débat de transition entre deux programmes
LA SAISON DES FEMMES
Film indien de Leena Yadav avec Tannishtha Chatterjee. (2015-vostf-1h56)
VENDREDI 13 MAI (CINE DEBAT)
20H30
Inde, condition féminine, amour, liberté, tradition,...
Se servant du rire et de la colère,quatre femmes indiennes, face aux hommes et aux traditions, se battent pour leur liberté.
La Saison des Femmes
Le titre du film « Parched » veut dire « assoiffé ou asséché » et il est clair que toutes les femmes dans ce film sont en état de privation d'affection et d'amour. Portrait au vitriol des hommes qui se montrent cruels, violents, indifférents, obnubilés par le sexe et à moitié détruits par l'alcool. Dans ce monde arriéré de l'état du Gujerat en Inde la femme est une bête de somme, bonne pour tenir la maison, faire la cuisine, produire des enfants et se taire. Une bonne épouse est une femme sans instruction car toute instruction induit le risque de la mise en cause du règne des hommes. Privée de toute instruction cette femme qui ignore la possibilité de la stérilité masculine, la stérilité est pour elle forcément la faute de la femme.
Quelques scènes inoubliables avec cette folle échappée des nos quatre héroïnes sur une moto qui ressemble en quelque sorte à la carrosse des Cendrillons dans une lumière magique à la Steven Spielberg. Cette escapade qui rappèle la grande évasion de Jack Nicholson avec ses malades à la barre de son bateau dans le film « Vol au-dessus d'un nid de coucou ».
Quelques espoirs aussi avec l'atelier des femmes et la valorisation de leur travail de couture, les jeunes amoureux qui se choisissent et qui partent éventuellement vers un avenir meilleur vers la fin du film. Au volant de son pamphlet la réalisatrice comme le conductrice de la moto ne sait pas s'il faut tourner à droite ou à gauche pour se diriger vers un monde plus juste capable d'intégrer le meilleur de la tradition et les apports positifs du monde nouveau.
Quant l'instruction est la subversion majeure. On pense, a contrario, au film Sur le chemin de l'école.
Peut-on changer son destin? That's the question...
Vol au-dessus d'un nid de machos. Et même si les fins sont tristes, ça vaut le coup de s'offrir une belle virée.
Tout dépend de ce qu'il y a en vrai au bout du téléphone, et de quel côté penchera le célibataire de 42 ans qui a de l'arthrite l'hiver et dont le nom est homonyme d'une star de cinéma. Du côté du mari violent, ou du jeune homme visiblement trop amoureux pour être une brute ? Encore qu'il ne faille jurer de rien. Mais si ça ne dépendait que des spectateurs, ces femmes courageuses et lucides assoiffées de liberté auraient à l'unanimité droit au bonheur qu'elles méritent. Et si, comme dit Léo Ferré, "Le bonheur ce n'est pas grand chose / C'est du malheur qui se repose", on leur souhaite vivement que ce repos-là dure vraiment très longtemps.
Quant à Jean-François, notre cinéphile de choc, il a pensé à La poursuite impitoyable (The chase), où l’évasion de Bubber Reeves (Robert Redford, aux côtés de Marlon Brando, dans le rôle du shérif) tourne au drame.
Bubber Reeves s'évade de prison avec un complice qui, après avoir volé une voiture et tué son conducteur, l'abandonne. Bubber est alors accusé du crime. Dans sa ville natale de Tarl, au Texas, l'annonce de son évasion et du meurtre déchaîne les haines et les passions, trop longtemps retenues. Anna, sa femme, devenue la maîtresse du fils du magnat local, Val Rogers, se demande comment faire face. L'employé de Rogers, qui a commis le délit dont fut accusé Reeves, craint de voir sa faute éclater au grand jour. Le shérif Calder, quant à lui, sait qu'il va lui falloir protéger le fuyard d'une foule fanatique, qui n'a plus qu'un seul souhait : terminer la fête du samedi soir par un lynchage...
Le titre du film « Parched » veut dire « assoiffé ou asséché » et il est clair que toutes les femmes dans ce film sont en état de privation d'affection et d'amour. Portrait au vitriol des hommes qui se montrent cruels, violents, indifférents, obnubilés par le sexe et à moitié détruits par l'alcool. Dans ce monde arriéré de l'état du Gujerat en Inde la femme est une bête de somme, bonne pour tenir la maison, faire la cuisine, produire des enfants et se taire. Une bonne épouse est une femme sans instruction car toute instruction induit le risque de la mise en cause du règne des hommes. Privée de toute instruction cette femme qui ignore la possibilité de la stérilité masculine, la stérilité est pour elle forcément la faute de la femme.
