l'homme est malheureux qui au monde se fie !
Ô Dieux, que véritable est la Philosophie,
Qui dit que toute chose à la fin perira,
Et qu'en changeant de forme une autre vestira :
De Tempé la vallée un jour sera montagne,
Et la cyme d'Athos une large campagne,
Neptune quelquefois de blé sera couvert.
La matiere demeure, et la forme se perd.






Georges Brassens
(1921-1981)


Le grand chêne

Il vivait en dehors des chemin forestier, 
Ce n'était nullement un arbre de métier, 
Il n'avait jamais vu l'ombre d'un bûcheron, 
Ce grand chêne fier sur son tronc.

Il eût connu des jours filés d'or et de soie 
Sans ses proches voisins, les pires gens qui soient; 
Des roseaux mal pensant, pas même des bambous, 
S'amusant à le mettre à bout.

Du matin jusqu'au soir ces petit rejetons, 
Tout juste cann' à pêch', à peine mirlitons, 
Lui tournant tout autour chantaient, in extenso, 
L'histoire du chêne et du roseau.

Et, bien qu'il fût en bois, les chênes, c'est courant, 
La fable ne le laissait pas indifférent. 
Il advint que lassé d'être en butte aux lazzi, 
Il se résolue à l'exil.

A grand-peine il sortit ses grands pieds de son trou 
Et partit sans se retourner ni peu ni prou. 
Mais, moi qui l'ai connu, je sais qu'il souffrit 
De quitter l'ingrate patrie

A l'oré' des forêts, le chêne ténébreux 
A lié connaissance avec deux amoureux. 
"Grand chêne, laisse-nous sur toi graver nos noms... 
Le grand chêne n'a pas dit non.

Quand ils eur'nt épuisé leur grand sac de baisers, 
Quand, de tant s'embrasser, leurs becs furent usés, 
Ils ouïrent alors, en retenant des pleurs, 
Le chêne contant ses malheurs.

"Grand chên', viens chez nous, tu trouveras la paix, 
Nos roseaux savent vivre et n'ont aucun toupet, 
Tu feras dans nos murs un aimable séjour, 
Arrosé quatre fois par jour. "

Cela dit, tous les trois se mirent en chemin, 
Chaque amoureux tenant une racine en main. 
Comme il semblait content ! Comme il semblait heureux 
Le chêne entre ses amoureux.

Au pied de leur chaumière ils le firent planter. 
Ce fut alors qu'il commença de déchanter 
Car, en fait d'arrosage, il n'eut rien que la plui', 
Des chiens levant la part' sur lui.

On a pris tous ses glands pour nourrir les cochons, 
Avec sa belle écorce on a fait des bouchons, 
Chaque fois qu'un arrêt de mort était rendu, 
C'est lui qui héritait du pendu.

Puis ces mauvaises gens, vandales accomplis, 
Le coupèrent en quatre et s'en firent un lit. 
Et l'horrible mégère ayant des tas d'amants, 
Il vieillit prématurément.

Un triste jour, enfin, ce couple sans aveu 
Le passa par la hache et le mit dans le feu. 
Comme du bois de caisse, amère destinée 
Il périt dans la cheminée.

Le curé de chez nous, petit saint besogneux, 
Doute que sa fumé' s'élève jusqu'à Dieu. 
Qu'est-c'qu'il en sait, le bougre, et qui donc lui a dit 
Qu'y a pas de chêne en paradis ? (bis)




Auprès de mon arbre

J'ai plaqué mon chêne 
Comme un saligaud, 
Mon copain le chêne, 
Mon alter ego, 
On était du même bois 
Un peu rustique, un peu brut, 
Dont on fait n'importe quoi 
Sauf naturell'ment les flûtes..
J'ai maint'nant des frênes, 
Des arbres de Judée, 
Tous de bonne graine, 
De haute futaie... 
Mais, toi, tu manque' à l'appel, 
Ma vieill' branche de campagne, 
Mon seul arbre de Noël, 
Mon mât de cocagne !

refrain 
Auprès de mon arbre, 
Je vivais heureux, 
J'aurais jamais dû m'éloigner d' mon arbre... 
Auprès de mon arbre, 
Je vivais heureux, 
J'aurais jamais dû le quitter des yeux... 

