14ème séance avec débat
LA PERMISSION
Film iranien de Soheil Beiraghi avec Baran Kosari, Amir Jadidi.
VENDREDI 7 DÉCEMBRE 2018
(CINE DEBAT)
(CINE DEBAT)
Le débat, particulièrement riche et informé, a été nourri surtout par l'expérience vécue d'un couple de touristes qui a visité l'Iran.
La question des droits de l'homme - au sens large, droits de l'humanité, hommes ou femmes - a été au centre des préoccupations. Mais bien entendu les perversions de la domination masculine ont eu largement la vedette.
Toutes proportions doivent être gardées par ailleurs : une lapidation n'est pas à mettre sur le même plan qu'une discrimination salariale au travail, une justice d'Etat au service des persécuteurs n'est pas comparable à une justice qui les combat. Il n'en demeure pas moins qu'il reste beaucoup à faire encore dans nos pays privilégiés dans ce domaine par rapport à beaucoup d'autres.
On s'accorde au moins sur le fait que c'est un combat toujours à mener, qu'il n'est jamais définitivement acquis, qu'il peut y avoir des régressions - même des régressions rapides - et qu'au minimum une grande vigilance s'impose.
La réalité reflétée à la fois dans les drames quotidiens des faits divers et dans les statistiques globales montre bien que les risques à l'intérieur des couples restent scandaleusement élevées pour les femmes. Des débats antérieurs sur ce thème dans notre association ont rappelé que les instances de protection, si elles avaient certes le grand mérite d'exister, manquaient aussi cruellement de moyens.
En complément:
Iran: la condition féminine
4 avr. 2016
Par Irani
Blog : Le blog de Irani
Les islamistes s’opposent violemment au développement des valeurs de la modernité fondées sur la démocratie, les droits humains et l’égalité hommes-femmes. Le caractère totalitaire du pouvoir islamiste crée un sérieux obstacle au développement de la société.
Les Iraniennes se sont réjouies du refus des hôtesses de la compagnie Air France de « porter un pantalon durant le vol, des vestes amples et un foulard recouvrant les cheveux à la sortie de l’avion » en arrivant à Téhéran. C’est ce qui leur est demandé dans note interne à la veille de la reprise des vols vers l’Iran, le 17 avril.
Lors du Grand Jury RTL, l’eurodéputé Jean-Luc Mélenchon a estimé que les salariées d'Air France ont le droit de refuser de porter un voile en Iran, car, selon lui, ce n'était pas aux Français de "s'abaisser" aux "mœurs étranges" d’un tel ou tel régime.
Pour les militantes iraniennes, c'est une occasion de jetter la lumière sur le sort des femmes en Iran. Pour eux, il ne s’agit ni de loi, ni même de religion, mais d’une vision obscurantiste qui prive les femmes de leur droit et de leur humanité. Les hôtesses d’Air France ont reçu le soutien de Maryam Radjavi, dirigeante de la Résistance iranienne, qui a fait de l’égalité des femmes le moteur de l’opposition à la dictature intégriste en place en Iran. Elle a déclaré sur un tweet :
Les intégristes islamistes au pouvoir en Iran s’appuient sur une division sexuelle pour créer des contraintes. Or le Coran souligne qu’il n’y a pas de contrainte en religion. Tout dans l’islam est fondé sur le libre-choix, la connaissance et la responsabilité, des critères qui ne connaissent pas de différence en matière sexuelle.
Récemment, la Journée internationale des femmes a été une occasion de célébrer le combat des Iraniennes contre les discriminations et pour l'égalité. Depuis l'accession de Rohani à la présidence, d'autres lois "anti-femme" ont été adoptées. L'une d'elles en l'occurrence a suscité l'indignation générale : la légalisation du mariage entre un père et sa fille adoptive. Cette loi a été mise en œuvre par le gouvernement Rohani le 19 novembre 2013. Une loi où le rôle du père est confondu avec celui du mari et avec laquelle les enfants ne peuvent être en sécurité, une loi qui légalise la pédophilie et normalise le crime, selon les militants des droits humains. Rappelons en outre que l’âge légal de mariage pour les filles avait été élevé à 18 ans en 1974, mais en 1979 les mollahs l'ont abaissé à l'âge douloureusement précoce de 13 ans.
En Iran, une femme vaut la moitié d’un homme dans le droit à l’héritage, mais aussi dans un code pénal reposant sur la Loi du Talion qui prône un châtiment équivalent au crime commis. Les représailles prévues par la loi ne sont d’ailleurs pas égalitaires selon le sexe de l’accusé. Ainsi, le châtiment du crime commis à l’égard d’une musulmane sera apprécié à l’aune du statut inférieur de la femme, et le dédommagement qu’elle obtiendra ne pourra excéder la moitié de celui qui serait accordé à un homme dans les mêmes circonstances. Les femmes se voient également interdire l’exercice du métier de juge, qui demande d'après les mollahs des facultés mentales que les femmes ne posséderaient pas. En justice, le témoignage de deux femmes équivaut à celui d’un seul homme.