Quelques scènes inoubliables avec cette folle échappée des nos quatre héroïnes sur une moto qui ressemble en quelque sorte à la carrosse des Cendrillons dans une lumière magique à la Steven Spielberg. Cette escapade qui rappèle la grande évasion de Jack Nicholson avec ses malades à la barre de son bateau dans le film « Vol au-dessus d'un nid de coucou ».
Quelques espoirs aussi avec l'atelier des femmes et la valorisation de leur travail de couture, les jeunes amoureux qui se choisissent et qui partent éventuellement vers un avenir meilleur vers la fin du film. Au volant de son pamphlet la réalisatrice comme le conductrice de la moto ne sait pas s'il faut tourner à droite ou à gauche pour se diriger vers un monde plus juste capable d'intégrer le meilleur de la tradition et les apports positifs du monde nouveau.
John
Quant l'instruction est la subversion majeure. On pense, a contrario, au film Sur le chemin de l'école.
Peut-on changer son destin? That's the question...
Vol au-dessus d'un nid de machos. Et même si les fins sont tristes, ça vaut le coup de s'offrir une belle virée.
Tout dépend de ce qu'il y a en vrai au bout du téléphone, et de quel côté penchera le célibataire de 42 ans qui a de l'arthrite l'hiver et dont le nom est homonyme d'une star de cinéma. Du côté du mari violent, ou du jeune homme visiblement trop amoureux pour être une brute ? Encore qu'il ne faille jurer de rien. Mais si ça ne dépendait que des spectateurs, ces femmes courageuses et lucides assoiffées de liberté auraient à l'unanimité droit au bonheur qu'elles méritent. Et si, comme dit Léo Ferré, "Le bonheur ce n'est pas grand chose / C'est du malheur qui se repose", on leur souhaite vivement que ce repos-là dure vraiment très longtemps.
Bubber Reeves s'évade de prison avec un complice qui, après avoir volé une voiture et tué son conducteur, l'abandonne. Bubber est alors accusé du crime. Dans sa ville natale de Tarl, au Texas, l'annonce de son évasion et du meurtre déchaîne les haines et les passions, trop longtemps retenues. Anna, sa femme, devenue la maîtresse du fils du magnat local, Val Rogers, se demande comment faire face. L'employé de Rogers, qui a commis le délit dont fut accusé Reeves, craint de voir sa faute éclater au grand jour. Le shérif Calder, quant à lui, sait qu'il va lui falloir protéger le fuyard d'une foule fanatique, qui n'a plus qu'un seul souhait : terminer la fête du samedi soir par un lynchage...
Critique de Télérama du 12/09/2015
| Genre : chasse à l'homme.
L'ambiance est moite et tendue, comme dans un bon vieux Tennessee Williams. Et comme dans L'Homme à la peau de serpent, Marlon Brando impose sa carrure et sa félinité. Il est, dans le film d'Arthur Penn, le shérif incorruptible d'une petite ville texane. L'action se déroule en 1965, mais on est en plein western classique, dans la lignée du Train sifflera trois fois, où le shérif doit agir seul contre tous. Ce qui met le feu aux poudres en ce samedi soir alcoolisé ? L'annonce de l'évasion d'un enfant du pays, Bubber, le beau Redford, qui cristallise les haines et les envies parce que trop libre et rebelle. L'esprit des années 1960 commence à peine à souffler sur la ville et les tensions sexuelles sont aussi palpables que le racisme, la bêtise et la soif de sang.
Arthur Penn se délecte du portrait qu'il brosse de ce bout d'Amérique perdu avec ses Texans lâches ou agressifs, parfois les deux à la fois. Il organise une chasse à l'homme bestiale et hystérique. Il tord les visages — lors d'une séquence troublante en caméra subjective — et disloque les corps. Dont celui de Brando, battu comme un chien, défiguré par les coups lors d'un passage à tabac insoutenable. La longue scène finale, entre orgie et apocalypse, ne laisse aucune place à l'espoir. Ce beau film tragique et très noir annonce en fanfare deux autres chefs-d'oeuvre d'Arthur Penn, empreints aussi de bruit et de fureur : Bonnie and Clyde et le western Little Big Man. Le nouvel Hollywood est en marche. — Anne Dessuant
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CINE RENCONTRES.
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NOUVEAU. Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse. (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
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Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
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