Je suis un pauvr' type, 
J'aurais plus de joie : 
J'ai jeté ma pipe, 
Ma vieill' pipe en bois, 
Qui' avait fumé sans s' fâcher, 
Sans jamais m'brûlé la lippe, 
L' tabac d' la vache enragée 
Dans sa bonn' vieill' têt' de pipe... 
J'ai des pip's d'écume 
Orné's de fleurons, 
De ces pip's qu'on fume 
En levant le front, 
Mais j' retrouv'rai plus, ma foi, 
Dans mon cœur ni sur ma lippe, 
Le goût d' ma vieill' pip' en bois, 
Sacré nom d'un' pipe !

(refrain)

Le surnom d'infâme 
Me va comme un gant : 
D'avecques ma femme 
J'ai foutu le camp, 
Parc' que, depuis tant d'anné's, 
C'était pas un' sinécure 
De lui voir tout l' temps le nez 
Au milieu de la figure... 
Je bas la campagne 
Pour dénicher la 
Nouvelle compagne 
Valant celles-là, 
Qui, bien sûr, laissait beaucoup 
Trop de pierr's dans les lentilles, 
Mais se pendait à mon cou 
Quand j' perdais mes billes !

(refrain)

J'avais un' mansarde 
Pour tout logement, 
Avec des lézardes 
Sur le firmament, 
Je l' savais par cœur depuis 
Et, pour un baiser la course, 
J'emmenais mes bell's de nuits 
Faire u tour sur la grande Ourse... 
J'habit' plus d' mansarde, 
Il peut désormais 
Tomber des hall'bardes, 
Je m'en bats l'œil mais, 
Mais si quelqu'un monte aux cieux 
Moins que moi, j'y pai' des prunes : 
Y a cent sept ans qui dit mieux, 
Qu' j'ai pas vu la lune !

(refrain)














A venir :

Sortie Ciclic à Issoudun l’an prochain : infos précises dès que possible.

FESTIVAL « Les Migrations » du 23 mars 2019
Depuis la décision de prendre comme thème les migrations pour un nouveau mini-festival, j’ai multiplié les démarches auprès de véritables experts dans ce domaine. Pour l’instant une seule réponse, négative celle-ci, de la part de Benjamin Stora qui est bien évidemment très sollicité. D’autres pistes semblent plus positives. Cependant je me suis dit que l’intelligence collective de nos adhérents et la diversité de leurs sources d’information nous permettrait à tous de mieux appréhender le sujet en attendant le concours des spécialistes. Ainsi je vous propose au fur et à mesure de vos lectures de mettre de côté tout article, référence de livre, de film ou tout autre document qui parle des migrations. Je propose de les rassembler afin de proposer une exposition en amont du festival et sans doute un fascicule. 
Merci d’avance. John Ryan Président de Ciné Rencontres.




Et pour ne pas oublier...

N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
 qui concerne :



Université populaire du Pays de Vierzon
Café repaire
Médiathèque Vierzon
Gilets jaunes hôpital Vierzon
Cinéma et psychanalyse
Cie Puzzle Centre
Conférence Fusion 4 Vierzon
Dictée Zulma Carraud
Théâtre Jacques Coeur
Association des Cinémas du Centre
Environnement Brenne-Berry
Radio Tintouin
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic



(Depuis le début du blog:)




LE SAVEZ-VOUS?
(La réponse s'obtient en cliquant sur les images)

"Parler pour tout dire."

                     
 Ça concerne quoi?



                      C'est quoi, et c'est depuis quand?






COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
    Cliquez sur le lien ou sur l'image.

http://cinelumiere-vierzon.info/



Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.







Carte d'adhérent
 Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...


Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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