Le code de la famille
Le code de la famille affirme l’infériorisation de la femme. Il accorde des droits supérieurs à l’homme dans le divorce et dans la garde des enfants et lui ouvre un vaste champ de liberté sexuelle via l’autorisation de la polygamie, et, pour les chiites, du « mariage temporaire ». Pour les femmes, les rapports sexuels hors mariage sont prohibés et l’adultère réprimé par la lapidation. Le contrôle de la sexualité féminine constitue la garantie de la chasteté même de la société. Ce contrôle, symbolisé par le port imposé du voile, est relayé par des mesures législatives et sociales. Ainsi, dans l’Iran actuel, la femme a le devoir de se soumettre aux désirs et aux décisions du mari dans le choix du domicile et dans ses fréquentations et ses loisirs.
Elle ne peut exercer un métier ni voyager à l’étranger sans l’autorisation de son mari. À l’intérieur du pays, les femmes qui voyagent seules sont contrôlées par les représentants de la « lutte contre la corruption des mœurs ». Le contrôle des femmes passe aussi par les mesures leur interdisant de chanter et de danser dans l’espace mixte, car leur corps et leur voix provoqueraient des désirs illicites. Elles ne peuvent pratiquer de sport dans les lieux publics ni participer à des compétitions sportives mixtes nationales et internationales, sauf dans quelques disciplines (équitation, ski, tir, échecs) et les épreuves pour handicapés, uniquement parce que les vêtements spécifiques aux disciplines autorisées peuvent être conçus de façon à cacher les formes féminines et que les mouvements du corps dans les jeux des handicapés sont limités.
Outre le domaine sportif, les mesures ségrégatives annoncées et mises en place pour garantir la non-mixité conduisent à la généralisation du contrôle répressif des individus, et les femmes en sont les premières victimes. Ce système nourrit et propage quotidiennement les représentations sexistes et misogynes contre lesquelles les femmes les plus conscientes se battent sans répit. Représentations sexistes et misogynes
Ce combat a commencé dès l’arrivée des islamistes au pouvoir et s’est sans cesse élargi, alors que les réformes arrachées par les contestations se révèlent infimes. Un exemple significatif à ce propos est fourni par la question de l’âge du mariage pour les femmes. Une des premières initiatives du pouvoir islamiste après son instauration a été de supprimer toutes les lois promulguées sous le régime du Chah pour réformer le statut personnel des femmes. L’âge du mariage pour les filles avait été élevé à 15 ans en 1967, puis à 18 ans en 1974. Mais en 1979, les islamistes au pouvoir abaissent l’âge de mariage pour les femmes à 13 ans.
Les islamistes s’opposent violemment au développement des valeurs de la modernité fondées sur la démocratie, les droits humains et l’égalité hommes-femmes. Le caractère totalitaire du pouvoir islamiste crée un sérieux obstacle au développement de la société.
La démocratie est la condition sine qua non de la liberté des femmes et de leurs accès aux droits fondamentaux. La lutte pour la démocratie a besoin du soutien des forces démocratiques et des défenseurs des droits humains et de la liberté des femmes, partout dans le monde.
Déclaration universelle des droits de l'homme
Le 10 décembre 1948, les 58 États Membres qui constituaient alors l’Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot (résolution 217 A (III)).
Pour commémorer son adoption, la Journée des droits de l'homme est célébrée chaque année le 10 décembre.
Ce document fondateur - traduit dans plus de 500 langues différentes - continue d’être, pour chacun d’entre nous, une source d’inspiration pour promouvoir l'exercice universel des droits de l'homme.
Préambule
Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
Considérant qu'il est essentiel d'encourager le développement de relations amicales entre nations.
Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l'Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Considérant qu'une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.
http://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/
John, qui m’a orienté vers les documents précédents, me fournit en même temps cet article du Monde:
Une historienne qui devrait beaucoup plaire à Edwige:
"Les femmes ont compris que la liberté commence par l’appropriation de soi."
"Etre maître chez soi, c'est d'abord disposer de son corps."
Une historienne qui devrait beaucoup plaire à Edwige:
"Etre maître chez soi, c'est d'abord disposer de son corps."
DANS NOS ARCHIVES
Deux films (entre
autres…) à rapprocher de celui-ci :
A venir :
Sortie Ciclic à Issoudun l’an prochain : infos précises dès que possible.
FESTIVAL « Les Migrations » du 23 mars 2019
Depuis la décision de prendre comme thème les migrations pour un nouveau mini-festival, j’ai multiplié les démarches auprès de véritables experts dans ce domaine. Pour l’instant une seule réponse, négative celle-ci, de la part de Benjamin Stora qui est bien évidemment très sollicité. D’autres pistes semblent plus positives. Cependant je me suis dit que l’intelligence collective de nos adhérents et la diversité de leurs sources d’information nous permettrait à tous de mieux appréhender le sujet en attendant le concours des spécialistes. Ainsi je vous propose au fur et à mesure de vos lectures de mettre de côté tout article, référence de livre, de film ou tout autre document qui parle des migrations. Je propose de les rassembler afin de proposer une exposition en amont du festival et sans doute un fascicule.
Merci d’avance. John Ryan Président de Ciné Rencontres.
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http://cinelumiere-vierzon.info/
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Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.
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Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse. (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
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Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...).
Merci pour votre soutien.
Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.
Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).
Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...
Autres tarifs au Ciné Lumière:
Berry républicain 2 décembre 2017
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