samedi 21 novembre 2015

UNE HISTOIRE DE FOU

10ème séance avec débat





UNE HISTOIRE DE FOU

Film de Robert Guédiguian avec Simon Abkarian, Ariane Ascaride.(2015-2h14)





CINE DEBAT 

VENDREDI 20 NOVEMBRE 

à 20h30



Une réaction aussi rapide qu'utile : 

Après la projection du film , j'ai cherché des infos plus détaillées sur l'armée secrète arménienne qui avait mené des activités terroristes par le passé (ce que nombreux parmi nous ne connaissaient pas ou avaient oublié : il est vrai qu'on a parlé et on parle plus des Palestiniens ou du PKK) ; j'ai trouvé un article assez complet et intéressant que l'on peut consulter sur Wikipédia, consacré à l'Asala , cette armée secrète: on y voit que Guédiguian est assez fidèle à ces faits historiques récents. 

D'autre part , après l'intervention du spectateur qui est allé en Arménie , sur Aznavour, dans le doute, je suis allé vérifier : Aznavour a la double nationalité française et arménienne : il est né à Paris de parents arméniens (c'est son père qui était né en Géorgie, sans doute dans une province arménienne qui appartenait à ce moment-là à cette république soviétique) ; Aznavour dit d'eux que quand ils sont arrivés en France, ils étaient apatrides. Précision : à l'époque où les parents d'Aznavour sont arrivés en France , la Géorgie faisait partie de l'URSS, mais bien sûr quand son père arménien y est né,  elle était dans l'Empire russe.

 Aznavour a obtenu la nationalité arménienne en 2008 et est depuis ambassadeur de l'Arménie en Suisse et représentant permanent de l'Arménie auprès de l'ONU.

Salutations cinéphiles         
 Jacqueline Sornin


Pendant le débat qui a suivi le film, on a fait état de son aspect humaniste, qui pouvait aussi paraître un peu trop prévisible, trop construit dans le sens de l'optimisme par rapport à ce la dure réalité actuelle nous donne à observer.
Reste l'idée des générations qui se radicalisent paradoxalement à mesure qu'on s'éloigne des faits terribles qui sont l'origine des désirs de vengeance. On a eu l'occasion de le vérifier ailleurs sur le plan social: le mépris du jeune de l'usine "Parker" pour son père qui a accepté trop d'humiliations sans révolte n'est guère différent de celui du jeune révolté pour son père épicier (Simon Abkarian).
Par ailleurs la réflexion sur la légitimité et les limites "acceptables" du terrorisme restent en gros dans un cadre classique, celui posé par Camus dès Les Justes. Terrorisme qui relève actuellement d'une nouvelle escalade, même si globalement l'histoire de l'humanité, comme le remarquait déjà Voltaire, se confond avec celle de massacres successifs. Bien sûr les armées mongoles, les nazis, les soldats japonais, staliniens, ou turcs. Mais les nazis ne se faisaient pas sauter à l'explosif au milieu des Juifs pour en tuer le plus grand nombre possible. Le terrorisme, s'il connaît une escalade, la fait sur deux plans: l'éloignement de toute morale humaine, et l'utilisation d'armes de plus en plus meurtrières sur une grande échelle. Je viens d'ailleurs d'apprendre que les assureurs, dont c'est le métier d'évaluer et de "gérer" les risques, ont jugé nécessaire d'introduire une nouvelle catégorie, celle de l'hyperterrorisme pour tenir compte de cette nouvelle réalité.
On n'a pas fait un sort, et c'est sûrement un tort, aux remarquables plans en noir et blanc d'une intense netteté sur le procès initial et  l'assassinat reconstitué qui ouvrent le film.


Première image: le jeu d'échecs avec le déplacement du fou en longue diagonale. Sûrement une interprétation du titre, où se mêlent folie et stratégie, entre absurdité et réflexion.



Levon ou Lévon Aronian
 (en arménien : Լևոն Արոնյան) est un joueur d'échecs arménien, né le 6 octobre 1982 à Erevan (RSS d'Arménie, URSS).
En mars 2014, son classement Elo est de 2 830 points, faisant de lui le 2e joueur mondial, le sixième joueur à dépasser les 2 800 et le numéro 1 arménien. Et surtout, le 4e Elo de tous les temps, derrière Magnus Carlsen, Garry Kasparov et Fabiano Caruana.



Le cinéma arménien est né avec son premier film documentaire, Soviet Armenia en 1924. Dirigé par Hamo Beknazarian, Namus est le premier film muet arménien, en 1926.
Sergueï Paradjanov est un de ses maîtres, avec notamment Les Chevaux de feu et Sayat-Nova (La couleur de la grenade) deux des chefs-d'œuvre cinématographiques du xxe siècle.




Et rebelote vendredi prochain avec le même thème, puisque nous aurons


LES COWBOYS

Film français de Thomas Bidegain avec François Damiens... (2015 - 1h45)

Les Cowboys se déploie ainsi sur dix ans, et chemine à pied, en voiture et à cheval, d’un village français aux plaines arabes et persanes. Une décennie où un père de famille fan de country avec stetson et santiags puis son fils, n’auront de cesse de retrouver Kelly, la fille de la famille, partie rejoindre le djihad, bien avant l’effondrement des Twin Towers.

Des cowboys en territoire «indien» : cette haletante histoire de quête signée Thomas Bidegain, scénariste de «Un prophète», «De rouille et d’os» et «Dheepan» n’est pas sans nous rappeler «la Prisonnière du désert»...

A PARTIR DU MERCREDI 25 NOVEMBRE
+ CINE DEBAT VENDREDI 27 NOVEMBRE à 20h30





COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
    Cliquez sur le lien ou sur l'image.

http://cinelumiere-vierzon.info/



Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire